De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne. P162 : Grandir avec Confucius.
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne. P162 : Grandir avec Confucius.
11, paix, prospérité, union printanière
et 18, les affaires empoisonnées, remédier au corrompu
ou nettoyer les plaies.
Tournés l’un vers l’autre, Ciel et Terre, Yin et Yang additionnent leurs désirs et s’imprègnent mutuellement de leurs souffles, se cherchent, se complètent, s’unissent.
De ces deux hexagrammes, il se trouve une double dynamique importante,
puisqu’un mot se retrouve, celui d’essor.
" Le Petit s’en va, le Grand s’en vient. Faste. Essor. "
puis " Le fondamental prend son essor. "
Puis en H18 : Il est avantageux de franchir le grand fleuve.
H11 et H18 un changement de niveau a lieu et
- on est en plein équinoxe de printemps,
- on est au stade de remédier à des affaires empoisonnées
de longue date.
Et se permettre d'ajouter que:
"Selon Laozi, s'il est aisé de décrire le jour et le nuit,
il est difficile de peindre l'aube car il faut y transcrire le mouvement du jour naissant.../...
De plus, les jours de se rallonger et les nuits de se raccourcir lentement..../..."
https://astropalais.forumactif.com/t1338-11-la-concorde
11, la Paix, concorde, union printanière ou prospérité.
Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre.
Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent.
Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.
Mais aussi :
Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Autres symboles :
Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent.
Le Ciel antérieur au H11 est le H53 qui représente
le progrès graduel.C’est une prospérité réelle dont il est question ayant pour
finalité les épousailles, celui du Yang avec le Yin, alors que Ciel et Terre
sont inversés par nature.
Quelle bien belle image ce H11.
http://www.thetaooracle.com/print-peace.htm
Image à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre,
elles sont toutes à visionner sur le site.
D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme.
En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel
et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
En ce H11 la position inversée des éléments naturels de la vie est subtile.
Le H10 a permis de différencier le haut du bas, ici le yang de s'installer
dans le domaine du Yin et inversement pour le Yin qui veut redevenir à sa place naturelle.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut,
et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre,
ces deux éléments fondamentaux s’épousent le plus harmonieusement
si harmonieux ce mouvement d'être créateur de prospérité.
On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion
est favorisée, les éléments néfastes
sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
Un adage soufi d’apporter une belle image à ce H11 :
Pourquoi les orages existent-ils ?
A cause de la passion du ciel pour la terre !
Autre belle citation de Jean Lévi dans " Les Fonctionnaires divins" :
" La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi,
car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."
L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées.
Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ)
et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer.
C’est là le symbole de la "paix dans le travail ".
Est-ce la définition de gouverner ?
D’où la Grande Image.
Ciel et terre s’unissent.
UNION PRINTANIÈRE.
Ainsi le Souverain, par son attitude à parfaire la marche de l’univers
et à seconder l’accord du Ciel et de la Terre,
assiste et soutien le peuple.
Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale.
Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent,
favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons. C’est la prospérité.
" La prospérité ne vient pas d’un remplacement du Yin par le Yang, mais de la compénétration féconde entre le souffle créateur du Ciel et le pouvoir germinateur de la Terre."
Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles "
entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment
riche de possibilités et de tranquillité.
C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires.
Et œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier
abord pour tout un chacun.
Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure
entre les polarités Yin et Yang du printemps.
Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions
s’inversent lors de la séparation automnale.
La configuration finit ainsi par se renverser :
les deux figures ne sont pas seulement en opposition,
elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.
Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes.
H11 et H12…et H23 et H24.
En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante
et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24).
Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre
Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas)
puis, les relations se durcissent
(comme les conflits, quelque fois des débordements)
et au fil du temps, les difficultés apparaissent,
d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.
D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature.
Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.
"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation
qui n’est pas de produire et de consommer sans fin,
mais d’aimer, d’admirer
et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"
Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée:
" Le Sage nous apprend, en cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord
"s’éloigner " pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité.
Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif,
qui sont les « meneurs » du désordre.
Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer.
La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création
et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base
a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature
lesquelles sont responsables du désordre.
Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…/…
[deux phrases à retenir des versions traditionnelles.]
« l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et
« l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. » Version Wilhelm
qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary et P.Faure :
" Les Souverains ainsi
par leur capacité à parachever
le Dao du Ciel-Terre
accompagnaient l’adéquation
du Ciel-Terre
et aidaient ainsi au bien-être de tout
le peuple. "
Tshou Hi lui d'évoquer: " Une libre pénétration.
Le Yang du ciel et le yin de la terre s'unissent et dont les éthers se pénètrent librement ;
c'est pour cela qu'il est considéré comme exprimant la prospérité.
Version de Paul-Louis-Félix Philastre, tout premier traducteur français du Yi King.
Ce H11 parle d’un courant d’énergie [entre ciel et terre] qui doit être régi grâce au partage.
La créativité humaine est toujours un partenariat avec l’Aide de la Créativité, à laquelle nous accédons par le biais de notre vérité intérieur avec sa compagne, une confiance partagée.
Cette Aide est activée lorsque nous instaurons une relation sensible entre nous-mêmes
et la conscience des choses avec lesquelles nous travaillons.
C’est y voir automatiquement un rapprochement avec la pratique du Reiki.
Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication)
Au sixième trait du H11:
" …/…le rempart fait retour au fossé. "
Plus loin à la fin de cette étude ce "rempart" sera évoqué.
C.Javary et P.Faure apportent cette explication.
"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme,
la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste.
Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPÉRITÉ « se fane » par l’arrivée de l’ADVERSITE (H12) ou séparation automnale, ce qui est évoqué c’est la communication ou non communication entre les contraires.
L’Union est le temps où les souffles se rencontrent, ce qui signifie échange fluide
et fécondité.
La séparation est le temps où ils se dissocient, ce qui entraîne flétrissure et décadence.
C’est deux saisons sont nécessaires et complémentaires.
Un temps pour l’association avec l’autre, un temps pour le renforcement en soi-même.
Savoir s’allier suppose de savoir dire non à ce qui ne convient pas."
De Mounir Hafez : " Un oui fort nécessite un non fort. "
L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire.
Récepteur et émetteur de ne plus fonctionner vient alors le H12.
L’échange se sclérose et tourne au rapport de force en chacun chacune (ciel et terre.de regagner leur domaine).
Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent du 5èm trait où tout était faste.
Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative
en ce H11 par un « présage de gêne ! »
C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !
Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue et de fait réclame une patience.
Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires.
C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression.
Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret.
C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées
par le Livre des Changements,
développer du Yin mais en garder très haut du Yang,
c’est un peu la description d’un sentiment d’impatience
mais l’être de valeur de se montrer « vaillant » et de n’être pas affecté par le paradoxal
qui peut jouer des tours inopinés.
Ces périodes d’harmonie constatées au printemps
sont la marque de la délicate
phase de transition entre l’obscurité et la lumière,
l’aube et le crépuscule,
quand tout semble être à sa juste place dans le monde et
que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.
De tels moments rayonnent et étincellent de promesses.
Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine.
C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.
Une paix de renvoyer à des leçons apprises par le passé
et de les avoir gardées en mémoire.
On peut être empêché d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même.
Quel guide apporte son aide pour réaliser une prospérité potentielle si forte ?
Un comportement est en mesure d’appréhender un flot de problèmes
du passé, présent, avenir. Le facteur temps de jouer son rôle avec le H18.
Un redémarrage est nécessaire, avec le H18,
on trouve une sublime sentence
dans le Jugement du Livre : " Il est avantageux de franchir le grand fleuve. "
Ce qui implique de prendre à cœur le rétablissement d’une harmonie,
l’enjeu est d’importance, une difficulté initiale ne doit pas devenir un empêchement à l’essor,
la traversée d’un grand fleuve est possible
avec une aide précieuse contenue en ce H18, les énergies sont là !
C'est le moment de les employer.
https://astropalais.forumactif.com/t1345-18-eliminer-la-corruption
18. Le travail sur ce qui a été corrompu,
remédier, réparer les fautes ou nettoyer les plaies.
Le trigramme Vent est surmonté du trigramme Montagne.
Le vent au pied de la montagne, se heurte à elle, alors il repart en sens opposé.
Bouleversement, inquiétude, trouble, il est temps de revenir à l’ordre naturel.
Et remettre de l’ordre à ce qui a été corrompu n’est pas aisé.
L’harmonie ayant été dispersée à la suite d’un travail de sape.
Les mots : guérison – réparation – corrections des erreurs passées – épuration de la corruption – restauration de l’équilibre – action responsable.
Mais aussi :
Venin, poison, sortilège. Séduire, ensorceler.
Cause de désordre, affaire.
Autres symboles :
Un vase dans lequel se trouvent trois insectes venimeux – poison – venin – périmé – sortilège – séduire – ensorceler – nettoyer et canaliser – remettre de l’ordre.
Le Ricci : passage à l’action, moment où l’on entre en action.
Le ciel antérieur au H18 est le H54.
Quelle idée ? Est-ce par un mariage une union concrétisée dans la hâte que tout a commencé ? Dans l’antiquité les entremetteuses en mariage de mettre
« leur grain de sel » dans le rapprochement des familles, des futurs époux,
en vigueur semble-t-il de nos jours aussi.
Et parfois d’aller trop vite dans la mise en place des préparatifs nuptiaux.
Donc cela de favoriser déjà des affaires dites "empoisonnées "
pour l'avenir.
J’ai eu souvent à recommander à des personnes qui se trouvaient confrontées à
ce H18, de rompre rapidement avec leurs habitudes casanières.
Pas simple de leur avouer qu’une solution à leur problème est de
prendre à cœur le rétablissement d’une harmonie en eux
alors qu’il y avait un réel désordre.
Un vase est rempli de vers ou d’insectes grouillants c’est l’image des "soucis ".
En fait les soucis sont utiles, car ils incitent à la réflexion,
ce qui permet de les surmonter. Pierre Faure en son ouvrage « le Classique des Mutations » donne une autre définition à ce H18 :
« Les affaires empoisonnées. »
Quand les affaires sont si empoisonnées
"…/…il faut regarder en face ce qui a été altéré et y porter remède. Que les choses se soient peu à peu dégradées avec le temps ou qu’il y ait des causes plus profondes, il s’agit de mettre toute son énergie à nettoyer ce qui a été abîmé…/…"
L’image est Vent en bas et Montagne en haut.
Le vent tournoie au pied de la montagne,
ses bourrasques entêtantes tourmentent les êtres, les plantes dépérissent, les hommes sont énervés, tout semble à la fois agité et retenu dans une atmosphère lourde et délétère.
De Ma Deva Padma : ".../... Si vous placez les restes de votre dîner dans le réfrigérateur et les y laissez plusieurs jours, ils finissent par moisir et sentir mauvais.
La même chose se produit avec les erreurs et les difficultés que nous refusons de regarder en face.
Nous pouvons prétendre n’en rien savoir ou les couvrir du parfum de situations plus plaisantes.
Mais toutes nos erreurs et difficultés sont des opportunités pour apprendre et,
quand la date de péremption est dépassée,
l’odeur de pourriture trouve toujours le moyen de se répandre
jusque dans les moindres recoins de la maison.
Quand cela se produit, il est temps de regarder la réalité en face.
Tout nouvel effort visant à couvrir de fleurs cette putréfaction ou
la justifier sera vain.
L’instant de vérité est arrivé et il n’est plus possible de vous y soustraire : la situation doit cesser.
En premier lieu, il convient de regarder à l’intérieur de soi-même,
sans rien nier ni embellir,
pour voir la part qui vous revient dans la dégénérescence actuelle.
Il est de la plus grande importance de prendre le temps d’identifier soigneusement,
dans votre manière de penser,
toute habitude malsaine ayant contribué à cette spirale descendante car,
tant que ce travail n’est pas accompli en premier,
rien d’autre ne peut changer.
En corrigeant votre tendance à faire des suppositions,
à remettre à demain ou à prétendre être indifférent,
vous commencez à rétablir l’équilibre.
Du plus profond de votre être,
une onde se propage et rayonne vers l’extérieur,
le processus de guérison peut alors commencer.
Trouver la façon de remédier aux situations malsaines
exige d’être patient (vu que l’état de corruption a des années d’existence)
et tolérant à l’égard des insuffisances et
des limites qui sont les vôtres ou celles des autres.
Si la négligence d’autrui a, en partie, contribué à cette décadence ou dégradation,
il est sage d’éviter des confrontations directes.
(Pot de terre contre pot de fer, pas simple pour le juvénile)
Il revient à chacun, à sa manière, d’apprendre sa propre leçon…/..."
Le message de ce H18,
s’adresse en premier lieu à celui qui le reçoit et
l’invite à accomplir ce travail intérieur nécessaire
pour éviter qu’à l’avenir cette situation ne se reproduise.
Le mot guérison d’apparaître.
Ainsi Nathalie Chassériau en son ouvrage :
« Prenez les bonnes décisions avec le Yi King » de définir le H18 comme
« Nettoyer les plaies » et de proposer un plan d’action en trois phases car cela comporte toujours une part de risque.
1) Avant de soigner une plaie, il faut savoir ce qui l’a provoquée et identifier clairement ce qui a mené à la dégradation actuelle.
2) La plaie doit ensuite être vigoureusement nettoyée ; cette phase centrale est la plus délicate, celle qui « fait mal » :
il faut avoir le courage d’affronter des vérités pénibles et de renoncer à des habitudes ou à des modes de comportement qui ne vous correspondent plus.
3) Pour finir, il faut suivre pas à pas le processus de « cicatrisation » pour éviter tout risque de rechute dans la corruption du passé.
Après un examen attentif, basé sur le détachement, le lâcher-prise,
il est manifestement nécessaire de prendre du recul vis-à-vis
de l’ensemble de la situation,
cela ne doit pas être par colère ou par vengeance.
Prendre contacte avec une source intérieure et détenir une partie des solutions
à envisager pour rétablir un ordre, faire jaillir de l’harmonie.
Au lieu de cela, considérez
ce repli comme une période reconstituante ,
destinée à faire le ménage en soi.
En s’attelant sincèrement à cette tâche (ou cicatrisation) on favorise,
sur une plus grande échelle,
le retour à l’équilibre et ainsi servir à d’autres,
d’exemple positif.
Notre attitude intérieure induit notre réalité.
Nous créons des marées noires dans nos relations et
laissons des produits toxiques se répandre dans nos esprits.
Nous déversons nos ordures mentales sur les êtres
que nous aimons, sur nos amis et nos voisins.
Nous permettons au feu de nos émotions de se propager,
détruisant tout sur son chemin.
Un travail de nettoyage doit être déclenché
comme le retour à l’équilibre dans son petit égo.
La montagne s’impose et son pouvoir stabilisateur d’œuvrer.
Arlette de Beaucorps et Dominique Bonpaix en leur ouvrage
« Le Yi Jing pratique et interprétation pour la vie quotidienne »
d’apporter un résumé de ce H18 par l’analyse des trigrammes (parfois présent parfois absent dans l’hexagramme)
" Afin de remédier à une situation dégradée avec le temps, accepter d’être modelé par le (VENT) vécu permet de renouer avec soi-même dans une communication bienveillante.
Cette démarche permet d’impulser un mouvement volatile
et demande un apaisement apportant la stabilité (MONTAGNE).
Celle-ci ouvre le passage à une identité propre. "
La situation de ce H18 est à l’image de ces vers grouillants dans un récipient
(vers, serpents et scorpions).
Les difficultés, la confusion baigne en ce H18
" le délabrement est à son comble ", dit le Yi King.
" Toutes choses sont secouées et bouleversées ".
La personne commence d’abord à réfléchir et
à revenir en arrière pour analyser les causes qui ont produit ce résultat.
Quelles sont les erreurs à ne pas répéter ?
C’est dans la paix et le repos qu’il est possible de comprendre
les erreurs passées et retrouver une harmonie.
A partir de là, afin de ne pas s’exposer à tomber rapidement
dans une nouvelle période de décadence,
on trouve comment mener son action
en prévoyant les conséquences logiques.
Une cicatrisation réelle.
Il convient de remédier et le désordre redevient ordre.
Pour accomplir le travail de remettre de l’ordre,
il y a nécessité de rétablir de l’harmonie en soi.
Chaque jour il y a une leçon nouvelle à apprendre en regardant autrement le travail
à fournir et de rétablir une harmonie. On ne répète plus les erreurs.
Mais avec une belle recommandation :
à tout moment libre à soi de lâcher prise par un regard différent d’hier.
Le H18 représente un temps de pourrissement et de dégradation, mais qui contient malgré tous les ingrédients d’une régénération à venir.
Alors l’homme de bien en stimulant le peuple engendre le pouvoir.
Le nom de cette figure évoque un poison, un venin, un maléfice mais ce peut-être aussi un remède,
et l’on sait bien que les potions les plus amères sont parfois des traitements puissants et efficaces.
Le vent est tourbillon, mais aussi force de persuasion ;
la montagne est retenue mais aussi force d’élévation, de méditation.
Nous avons donc en ce H18, le travail ardu de surmonter toute corruption
celle qui a œuvré depuis longtemps, usé petit à petit,
cette situation dégradée n’affaiblit pas l’homme de bien qui
ne se lamente pas ni ne s’irrite.
Puisqu'il impose aussi le pardon.
Prenant à cœur son rôle qui consiste à éduquer le peuple,
(par le pardon) l'homme de bien incite à se défaire des éléments de corruption;
le peuple s’en trouve réveillé, stimulé, tel le Vent,
il le guide et l’élève, telle la Montagne.
En procédant d’un côté par la répétition et l’incitation,
de l’autre par le calme et la détermination,
il aide à engendrer une capacité nouvelle,
potentielle chez tout être humain : celle qui consiste à faire éclore
un talent personnel dans une belle action conséquente, remédier, réparer, guérir.
Souvent c’est d'une justice dont il est question en ce H18.
Commençons d’abord par un travail de nettoyage et
de retour à l’équilibre dans notre petit ego.
Accordons-lui tout notre amour et tout un enthousiasme naîtra.
Le monde et soi-même ne s’en sentiront que mieux.
Un long travail progressif peut mener à des confusions.
Un long moment d’exubérance aussi.
Des vers ou insectes venimeux, des serpents peuvent en surgir même.
Sylvie Verbois apporte une image très juste en écrivant :
" Les insectes ont été nombreux à certaines époques en Chine ; géants ils annonçaient des règnes longs.
Êtres mutants de par le mouvement circulaire, ils se glissent dans la peau d’être vivants.
Ainsi, venant des marais, ils deviennent sangsues ; venant des monts, ce sont des vampires venant du sud, ce sont des insectes dévoreurs de récoltes…/…
L’insecte est transition : s’il s’immisce dans le corps de l’homme, par le biais du sang, c’est que l’organisme doit être remanié ; signe avertisseur que quelque chose de corrompu ou d’invisible évolue silencieusement
dans un organe (ou dans un état d’être). "
Agir au " bon moment " pour établir ou rétablir de l’harmonie,
en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu,
de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés
puisque constante.
En cette association H11 et H18 sont contenues des poussées
d'énergie exceptionnelles, voyons le symbolisme des trigrammes :
H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre.
H18 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Montagne
H11 : Le ciel est en accord parfait avec la terre, une union s'en trouve établie.
Une prospérité de prendre un essor comme la venue d'une saison propice :
le printemps. C’est le plein essor de la nature.
H18 : Vent et Montagne ingrédients inestimables d’un puissant pouvoir :
l’endurance.
L’apport du vent, transporteur particulier alimenté par la stabilité de la montagne
est d’un partage fructueux, indispensable et confèrent de solides liens constants emprunts de confiance.
Constance et confiance sont assurées.
Les saisons se succèdent sans discontinuer, la prospérité de même, montagne et vent sont les compagnons de route à toute situation
qui peut en déboussoler plus d’un.
A commencer par le mental.
Cette étude de nous permettre d’être un élément d’inspiration et
dès lors qu’une harmonie est ressentie par l'accueil des éléments fondamentaux de la nature,
un irrésistible besoin de puiser en soi, en l'autre survient.
L'Être de valeur d'être cette inspiration par ses conseils, tel le LIVRE.
Si à l’équinoxe de printemps, les souffles s’attirent, se croisent,
s’unissent, une belle prolifération des échanges à lieu,
telle que " la nature est hors de contrôle"
(R.J.Lynn) , les moments de réparer, nettoyer, sont nécessaires et de privilégier
à s’en occuper rapidement.
Alors des paroles harmonieuses peuvent être partagées
puisque venant des profondeurs, est provoqué un remue-ménage
qui apprend aux forces du printemps à se mobiliser.
L’objectif est d’établir une prospérité, un objectif qui ne doit pas être entaché de choses tues.
Gaston Bachelard d’avoir cette sublime citation :
" Où est notre première souffrance ?
C'est que nous avons hésité à dire.
Elle est née dans les heures où nous avons entassé en nous des choses tues."
Le retour sur le passé est le moment utile pour avaler une potion, un remède
sachant que certains sont désagréables au goût.
Le monde et soi-même ne s’en sentira que mieux.
Guy H
et 18, les affaires empoisonnées, remédier au corrompu
ou nettoyer les plaies.
Tournés l’un vers l’autre, Ciel et Terre, Yin et Yang additionnent leurs désirs et s’imprègnent mutuellement de leurs souffles, se cherchent, se complètent, s’unissent.
De ces deux hexagrammes, il se trouve une double dynamique importante,
puisqu’un mot se retrouve, celui d’essor.
" Le Petit s’en va, le Grand s’en vient. Faste. Essor. "
puis " Le fondamental prend son essor. "
Puis en H18 : Il est avantageux de franchir le grand fleuve.
H11 et H18 un changement de niveau a lieu et
- on est en plein équinoxe de printemps,
- on est au stade de remédier à des affaires empoisonnées
de longue date.
Et se permettre d'ajouter que:
"Selon Laozi, s'il est aisé de décrire le jour et le nuit,
il est difficile de peindre l'aube car il faut y transcrire le mouvement du jour naissant.../...
De plus, les jours de se rallonger et les nuits de se raccourcir lentement..../..."
https://astropalais.forumactif.com/t1338-11-la-concorde
11, la Paix, concorde, union printanière ou prospérité.
Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre.
Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent.
Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.
Mais aussi :
Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Autres symboles :
Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent.
Le Ciel antérieur au H11 est le H53 qui représente
le progrès graduel.C’est une prospérité réelle dont il est question ayant pour
finalité les épousailles, celui du Yang avec le Yin, alors que Ciel et Terre
sont inversés par nature.
Quelle bien belle image ce H11.
http://www.thetaooracle.com/print-peace.htm
Image à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre,
elles sont toutes à visionner sur le site.
D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme.
En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel
et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
En ce H11 la position inversée des éléments naturels de la vie est subtile.
Le H10 a permis de différencier le haut du bas, ici le yang de s'installer
dans le domaine du Yin et inversement pour le Yin qui veut redevenir à sa place naturelle.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut,
et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre,
ces deux éléments fondamentaux s’épousent le plus harmonieusement
si harmonieux ce mouvement d'être créateur de prospérité.
On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion
est favorisée, les éléments néfastes
sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
Un adage soufi d’apporter une belle image à ce H11 :
Pourquoi les orages existent-ils ?
A cause de la passion du ciel pour la terre !
Autre belle citation de Jean Lévi dans " Les Fonctionnaires divins" :
" La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi,
car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."
L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées.
Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ)
et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer.
C’est là le symbole de la "paix dans le travail ".
Est-ce la définition de gouverner ?
D’où la Grande Image.
Ciel et terre s’unissent.
UNION PRINTANIÈRE.
Ainsi le Souverain, par son attitude à parfaire la marche de l’univers
et à seconder l’accord du Ciel et de la Terre,
assiste et soutien le peuple.
Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale.
Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent,
favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons. C’est la prospérité.
" La prospérité ne vient pas d’un remplacement du Yin par le Yang, mais de la compénétration féconde entre le souffle créateur du Ciel et le pouvoir germinateur de la Terre."
Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles "
entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment
riche de possibilités et de tranquillité.
C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires.
Et œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier
abord pour tout un chacun.
Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure
entre les polarités Yin et Yang du printemps.
Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions
s’inversent lors de la séparation automnale.
La configuration finit ainsi par se renverser :
les deux figures ne sont pas seulement en opposition,
elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.
Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes.
H11 et H12…et H23 et H24.
En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante
et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24).
Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre
Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas)
puis, les relations se durcissent
(comme les conflits, quelque fois des débordements)
et au fil du temps, les difficultés apparaissent,
d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.
D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature.
Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.
"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation
qui n’est pas de produire et de consommer sans fin,
mais d’aimer, d’admirer
et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"
Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée:
" Le Sage nous apprend, en cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord
"s’éloigner " pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité.
Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif,
qui sont les « meneurs » du désordre.
Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer.
La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création
et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base
a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature
lesquelles sont responsables du désordre.
Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…/…
[deux phrases à retenir des versions traditionnelles.]
« l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et
« l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. » Version Wilhelm
qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary et P.Faure :
" Les Souverains ainsi
par leur capacité à parachever
le Dao du Ciel-Terre
accompagnaient l’adéquation
du Ciel-Terre
et aidaient ainsi au bien-être de tout
le peuple. "
Tshou Hi lui d'évoquer: " Une libre pénétration.
Le Yang du ciel et le yin de la terre s'unissent et dont les éthers se pénètrent librement ;
c'est pour cela qu'il est considéré comme exprimant la prospérité.
Version de Paul-Louis-Félix Philastre, tout premier traducteur français du Yi King.
Ce H11 parle d’un courant d’énergie [entre ciel et terre] qui doit être régi grâce au partage.
La créativité humaine est toujours un partenariat avec l’Aide de la Créativité, à laquelle nous accédons par le biais de notre vérité intérieur avec sa compagne, une confiance partagée.
Cette Aide est activée lorsque nous instaurons une relation sensible entre nous-mêmes
et la conscience des choses avec lesquelles nous travaillons.
C’est y voir automatiquement un rapprochement avec la pratique du Reiki.
Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication)
Au sixième trait du H11:
" …/…le rempart fait retour au fossé. "
Plus loin à la fin de cette étude ce "rempart" sera évoqué.
C.Javary et P.Faure apportent cette explication.
"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme,
la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste.
Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPÉRITÉ « se fane » par l’arrivée de l’ADVERSITE (H12) ou séparation automnale, ce qui est évoqué c’est la communication ou non communication entre les contraires.
L’Union est le temps où les souffles se rencontrent, ce qui signifie échange fluide
et fécondité.
La séparation est le temps où ils se dissocient, ce qui entraîne flétrissure et décadence.
C’est deux saisons sont nécessaires et complémentaires.
Un temps pour l’association avec l’autre, un temps pour le renforcement en soi-même.
Savoir s’allier suppose de savoir dire non à ce qui ne convient pas."
De Mounir Hafez : " Un oui fort nécessite un non fort. "
L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire.
Récepteur et émetteur de ne plus fonctionner vient alors le H12.
L’échange se sclérose et tourne au rapport de force en chacun chacune (ciel et terre.de regagner leur domaine).
Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent du 5èm trait où tout était faste.
Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative
en ce H11 par un « présage de gêne ! »
C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !
Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue et de fait réclame une patience.
Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires.
C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression.
Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret.
C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées
par le Livre des Changements,
développer du Yin mais en garder très haut du Yang,
c’est un peu la description d’un sentiment d’impatience
mais l’être de valeur de se montrer « vaillant » et de n’être pas affecté par le paradoxal
qui peut jouer des tours inopinés.
Ces périodes d’harmonie constatées au printemps
sont la marque de la délicate
phase de transition entre l’obscurité et la lumière,
l’aube et le crépuscule,
quand tout semble être à sa juste place dans le monde et
que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.
De tels moments rayonnent et étincellent de promesses.
Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine.
C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.
Une paix de renvoyer à des leçons apprises par le passé
et de les avoir gardées en mémoire.
On peut être empêché d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même.
Quel guide apporte son aide pour réaliser une prospérité potentielle si forte ?
Un comportement est en mesure d’appréhender un flot de problèmes
du passé, présent, avenir. Le facteur temps de jouer son rôle avec le H18.
Un redémarrage est nécessaire, avec le H18,
on trouve une sublime sentence
dans le Jugement du Livre : " Il est avantageux de franchir le grand fleuve. "
Ce qui implique de prendre à cœur le rétablissement d’une harmonie,
l’enjeu est d’importance, une difficulté initiale ne doit pas devenir un empêchement à l’essor,
la traversée d’un grand fleuve est possible
avec une aide précieuse contenue en ce H18, les énergies sont là !
C'est le moment de les employer.
https://astropalais.forumactif.com/t1345-18-eliminer-la-corruption
18. Le travail sur ce qui a été corrompu,
remédier, réparer les fautes ou nettoyer les plaies.
Le trigramme Vent est surmonté du trigramme Montagne.
Le vent au pied de la montagne, se heurte à elle, alors il repart en sens opposé.
Bouleversement, inquiétude, trouble, il est temps de revenir à l’ordre naturel.
Et remettre de l’ordre à ce qui a été corrompu n’est pas aisé.
L’harmonie ayant été dispersée à la suite d’un travail de sape.
Les mots : guérison – réparation – corrections des erreurs passées – épuration de la corruption – restauration de l’équilibre – action responsable.
Mais aussi :
Venin, poison, sortilège. Séduire, ensorceler.
Cause de désordre, affaire.
Autres symboles :
Un vase dans lequel se trouvent trois insectes venimeux – poison – venin – périmé – sortilège – séduire – ensorceler – nettoyer et canaliser – remettre de l’ordre.
Le Ricci : passage à l’action, moment où l’on entre en action.
Le ciel antérieur au H18 est le H54.
Quelle idée ? Est-ce par un mariage une union concrétisée dans la hâte que tout a commencé ? Dans l’antiquité les entremetteuses en mariage de mettre
« leur grain de sel » dans le rapprochement des familles, des futurs époux,
en vigueur semble-t-il de nos jours aussi.
Et parfois d’aller trop vite dans la mise en place des préparatifs nuptiaux.
Donc cela de favoriser déjà des affaires dites "empoisonnées "
pour l'avenir.
J’ai eu souvent à recommander à des personnes qui se trouvaient confrontées à
ce H18, de rompre rapidement avec leurs habitudes casanières.
Pas simple de leur avouer qu’une solution à leur problème est de
prendre à cœur le rétablissement d’une harmonie en eux
alors qu’il y avait un réel désordre.
Un vase est rempli de vers ou d’insectes grouillants c’est l’image des "soucis ".
En fait les soucis sont utiles, car ils incitent à la réflexion,
ce qui permet de les surmonter. Pierre Faure en son ouvrage « le Classique des Mutations » donne une autre définition à ce H18 :
« Les affaires empoisonnées. »
Quand les affaires sont si empoisonnées
"…/…il faut regarder en face ce qui a été altéré et y porter remède. Que les choses se soient peu à peu dégradées avec le temps ou qu’il y ait des causes plus profondes, il s’agit de mettre toute son énergie à nettoyer ce qui a été abîmé…/…"
L’image est Vent en bas et Montagne en haut.
Le vent tournoie au pied de la montagne,
ses bourrasques entêtantes tourmentent les êtres, les plantes dépérissent, les hommes sont énervés, tout semble à la fois agité et retenu dans une atmosphère lourde et délétère.
De Ma Deva Padma : ".../... Si vous placez les restes de votre dîner dans le réfrigérateur et les y laissez plusieurs jours, ils finissent par moisir et sentir mauvais.
La même chose se produit avec les erreurs et les difficultés que nous refusons de regarder en face.
Nous pouvons prétendre n’en rien savoir ou les couvrir du parfum de situations plus plaisantes.
Mais toutes nos erreurs et difficultés sont des opportunités pour apprendre et,
quand la date de péremption est dépassée,
l’odeur de pourriture trouve toujours le moyen de se répandre
jusque dans les moindres recoins de la maison.
Quand cela se produit, il est temps de regarder la réalité en face.
Tout nouvel effort visant à couvrir de fleurs cette putréfaction ou
la justifier sera vain.
L’instant de vérité est arrivé et il n’est plus possible de vous y soustraire : la situation doit cesser.
En premier lieu, il convient de regarder à l’intérieur de soi-même,
sans rien nier ni embellir,
pour voir la part qui vous revient dans la dégénérescence actuelle.
Il est de la plus grande importance de prendre le temps d’identifier soigneusement,
dans votre manière de penser,
toute habitude malsaine ayant contribué à cette spirale descendante car,
tant que ce travail n’est pas accompli en premier,
rien d’autre ne peut changer.
En corrigeant votre tendance à faire des suppositions,
à remettre à demain ou à prétendre être indifférent,
vous commencez à rétablir l’équilibre.
Du plus profond de votre être,
une onde se propage et rayonne vers l’extérieur,
le processus de guérison peut alors commencer.
Trouver la façon de remédier aux situations malsaines
exige d’être patient (vu que l’état de corruption a des années d’existence)
et tolérant à l’égard des insuffisances et
des limites qui sont les vôtres ou celles des autres.
Si la négligence d’autrui a, en partie, contribué à cette décadence ou dégradation,
il est sage d’éviter des confrontations directes.
(Pot de terre contre pot de fer, pas simple pour le juvénile)
Il revient à chacun, à sa manière, d’apprendre sa propre leçon…/..."
Le message de ce H18,
s’adresse en premier lieu à celui qui le reçoit et
l’invite à accomplir ce travail intérieur nécessaire
pour éviter qu’à l’avenir cette situation ne se reproduise.
Le mot guérison d’apparaître.
Ainsi Nathalie Chassériau en son ouvrage :
« Prenez les bonnes décisions avec le Yi King » de définir le H18 comme
« Nettoyer les plaies » et de proposer un plan d’action en trois phases car cela comporte toujours une part de risque.
1) Avant de soigner une plaie, il faut savoir ce qui l’a provoquée et identifier clairement ce qui a mené à la dégradation actuelle.
2) La plaie doit ensuite être vigoureusement nettoyée ; cette phase centrale est la plus délicate, celle qui « fait mal » :
il faut avoir le courage d’affronter des vérités pénibles et de renoncer à des habitudes ou à des modes de comportement qui ne vous correspondent plus.
3) Pour finir, il faut suivre pas à pas le processus de « cicatrisation » pour éviter tout risque de rechute dans la corruption du passé.
Après un examen attentif, basé sur le détachement, le lâcher-prise,
il est manifestement nécessaire de prendre du recul vis-à-vis
de l’ensemble de la situation,
cela ne doit pas être par colère ou par vengeance.
Prendre contacte avec une source intérieure et détenir une partie des solutions
à envisager pour rétablir un ordre, faire jaillir de l’harmonie.
Au lieu de cela, considérez
ce repli comme une période reconstituante ,
destinée à faire le ménage en soi.
En s’attelant sincèrement à cette tâche (ou cicatrisation) on favorise,
sur une plus grande échelle,
le retour à l’équilibre et ainsi servir à d’autres,
d’exemple positif.
Notre attitude intérieure induit notre réalité.
Nous créons des marées noires dans nos relations et
laissons des produits toxiques se répandre dans nos esprits.
Nous déversons nos ordures mentales sur les êtres
que nous aimons, sur nos amis et nos voisins.
Nous permettons au feu de nos émotions de se propager,
détruisant tout sur son chemin.
Un travail de nettoyage doit être déclenché
comme le retour à l’équilibre dans son petit égo.
La montagne s’impose et son pouvoir stabilisateur d’œuvrer.
Arlette de Beaucorps et Dominique Bonpaix en leur ouvrage
« Le Yi Jing pratique et interprétation pour la vie quotidienne »
d’apporter un résumé de ce H18 par l’analyse des trigrammes (parfois présent parfois absent dans l’hexagramme)
" Afin de remédier à une situation dégradée avec le temps, accepter d’être modelé par le (VENT) vécu permet de renouer avec soi-même dans une communication bienveillante.
Cette démarche permet d’impulser un mouvement volatile
et demande un apaisement apportant la stabilité (MONTAGNE).
Celle-ci ouvre le passage à une identité propre. "
La situation de ce H18 est à l’image de ces vers grouillants dans un récipient
(vers, serpents et scorpions).
Les difficultés, la confusion baigne en ce H18
" le délabrement est à son comble ", dit le Yi King.
" Toutes choses sont secouées et bouleversées ".
La personne commence d’abord à réfléchir et
à revenir en arrière pour analyser les causes qui ont produit ce résultat.
Quelles sont les erreurs à ne pas répéter ?
C’est dans la paix et le repos qu’il est possible de comprendre
les erreurs passées et retrouver une harmonie.
A partir de là, afin de ne pas s’exposer à tomber rapidement
dans une nouvelle période de décadence,
on trouve comment mener son action
en prévoyant les conséquences logiques.
Une cicatrisation réelle.
Il convient de remédier et le désordre redevient ordre.
Pour accomplir le travail de remettre de l’ordre,
il y a nécessité de rétablir de l’harmonie en soi.
Chaque jour il y a une leçon nouvelle à apprendre en regardant autrement le travail
à fournir et de rétablir une harmonie. On ne répète plus les erreurs.
Mais avec une belle recommandation :
à tout moment libre à soi de lâcher prise par un regard différent d’hier.
Le H18 représente un temps de pourrissement et de dégradation, mais qui contient malgré tous les ingrédients d’une régénération à venir.
Alors l’homme de bien en stimulant le peuple engendre le pouvoir.
Le nom de cette figure évoque un poison, un venin, un maléfice mais ce peut-être aussi un remède,
et l’on sait bien que les potions les plus amères sont parfois des traitements puissants et efficaces.
Le vent est tourbillon, mais aussi force de persuasion ;
la montagne est retenue mais aussi force d’élévation, de méditation.
Nous avons donc en ce H18, le travail ardu de surmonter toute corruption
celle qui a œuvré depuis longtemps, usé petit à petit,
cette situation dégradée n’affaiblit pas l’homme de bien qui
ne se lamente pas ni ne s’irrite.
Puisqu'il impose aussi le pardon.
Prenant à cœur son rôle qui consiste à éduquer le peuple,
(par le pardon) l'homme de bien incite à se défaire des éléments de corruption;
le peuple s’en trouve réveillé, stimulé, tel le Vent,
il le guide et l’élève, telle la Montagne.
En procédant d’un côté par la répétition et l’incitation,
de l’autre par le calme et la détermination,
il aide à engendrer une capacité nouvelle,
potentielle chez tout être humain : celle qui consiste à faire éclore
un talent personnel dans une belle action conséquente, remédier, réparer, guérir.
Souvent c’est d'une justice dont il est question en ce H18.
Commençons d’abord par un travail de nettoyage et
de retour à l’équilibre dans notre petit ego.
Accordons-lui tout notre amour et tout un enthousiasme naîtra.
Le monde et soi-même ne s’en sentiront que mieux.
Un long travail progressif peut mener à des confusions.
Un long moment d’exubérance aussi.
Des vers ou insectes venimeux, des serpents peuvent en surgir même.
Sylvie Verbois apporte une image très juste en écrivant :
" Les insectes ont été nombreux à certaines époques en Chine ; géants ils annonçaient des règnes longs.
Êtres mutants de par le mouvement circulaire, ils se glissent dans la peau d’être vivants.
Ainsi, venant des marais, ils deviennent sangsues ; venant des monts, ce sont des vampires venant du sud, ce sont des insectes dévoreurs de récoltes…/…
L’insecte est transition : s’il s’immisce dans le corps de l’homme, par le biais du sang, c’est que l’organisme doit être remanié ; signe avertisseur que quelque chose de corrompu ou d’invisible évolue silencieusement
dans un organe (ou dans un état d’être). "
Agir au " bon moment " pour établir ou rétablir de l’harmonie,
en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu,
de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés
puisque constante.
En cette association H11 et H18 sont contenues des poussées
d'énergie exceptionnelles, voyons le symbolisme des trigrammes :
H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre.
H18 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Montagne
H11 : Le ciel est en accord parfait avec la terre, une union s'en trouve établie.
Une prospérité de prendre un essor comme la venue d'une saison propice :
le printemps. C’est le plein essor de la nature.
H18 : Vent et Montagne ingrédients inestimables d’un puissant pouvoir :
l’endurance.
L’apport du vent, transporteur particulier alimenté par la stabilité de la montagne
est d’un partage fructueux, indispensable et confèrent de solides liens constants emprunts de confiance.
Constance et confiance sont assurées.
Les saisons se succèdent sans discontinuer, la prospérité de même, montagne et vent sont les compagnons de route à toute situation
qui peut en déboussoler plus d’un.
A commencer par le mental.
Cette étude de nous permettre d’être un élément d’inspiration et
dès lors qu’une harmonie est ressentie par l'accueil des éléments fondamentaux de la nature,
un irrésistible besoin de puiser en soi, en l'autre survient.
L'Être de valeur d'être cette inspiration par ses conseils, tel le LIVRE.
Si à l’équinoxe de printemps, les souffles s’attirent, se croisent,
s’unissent, une belle prolifération des échanges à lieu,
telle que " la nature est hors de contrôle"
(R.J.Lynn) , les moments de réparer, nettoyer, sont nécessaires et de privilégier
à s’en occuper rapidement.
Alors des paroles harmonieuses peuvent être partagées
puisque venant des profondeurs, est provoqué un remue-ménage
qui apprend aux forces du printemps à se mobiliser.
L’objectif est d’établir une prospérité, un objectif qui ne doit pas être entaché de choses tues.
Gaston Bachelard d’avoir cette sublime citation :
" Où est notre première souffrance ?
C'est que nous avons hésité à dire.
Elle est née dans les heures où nous avons entassé en nous des choses tues."
Le retour sur le passé est le moment utile pour avaler une potion, un remède
sachant que certains sont désagréables au goût.
Le monde et soi-même ne s’en sentira que mieux.
Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]