29, l’Eau, ABYSSE, ou s’entraîner au passage des ravins
et 28, excès et même l’excès de grand.
On est proche de la réalité en définissant l’hexa 29 comme :
l’entraînement au passage des ravins,
avec des circonstances évoquant la présence d’un danger comme un traquenard.
Mais quoi de plus enseignant que de se dire en pratique :
" et bien la dernière fois, je m’en suis bien sorti ".
Le H28, est une circonstance inhabituelle qui vient ajouter à la situation: un excès.
L’excès de tout, d’actions, de paroles, d’inactions et de silences et de précipices.
Belle opportunité pour en apprendre davantage sur ce H29.
https://astropalais.forumactif.com/t1356-29-danger-repete
K’AN. Entraînement aux abîmes, au passage des ravins.
Le trigramme Eau est répété deux fois, les gouffres sont le domaine de l’eau :
mouvante, insaisissable, mystérieuse, insondable, c’est l’alliée des profondeurs.
Ce H29 est la répétition d’un danger comme un vide qui s’ouvre sous nos pas !
Les mots: danger - engloutissement - caractère imprévisible - conditions hasardeuses - sentiments obscurs - insécurité - confrontation à la peur - courage .
Mais aussi :
S’exercer, s’entraîner à, apprendre, pratiquer, se familiariser avec, répéter un exercice, habitude, entraînement.
Autres symboles :
Le premier envol au-dessus de la falaise – vertige – les ailes se déploient pour la première fois dans le vide – se familiariser avec le vide, l’espace – vers le bas.
Le Ricci : Abîme, successions de dangers, moment où les difficultés multiples suscitent un redoublement d’effort pour atteindre au but.
Le ciel antérieur du H29 est le [H2]. La Terre porte toute chose.
Elle est le lieu du recueil, de la gestation, de la naissance, du soutien.. A son image, l’Être de valeur cultive en lui-même de la force et l’infinie patience qui permettent de supporter êtres et situations tels qu’ils se présentent, tel qu’un ravins ou abysses.
" C’est sagesse que d’avoir peur. "
Carl Gustav Jung.
Xi K’an , l’image comprend deux caractères.
Le premier dessin sont des plumes et le mot blanc ou soleil levant, à son début du jour.
La combinaison des plumes et du « début » a le sens de s’exercer, s’entraîner à apprendre, se familiariser avec, pratiquer allant à répéter un exercice comme pour l’oiseau à son premier vol.
Dessous ce premier caractère, le second a le radical « terre »
mais cette terre est un endroit qui fait défaut, où l’on s’enfonce comme dans une fosse,
un piège, un abîme, un trou, un précipice où le sol se dérobe sous les pas.
Peurs, vertiges angoisses et d’autres ravins du cœur sont à vivre d’une part puis à franchir.
Autre pensée sur le sujet
de Sylvie Verbois."Ce qui s’enfonce brusquement : l’être touche les profondeurs du doute et du désespoir."
En la Grande Image est écrit :
L’eau par un cours continuel atteint son but :
l’entraînement aux abîmes.
Ainsi l’Être de valeur,
agissant avec un zèle réitéré,
S’ENTRAÎNE à l’apprentissage des affaires redoutables .
L’homme se sent piégé par un élément qu’il ne contrôle pas.
Alors une expérience passée est à remettre en mémoire, ce qui vient du passé :
se tenir immobile.
Et si cet hexagramme présente des aspects de crainte,
il n’en est pas moins un hexagramme
où se trouve la solution,
de s’en sortir par un entraînement
à ces "passages" difficiles, une vigilance est de mise !
[Le H27, nucléaire, NOURRIR, se nourrir de cette vigilance, prudence.]
Et oui, plus l’adversité nous atteint et plus
d’expériences de l’adversité sont amassées.
Et quels que soient les dangers encourus,
il faut garder confiance.
En fait ce H29 des "abysses"
revient souvent lorsqu’ une expérience passée
nous fait TILT.
Le petit travail d’observation de la situation,
cette expérience qui "reviendrait" :
permet d’élever un obstacle pour s’en protéger et
ne pas retomber dans le danger qui se présente.
C’est de l’entraînement sans plus.
Revenons à l’image K’AN.
Deux auteurs en parlent de manière identique.
En premier Claude Pipitone en son "Yi King du thérapeute."
"…deux êtres vivent en symbiose, voire en interdépendance.
La plante à gauche inspire du gaz carbonique et expire de l’oxygène et l’homme inspire de l’oxygène et expire du gaz carbonique.
La plante trouve à côté de cet homme ce dont elle a besoin de vivre.
Ce pictogramme au sens littéral du dessin pourrait s’appeler le souffle de l’homme,
du père…./…"
Marguerite de Surany aborde aussi cette image de Khan en son " Perpétuel Devenir. "
" La petite plante à gauche vient de sortir de terre et commence à croître. Elle assimile et capte l’énergie d’activité Yang solaire et astrale et la distribue.
Le jour elle exhale l’oxygène, la nuit du gaz carbonique. Un circuit s’organise qui va du ciel à la terre et de la terre au ciel.
Cet homme à droite (de l’image) respire ; il prend de l’oxygène et rejette le gaz carbonique. Ses pieds sont sur la terre, sa tête vers le ciel. En lui aussi s’organise un circuit intégration/rejet qui entretient la vie. C’est l’interlude subtil de la force vitale qui comprend le flux et le reflux, le stimulant et la réaction…./…
Cet immense circuit magnétique qui est la Vie est une Chose Unique. Il n’y a pas de matière, il n’y a pas d’esprit, mais seulement une lumière qui en crée une autre, la nourrit qui en recrée une autre…/…"
Et maintenant un plus apparaît en des ouvrages comme ceux de C.D.Javary et D.Bonpaix.
Des plumes, oui qui n’apparaissent pas en d’autres ouvrages !
Ces plumes au-dessus d’un soleil levant signifie le début d’un mouvement d’ailes.
Un apprentissage du vol.
A droite du dessin le signe de la terre et une gorge dont on voit la glotte surmontée de trois traits horizontaux : signe de déficit, du manque. Ces deux parties accolées donnent le sens de " gouffre à franchir ".
Et pour y arriver dans le Jugement du H29 sont écrites quatre phrases :
Il y a onde porteuse.
Unifier le cœur.
Favorisant.
Agir amène à se surpasser.
On en vient de suite aux différents sens du H29 selon Pierre Faure :
- La peur, l’incertitude, l’inquiétude, l’anxiété, toutes sortes de craintes ou de phobies.
- La mélancolie, l’abattement, la tristesse, le chagrin, la dépression.
- Une épreuve émotionnellement fatigante.
- Une difficulté à avancer.
- Un blocage intérieur, le manque de confiance.
- La tendance à dramatiser.
- La traversée nécessaire de l’obscurité ou de la nuit intérieure.
L’insistance de l’eau : par la reprise incessante de son mouvement,
finit toujours par vaincre.
D’où une insistance à vouloir franchir les obstacles,
ils n’en seront que plus faciles par la suite à franchir dès lors
qu’ils se présenteront en une même teneur ;
seulement il est important de ne pas atteindre un seuil critique pour ne pas plonger dans l’inconnu.
L’eau qu’elle s’accumule patiemment dans les creux
ou bien revienne par vagues répétées,
c’est de son obstination que lui naît sa force,
par la persévérance qu’elle détermine son chemin.
L’humain d’en garder un excellent conseil comme
de faire face à l'emportement de l'eau jusqu'à des catastrophes
comme les inondations.
Sombre comme les ravins où elle s’assemble,
lourde comme la peine que demande leur franchissement,
l’eau est alliée à l’obscur.
Elle est pourtant source de fécondité.
Telle une lumière céleste, elle agit dans ce qui est
"caché et dissimulé, "
mais aussi dans ce qui a
" le cœur dense ".
Son écoulement continu est l’image
de l’opiniâtreté nécessaire à qui veut sortir de la confusion.
C’est ainsi que l’homme de bien connaît l’importance de la pratique,
qui discipline les forces sauvages et
rassemble les énergies en une orientation claire.
Cette leçon, il l’étend à ceux qu’il a en charge de guider :
son enseignement ne fait qu’imiter l’écoulement continuel de l’eau et delà
mettre à profit les risques répétés inhérents au moment.
Un mouvement se produit celui de juguler ses peurs.
Et six hexagrammes dérivés aident à apporter un complément bien utile
comme des « compagnons » de route à ces entraînements
au franchissement des ravins.
H60 : la limitation.
H8 : la solidarité ou alliance.
H48, le puits ou source.
H47, l’accablement ou épuisement.
H7, l'armée ou discipline.
H59, la dissolution ou dénouer.
Voici proposé les six conseils prioritaires !
D’abord trouver une juste mesure des capacités à avoir pour cet entraînement.
Dépasser ses peurs en se recentrant sur de solides appuis et se sortir de toute inquiétude.
Une aide extérieure de venir qui nous enseigne à rechercher en soi une énergie
sachant qu’une contrainte en découlera,
un épuisement ou fatigue.
Vient la volonté de rassembler des forces dans un but de dissoudre en soi des rigidités,
des blocages, les évacuer alors par une discipline efficace.
Comme l’écrivait Zhu Xi :
" Qu’il s’agisse de se gouverner soi-même ou de gouverner les hommes,
il faut toujours procéder par la répétition de l’exercice et de la pratique ;
ce n’est qu’ensuite que la parfaite habitude assure la tranquillité. "
Le guide de cet "abysse"
est celui qui porte en lui des dispositions fortes,
grandes pour traverser toute épreuve périlleuse.
Alors, freiner ou franchir les ravins tout-de même ?
Le H28. L’excès de grand devient un guide tel un avertissement
« le point focal au-delà duquel on ne peut aller ».
Alors franchir ou s’arrêter à un point limite ?
Le guide détient un réel potentiel, une forte aide.
De fait, on se calme, se détend avant de se projeter dans le grand excès.
https://astropalais.forumactif.com/t293-28-la-faille
28, l’excès ou l’excès de grand...ou dépassement,
déséquilibre.
Au-dessus du trigramme Bois ou Vent se trouve le trigramme Brume (du lac).
Au milieu de 4 traits yang, de chaque côté se trouvent deux traits yin qui sont à des places extérieures, comme le milieu est en excès, les extrêmes ne peuvent supporter cette force interne, une charge trop lourde est en excès.
Les mots: stress – surcharge – épuisement – obsession – gloutonnerie – fardeau – inquiétude – point de rupture .
Mais aussi :
Da : Grand. Important, grandir. Adulte ? Noble. Aîné.
Guo : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser, outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute.
Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou tout simplement du temps.
Autres symboles :
Grand, important, déployé – traverser, franchir, aller au-delà – dépasser une limite – la grande traversée – aller au-delà de la carapace – grand mouvement de dépassement des normes – c’est l’apogée, le renversement.
Le Ricci : dépassement, moment où une grande puissance surmonte les obstacles pour atteindre son but.
Le ciel antérieur du H28 est le H60 la MESURE ou les limites.
Qu’un point important de tenir toute la structure d’une situation soit apprécié, il est nécessaire d’avoir conscience des limites à se donner en ce Grand Excès. Faire acte de modération devient une tempérance efficace à tout excès.
Le pictogramme est significatif d’un excès de yang qui donne aussi l’indication d’un dépassement et d’autres d’y voir la prépondérance de ce qui est Grand.
Une poutre faîtière d’être si lourde et de craindre, de risquer qu’elle échappe
à son poids !
Si l’excès est un poids qui devient insupportable, il réclame tant d’efforts que cela entraîne lassitude, tristesse, sentiment de combat solitaire et d’épuisement.
Cependant ce fardeau peut être supporté et supportable par tout temps.
Premier conseil du H28 afin de n’être pas pris au dépourvu en toute action de gouverner
être averti que :"Le danger est grand. (aussi dans le franchissement des ravins)
Il faut faire preuve de qualités et d'initiatives exceptionnelles pour le surmonter.
Une position de repli est à envisager."
Carl Gustav Jung a une belle citation concernant tout fardeau :
" L’homme doit être seul pour découvrir ce qui le porte
lorsqu’il n’est plus en état de se porter lui-même. "
Période difficile où la désolation est à un point ultime autrement écrit une phrase qui :
" s’appelle la nuit noire de l’âme."
C’est aussi ce que l’on apprend en traversant le H47 l’accablement, période où il est utile de se ressourcer intérieurement et d’autres d’écrire de retrouver son Soi !
L’idéogramme qui définit le caractère chinois désigne le sommet de la tête.
Un point au-delà duquel on ne peut aller – pour l’acupuncteur, ce point se situe tout en haut du crâne et se définit comme celui où toutes les énergies Yang se rassemblent.
Le terme a plus largement le sens, de sommet, cime, faîte,
et celui plus abstrait d’origine, d’essentiel, et par où s’évade l’âme du taoïste
« pour aller vaquer hors du corps » selon Wieger.
Ce H28 d’apporter sa sagesse,
par la tête c'est-à-dire l’essentiel.
Est concentré en lui un plein de possibilités pour faire face au danger
induit par l’image de cette poutre faîtière.
L’enjeu est d’exprimer un souffle vibrant intérieur.
En ce H28 on y lit les mots absence de faute et absence d’éloge.
Une poutre faîtière qui ploie au point de rupture mais qui ne s’écroule pas.
C'est possible par une maîtrise de l'interaction des deux trigrammes
vent et brume.
Explorons cette interaction.
L'action de la brume est d'envelopper, d’entourer et de diffuser
aux alentours une confiance, l’assurance de bien faire.
Aller dans l’excès permet aussi d’être
dans une créativité hors norme et de faire face idéalement à un trop-plein d’émotions.
La brume où la parole est d’une grande importance, la communication de parcourir des étendues comme au travers des médias.
Le bois ou vent intervient, son action apporte souplesse, la brume d'échanger le plus haut et le plus loin possible jusqu'à un excès, incluant toutefois une fragilité.
Dans les difficultés puis dans la crainte que
le "toit" d’une confiance éclate,
ne doit pas faire défaillir, puisqu’en nucléaire, le cœur du H28,
il y a l’hexagramme H1, du yang hors norme , le ciel pourvoit en bien.
Pas de faute mais aussi pas d’éloge.
Condition exceptionnelle pour trouver un accord à des oppositions
voire de graves divergences .
De revenir à une partie du pictogramme,
si le bec de lièvre marque une mesure qui ne peut être totalement exprimée par la bouche,
il désigne en outre, il révèle une autre interprétation :
celle d’être une cupule divinatoire fraisée dans une omoplate animal.
Le chaman approchait un stylet chauffé qui faisait apparaître des craquelures.
Apparaissaient des signes interprétés yin ou yang.
L’homme qui sait lire le message du ciel, est ce chaman avec une parole sacrée,
mystérieuse même et d’être dévouée au ciel,
puisqu’ accompagnée par lui.
"Il y a tout en soi pour voir les débuts "porteurs" de fruits bénéfiques, prometteurs, tout un essor d’une marche d’approche
au bon moment, au bon endroit……"
S’approcher lorsqu’une poutre faîtière est sur le point
de déséquilibrer tout un ensemble,
est d’avancer en communiquant avec souplesse par du Yin.
Un conseil par ce H28, est apporté par Dominique Bonpaix en son « Yi Jing pour les nuls » par le premier trait explicatif, résumant ces deux hexagrammes :
" C'est un moment où une attitude souple et naturelle permet de bien gérer la situation et de prévenir les excès. Il faut continuer dans ce sens sans hésitation."
Sachant que la brume submerge les arbres, elle se propage avec aisance.
Savoir s’enraciner, le bois creuse obstinément son chemin dans la terre.
L’Être de valeur, seul sans crainte ne se laisse pas écarteler entre ces deux tendances.
Il réalise ses aspirations et revient se ressourcer en lui-même.
Cette étude, invite à modifier la manière de percevoir,
ressentir intérieurement qu’un excès débordant
est parfois salutaire et la prospérité d’advenir.
Il est ce souffle plein, entier, intense qu’il se manifeste au printemps.
Et d’émettre cette pensée :
Ô qu'il est bon de se libérer avec modération. "
s’accorder aux mouvements de l’univers,
comme de s’emporter en un merveilleux
bonheur de vivre.
Le lâcher prise sait rafraîchir une vision d’ensemble de tout EXCES,
et le le cœur de s’en trouver allégé.
SEPT défis dans l’Excès DE GRAND à relever selon Pierre Faure :
- Ne pas tout prendre sur ses épaules.
- Gérer la force personnelle avec plus de souplesse et d’habileté.
- Ne pas se laisser tétaniser par la difficulté.
- Sortir de son isolement en acceptant du soutien.
- Relever le défi de ce à quoi l’on prétend.
- Donner toute sa mesure à son énergie.
- Redéfinir son orientation et aller bravement de l’avant.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance et non en plein désarroi. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore
et de ne pas échapper à exprimer cette confiance d’émotions.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.
Le Ciel d'y pourvoir par une bienveillance.
Petit conseil :
"Lorsque nous voulons modeler quelque chose, ou quelqu’un,
commençons par adopter en soi une extrême souplesse,
puis trouvant une communauté de gens empruntant ce même chemin,
c’est de concert que le groupe à son tour apprend en toute confiance à se modeler !"
Manière de se comporter en harmonie au franchissement des abîmes.
Ces H29 et H28, proposent une réflexion par l’image des trigrammes et
de comment ils s'influencent entre eux.
Le H 29 le trigramme Eau est redoublée en bas comme en haut
Le H 28 le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Brume (du lac) .
H29 : L’eau se trouve redoublée en ce H29, elle apporte son côté insondable voire même inquiétant.
Elle suit continuellement son cours, patiemment mais obstinément elle reprend, insiste, réitère son mouvement et finit par franchir l’obstacle ou de le contourner.
L’eau se trouvent redoublée en ce H29, elle apporte son côté insondable voire même inquiétant
et le H28 présente un point de déséquilibre qui n’aide pas au franchissement de ravins mais en
ajoute des difficultés.
Franchir des ravins est une manière d’avancer à la façon Yin.
et paradoxalement à ce yin, le 28
possède l’hexagramme le plus yang nucléaire 1.
H28 : Un vent stagnant, une brume qui s’élève, d’où l’idée d’un flottement intérieur.
C’est aussi ne pas voir et entendre ce qui n’est pas,
l’appréhension d’un état hors norme, en excès.
Le vent comme la brume disparaissant,
apparaît souvent un manque de contrôle de soi,
la poutre faîtière en soi bien trop pesante.
Lorsque la brume submerge les arbres,
il faut revenir aux qualités premières de ces deux symboles.
Savoir s’exposer, telle la brume qui se propage avec aisance ET savoir s’enraciner,
tel le bois qui creuse obstinément son chemin dans le yin de la terre.
La réflexion à avoir est qu’en toute dynamique,
une énergie se concentre puis se libère
et induit la rencontre avec un danger menaçant.
Une poutre faîtière de rompre pas forcément
si l’on persévère car « avancer est propice » paradoxalement.
Un conseil par ce H28, est apporté par Dominique Bonpaix en son « Yi Jing pour les nuls » par le premier trait explicatif, résumant ces deux hexagrammes : " C'est un moment où une attitude souple et naturelle permet de bien gérer la situation et de prévenir les excès. Il faut continuer dans ce sens sans hésitation."
Tout de même une menace réside en cette association,
où toute l’attention à apprendre à franchir des ravins
est impactée par un excès, à la fois du vent et brume.
Lorsqu’il est question d’actions de franchir, de passer par-dessus des ravins,
des réactions énergiques se préparent, condensées, tout projet sont déjà dans les tiroirs
alors pourquoi s’en inquiéter ?
Le " bon moment " à choisir n’échappe pas à celui qui est adepte
du franchissement des "ravins " il doit s’en satisfaire et ne pas en être contrarié.
Comme l’écrivait Zhu Xi :
"Qu’il s’agisse de se gouverner soi-même ou de gouverner les hommes,
il faut toujours procéder par la répétition de l’exercice et de la pratique ;
ce n’est qu’ensuite que la parfaite habitude assure la tranquillité. "
Une finalité heureuse à pareille situation est possible
à qui sait utiliser son pouvoir de retenue même
lorsque l’excès vient en contrecarrer une résolution harmonieuse.
Et ce n’est pas un jeu d’enfants.
Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
et 28, excès et même l’excès de grand.
On est proche de la réalité en définissant l’hexa 29 comme :
l’entraînement au passage des ravins,
avec des circonstances évoquant la présence d’un danger comme un traquenard.
Mais quoi de plus enseignant que de se dire en pratique :
" et bien la dernière fois, je m’en suis bien sorti ".
Le H28, est une circonstance inhabituelle qui vient ajouter à la situation: un excès.
L’excès de tout, d’actions, de paroles, d’inactions et de silences et de précipices.
Belle opportunité pour en apprendre davantage sur ce H29.
https://astropalais.forumactif.com/t1356-29-danger-repete
K’AN. Entraînement aux abîmes, au passage des ravins.
Le trigramme Eau est répété deux fois, les gouffres sont le domaine de l’eau :
mouvante, insaisissable, mystérieuse, insondable, c’est l’alliée des profondeurs.
Ce H29 est la répétition d’un danger comme un vide qui s’ouvre sous nos pas !
Les mots: danger - engloutissement - caractère imprévisible - conditions hasardeuses - sentiments obscurs - insécurité - confrontation à la peur - courage .
Mais aussi :
S’exercer, s’entraîner à, apprendre, pratiquer, se familiariser avec, répéter un exercice, habitude, entraînement.
Autres symboles :
Le premier envol au-dessus de la falaise – vertige – les ailes se déploient pour la première fois dans le vide – se familiariser avec le vide, l’espace – vers le bas.
Le Ricci : Abîme, successions de dangers, moment où les difficultés multiples suscitent un redoublement d’effort pour atteindre au but.
Le ciel antérieur du H29 est le [H2]. La Terre porte toute chose.
Elle est le lieu du recueil, de la gestation, de la naissance, du soutien.. A son image, l’Être de valeur cultive en lui-même de la force et l’infinie patience qui permettent de supporter êtres et situations tels qu’ils se présentent, tel qu’un ravins ou abysses.
" C’est sagesse que d’avoir peur. "
Carl Gustav Jung.
Xi K’an , l’image comprend deux caractères.
Le premier dessin sont des plumes et le mot blanc ou soleil levant, à son début du jour.
La combinaison des plumes et du « début » a le sens de s’exercer, s’entraîner à apprendre, se familiariser avec, pratiquer allant à répéter un exercice comme pour l’oiseau à son premier vol.
Dessous ce premier caractère, le second a le radical « terre »
mais cette terre est un endroit qui fait défaut, où l’on s’enfonce comme dans une fosse,
un piège, un abîme, un trou, un précipice où le sol se dérobe sous les pas.
Peurs, vertiges angoisses et d’autres ravins du cœur sont à vivre d’une part puis à franchir.
Autre pensée sur le sujet
de Sylvie Verbois."Ce qui s’enfonce brusquement : l’être touche les profondeurs du doute et du désespoir."
En la Grande Image est écrit :
L’eau par un cours continuel atteint son but :
l’entraînement aux abîmes.
Ainsi l’Être de valeur,
agissant avec un zèle réitéré,
S’ENTRAÎNE à l’apprentissage des affaires redoutables .
L’homme se sent piégé par un élément qu’il ne contrôle pas.
Alors une expérience passée est à remettre en mémoire, ce qui vient du passé :
se tenir immobile.
Et si cet hexagramme présente des aspects de crainte,
il n’en est pas moins un hexagramme
où se trouve la solution,
de s’en sortir par un entraînement
à ces "passages" difficiles, une vigilance est de mise !
[Le H27, nucléaire, NOURRIR, se nourrir de cette vigilance, prudence.]
Et oui, plus l’adversité nous atteint et plus
d’expériences de l’adversité sont amassées.
Et quels que soient les dangers encourus,
il faut garder confiance.
En fait ce H29 des "abysses"
revient souvent lorsqu’ une expérience passée
nous fait TILT.
Le petit travail d’observation de la situation,
cette expérience qui "reviendrait" :
permet d’élever un obstacle pour s’en protéger et
ne pas retomber dans le danger qui se présente.
C’est de l’entraînement sans plus.
Revenons à l’image K’AN.
Deux auteurs en parlent de manière identique.
En premier Claude Pipitone en son "Yi King du thérapeute."
"…deux êtres vivent en symbiose, voire en interdépendance.
La plante à gauche inspire du gaz carbonique et expire de l’oxygène et l’homme inspire de l’oxygène et expire du gaz carbonique.
La plante trouve à côté de cet homme ce dont elle a besoin de vivre.
Ce pictogramme au sens littéral du dessin pourrait s’appeler le souffle de l’homme,
du père…./…"
Marguerite de Surany aborde aussi cette image de Khan en son " Perpétuel Devenir. "
" La petite plante à gauche vient de sortir de terre et commence à croître. Elle assimile et capte l’énergie d’activité Yang solaire et astrale et la distribue.
Le jour elle exhale l’oxygène, la nuit du gaz carbonique. Un circuit s’organise qui va du ciel à la terre et de la terre au ciel.
Cet homme à droite (de l’image) respire ; il prend de l’oxygène et rejette le gaz carbonique. Ses pieds sont sur la terre, sa tête vers le ciel. En lui aussi s’organise un circuit intégration/rejet qui entretient la vie. C’est l’interlude subtil de la force vitale qui comprend le flux et le reflux, le stimulant et la réaction…./…
Cet immense circuit magnétique qui est la Vie est une Chose Unique. Il n’y a pas de matière, il n’y a pas d’esprit, mais seulement une lumière qui en crée une autre, la nourrit qui en recrée une autre…/…"
Et maintenant un plus apparaît en des ouvrages comme ceux de C.D.Javary et D.Bonpaix.
Des plumes, oui qui n’apparaissent pas en d’autres ouvrages !
Ces plumes au-dessus d’un soleil levant signifie le début d’un mouvement d’ailes.
Un apprentissage du vol.
A droite du dessin le signe de la terre et une gorge dont on voit la glotte surmontée de trois traits horizontaux : signe de déficit, du manque. Ces deux parties accolées donnent le sens de " gouffre à franchir ".
Et pour y arriver dans le Jugement du H29 sont écrites quatre phrases :
Il y a onde porteuse.
Unifier le cœur.
Favorisant.
Agir amène à se surpasser.
On en vient de suite aux différents sens du H29 selon Pierre Faure :
- La peur, l’incertitude, l’inquiétude, l’anxiété, toutes sortes de craintes ou de phobies.
- La mélancolie, l’abattement, la tristesse, le chagrin, la dépression.
- Une épreuve émotionnellement fatigante.
- Une difficulté à avancer.
- Un blocage intérieur, le manque de confiance.
- La tendance à dramatiser.
- La traversée nécessaire de l’obscurité ou de la nuit intérieure.
L’insistance de l’eau : par la reprise incessante de son mouvement,
finit toujours par vaincre.
D’où une insistance à vouloir franchir les obstacles,
ils n’en seront que plus faciles par la suite à franchir dès lors
qu’ils se présenteront en une même teneur ;
seulement il est important de ne pas atteindre un seuil critique pour ne pas plonger dans l’inconnu.
L’eau qu’elle s’accumule patiemment dans les creux
ou bien revienne par vagues répétées,
c’est de son obstination que lui naît sa force,
par la persévérance qu’elle détermine son chemin.
L’humain d’en garder un excellent conseil comme
de faire face à l'emportement de l'eau jusqu'à des catastrophes
comme les inondations.
Sombre comme les ravins où elle s’assemble,
lourde comme la peine que demande leur franchissement,
l’eau est alliée à l’obscur.
Elle est pourtant source de fécondité.
Telle une lumière céleste, elle agit dans ce qui est
"caché et dissimulé, "
mais aussi dans ce qui a
" le cœur dense ".
Son écoulement continu est l’image
de l’opiniâtreté nécessaire à qui veut sortir de la confusion.
C’est ainsi que l’homme de bien connaît l’importance de la pratique,
qui discipline les forces sauvages et
rassemble les énergies en une orientation claire.
Cette leçon, il l’étend à ceux qu’il a en charge de guider :
son enseignement ne fait qu’imiter l’écoulement continuel de l’eau et delà
mettre à profit les risques répétés inhérents au moment.
Un mouvement se produit celui de juguler ses peurs.
Et six hexagrammes dérivés aident à apporter un complément bien utile
comme des « compagnons » de route à ces entraînements
au franchissement des ravins.
H60 : la limitation.
H8 : la solidarité ou alliance.
H48, le puits ou source.
H47, l’accablement ou épuisement.
H7, l'armée ou discipline.
H59, la dissolution ou dénouer.
Voici proposé les six conseils prioritaires !
D’abord trouver une juste mesure des capacités à avoir pour cet entraînement.
Dépasser ses peurs en se recentrant sur de solides appuis et se sortir de toute inquiétude.
Une aide extérieure de venir qui nous enseigne à rechercher en soi une énergie
sachant qu’une contrainte en découlera,
un épuisement ou fatigue.
Vient la volonté de rassembler des forces dans un but de dissoudre en soi des rigidités,
des blocages, les évacuer alors par une discipline efficace.
Comme l’écrivait Zhu Xi :
" Qu’il s’agisse de se gouverner soi-même ou de gouverner les hommes,
il faut toujours procéder par la répétition de l’exercice et de la pratique ;
ce n’est qu’ensuite que la parfaite habitude assure la tranquillité. "
Le guide de cet "abysse"
est celui qui porte en lui des dispositions fortes,
grandes pour traverser toute épreuve périlleuse.
Alors, freiner ou franchir les ravins tout-de même ?
Le H28. L’excès de grand devient un guide tel un avertissement
« le point focal au-delà duquel on ne peut aller ».
Alors franchir ou s’arrêter à un point limite ?
Le guide détient un réel potentiel, une forte aide.
De fait, on se calme, se détend avant de se projeter dans le grand excès.
https://astropalais.forumactif.com/t293-28-la-faille
28, l’excès ou l’excès de grand...ou dépassement,
déséquilibre.
Au-dessus du trigramme Bois ou Vent se trouve le trigramme Brume (du lac).
Au milieu de 4 traits yang, de chaque côté se trouvent deux traits yin qui sont à des places extérieures, comme le milieu est en excès, les extrêmes ne peuvent supporter cette force interne, une charge trop lourde est en excès.
Les mots: stress – surcharge – épuisement – obsession – gloutonnerie – fardeau – inquiétude – point de rupture .
Mais aussi :
Da : Grand. Important, grandir. Adulte ? Noble. Aîné.
Guo : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser, outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute.
Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou tout simplement du temps.
Autres symboles :
Grand, important, déployé – traverser, franchir, aller au-delà – dépasser une limite – la grande traversée – aller au-delà de la carapace – grand mouvement de dépassement des normes – c’est l’apogée, le renversement.
Le Ricci : dépassement, moment où une grande puissance surmonte les obstacles pour atteindre son but.
Le ciel antérieur du H28 est le H60 la MESURE ou les limites.
Qu’un point important de tenir toute la structure d’une situation soit apprécié, il est nécessaire d’avoir conscience des limites à se donner en ce Grand Excès. Faire acte de modération devient une tempérance efficace à tout excès.
Le pictogramme est significatif d’un excès de yang qui donne aussi l’indication d’un dépassement et d’autres d’y voir la prépondérance de ce qui est Grand.
Une poutre faîtière d’être si lourde et de craindre, de risquer qu’elle échappe
à son poids !
Si l’excès est un poids qui devient insupportable, il réclame tant d’efforts que cela entraîne lassitude, tristesse, sentiment de combat solitaire et d’épuisement.
Cependant ce fardeau peut être supporté et supportable par tout temps.
Premier conseil du H28 afin de n’être pas pris au dépourvu en toute action de gouverner
être averti que :"Le danger est grand. (aussi dans le franchissement des ravins)
Il faut faire preuve de qualités et d'initiatives exceptionnelles pour le surmonter.
Une position de repli est à envisager."
Carl Gustav Jung a une belle citation concernant tout fardeau :
" L’homme doit être seul pour découvrir ce qui le porte
lorsqu’il n’est plus en état de se porter lui-même. "
Période difficile où la désolation est à un point ultime autrement écrit une phrase qui :
" s’appelle la nuit noire de l’âme."
C’est aussi ce que l’on apprend en traversant le H47 l’accablement, période où il est utile de se ressourcer intérieurement et d’autres d’écrire de retrouver son Soi !
L’idéogramme qui définit le caractère chinois désigne le sommet de la tête.
Un point au-delà duquel on ne peut aller – pour l’acupuncteur, ce point se situe tout en haut du crâne et se définit comme celui où toutes les énergies Yang se rassemblent.
Le terme a plus largement le sens, de sommet, cime, faîte,
et celui plus abstrait d’origine, d’essentiel, et par où s’évade l’âme du taoïste
« pour aller vaquer hors du corps » selon Wieger.
Ce H28 d’apporter sa sagesse,
par la tête c'est-à-dire l’essentiel.
Est concentré en lui un plein de possibilités pour faire face au danger
induit par l’image de cette poutre faîtière.
L’enjeu est d’exprimer un souffle vibrant intérieur.
En ce H28 on y lit les mots absence de faute et absence d’éloge.
Une poutre faîtière qui ploie au point de rupture mais qui ne s’écroule pas.
C'est possible par une maîtrise de l'interaction des deux trigrammes
vent et brume.
Explorons cette interaction.
L'action de la brume est d'envelopper, d’entourer et de diffuser
aux alentours une confiance, l’assurance de bien faire.
Aller dans l’excès permet aussi d’être
dans une créativité hors norme et de faire face idéalement à un trop-plein d’émotions.
La brume où la parole est d’une grande importance, la communication de parcourir des étendues comme au travers des médias.
Le bois ou vent intervient, son action apporte souplesse, la brume d'échanger le plus haut et le plus loin possible jusqu'à un excès, incluant toutefois une fragilité.
Dans les difficultés puis dans la crainte que
le "toit" d’une confiance éclate,
ne doit pas faire défaillir, puisqu’en nucléaire, le cœur du H28,
il y a l’hexagramme H1, du yang hors norme , le ciel pourvoit en bien.
Pas de faute mais aussi pas d’éloge.
Condition exceptionnelle pour trouver un accord à des oppositions
voire de graves divergences .
De revenir à une partie du pictogramme,
si le bec de lièvre marque une mesure qui ne peut être totalement exprimée par la bouche,
il désigne en outre, il révèle une autre interprétation :
celle d’être une cupule divinatoire fraisée dans une omoplate animal.
Le chaman approchait un stylet chauffé qui faisait apparaître des craquelures.
Apparaissaient des signes interprétés yin ou yang.
L’homme qui sait lire le message du ciel, est ce chaman avec une parole sacrée,
mystérieuse même et d’être dévouée au ciel,
puisqu’ accompagnée par lui.
"Il y a tout en soi pour voir les débuts "porteurs" de fruits bénéfiques, prometteurs, tout un essor d’une marche d’approche
au bon moment, au bon endroit……"
S’approcher lorsqu’une poutre faîtière est sur le point
de déséquilibrer tout un ensemble,
est d’avancer en communiquant avec souplesse par du Yin.
Un conseil par ce H28, est apporté par Dominique Bonpaix en son « Yi Jing pour les nuls » par le premier trait explicatif, résumant ces deux hexagrammes :
" C'est un moment où une attitude souple et naturelle permet de bien gérer la situation et de prévenir les excès. Il faut continuer dans ce sens sans hésitation."
Sachant que la brume submerge les arbres, elle se propage avec aisance.
Savoir s’enraciner, le bois creuse obstinément son chemin dans la terre.
L’Être de valeur, seul sans crainte ne se laisse pas écarteler entre ces deux tendances.
Il réalise ses aspirations et revient se ressourcer en lui-même.
Cette étude, invite à modifier la manière de percevoir,
ressentir intérieurement qu’un excès débordant
est parfois salutaire et la prospérité d’advenir.
Il est ce souffle plein, entier, intense qu’il se manifeste au printemps.
Et d’émettre cette pensée :
Ô qu'il est bon de se libérer avec modération. "
s’accorder aux mouvements de l’univers,
comme de s’emporter en un merveilleux
bonheur de vivre.
Le lâcher prise sait rafraîchir une vision d’ensemble de tout EXCES,
et le le cœur de s’en trouver allégé.
SEPT défis dans l’Excès DE GRAND à relever selon Pierre Faure :
- Ne pas tout prendre sur ses épaules.
- Gérer la force personnelle avec plus de souplesse et d’habileté.
- Ne pas se laisser tétaniser par la difficulté.
- Sortir de son isolement en acceptant du soutien.
- Relever le défi de ce à quoi l’on prétend.
- Donner toute sa mesure à son énergie.
- Redéfinir son orientation et aller bravement de l’avant.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance et non en plein désarroi. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore
et de ne pas échapper à exprimer cette confiance d’émotions.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.
Le Ciel d'y pourvoir par une bienveillance.
Petit conseil :
"Lorsque nous voulons modeler quelque chose, ou quelqu’un,
commençons par adopter en soi une extrême souplesse,
puis trouvant une communauté de gens empruntant ce même chemin,
c’est de concert que le groupe à son tour apprend en toute confiance à se modeler !"
Manière de se comporter en harmonie au franchissement des abîmes.
Ces H29 et H28, proposent une réflexion par l’image des trigrammes et
de comment ils s'influencent entre eux.
Le H 29 le trigramme Eau est redoublée en bas comme en haut
Le H 28 le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Brume (du lac) .
H29 : L’eau se trouve redoublée en ce H29, elle apporte son côté insondable voire même inquiétant.
Elle suit continuellement son cours, patiemment mais obstinément elle reprend, insiste, réitère son mouvement et finit par franchir l’obstacle ou de le contourner.
L’eau se trouvent redoublée en ce H29, elle apporte son côté insondable voire même inquiétant
et le H28 présente un point de déséquilibre qui n’aide pas au franchissement de ravins mais en
ajoute des difficultés.
Franchir des ravins est une manière d’avancer à la façon Yin.
et paradoxalement à ce yin, le 28
possède l’hexagramme le plus yang nucléaire 1.
H28 : Un vent stagnant, une brume qui s’élève, d’où l’idée d’un flottement intérieur.
C’est aussi ne pas voir et entendre ce qui n’est pas,
l’appréhension d’un état hors norme, en excès.
Le vent comme la brume disparaissant,
apparaît souvent un manque de contrôle de soi,
la poutre faîtière en soi bien trop pesante.
Lorsque la brume submerge les arbres,
il faut revenir aux qualités premières de ces deux symboles.
Savoir s’exposer, telle la brume qui se propage avec aisance ET savoir s’enraciner,
tel le bois qui creuse obstinément son chemin dans le yin de la terre.
La réflexion à avoir est qu’en toute dynamique,
une énergie se concentre puis se libère
et induit la rencontre avec un danger menaçant.
Une poutre faîtière de rompre pas forcément
si l’on persévère car « avancer est propice » paradoxalement.
Un conseil par ce H28, est apporté par Dominique Bonpaix en son « Yi Jing pour les nuls » par le premier trait explicatif, résumant ces deux hexagrammes : " C'est un moment où une attitude souple et naturelle permet de bien gérer la situation et de prévenir les excès. Il faut continuer dans ce sens sans hésitation."
Tout de même une menace réside en cette association,
où toute l’attention à apprendre à franchir des ravins
est impactée par un excès, à la fois du vent et brume.
Lorsqu’il est question d’actions de franchir, de passer par-dessus des ravins,
des réactions énergiques se préparent, condensées, tout projet sont déjà dans les tiroirs
alors pourquoi s’en inquiéter ?
Le " bon moment " à choisir n’échappe pas à celui qui est adepte
du franchissement des "ravins " il doit s’en satisfaire et ne pas en être contrarié.
Comme l’écrivait Zhu Xi :
"Qu’il s’agisse de se gouverner soi-même ou de gouverner les hommes,
il faut toujours procéder par la répétition de l’exercice et de la pratique ;
ce n’est qu’ensuite que la parfaite habitude assure la tranquillité. "
Une finalité heureuse à pareille situation est possible
à qui sait utiliser son pouvoir de retenue même
lorsque l’excès vient en contrecarrer une résolution harmonieuse.
Et ce n’est pas un jeu d’enfants.
Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]