Bienvenue, Invité. Veuillez vous connecter ou vous inscrire.
02 Juin 2024 à 00:44:48

  Voir les messages
Pages: [1] 2 3 ... 9
1  Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / S’en tenir dans l’antichambre. le: Hier à 18:16:27

 



De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

15 Se tenir , la modestie, humilité ou réserve
 et 62, la beauté de ce qui est petit ou l’excès de petit,
 voire même le petit défaut.


Le H15, parle du respect de soi et la manière de se tenir,
ce qui a pour effet de convenir à des moments paisibles, s’approprier de la douceur en ses propos, quant au H62 on en profite à s’installer pour résoudre de petites choses, d’entrer en une antichambre. Passage qui peut s’avérer bénéfique si on sait le franchir en ramenant les pieds sur terre et s’y tenir.

Guide fabuleux pour s’en tenir à la destination initiale, accéder au H63 avec modestie.
Selon Pierre Faure ".../… Évitant le défaut typiquement Yin de se prêter à tout et de se disperser dans des directions multiples, il resserre ses objectifs et cadre moins son action : en faisant moins, il le fait bien. "

Lao tseu d’ajouter à cette Réserve.
" Le sage ne s’exhibe pas et rayonnera,
il ne s’affirme pas et s’imposera.
Il ne se glorifie pas et son mérite sera reconnu.
Comme il ne rivalise avec personne, personne au monde ne rivalisera avec lui."
Essor.
Pour l’Homme Valeureux , il y a un terme.


Première phrase mantique du Jugement.
Et d’être capable de mener ses opérations à bien,
cet Homme Valeureux ne prétend pas à plus que ce qu’il peut accomplir…...
un accord tant espéré !
 Et la réserve, l’humilité d’être favorisées.




https://astropalais.forumactif.com/t1342-15-la-modestie

15, l’ Humilité ou modestie, se tenir, réserve.

Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Terre.
Le danger de « l’avoir » (avec le H14) est d’engendrer l’orgueil et la suffisance.
L’homme sage doit faire en sorte de se restreindre…ou autrement écrit
 de se tenir en toutes circonstances, le H15 le permet.


Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité.

Mais aussi :
Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres. Poli, humble, modeste.

Autres symboles :
Parole – gerbe de céréales tenue en main – paroles ordonnées comme les tiges tenues en main – respectueux – vif.
Le Ricci : Insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.

Le ciel antérieur du H15 est le H42 c’est tout à l’apanage
d’un Être de valeur qui s’il voit le bien, l’encourage
et s’il y a un EXCÈS, le corrige. Ainsi d’exprimer la réserve.
Il ne peut qu’exprimer qu’un épanouissement.


  TCHIEN a une image double.
A gauche du pictogramme chinois, un caractère :
 la parole et, par extension, celui qui parle et qu’on écoute.
Un maître.
A droite une main réunit deux tiges de céréales, en fait une botte,
allusion aux champs.
Donc celui qui parle, qu’on écoute, n’hésite pas à accomplir de rudes travaux.

Une autre définition de l’image nous est donnée par : une fleur sortant de la bouche ;
" dites-le avec des fleurs " est la formule employée pour " faire plaisir " en mélangeant flatterie, simplicité ou séduction.
C’est une conduite légère qui doit déployer des forces intérieures réelles pour passer d’une légèreté inoffensive à une aisance consistante et fluide.

L’image du H15, à droite une main active (on retrouvera la main en H14) saisit deux tiges de javelle.
Deux est le nombre de l’équilibre car il peut faire une Unité.
La céréale est le symbole de richesse ;
ses tiges représentent le profit et l’intérêt.
L’irréel, l’astral, se manifestent et les formes deviennent saisissables.
La Terre va en profiter. La prédominance en ce H15 est le Yin.

Mais comme on dit au Tibet, " le réel c’est l’insaisissable " , et l’irréel est la matière dense qui est la magie de la Forme.

Et là à ce niveau du H15, est décrit des valeurs sacrées inestimables
 car à la base des fondements de ce que les hommes (les religieux)
 ont construit par la suite…les religions.

Donc, TCHIEN est la modestie ou réserve
vertu dominante du sage même si au dehors tout n’est pas embellie.
L’humilité ou réserve enseigne à résumer ses forces et à tenir sa place.
C'est-à-dire : trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors.
Concentrer sa force intérieure afin de pouvoir s’affirmer avec le dehors.
Équilibrer l’excès et le manque, réduire ses prétentions et travailler à ses insuffisances.

Deux trigrammes presque de même nature composent cet hexagramme.
Terre en haut et Montagne en bas, c’est du yin qui recouvre du yin, mais la montagne est en base.
Cette prédominance yin implique un informel qui induit les deux cas une tendance à la dispersion,
A l’hésitation, voire à l’inconstance.

Wieger de suggérer " d’examiner les veines souterraines "
c’est déployer des forces intérieures réelles pour passer d’une légèreté inoffensive à une aisance consistante et fluide.

 D’où : au cœur de ce qui est en bas se cache ce qui est élevé :
 la terre qui s'accumule devient montagne qui se dresse.

Terre et Montagne ne font qu'un seul corps,
où se concentrent les forces que leur commune modestie rassemble.
On peut dire : du Yin pure !
 
Mais l'une est souplesse : la terre s'offre et s'abandonne à tout ce qui la sollicite.
L'autre est fermeté, c'est en se dessinant une limite que la montagne arrête et préserve.

Et comme l’écrit Jung, le besoin de connaître tes limites, L’Homme Valeureux allie le discernement
 au courage, il respecte les limites,
aussi bien les siennes propres que celle du contexte où il se trouve, et les fait respecter.
Il s’investit calmement sans se laisser envahir.
Il a conscience de la juste mesure de ses forces.

Sa citation exacte : " Tu as besoin de connaître tes limites.
Si tu ne les connais pas, tu es tenu dans les bornes artificielles de ton imagination et de l’attente de tes semblables. ON ne les connaît jamais d’avance, on ne les voit et on ne les comprend que lorsqu’on les atteint. "


Intelligence secrète de la base et des crêtes :
émanation de la terre, la montagne met fin avec autorité aux désordres auxquels trop de largesse expose.


Alors l’homme de bien aussi connaît ses limites :
 il craint autant la mollesse que l’arrogance,
 la démission que la prétention, la suffisance que l’insuffisance.
La limite, il se l’impose à lui-même autant qu’à l’autre.

D’ailleurs cinq traits sur six en H15 de changer pour devenir H58 .
Seul le dernier trait est identique aux deux hexagrammes et qu’indique-t-il ?
Une STABILISATION. LA RÉSERVE de retentir.
C’est dire non au monde extérieur et se tourner vers soi, mettre fermement le holà à la dispersion pour consolider son dispositif personne.

C’est rester simple et conscient de ses limites,
c’est le privilège des forts (en modestie) comme de certains experts en diplomatie.
La montagne se dresse fièrement de YIN à sa base comme
l’Homme Valeureux alors
…s’il retient ses paroles, c’est pour leur donner plus de consistance :
 gommer la prétention.

Mais lorsqu’il s’ouvre au monde,
c’est en exigeant – en s’obligeant à exiger –
le respect de son territoire propre :
 être conscient de ses faiblesses.
Il réduit l’excessif et augmente l’insuffisant,
évalue les choses et les déploie également.

Ajuster le rapport avec le dehors requiert du courage,
celui de se prêter au jeu du monde sans mettre en péril
la demeure qui l’accueille.

Réduire l’excessif : la dispersion Yin et le besoin de l’autre.
Augmenter l’insuffisant :
la cohésion Yang et la présence à soi.
Trop de retenue confine au manque d’audace,
ou au refus de prendre sa place :
 il s’agit d’oser et de savoir s’avancer.

Trop de réceptivité devient laxisme, ou inconscience de la limite :
 il s’agit de se poser et de savoir dire non.
L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient.
Il trouve l’équilibre entre le dedans et le dehors,
entre la réserve et l’affirmation,
entre l’excès et le manque,
entre la parole et le silence.
Le manque est en voie d’être comblé, ce qui requiert de se " TENIR. "

L’humilité, réserve ou modestie est l’apprentissage de la limite
par où se définissent les territoires.
Territoires de soi, et celui d’autrui.

Ainsi de résumer ses forces et à tenir sa place.
Ainsi se départagent la disponibilité ou le refus.
Ainsi se régulent les relations humaines.

Et si la modestie est une vertu hautement respectée chez les chefs,
leur retenue œuvre pour le bien de tous et
l’on peut compter dessus en toutes circonstances.
Conséquence naturelle de leur nature équilibrée,
 les individus modérés ont un respect d’eux-mêmes tout à fait sain :
 ils prennent non seulement soin des autres mais aussi de leurs propres besoins.

Ma Deva Padma ajoute à ceux qui œuvrent avec humilité, ils maintiennent leur...

"…/… conscience sur l’instant présent mettant fin à l’agitation intérieure…".
De façon douce et subtile,
 la méditation engendre
les qualités nourricières de l’acceptation de soi et du pardon,
 tout en s’attaquant aux habitudes négatives,
comme celle de se considérer victimes des circonstances.

Toute transformation exige une bonne dose d’humilité,
 de vigilance, de patience, la méditation développe ces qualités
et si l’on se trouve un lieu de calme et y méditer, en ces temps d’usure
 c’est encore appréciable.


Et quel guide pour s’en aller en une quête d’humilité indispensable?
Et se tenir autrement. Le H62 d’être l’idéal au H15.

Le H62 à tous les attributs du Yin et d’être un passage qui peut s’avérer bénéfique
 si on sait le franchir en ramenant les pieds sur terre.
Et donc l’heure n’est pas d’entreprendre tous azimuts,
ni d’échafauder des espoirs démesurés.
La connaissance intuitive,
le retrait d'une action s’impose et il convient de se l’appliquer.

C’est se placer dans l’antichambre du H63.

Aboutissement funeste ou éclairement divinatoire ?


62, la beauté de ce qui est petit ou l’excès de petit,
 voire même le petit défaut.


Les mots : découverte de l’extraordinaire dans l’ordinaire – maintien de la simplicité – ralentissement – grande attention – discrétion – sensibilité aux détails.

Mais aussi :
Xiao : Petit, menu, mince. Peu, un peu de. Rapetisser, diminuer, s’amenuiser.
Guo : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser, outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute. Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou simplement du temps.

Autres symboles :
Petit, germes – traversée – la petite traversée – ce qui est petit, en germe, traverse, va au-delà – au-delà des limites temporelles.

Le Ricci : prépondérance du petit, moment où la puissance en voie de développement reste faible et ne permet que de faibles résultats.

Le ciel antérieur du H62 est le H21 MORDRE et UNIR.
" Couper avec les dents et joindre les mâchoires."
Il s’agit donc de mâcher et mastiquer jusqu’à ce que les données d’un problème soient suffisamment disséquées pour pouvoir trancher, autrement dit :
accomplir les efforts nécessaires pour clarifier une situation afin d’aboutir à une position ferme et à des décisions nettes. De se donner alors du temps et l’antichambre d’être bienvenue pour y patienter. Et de prononcer un NON !


A noter que les deux traits du milieu (3em et 4èm) sont yang et tiennent tout l'ensemble. Montagne et tonnerre de se repousser et l’éloignement de ces énergies ne permet pas une grande expansion,
mais un temps est propice à régler les petites choses.
Ou autrement écrit : « …de montrer comment l’attention portée
 aux « petites » graines à l’origine des événements entraîne le « succès ».


Au sommet d’une montagne, un tonnerre s’exprime !
Le tonnerre est mouvement, secousse, désir !
Alors que la montagne est rigueur, fermeté, sagesse.

L’écartèlement est complet entre ces deux courants opposés,
 dont la disposition et le rythme sont à contretemps l’un de l’autre.
Si les forces se contrarient celle du tonnerre en perd une partie de son élan car en base
 c'est la montagne qui domine.
La montagne, son calme d’en être toutefois perturbé passablement.
On dit que le Yang est totalement enveloppé par le Yin (deux traits du bas, deux traits du haut) et c’est ce dernier qui l’emporte.

Siao est " petit "
Kouo est le " défaut ", ou alors " les défauts du petit ".
Une autre définition aussi acceptable est le petit excès.

Mais c’est une image triple que cet idéogramme montre.
Premier dessin, celui du haut que l’on retrouve dans l’hexa 9,
 est un trait vertical entre deux autres qui lui servent de canal,
est le symbole de l’ Influx de l’impulsion pure de la Cause Initiale
qui vient stimuler l’univers pour tisser la toile de la Manifestation ;
il " traverse"  dit le dessin.

Deuxième dessin, un bec de lièvre :
nous l’avons déjà vu au H28 où
le  " Souffle créateur traverse le Principe
des idées archétypes et leur donne la vie.
"

Et le dernier dessin, une bouche et son mouvement,
à ce H62, il anime les formes et
crée le Principe du langage servant à communiquer.

"  L’influx céleste descendant en trois rayons n’est pas sans rappeler
 le triban lumineux et sonores des druides, créateur de vie.

Effectivement, ici cette énergie est porteuse d’un message du ciel puisqu’elle se cristallise dans des oracles divinatoires.
Il en est ainsi des trois feuillets embryologiques à la base de la constitution de l’embryon.
Le besoin de spiritualité va de pair avec celui de la démonstration d’affection.
Une attention importante est donnée aux petites choses, aux petits gestes.
C’est en eux que résident les sentiments profonds. "

 Claude Pipitone dans le "Yi King du thérapeute."

 En haut du caractère, il y a trois traits : sens de petit.
En bas du trigramme, deux parties. Sur celle de gauche des traces sont laissées par un pied : signe général du mouvement. Sur celle de droite en bas un trou : idée de passage au travers, de dépassement.
Ce pouvoir est l’expression dynamique de la Cause Initiale :
si lui est pur (le trait vertical), la forme ne l’est pas (bec de lièvre).

Donc, le son a existé avant la parole
qui n’en est qu’un reflet de plus en plus imparfait
à mesure que les plans se diversifient
car il perd à chaque fois de sa puissance.

Dans le sens divinatoire de l’image, on a un objet ténu de sa nature et partagé en deux.
" Si le bruit des ailes de l’oiseau, contrairement à la loi naturelle, monte et s’élève,
 cela indique une difficulté ; si, au contraire,
 il se conforme passivement à cette loi et descend,
 ce sera l’indication d’une chose aisée et facile.
Descendre constitue la grandeur du présage heureux. "
dit le Yi-King.

 On dit que l’heure est au petit, à la défiance et de ne pas voir "grand" !
La place est occupée par ceux qui prétendent,
 mais chez qui le talent fait défaut dit une citation.

L’homme de peu s’empêtre dans ses errances,
 il perd le Nord et le sens commun, il y a un trop plein de luminosité,
cela induit un aveuglement ou blocage imminent…plus rien ne fonctionne de façon normale.

Et s'il révisait ses objectifs à la baisse ?

Se refusant à entrer dans ces jeux où le mesquin le dispute au prétentieux,
l’homme de bien rappelle au petit la modestie
 tout en le tenant à distance.
Distance d’acteur, qui offre au vulgaire
le reflet amplifié de sa duplicité .

C’est en s’enracinant dans le possible par un terre à terre, le petit à petit,
 la répétition, la méticulosité, que l’on retourne à son avantage les forces Yin
et de traverser la situation sans grandes difficultés.

D’Eric Jackson Perrin il mentionne ceci sur le H62 :
"Seule une personne se faisant suffisamment petite, acceptant totalement sa petitesse, bien ancrée dans la matière et incarnant son humanité peut parvenir et accéder ensuite à sa grandeur suprême,
à l’éveil au sommet de la grande montagne."


On note que deux traits yang sont au cœur du H62, comme encerclés,
ce qui ne leur permet pas d’avancer. La prudence est de mise.
Le trigramme surplombe le tonnerre, c’est un signe évident de retenue.
Un pareil guide, invite à ne pas trop engager
des forces yang dynamiques de retour comme l’est le Printemps.

Comme le guide est composé d'un élément faible situé
 à une place forte,
 il est contraint d'établir une relation avec l'extérieur.
Il ne doit pas se prendre pour ce qu'il n'est pas,
ni se perdre dans la folie des grandeurs en toute innocence,
même si une "Grande force " est potentiellement présente.

Et donc les divergences, les oppositions semblent vouloir s’aplanir et pourquoi pas s’effacer.
Il est fait mention à se tourner vers des voix simples (du petit peuple)
qui ne s’étaient jamais exprimées.

Toutefois le Livre donne cet avertissement :
que l'heure n'est pas aux grandes réalisations
et que celui qui n'est pas à la hauteur doit se montrer humble
et se concentrer sur les petites choses.
Pas simple connaissant les réactions toutes juvéniles au début de la vie.
Donc s'il est besoin d'user que cela soit en commençant petit.

Comme le Tao restaure constamment
l’équilibre en tempérant les excès,
dans certains domaines de la vie,
après avoir dépassé la mesure,
il est bon de réduire ses ambitions,
il est temps de ralentir
et de reprendre contact
avec son Être intérieur.

A Chacun d’en ressentir ces moments subtils de la vie,
 ce H62 est un passage étroit donnant accès au H63, accomplir.


Échanges de paroles, d'actions, d'expériences
comme si l’eau coulait alors qu’elle avait été gelée.
Suivre le dégel et l’écoulement ne demande pas un trop gros effort.

 Et le H62 préconise de s’employer à faire patienter le déploiement
 de ces énergies yin-yang, ce qui réclame le besoin de développer une perception intuitive
 (cet autre regard du chaman)
qui fait que l'on vibre à l’écho bruyant (ou Influx) de l’univers en constant bouleversement,
 constant changement, passant par des cycles ininterrompus.
Ce H62 devient une belle antichambre au H63.

De coller à la constance des changements de l’univers,
 est-ce possible de les maîtriser ou du moins une partie ?


En fait se tenir en tout moment
 et s’approcher d’une harmonie, la faire advenir. Comment ?
En collant avec ce flux cosmique comme le pratique tout jardinier,
agriculteur, éleveur, aimant la nature.
Ne nous verrions nous pas un peu en cette étude
devenir un des jardiniers de l’hiver ?

Il est dit :"... implacable, le ciel ordonne et suit son cours,
peu enclin à s’attarder sur ce qui musarde ou le freine.
Vive et légère, la lumière séduit,
comme une parole qui insinue ou insiste, et finit par l’emporter. "


Une belle étude de ces hexas et d'en dégager de la lumière,
de l’observation du ou des petits défauts survenant dans le quotidien
de devenir une aide précieuse, providentielle.
A notre œil de le (les) cerner (discerner) au bon moment.
Comme par exemple un souvenir égaré de ressurgir.

Les H15 et H62 invitent à la fois à chercher en soi l’authenticité intérieure
la communication de trouver sa place, ou le silence
alors qu’on ne l’attendait plus !

Et le symbolisme des trigrammes d’apporter sa lumière :
H15 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.
H62 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.

H15 : La puissance du Yin se trouve être très haut, bien plus haut qu’au-dessus des montagnes
toujours de terre.
Une impulsion énergétique stabilisée, puissante du yin, c’est la disponibilité à développer de la modestie.

H62 : La montagne demeurant en base va stabiliser le tonnerre.
Cette montagne résistante au sol se découvre un tonnerre qui tonne mais au loin,
et lui confère le nom de porte, de passage à cette
antichambre du « accompli » hexagramme final du Livre.

La pluie battante fait que l’on se met à l’abri sous la montagne, de plus si le tonnerre secoue, il cogne à cette porte du H63.

Cette étude conseille de se soumettre aux convenances de l’instant présent,
développer une conscience intuitive pour connaître ses limites afin de déterminer ses objectifs. Et attendant qu’une porte s’ouvre il est approprié de descendre et non monter. Cette attitude est dite FASTE.

Sachant que retrancher ce qui sème le désordre est facteur de clarté,
c’est assurer un retour à un équilibre sain, ce qui fait dire à C.G. Jung dans
 « la Réalité de l’âme » et selon Origène ,
« devenir un homme entièrement unifié. »
Et d’accéder à la porte où l’Ordre sera établi.

La maîtrise des émotions n’est pas simple lorsque l’on est confronté aux difficultés d’une longue traversée de tout le Livre. D’être entrer en une grande confiance [H61] ensuite de devoir se doter d’une grande constance est favorable.
C’est la détermination animant le cœur qui permet de persévérer en une même direction. 

On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte
pour transformer les êtres et les choses !
C’est ainsi qu’il est fait mention en la Grande Image du H15 :
Ainsi l’ Être de valeur
réduit l’excessif et augmente l’insuffisant,
évalue les choses et les déploie également.


Cette montagne aidée de la terre produit toutes les forces nécessaires et de faire patienter l’accès ultime d’un domaine grandiose un accord ou alliance à épanouir.
Belle invitation à percevoir cette immense " boucle du temps "
progressivement…avec cette formule:
" Déployer les ailes, ouvre des fenêtres "…
Toute personne sur la réserve ou modestie de déployer des « ailes » harmonieuses.

Cette étude permet d’avancer en confiance par les changements qui se produisent puisque ceux-ci font partie des saisons naturelles.

Qu’une transformation grandiose soit à vivre,
qu’un grand fleuve soit à franchir,
il y a des jours qui donnent envie de supporter seul
une réserve sans penser à briller de tous les feux,
parfois c’est une belle opportunité de s’inviter à plonger en un flux régénérateur avant d’accomplir agréablement.

C’est se tenir en toute confiance dans le devenir d’une destinée. 
D’autres d’écrire qu’avoir confiance en soi
c’est de laisser son cœur se nourrir de sa générosité et modestie

.



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette é
2  Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Échanges et rassemblement. le: 31 Mai 2024 à 01:45:41


 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

58, le joyeux ou joie partagée et
45, rassemblement, réunion.


L'image du H58 représente l’humain par non pas son visage mais sa bouche qui s’exprime.
C’est rassembler des paroles justes et de fait la communication d’exister.
Ne dit-on pas de bonnes paroles dissipent la mauvaise humeur et réjouissent l’auditeur.
Belle opportunité à des échanges joyeux, des partages francs et sincères alors comme avoir un vent en poupe pour une belle destination.



https://astropalais.forumactif.com/t1103-58-le-serein-le-joyeux-le-lac

58, le joyeux, échange amical ou joie dans le partage.

Ce H58 est le symbole de la Brume d’un lac paisible,
le trigramme Brume est en bas comme en haut,
l’action d’échanger est doublement renforcée.
De la pure communication.

 En cet hexagrammes il y a cinq traits où le mot : ECHANGE est inscrit.
 Sauf le cinquième trait qui doit être le « ministre ».
"La confiance va vers l’USURE.
Il y a danger. "

En tout propos, discussion, échanges qui parfois sont véhéments, la légèreté des échanges peut se révéler à double tranchant.
Quand on laisse à la bouche la première place, elle risque de donner dans le superficiel, de se perdre dans de vains bavardages, d’en rester à la simple séduction.

De Pierre Faure qui ajoute :

" Comme un beau parleur qui sait habilement embrumer son auditoire, ou lorsque l’on s’abuse soi-même en se voilant ses propres motivations, la tendance est de se laisser aller sans réfléchir à ce qui semble fiable parce que facile. Lèvres scellées
C’est en prenant conscience du réel danger qui se cache derrière ces penchants que l’on pourra s’appuyer sur la droiture appropriée à la place souveraine. "


Carol K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage Yi King Oracle de la Voie du Cosmos abordent ce cinquième trait ainsi :
" La sincérité envers les influences séparatrices, désigne une personne qui juge la nature des choses en termes de « bien » et de « mal ».
Cela divise l’entièreté de la Nature en parties opposées luttant l’une contre l’autre. Le Cosmos est un système d’harmonie. "


Les mots : bonheur – ravissement – interaction – bonne volonté – franche communication – persuasion amicale – expression de soi –

Mais aussi :
Échanger, troquer. Transvaser (un liquide), échanger (de l’argent).

Autres symboles :
Le frère aîné est apte à intercéder auprès des ancêtres – aptitude au rituel – l’échange entre plusieurs plans – la prière – la joie – l’enchantement – la pratique des souhaits.

Le Ricci : joie, moment où la progression douce et joyeuse développe la conformité avec le Ciel et la concorde avec l’homme.

Le ciel antérieur au H58, l’ échange ou joie est H29 Entraînements aux abîmes ,danger. Ce H29 suscite souvent une inquiétude et paradoxalement à une joie cela favorise des échanges scabreux par des réseaux sociaux particuliers.
Il est propagé des liens provenant de « pirates » sur le Net, œuvrant dans le « Dark net » et causant des dégâts importants, fraudes, rançons réclamées.

C’est le début d’autres échanges, qui demandent une grande vigilance à en créer d’autres échanges, nouveaux complètement différents, la mise en service de l’ IA apporte déjà ses bouleversements.
Ce ciel antérieur propose de s’entraîner à ses futurs abîmes avant d’échanger.


Dui est la sérénité redoublée, les chinois disent que :
 " la sérénité conduit à tous les biens ". 

Le H57 étant , le vent répété, le doux (ou bois) est pénétrant, il incite à la patience et à la répétition.
Le H58, c’est la brume (du lac) qui s’étend et évoque la sérénité, la joie.

La joie n’est pas la naïveté ;
elle est l’expression extériorisée d’un esprit libre,
de l’innocence, de la pureté, du sourire intérieur comme celui des enfants.

Puisque la joie pétille de l’intérieur,
elle est indépendante des circonstances extérieures,
et n’a nullement besoin de reconnaissance ou de gratification.

Tel un parfum, la joie imprègne subtilement
tout ce qui entre en contact avec elle et,
comme l’affirme ce vieux dicton :
" quand vous souriez, le monde entier sourit avec vous ! "

En son ouvrage « Le Yi King du thérapeute » Claude Pipitone offre une belle version de ce H58: …/… il est important de faire part de ses émotions, de ses ressentis, de ses sentiments.
Le passage de la parole entre l’intérieur et l’extérieur, comme le souffle, permet d’accueillir l’esprit et les expériences.
Il est alors impératif d’être vigilant quant à ce qui pourrait entrer.
La thyroïde veille, elle mesure la sécurité du périmètre.
L’oxygène absorbé représente la joie et le gaz carbonique rejeté évoque l’espérance de la vie.

La respiration est fondamentale à l’expression de la joie.
Dans ce « pas-sage », la personne porteuse de cette configuration sera passionnée, intense, enjouée.
Le danger est alors qu’elle soit trop sur ses gardes, en particulier chez les femmes.
Les hommes seront au contraire intrépides, dotés d’un instinct fort du danger, donc attirés et performants dans les sports extrêmes.
Chez les deux sexes, le regard scrutateur est important car il permet de guetter la dangerosité et de partager la passion.
La sécurité dont a besoin la thyroïde peut également être blessée par le manque de temps …/… (et de trouver la bonne mesure, notamment par rapport à ce temps) .


" Cependant, la vie invite à stimuler, à inspirer et à diffuser une ardeur joyeuse dans les échanges. "

Dans des circonstances d’aussi bon augure,
on ne peut qu’accepter ce rôle d'être dans la joie
puisque ce H58 est un moment dédié à l’expression de soi dans le présent. Vivre un fort moment d’ « ici et maintenant » quoi de plus réjouissant !

On pourrait dire que l’amabilité joue un rôle de lubrifiant aux relations humaines.
Sans elle, bien des interactions ne pourraient se faire harmonieusement.
Chacun connaît de ces personnes toujours chaleureuses qui s’attirent la sympathie d’autrui
et à qui toutes portes semblent ouvertes.
A contrario, d’autres personnes sont toujours renfrognées
et ne parviennent pas à trouver leur place dans le monde des humains,
ou bien est-ce avec leur soi (d'autres d'avancer le mot âme) ?

Ce H58, représente dans le caractère chinois un gosier
 (cou avec pomme d’Adam) surmonté d’une bouche qui tranche une question,
 rend justice, soit en partageant quelque chose en deux portions égales,
 soit en les renvoyant dos à dos.
C’est par ailleurs un cou, dont on voit la glotte, tendu sous une bouche :
c’est le sens d’échanger.

Et au-dessus, deux traits dont le sens est la fluidité de la parole ou
des mots inscrits sur un réseau social actuel.
En quelque sorte ce H58 parle de s’accaparer toute forme de communication, d’échanges harmonieux, d’apparaître et se manifester.

Cyrille Javary apporte une note importante du pictogramme du haut :
le chiffre huit, emblème de tout ce qui est bien rangé, ordonné de manière fluide et féconde (Huit traits forment le caractère durable).
Le signe du bas est le caractère frère aîné.

 Idéogramme formé du signe de la bouche et en sa partie inférieure le signe général de l’être humain.
 En résumé, ce frère aîné instaure l’échange entre le monde des vivants et des défunts…par le terme DUI, est associé à la fois la bouche et
le chamane intercesseur entre les mondes.


"Quand le soleil chauffe le sol humide, la brume s’élève peu à peu, comme une trace de l’échange agréable qui s’établit entre ciel et terre
(et l’homme au milieu).

La brume se diffuse, légère, douce, voilant les oppositions,
adoucissant les contours, tissant les liens entre ce qui est morcelé.
Nous avons là tous les caractères essentiels de la communication."


Il est dit dans le Shua Gua :  Dui c’est la bouche et la langue. Le redoublement du trigramme (brume) fait alors songer à deux bouches qui se rapprochent par la parole ou par le plaisir.

Aux deux premiers traits du H58 Paco Alpi et Alain Constantin en la version
« Mémoire de la Mue » apportent cette précision :
Trait 2 :
"Echange attentif,
L’alliance est amicale,
L’amitié est alliance.
Le plaisir est sincère.
Ainsi l’harmonie est puissante.
Que vienne l’amitié,
Onde profonde, eau vive.
Trait 3 :
Plaisir et abandon,
Mais reste-t-il du désir ?
Ne rien attendre de qui ne pense
qu’à son propre plaisir.
Rencontre sans lendemain.
Ou quête aveugle. "


Le caractère jian, pour utiliser l’échange le définit sous l’angle de la visibilité, ce caractère chinois signifie couramment voir ainsi que :
 aller voir, rendre ou recevoir une visite…prononcé xian le sens devient apparaître,  se manifester.

Échanger est du domaine de l’apparaître, de l’extériorisation,
d’une mise au jour mutuel qui favorise l’amitié.  Lèvres scellées

La bouche est symbole de la matrice où se préparent les forces accumulées
 par le dynamisme de la pensée qui les livrera en paroles.
Cette forme de vie est le Verbe.

Si l’être humain est représenté par la bouche,
le quotidien de cette situation H58, c’est prendre la parole,
 un voisin ou voisine en a tant envie.
(Surtout après un isolement prolongé.)

L’homme doué conseille d’acquérir la maîtrise du souffle
pour communiquer harmonieusement, joyeusement avec autrui.

Mais échanger peut-être vu sous une autre forme,
notamment comme une menace, même une perversion,
une pensée dévoyée, voire même une transformation liée à des jugements erronés.

Plonger en l’enthousiasme, la joie en famille pour assurer une cohésion n’est pas simple, alors ne pas hésiter dans les échanges.
Il y a de quoi alimenter et l’homme doué conseille d’acquérir
la maîtrise du souffle pour communiquer harmonieusement avec autrui.

Mais échanger peut-être vu sous une autre forme,
 notamment comme une menace, une transformation liée à des jugements erronés,
aussi d’une prolifération des réseaux sociaux.

Autre bel exemple d’échange, celui de Robin Crusoé
se parler d'abord à lui-même longtemps
 puis avec Vendredi dès sa rencontre, une nouvelle voie de s’ouvrir !

La vie sur Terre semble divine avec un guide qui d’une manière constante
invite à s’engager par une approche conviviale et l’ingénuité
sera de faire naître de joyeux rassemblements. Lèvres scellées

Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie
 avec le Tout cosmique.
Réharmoniser un rassemblement,
 une union, en commençant par prendre sur soi la direction.


https://astropalais.forumactif.com/t1372-45-le-rassemblement

45, rassemblement, réunion.

Le trigramme Terre est surmontée du trigramme Brume ou Lac.
L’eau du lac est au-dessus de la terre, d’où l’image
de rassemblement des eaux.

Les mots : amoncellement – convergence – unification – assemblage – combinaisons de forces –
 supériorité de l’ensemble par rapport aux parties.

Autres symboles :
Une foule dense se rassemble – une manifestation – des soldats aussi nombreux que des herbes dans la plaine –
 un rassemblement – gestion d’une énergie puissante et versatile.

Mais aussi :
Dense, touffu, épais. Se réunir, se rassembler. Foule, multitude.

Le Ricci : concentration, moment où tout se regroupe autour du fort et en conformité avec le Ciel.

Le ciel antérieur du H45 est le H48 LE PUITS  où y puiser. Normal qu’autour d’un puits, c’est déjà un rassemblement de gens qui viennent à la source. Se nourrir d’une source c’est déjà penser à tout autre rassemblement et de les penser harmonieux car provenant de ce puits.

De Boris Cyrulnik "Tout homme se trouve entraîné par deux besoins contraires :
devenir lui-même, ce qui l’arrache à son groupe,
 et appartenir à un groupe,
ce qui l’ampute d’une partie de ses potentialités en lui donnant
 une personnalité collective. "


Des forces veulent s’entraider puisque rassemblées, cependant
elles doivent être organisées si on veut éviter le désordre et les rendre utiles.
De plus si cela doit affecter un retrait d’une situation autant parer tout imprévu.

L'harmonie étant un bien précieux, tout rassemblement peut en être inspiré à la participation d’une méditation en soi puis en d’autres.

S’il y a des évènements plus ou moins fous qui sont en marche
ils bénéficient de convergences.
Ces combinaisons de forces sont bien utiles, nécessaires
 pour adhérer à une action et de s'organiser (avant de rassembler)
 ou de reculer (paradoxal n’est-ce pas ?).
Est-ce de d’apprendre un art martial, une discipline ?
Le Taï chichuan, judo, kendo, voire même le tir à l’arc ?

Si une ou des actions sont parfois déconcertantes il est nécessaire d’avoir une haute vue d’ensemble de ce que cela enclenche et d'avoir une réflexion supplémentaire
comme appréhender les éventuels effets à toute action précipitée.

C'est une retenue à adopter dans le quotidien…….
c'est aussi faire confiance au présent!
Ce guide rassembleur, ne peut qu’enrichir un nouveau cycle d’advenir.
Mettre en route un projet tant souhaité pour qu’il débute avec un optimisme,
c’est une belle "traversée" toute proche dont il est question.


Le lâcher prise Lèvres scellées
 peut rafraîchir une vision d’ensemble
à toute émotion cela allège le cœur. Lèvres scellées
C’est décanter puis de déployer en soi un souffle originel pour rassembler.

Une pleine réceptivité permet d’être au bon moment et au
bon endroit.


" En s’asseyant dans le silence, détendu et confortable,
observant simplement la respiration et les pensées,
 on vide l’esprit et les tensions qui affectent le bien-être.
C’est une manière de puiser intérieurement en son soi. "

Mais il n’est pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie
 avec le Tout cosmique.

Le symbolisme maintenant des trigrammes.
H58 : le trigramme Brume (du lac) est en bas comme en haut.
H45 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Brume (du lac), autre forme d’eau.

H58 L’action de la brume, une eau en suspension est d’une efficacité pour s’étaler en de vastes étendues. Telle une communication hors pair employée par tous les moyens possibles et parfois de submerger ou d’en être submergé à l’approche d’une IA, par exemple.

C’est au grand jour que le Yin apparaît avec de la souplesse, de la docilité,
une capacité de sérénité.

H45 : Une terre rassemble tandis que l’eau (sur la terre) court en un flux continu, (et même sous terre par des nappes phréatiques)
ce flux rassemble les cours d’eau, rivières, fleuves, océan .
La brume, elle, suit le même parcours et se diffuse en étendue,
 en un rassemblement ininterrompu occupant tous les recoins…
sur l’eau, sur terre et les montagnes.

Ce côté fluidique évoque une identité de vue partagée, des convergences, des opportunités à s’assembler avec des personnes de tout horizon n’ayant pas forcément une identité de vue commune. Cela sous-tend un rassemblement parfois hétéroclite. 

Petite allégorie de ces H58 et H45.

Au creux de l’hiver, le monde est enveloppé de nuit et de réduire les échanges, on sort moins, de rester à communiquer en moins de déplacements
" moment de communion où tout
 est fondu dans la confidence et le rêve." Lèvres scellées


Entraînons-nous à être constamment à l’écoute
de toutes les palpitations de la Nature
même que celle-ci soit au ralenti.
Même que le chemin est très long.

Et de balbutier les échanges au travers de ces hexas.
Cela peut apparaître comme appréhender le présent par une vision fugace,
un regard nouveau qui se fait dans la souplesse,
la sérénité et parfois d’ébranler le mental.  Lèvres scellées
De vivre également une émotion, un échange tout autre.

De cette étude, se dégage une idée forte d’approcher harmonieusement tout échange. Se refaire des forces, laisser mûrir un retour à un ordre universel équilibré et donc rassembler.

A chacun de se mettre à la baguette tel un maestro, un peintre et son pinceau,
un poète et son stylo,
aux commandes d’une belle symphonie, peinture, poésie.
De Guo Xi :
  "Un poème est une peinture invisible,
Une peinture est un poème visible. "


Comme ce Haïku de ma part :

En un poème
Chaque mot est pesé.
Qui les mesure ?
Une jolie âme.


A cette étude,
 si échanger pour certains peut être aisé,
pour d’autres il y aura la manière
confiante qui s’installe sur le moment…mais
dans la difficulté!
 C’est comme suspendre notre incrédulité,
l’espace d’un instant et œuvrer au collectif
sans se perdre dans le fusionnel.  Lèvres scellées

Comme révélatrice en cette étude,
 c’est l’occasion de se laisser parfois " aller selon ".
à des paroles engageant l'avenir,
 alors d’être un communiquant de valeur, harmonieux
et de balbutier un souffle magique en cet avenir
par un poème…….ENFIN.  Lèvres scellées



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
3  Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Un vent redoublé pour aborder une conscience intuitive. le: 30 Mai 2024 à 09:22:07


 


57, le vent, le doux, le pénétrant et
48, le puits.


Le vent a la manière de se modeler en toute situation et en toutes contrées,
ne dit-on pas : "la sérénité (du vent) conduit à tous les biens ".
et parfois de surgir d''un puits.

Un flux Yin accompagné d'un guide qui va étancher une soif en allant
à une source inépuisable.



https://astropalais.forumactif.com/t1384-57-la-douceur

57, contrainte, le vent, le doux, le pénétrant,
 adaptation sociale conforme ou se modeler.


Les mots : pénétration - approche en douceur - influence subtile mais profonde – modération – compréhension – non-violence.

Mais aussi :
XUN : soumis, docile, complaisant, humble. Céder, concéder.

Autres symboles :
Deux mains tendent un plateau sur lequel se trouvent placés des insignes honorifiques, des arcs, des sceptres – accepter les choses comme elles viennent et non pas comme on voudrait qu’elles soient – se soumettre car calculer ne change rien au sort.

Le Ricci : douce pénétration, moment où l’on progresse insensiblement sans aucune violence.

Le ciel antérieur du H57 est le H58 est-ce à dire que ce qui est en avant revient à l’arrière ? Une disposition légère à l’échange ouvre la porte à la bonne humeur pour rencontrer l’Être Grand, d’apporter une constance dans la réflexion.
L’Être Grand et ses conseils d’être comme l’homme qui « tombe à pic ».


De Carl Gustav Jung ; "Toutes les formes sont soumises à l’action du temps,
elles vieillissent, soufrent, s’écroulent,
 à moins qu’elles ne se métamorphosent. "


La CONTRAINTE (ou se modeler)
est un mouvement impérieux qui oblige à fléchir, une force qui s’impose du dehors
et amène à plier (se plier).
Quand des pressions s’exercent de manière répétée, elles entraînent hésitation et incertitude : le plus souvent on souffre et peine à accepter
 l’épreuve d’une contrainte.

" Cependant, ce trouble participe aussi d’un processus de régulation que rend bien le terme anglais to comply, qui signifie se conformer, s’adapter aux circonstances,
 à une règle, à une nécessité.

Si la contrainte impose le changement en effet, elle apprend aussi à l’imposer :
à modifier les contours d’une situation,
 à remodeler le passé en un sens nouveau, à actualiser la forme
 de son être-au-monde. "


En le " JUGEMENT " du livre, sont écrites quatre phrases principales :
SE MODELER
Petit favorisant
Profitable d'avoir où aller
Profitable d'aller voir quelqu'un d’envergure.


Lorsqu’il s’agit de modeler, a fortiori de SE MODELER, une intervention de type Yang, vive et rapide, est moins appropriée qu’une attitude Yin de consentement et de disponibilité.

La phrase « rien qui ne soit profitable » au 5èm trait implique de ne pas considérer le « pourquoi » mais le « comment » !
Comment accéder à profiter d’être en harmonie avec soi-même, avec autrui, l’univers.
Les différents sens de la CONTRAINTE peuvent nous apporter un éclairage :
   -  L’allégeance, l’acceptation, le consentement, l’adaptabilité, le moment où on se plie à une règle, obéit à une loi, se conforme à une obligation, consent à des conditions.
  -  Une pression répétée, une force qui s’impose de manière continue et insistante.
  -  Un rapport de force, où l’on cherche à se faire obéir, à faire plier.
  -  Le pouvoir : celui que l’on subit, celui que l’on exerce.
  -  Les efforts à déployer pour changer profondément la forme d’un dispositif.
  -  Le virage à imposer à l réalité dont j’ai hérité.
  -  L’intelligence, la capacité de comprendre une situation, la force de pénétration dans ce qui est caché.


Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
 puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……différente de celle que l’on avait imaginé au départ.

Hanna Moog et Karol Anthony de confirmer plusieurs idées sur ce PÉNÉTRANT : " - La « pénétration » est le mode par lequel nos pensées parviennent jusqu’au Sage, à travers la lumière, lorsque nous demandons de l’aide.

C’est aussi le mode par lequel les pensées du Sage parviennent jusqu’à nous sous la forme de prises de conscience, d’intuitions, d’illuminations de l’esprit,
et de réponses correctes aux situations urgentes.
-   C’est le mode par lequel nos pensées remontent jusqu’aux causes-racines des problèmes.
-   C’est la manière dont nos pensées communiquent avec la vérité intérieure d’autrui.
-   C’est le mode par lequel les Oui et Non intérieurs accèdent à tous les endroits de notre psychisme et de notre corps.
-   C’est la manière dont le Oui intérieur ou le Non intérieur, lorsqu’ils sont dits aux autres, sont communiqués à leur vérité intérieure.
-   C’est la manière dont le Non intérieur corrige les projections, les sorts, les flèches empoisonnées et les pensées négatives dans le domaine de la conscience, ce qui amorce la transformation de la situation.
-   C’est le mode par lequel le chi est transmis de la source cosmique jusqu’à notre cœur, afin de renouveler notre force vitale. "


Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre et
de faire naître, doute, peur ou culpabilité.

En ce H57, il y a tout un programme parlant d'acceptation à être modelé ou contraint,
cela est profitable.
Redoublement du trigramme Vent.
L’idée exprimée est d’entrer, de pénétrer.
Le supérieur se conforme à sa voie en donnant des ordres,
L’inférieur se conforme à la sienne avec le sourire.
Entrer en soi évite les combats intérieurs destructeurs.
Il y a avantage à entrer en gestation et accéder au retrait par le Sud-Ouest.

Ce H57 incite à réfléchir et d'user de douceur.
Nous pouvons dire qu’il agit avec un tact subtil et naturel tel un vent
qui ne doit être ni sirocco ni cyclone.

Seul dépend un but commun
nécessitant de s’adapter parfaitement à l’environnement ambiant,
 à l’instant présent, à toutes les situations qui surgissent et même dans l’adversité, les difficultés, les problèmes créés par l’usure, le temps.

L’image de l’idéogramme est d’entrer puis suivre mutuellement.
Y figurent deux sceaux, deux mains, une table.
Voilà de quoi est composée cette image qui indique
des fonctionnaires investis d’un pouvoir (les sceaux) donnant des instructions.

Claude Pipitone en son : " Yi King du thérapeute" donne un éclairage plus détaillé à cette image de deux mains qui déposent sur une table officielle,
deux sceaux de bois ou de jade , il ajoute:

" Dans l'antiquité, lors d'une cérémonie d'investiture, un sceau était remis au fonctionnaire et l'autre sceau (identique au premier) servait de preuve pour authentifier ledit fonctionnaire à une époque où les télécommunications n'existaient pas.

Le pictogramme présente ici cette idée de vérité autant que d'harmonie, de paix, de partage.
Il devient important de trouver la personne qui possède un sceau identique, celle qui me ressemble.
Le besoin de faire les choses à deux se fait sentir.
On trouve sa propre valeur à travers la relation à deux."


Ce vent répété est aussi l’image de ces rites
 qui s’insinuent dans la population.
On retrouve aussi le rite d’alliance entre humain et le divin
dans la consécration du vin par le rite de la messe.

Il y a un respect des usages, des lois !
Parfois un vent violent vient emporter les évidences et balaie les modèles.
Moment critique où les règles sont caduques,
où les barrières s’estompent.
Il y a aussi le symbole du bois, qui pénètre avec lenteur à la fois
 en la terre et en le ciel.
Il s’adapte au vent.

Le redoublement du vent en cet hexagramme permet d'être
 ni violent ni trop doux et de "coller " à la nature de ce vent
transporter, modeler. Dans la mesure où nous sommes attachés au vent et sa douceur, nous contribuons au mouvement qui soulève l’humain tout entier pour le porter vers un avenir lumineux.

D’où si nous devons nous impliquer dans un vaste projet,
il est utile d'accepter la différence (ou les différents) comme le suggère le H38,
l’hexa nucléaire "l’opposition" ou "discorde" d’où qu’elle vienne.

Étant le noyau du H57, une discorde de devenir constructive et de permettre
 de "passer" en douceur tout propos ou sujet délicat voire controversé.

Tout diplomate excelle en la matière et de n’être jamais coléreux.
«  La colère n’a pas de vraie force,
 elle se gonfle de vide. »

Sénèque.

De Jacques.E.Deschamps petite poésie dans "  64 réponses pour ouvrir sur soi
et la vie les portes de la sagesse. " Extrait de la " Douceur".

"…/…Grand vent brise le chêne et détruit les moissons,
vent léger sent les fleurs et caresse la peau.
C’est la douceur du vent qui porte sur la terre
le pollen de la fleur et son parfum subtil.

Là où l’épée se rompt sur le roc des falaises,
l’eau creuse son chemin sans violence et sans bruit.
C’est la douceur de l’eau qui façonne les berges et
le cours sinueux des rivières paisibles.

La force du bélier court souvent à l’échec,
la douceur de l’amour ouvre toutes les portes.
La rose ne peut pas abattre les murailles
mais son parfum s’envole et ignore les murs.

La douceur d’une main efface la raideur,
la douceur d’un regard efface le chagrin et
la douceur d’un mot ouvre le cœur fermé,
tout cela est aussi simple que RESPIRER. "


Ce H57, demande à se modeler, c’est aussi l’action de se plier.
Mouvement de contrainte certes sans se rebeller,
sans rechigner mais sans perdre de vue l'objectif que l’on se donne et
sans se décourager pour l'atteindre.
Après s'être plié, on se relève !

Le Vent dans la nature est ce qui courbe les êtres et pénètre l’intérieur
 des situations cachées pour en remettre la forme à jour
et le retour à l'ordre de s'établir.

Comment une telle aptitude à égaler l’action du vent, peut-elle être guidée ?
Par une invitation autour du puits H 48.
Qu’y-a-t-il à apprendre de cette plongée dans le puits ?



https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits

48, le puits, source de vie.

Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.

Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.

Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.

Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter
 ce qui vivifie sans s’épuiser.

Le Ciel antérieur du H48 est le H19 , l’approche, une approche appropriée, aller à la source
et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieur:

" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."


Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils.
H48 le puits H50 le chaudron.

Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) car en montant sans cesse le malheur doit nécessairement survenir…qui appelle au H48
  car la misère en haut doit retomber sur ce qui est bas
 de toutes les choses qui sont basses, aucune ne l’est autant
 que le puits et d’en affronter les profondeurs.
Comme après tout épuisement, une grande soif apaise.

Comme toute lumière doit se ressourcer,
 pas le temps pour se reposer,
 et se préparer à plonger en cette eau du puits !
Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.

En la Grande Image on lit :
"LE PUITS.
L’Être de valeur
réconforte le peuple
et l'exhorte à l'entraide.

Comme le seau de bois descend au fond du puits pour en remonter une eau roborative, l’Être de valeur pénètre le cœur du peuple et l'encourage dans ses efforts pour extraire de son environnement naturel la nourriture qu'elle recèle.

Extrait du " Classique des mutations " de Pierre Faure.

Si l'eau est au-dessus du bois, c'est un seau qui remonte du puits l'élément essentiel à la vie.
Le partage se fera en dehors du puits, cependant la source partage déjà en ce puits, son fluide.
Cependant avant de puiser à chacun d'attendre son tour pour puiser et d'occuper ce temps d'attente pour palabrer.

Ces lieux d'aller à la source sont propices à des échanges tout autre que celui de l'eau.
Eau et palabres devenant en ces puisages un potentiel qui devient source véritable,
comme sont expliqués les différents sens du puits par Pierre Faure
 en son dernier ouvrage :


Une mise en forme d'un potentiel informel, l'organisation des ressources.
Un territoire à construire, des capacités à mettre en œuvre.
Un travail en commun autour d'une source, d'un centre, d'un projet.
Un établissement de relations en vue d'un partage des tâches et des moyens.

Une communication entre les ressources internes et l'extérieur.
Un accès mutuel : comment la collectivité profite des richesses de chacun.
Une solidarité possible, nécessaire ou effective.
Un établissement de liens donnant accès à une nourriture partagée.


Carol K.Anthony et Hanna Moog apportent un plus à la phrase du livre :
" ils vont et viennent et puisent au puits ", indique que le Yi King est une source sûre de nourriture, auprès de laquelle on peut aller et venir librement.
Qu’une personne « puise au puits » dépend entièrement de son libre arbitre.
 C’est une source sûre, car y puiser requiert de
« se tourner vers l’intérieur » afin de découvrir ce qui est harmonieux et
 ce qui ne l’est pas. "


Soit on pense en sa vérité intérieure, soit en celles des traditions et
 la pensée de ses ancêtres.


Le puits symbolise plus largement le centre autour duquel se met en place un réseau de relations, de communication, de solidarité qui permet une saine circulation du vivant.

Depuis tous les temps, l’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.
De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
est un centre caché qui sécrète des liens,

il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger,
on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau (de bois) signe de vie.

En tout point d'eau, des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien, ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement.

Rober Fisher de faire un rapprochement avec un pommier :
"Ce pommier est beau, épanoui et porte des fruits qu’il donne librement.  Il fait exactement ce que les pommiers sont supposés faire,
 il réalise son potentiel au bénéfice de tous. "


Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille composée de deux traits horizontaux et deux verticaux, symbolise aussi ce H48, une division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits.
Cette division est également un partage dont la seule parcelle centrale est
réservée pour installer ce puits.

Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.

Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs
voire même l'hérédité ?

Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
 et toutes irrigations mises en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
 qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.

Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits : "Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]
Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village lui peut être déplacé »,
et voici les forces de ceux qui habitent le village d’entrer en mouvement.


De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
 (si possible égales) avec une place réservée au puits
on dit que l’ordre est respecté, la place du puits dans le village est comme sanctuarisée.

Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
 encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
 où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.

Dans le Zohar, un puits alimenté par un ruisseau symbolise l’union de l’homme
 et de la femme. Le puits possède en hébreu le sens de la femme,
 d’Épouse. (Elif 42)
Le dictionnaire des symboles à propos du puits : c’est le secret, la dissimulation,
notamment celle de la vérité, dont on sait qu’elle en sort nue.


Pour résumer en ce " Jing "  le H48 d’apprendre qu’un puits bien rempli d’eau et non recouvert est l’emblème de la sincérité, la droiture et un symbole de bonheur.

Les Bambaras font du puits le symbole de la Connaissance , dont le bord est secret et la profondeur silence.

Atteindre cette source dans un but d’harmoniser une union en devenir ?
Secret et silence lors de la puisée.
En se mettant en retrait concrètement éloigné, secrètement à l’abri,
 on la  conditionne cette source.
Une méditation en est nécessaire pour connaître la nature de la source !

De cette étude on peut avancer qu’un rythme juste est développé,
qu'une prospérité de paraître lorsqu'un " un puisage " voit le jour.
Agir au " bon moment " pour établir ou rétablir de l’harmonie,
en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu,
de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés
puisque constante.

Un symbolisme limpide est très fort évoquant le flux universel
comme en beaucoup d’autres hexagrammes, ce flux qui traverse plusieurs générations
et de puiser encore et encore plus en ce flux .
Un flux qui persiste par le même trigramme VENT à ces deux hexagrammes en un fort point d’appui de modeler, de contraindre et mieux se resourcer à ce flux .

Que dire de ces H57 et H48 et le symbolisme ?
H57 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas comme en haut.
H48 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Eau.

Le vent de se diffuser aux alentours parfois à de grandes distances parfois langoureusement.
Nathalie Chassériau donne une belle image du H57 :

" Le vent est un transporteur, il modèle en courbant les herbes,
 il peut être très doux comme apportant aussi la tempête.
Invisible il est et ses effets se perçoivent très nettement.
Comme l’eau, il épouse les contours de ce qu’il rencontre,
 il peut s’infiltrer dans les moindres interstices.

Sans forme ni couleur, il agit sur tout ce qu’il touche, y compris sur l’humeur des êtres vivants, qu’il influence selon la façon dont il décide de se manifester :
le sirocco énerve, le mistral tonifie, la brise du soir détend et rafraîchit.

Mais le vent a un pouvoir fécondateur, bien connu de ceux qui vivent à la campagne ;
inlassablement, il transporte les graines des herbes, le pollen des fleurs , des arbres,
 les semant quand bon lui semble, là où bon lui semble….
(transportant même un sable du désert et de le déposer après avoir traversé la mer)

En ce H57  le vent a besoin de la terre, des montagnes qu'il contourne et des fleuves pour devenir couloir du vent. Il a besoin de yin où tout devient agréable à transporter.
 Il lui est nécessaire d’avoir une qualité yin qui lui apporte ce don de modeler.
Sur terre le vent prodigue la continuité du yin allègrement.
Douceur et inattendu vont très bien ensemble.

A son heure tel un vent qui se lève, l'harmonie est enclenchée,
ceci n’est possible que dans une attitude réceptive bien entendu
 car si fermé soit-on intérieurement
comment pourrions-nous alors entendre le conseil
de se fondre et en ce vent et d’aller puiser à une source infinie ?

H48 Le bois est passé sous l'eau et la remonte. Tel un arbre qui après avoir puisé l'eau par ses racines sous terre,
 il en vient à croître, l'eau devenant sève et de monter jusqu'à la surface.
Aller à la source intérieure
est un moment propice à la communication.
Le puits est un lieu où l’on palabre avant de puiser puis après la Source de se révéler. Lèvres scellées

Cette étude invite à puiser dans un potentiel sans fin.
Cela exige un travail de communication,
(le vent redoublé est un transporteur idéal)
d’échanges réguliers puisés à la source.
Nos émotions se transforment, nous ne "partons " plus au quart de tour.
Nos émotions se transforment, nous mûrissons à la source.

On en vient à apprendre à comment puiser dans l’excès de forces
unifiées- unificatrices qui s’emploient et parfois se contrarient.  Lèvres scellées

Belle manière en fait par ce puits d’approcher des capacités yin
et de ce fait se pencher sur les demandes parfois les suppliques
des uns et des autres.
A cette association voici une pensée émise:


" Ô qu'il est bon de s’approcher en toute confiance "
de la source d’abondance !

 Une abondance entre Yin et Yang produit des changements dans la façon
de communiquer.
Et la douceur peut secouer l’entendement humain et pénétrer
 (au fond d’une source)
au-delà du pensable ou conscience intuitive.  Lèvres scellées



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuel. Si cela était, complètement fortuit cela serait car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
4  Au jardin des échanges / Au jour le jour... / haïku du jour le: 09 Septembre 2023 à 20:53:24
Un haïku
C'est où quoi
et comment
En un coup
On est Soi
Et content.


G H
5  Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Re : Dimanche 11 juillet 2021 le: 12 Juillet 2021 à 11:04:52
Izazen

fort justement ce clip correspond au "coeur" du sujet .
Merci infiniment.


Guy H
6  Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Dimanche 11 juillet 2021 le: 11 Juillet 2021 à 07:37:04

11, harmonie, paix, concorde ou prospérité et
33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.


Une première d'un titre appuyant une idée, celle de l'instant.




11, la Paix, concorde ou prospérité.

Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre.
Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent.
Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.

Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.

Mais aussi :
Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.

Autres symboles :
Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.

Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent.


Quelle bien belle image ce H11.

http://www.thetaooracle.com/print-peace.htm

Image à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre
elles sont toutes à visionner sur le site.

D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme.
En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel
et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.

Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut,
 et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre,
ces deux éléments fondamentaux s’épousent la plus harmonieusement si harmonieux ce mouvement est créateur de prospérité.

On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion
est favorisée alors que les éléments néfastes
sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.

Une belle citation de Jean Lévi dans  " Les Fonctionnaires divins" :

  " La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi,
car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."


L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées.
Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ)
 et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer.
C’est là le symbole de la  "paix dans le travail ".
Est-ce la définition de gouverner ?

Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale.
Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent,
 favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons.

Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles "
 entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment
riche de possibilités et de tranquillité.

C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires.
D'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier abord pour un jeune.

Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure
 entre les polarités Yin et Yang du printemps.
Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions
s’inversent lors de la séparation automnale.

La configuration finit ainsi par se renverser :
 les deux figures ne sont pas seulement en opposition,
elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.

Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes.
 H11 et H12…ete H23 et H24.
En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante
et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24).
Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.

Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre
 Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas)
puis, les relations se durcissent
 (comme les conflits, d’où parfois l’intervention de gens armés)
 et au fil du temps, les difficultés apparaissent,
 d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.

D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature.
Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.

"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation
Qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"


Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée:
" Le Sage nous apprend, dans cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord « s’éloigner » pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité.
Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif, qui sont les « meneurs » du désordre.
Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer.
La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature, lesquelles sont responsables du désordre.
 Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…./…

[deux phrases à retenir des versions traditionnelles.]
 « l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et
« l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. »
Version Wilhelm qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary :

  " Les Souverains ainsi
par leur capacité à parachever
le Dao du Ciel-Terre
accompagnaient l’adéquation
du Ciel-Terre
et aidaient ainsi au bien-être de tout
le peuple. "

 
Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication)
Au sixième trait du H11:

  " …/…le rempart fait retour au fossé. "
C.Javary et P.Faure apportent cette explication.

"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme, la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste.
Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPERITE « se fane » comme l’ADVERSITE (H12) au dernier trait de l’hexagramme opposé H12…/…
L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire.
L’échange se sclérose et tourne au rapport de forces.
Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par
 le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée
à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent (5èm trait). "


Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative en ce H11
 par « présage de gêne ! »
 C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !

Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue.
Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires.
C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression.
Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret.
C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées
 par le Livre des Changements,
développer du Yin mais en garder très haut du Yang.

Ces périodes d’harmonie constatées
sont la marque de la délicate
 phase de transition entre l’obscurité et la lumière,
 l’aube et le crépuscule,
quand tout semble être à sa juste place dans le monde et
que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.

De tels moments rayonnent et étincèlent de promesses.
Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine.
C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.

Et cette paix renvoie à des leçons apprises.
On ne peut être empêché
 d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même et
paradoxalement si tous les feux semblent être au vert,
on manifeste la nécessité de faire retraite avant de changer de cycle.
Le H33 est recommandé.



Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.

Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel.
Le ciel par sa nature est au-dessus.
Néanmoins la montagne demeure immuable
et conserve ses forces, même si elle est dominée.

La réflexion de faire retraite passe à la
dimension des actes à accomplir,
d’un retrait ou de plusieurs .
Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit
un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite
en ne s’exposant pas.

Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).
Mais aussi :
S’enfuir, s’échapper.
Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.

Autres symboles :
Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.

Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses.


Après avoir duré, enduré, la manière dont notre endurance (H32) a duré… … vient le retrait.
".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe
 mais ainsi par un retrait
on abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire.
 On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore
 de la résistance en des point isolés.
De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite "
 
R.Wilhelm.
Cette première phrase citée est l’une
des plus prisée pour désigner une décision
 difficile à prendre car elle demande d’agir
de manière paradoxale à l’endurance.
Cela jusqu’à désarçonner l’entourage.
Même des généraux lors de batailles.

Voyons l’image de ce TOUN.
De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement.
L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que :

  "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "

Et par extension un vieil adage chinois invoque par :
"Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir."

C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane,
qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine,
 mais sans sévérité.

Si se tenir en retrait est devenu nécessaire face à
 l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation,
 il s’agit d’un acte volontaire car comprendre
 la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé
 voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable.
En fait le but du retrait est de conserver sa propre liberté
et de ne rien se laisser imposer .

Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait.
Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours.
Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient,
de déploiement en replis,
 s’imposant des détours pour mieux
 inscrire sa course en une patiente échéance.

La montagne touche au ciel.
C’est pour toucher au ciel que les ermites trouve ce lieu montagnard,
idéal à s’y retirer,
préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside
au fonctionnement des choses.

La montagne est la gardienne du ciel.
Par sa masse importante, elle arrête,
oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte.
C’est un surplomb qu’elle propose,
qui mène à replacer la perspective dans le paysage,
 l’instant dans la saison,
c’est une belle invitation à percevoir l’immense boucle du  temps.

Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
 pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.

Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui
lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate.

Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN.
Lorsqu’arrive le moment de se désengager de l’œuvre accomplie,
 l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite
par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.

Étant à lui-même sa propre référence,
 il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ;
 il ne subit pas la relation.

Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle"
alors nous sommes parfois décontenancés et sans réaction,
sinon celle de se mettre en retrait, d’autres d’écrire à l’abri.

Secouer sa torpeur,
épurer son regard,
rectifier sa posture,
c’est comme si notre esprit avait mué…
alors qu’il était oppressé.
En fait c’est une transformation à vivre, une de plus,
un changement par le retrait……décidé.
 De Confucius :

" L’homme de bien connaît le juste,
l’homme de peu ne connaît que le profit. "


Par l’image de la montagne
est toujours proposé l’exercice d’une méditation.
Cela permet à tout un chacun de se découvrir ou bien de se retrouver......
se maîtriser.
C’est sur le faîte d'une montagne à gravir que les vallées
 de la conscience sont remplies comme celles de la confiance.

" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance une retraite. "

Symbolisme des trigrammes,
un symbolisme très fort évoquant le flux universel
comme en beaucoup d’autres hexagrammes .

H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre.
H33 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.

Voici une énergie yang et son complément yin, ciel et terre, ce qui produit
une prodigieuse prospérité.
En cette prospérité garante d’une bonne marche, une ascension se prépare,
celle de la montagne et une inspiration (espérance) de voir le jour, atteindre le ciel,
mais pas de suite.
Seulement après un lent, patient retrait qui prépare une créativité.

Quoi de plus beau que d’aller en un pas nouveau
à la construction de relations sociales nouvelles
comme si déjà un immense océan était à franchir,
une montagne à gravir,
sortir d’une coquille,
ou bien gréer un navire.

Ces H11 et H33 permettent cependant d’avancer en confiance
et de toucher le ciel seulement arrivé au sommet d’une montagne.

Jolie conclusion à cette étude.

Comprendre la nécessité d’un retrait ou de prendre du recul, se détache,
faire confiance au ciel ayant gardé une foi dans les changements,
on demeure libre de choisir
les moyens opportuns suivant les circonstances
sans miroiter de grandes réussites pour l’instant.

Quand arrive l’heure du retrait,
 des forces se rassemblent et de songer déjà aux cycles futurs.
Solidité de la montagne qui maintient à distance,
aisance du ciel qui ne s’éloigne dans l’obscur
que pour mieux demeurer  LUMINEUX.


Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
7  Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Se tenir dans les divergences. le: 08 Juin 2021 à 12:15:15



38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte
et 15, se tenir ou la modestie, humilité.


Cette étude du H38 et H15 apporte des informations sur l’apparition de discordes, de différents expliqués non expliqués, des points de vue divergents,
 certains de ne déboucher sur aucun accord et
d’autres par contre de sortir par le haut après des partages opportuns.
Après une décision mûrement réfléchie, acceptée et une attitude harmonieuse, se tenir..

C’est ainsi qu’en fin d’étude de ces hexas, je suis allé retrouver une très ancienne anecdote chinoise du début de notre ère. Une belle illustration à cette association avec l’exemple de Huineng devenant le 6èm patriarche de l’école Tch’an.



38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte.

Le trigramme Brume est surmonté par celui du Feu.
La flamme qui monte et l’humidité qui descend, opposés par nature,
ces deux trigrammes évoquent le sens d’opposition, de séparation, désunion, divergence ouverte.

Les mots : points de vue opposés – différences personnelles – rupture de communication – disharmonie – malentendus – désunion.

Mais aussi :
Divergence au niveau des yeux, différent, discordant, étrange, s’opposer, être en désaccord, éloigné, séparé.

Autres symboles :
Œil – bigler – regard divergent – temps intermédiaire entre la fin et le début de l’année – vaincre sa peur du surnaturel – réaliser que les extrêmes sont en fait les extrémités d’un même ensemble – extérieur.

Le Ricci : opposition, moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde.


Voyons un peu l’image du H38.
Le pictogramme représente à gauche le soleil vivifiant,
à droite le soleil desséchant sous la figure d’un rond en paille
ou en rameaux sur lequel on versait des libations
puis que l’on brûlait pour le faire disparaître.

Cette figure était fréquente sur les bronzes antiques.
Elle est importante car pour la première fois
 on montre l’opposition d’un même état :
le soleil donneur de vie ou de mort.

Ces deux essences semblent s’opposer
mais elles ont, en réalité,
la même identité car la dualité vient d’une UNITÉ.

"  Le savoir, c’est réunir ce qui est séparé,
 comprendre l’harmonie de la vie,
même dans son aspect qui nous semble destructeur "
,
dit l’homme doué du Yi Jing (ou homme de bien).

La lumière est constante mais en descendant tout au long des étapes de la manifestation, son expansion la canalise,
 la coagule petit à petit et lui donne des aspects qui semblent différents;
 le sens " loucher de deux côtés à la fois "
 donne assez bien l’idée de la vue et de ses yeux divergents…
le strabisme progresse jusqu’à la divergence d’esprit, le mental s’interroge.

Ce H38 montre la séparation des principes opposés (yin-yang)
empêchant le mélange (de se réaliser) et
 faisant perdre à chacun d’eux son individualité première.
Chacun gardant son point de vue, il y a même absence de partage pour l’instant.

La difficulté consiste à bien comprendre ce qui différencie le H38 du H39 à commencer par
penser que notre point de vue n’est pas « juste »
tandis que celui de l’autre serait « faux » ;
c‘est la coexistence des deux qui est utile. Il ne s’agit donc pas ni de céder
ni de triompher d’un adversaire.
Il est plutôt question d’une opposition susceptible d’évoluer.

Souvent ce H38 vient en réponse à des situations de négociation lorsque les deux parties sont égales.
En haut le trigramme feu se place au-dessus de la brume. Divergence.
Ainsi l’homme de bien en assemblant (tout de même) en vient à différencier.

La brume qui s’étend sur le paysage excelle à fondre les matières
 et tamiser les couleurs.
Tel un voile qui annule les différences,
 elle répand ce petit d’air d’entente qui enchante et rassemble.

Le feu est plus violent : il dévoile, il accentue les angles,
il distingue les êtres qui , par lui,
prennent conscience de ce qui les sépare.
Et des paroles de s'enflammer, d’attacher.

Deux désirs donc, mais des allures opposées, des menées différentes :
 il y aura bientôt divergence entre le diaphane et le dur.
Il n’est pas question de fusionner entre eau et feu comme avec le H63.

Tout individu cherchant sa place dans le monde s’efforce
 de se rapprocher de ce qui le ressemble.
Comportement mimétique, qui stimule et rassure à la fois.
Enfin je rencontre cet autre moi-même, parfaitement identique !
Mais l’illusion ne dure pas, et le mélange
 se défait bientôt sous les feux cruels de la réalité :

Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives écrit ceci :

" Si l’autre introduit le même monde que le mien,
notre monde interpersonnel sera d’emblée familier.
Ce comportement mimétique crée d’emblée
un monde interpersonnel heureux,
car il stimule sans angoisser.

Mais cette condition du bonheur implique
 que l’autre soit parfaitement identique
car la moindre variation crée une sensation d’étrangeté angoissante
qui risque de nous faire basculer de l’extase
 à l’horreur en nous poussant à éliminer
celui dont la minuscule différence vient de gâcher notre bonheur."


L’innocence de la brume ne résiste pas longtemps à la clarté du feu.
S’ensuivent des désaccords et les disputes,
qui ne font pas la part entre la remontrance superficielle et le vrai différent.

Quand notre façon de penser diffère de celle d’un autre,
 chacun doit prendre du recul vis-à-vis du sujet de controverse
 pour avoir une vision d’ensemble plus nette.


Lors d’un conflit entre l’intuition et la rationalité,
le plus sage est de se dégager d’abord des frictions trop rapides,
 de s’éloigner des points d’achoppement afin de retrouver un terrain d’entente.
Pas de précipitation dans une résolution à envisager.

 Cette approche intelligente de l’opposition consiste tout d’abord à le définir
 ce terrain neutre et ensuite s’y rencontrer.

C’est peut-être une démarche difficile à entreprendre mais, en persévérant,
l’effort en vaut largement la peine car il peut apporter des bienfaits inattendus.

Et comme les difficultés de communications peuvent toujours être surmontées
quand il y a un désir sincère de parvenir à l’harmonie,
nous devons en premier et le premier, assouplir notre mode de pensée
qui parfois est rigide.

De véritables résonances deviennent alors perceptibles,
 des harmoniques communes redessinent le chemin d’une unité possible.
mieux : établir le domaine partagé conduit bientôt à percevoir la différence.
Mais elle n’est plus un obstacle à l’entente.

Ce qui heurtait prend tout son sens,
ce qui était refus de se laisser altérer apparaît peu à peu
comme une nécessité au vu de chaque identité.
La vision des oppositions, des différences dans le quotidien,
ne peut être poussée trop loin afin qu’elle ne se transforme pas
en incompréhension puisqu’elle porte en elle de l’ harmonie.

 Afin de ne pas "tomber " dans une divergence stérile un guide est tout à fait approprié : l’hexagramme 15.
Celui qui s'adapte en toutes circonstances.

Ce guide  incontournable vise à nous faire découvrir ce qui,
 en nous, est opposable…. même un pouvoir, celui de dire non !
Ce guide se le permet… puisqu’il se tient en toute circonstances.



15, l’humilité, modestie ou se tenir.

Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité .

Mais aussi :
Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres. Poli, humble, modeste.

Autres symboles:
Parole - gerbes de céréales tenue en main - paroles ordonnées comme les tiges tenues en main - respectueux et vif.

Le Ricci : insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.


La modestie est la vertu dominante du sage.
L’art de la parole juste est aussi employé par tout diplomate.
Ne dit-on pas la parole est d'argent mais le silence est d'or.

En ce H15, modeste guide une image double :
à gauche du caractère, la parole et, par extension,
celui qui parle et qu’on écoute.
Un maître.
A droite une main réunit deux tiges de céréales,
 en fait, une botte,
 allusion aux travaux des champs.
Donc, celui qui parle et qu’on écoute n’hésite pas à accomplir
les rudes travaux.

L’humilité ou réserve enseigne à résumer
ses forces et à tenir sa place.
Se tenir ainsi dans et par la communication.
Trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors.
Toute progression, " poussée vers le haut ",
sera harmonieuse car emprunte de cette humilité qui fait défaut
aux " juvéniles ".

Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque,
 le guide apprend qu’en certaines circonstances subtiles,
 il est recommandé de dire :  non
 et cela sans que nous rejetions
la différence exprimée par autrui.
Peut-être faut-il en ces deux hexas avoir la présence d'exprimer
 un non paisiblement manifesté ?

La modestie implique d’être sûr de soi.
A quoi sert d’en « rajouter » lorsqu’on a une idée précise
 de sa valeur ?
Si nous évitons de les souligner, nos talents seront plus facilement acceptés par les autres.


A cette étude des H38 et H15,
il est proposé que tonnerre brume-eau, montagne et terre trouvent à s'accorder.
Ils réclament cet accord disons naturellement.

Voyons les trigrammes et leur symbolisme.
H38 : trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté par le trigramme Feu.
H15: trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.

Il y a deux façons de s’adapter en cette association :
1) la méthode douce du lac qui fait s’estomper celle yang du feu,
2) puis celle de la stabilité de la montagne avec la fécondité de la terre.
En filigrane nous avons une cohésion harmonieuse par les différences.

La montagne se met à « parler », la terre de la magnifier.
Si la montagne représente une stabilité, un promontoire fait de terre,
elle permet à tout un chacun d'observer tout azimut et par-dessus,
 une autre terre qui féconde,
 permet de se tenir dans le Yin.
Inexprimable Yin à suivre.

D’exprimer un yin de manière humble puis d’apprivoiser à une petite échelle.

Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King...
est contenu le temps de penser utile pour inspirer l’harmonie
 aux alentours de soi et d’agir en un déclic lors d'une divergence qui survient.

L’approche judicieuse de la brume en éloignant l'énergie du feu permet de réaliser
 un projet colossal d'une concorde et des chances d’aboutir . Ce H15 expose cette manière d'agir subtilement en harmonie.

On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte
pour transformer les êtres et les choses !
Pour construire de nouveaux rapports harmonieux,
souvent cela commence par apporter un bouquet de fleurs inattendu.

L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient…
(celle de dire non)
il aura exprimé un non qui n’est plus dualité,
puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment d’humilité et de vibrer à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie.

Un plongeon en cette immense flux universel
 fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.



L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient…
(celle de dire non)
 même avec un enthousiasme certain…
 il aura exprimé un non qui n’est plus dualité,
puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment,
paradoxalement celui de réunir les avis de chacun.

Je reproduis le début du H38, par la définition du Ricci :
moment où les forces contraires se complètent mutuellement
dans une action féconde puisque la nature nous apprend à se tenir.

Mon propos fait suite à une relecture d’un plus bel effet de la compréhension du taoïsme.

Anecdote.
En Chine lors de la désignation du 6èm patriarche Tch‘an,
Huineng (638-713 de notre ère) simple assistant cuisinier auteur d’un poème de quatre vers,
poème devenu légendaire par la suite.

L’histoire est qu’il était temps de céder la place du 5èm patriarche dans un monastère Tch’an.
Shenxiu fin lettré du monastère, proche d’accéder au patriarcat se lance et à la porte de la chambre du patriarche vieillissant, dépose le poème suivant qui doit refléter l’entendement zen.

Le corps est l’arbre de l’éveil
Le cœur est comme le support d’un clair miroir
Sans cesse il faut l’épousseter avec vigilance
Afin de ne pas attirer les poussières du monde.

Et tous les moines de réciter par cœur ce quatrain de celui qu’ils estimaient devenir leur futur patriarche.
Le lendemain certains disent deux jours après, Huineng qui ne savait pas écrire, affecté aux cuisines de se faire aider fut l’auteur d’un second quatrain remis au patriarche.

Au fondement de l’éveil il n’y a pas d’arbre.
Un clair miroir, lui non plus n’a pas de support.
Fondamentalement il n’y a aucun être,
Où donc attirer les poussières du monde ?

Le patriarche avait compris que Shenxiu n’avait pas franchi la porte de l’Illumination et ne connaissait pas sa nature propre. Les moines eux ne le comprirent pas.

Le patriarche clandestinement remit le bol et la robe symboles de son autorité à Huineng.
Cela provoqua une bronca et Huineng dut s’enfuir.
Le monastère se divisa en deux.
L’école du Nord qui défendit suivant la logique de son quatrain, l’éveil graduel.
Et l’école du Sud qui défendit l’éveil subit.

En conclusion le Zen est comme un miroir.
Le miroir n’est jamais souillé par le reflet.

Huineng étant celui qui par son humilité extrême (et illumination)
a su faire comprendre au patriarche qu’il était nécessaire de se TENIR !
Huineng revint au monastère et entouré par des moines (dont Shenxiu) s’ouvrait une nouvelle ère du taoïsme zen. Ce n’est qu’après sa mort qu’il devint le 6èm patriarche Tch’an puisqu’il refusa d’en endosser le titre de son vivant.


H38 et H15 belle inspiration.



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
8  Au jardin des pensées et philosophies / Vos inspirations personnelles ou autres et poèmes / Re : François Cheng le: 07 Avril 2021 à 20:26:16
Hou la la !

Que de belles images ajoutées d'un poème savoureux ......
encore encore !

Et d'accompagner ces mots et images d'une pensée subtile à partager.

Merci Izazen !

Guy H
9  Au jardin des pensées et philosophies / ☯ Méditations du TAO ☯ / Re : ☯ Méditations du TAO ☯ rassemblées par Jean-Paul Bourre le: 02 Mai 2020 à 18:03:40
Depuis le 30 mars, nous sommes le 2 mai 2020

Je découvre cette rubrique et vais donc la suivre doré navant !

Des événements actuels de cette pandémie, un sujet si exceptionnel fait l'objet d'une recherche parmi les chapitres du Dao de Jing.

Je l'intitule :



FAUSSE ROUTE

«Les hommes sont égarés et cela dure depuis longtemps»
 trouve-t-on dans le Dao de jing (chap. 58, trad. Daniel Nazir).

Quelle est donc cette erreur commune à tous les hommes ?
Le Dao de Jing donne quelques éléments de réponse.

- «Quand le grand Tao fut délaissé… les Etats souffrirent de la corruption, du désordre»
(chap. 18, idem);

- «Lorsque le Tao fut délaissé il y eut... désordre»
 (chap. 38, idem);

- «Il n’est pas de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs» (chap. 46, idem);

- «Le moi est ce par quoi on a des tribulations» (chap. 13, idem).;.

- «Connaître la loi éternelle (tout retourne toujours au Dao*),
 c’est être éclairé; l’ignorer est un aveuglement qui rend malheureux»

(chap. 16, idem).

D’où il ressort que l’erreur constante de l’homme est de se prendre pour une entité (assimilation à l’ego désirant) séparée du Tout - le Dao - par méconnaissance de soi.
«Celui qui se connaît lui-même est réellement éclairé» (chap. 33, idem).

Mieux vaut donc, pour l’être humain, suivre le conseil du chapitre 41 du Dao de Jing:
«Le lettré supérieur écoute la Voie et la met en pratique»
 (trad. James TAPP/Christine Destruhaut).

Quelle est la pratique du sage taoïste ?

Pour lui, il s’agit de «n’agir que par le non-agir» (chap. 63, trad. Rémi Mathieu).

 «L’homme prend modèle sur la terre...» (chap. 25, idem).

 Il est «telle une femelle» (chap. 10, idem).

Il «se place en arrière» (chap. 7, idem),

«éclairant mais non point éblouissant» (chap.58, idem).

 Il «désire être sans désir» (chap. 64, idem)
 car «celui qui agit selon la voie diminue chaque jour» (chap. 48, idem).

Pour «retrouver» le Dao, la Voie,
 on pourrait résumer la pratique du daoïsme ainsi :
Derrière, Dessous, Dedans.

A chacun d’y voir ce que contient le Livre et de ne pas faire fausse route
 en ces temps de pandémie !

Guy H



10  Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Quand ça va trop vite... le: 28 Mars 2020 à 11:33:32
" nous avons profondément besoin de vivre à notre rythme "

11  La vie du site / Aux présentations / Re : Anniversaires le: 21 Mars 2020 à 12:40:05
J'adore les pandas

Guy H
12  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue Licorne le: 21 Mars 2020 à 12:39:01
COUCOU   Licorne…

heureux de ta présence en ces lieux
  tellement il y a à découvrir !



Guy H
13  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue Pepi le: 22 Octobre 2017 à 14:50:30
Bien venue  Pepi


J'ajoute Pepi tôt c'est mieux que tard.... Lèvres scellées


14  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue izz871 le: 19 Octobre 2015 à 20:19:29
 Souriant

BIENVENUE à toi izz871........

Ô grand Bern art de poster........!

Plin de belles chauses ici..........et notamment lortau  graf
permet de sans tendre ! Tu voua ce ke je resang !

Amitiés 

15  Au jardin des échanges / Au café du jardin / Re : à tous :-) le: 25 Décembre 2014 à 10:25:33
Merci Izazen

Les fêtes, les fêtes... chaque jour est une fête !
OUI c'est possible.

Bonnes fêtes !

Guy H
16  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul le: 02 Décembre 2014 à 11:28:09
Petite info...
3 000 ans avant notre ère sous Babylone, les chiffres étant connus,
l'idée du zéro était née,
mais pas sous une forme......elle était née sans plus.
Alors pour se satisfaire du zéro non créé,
exemple l'écriture de 103... on créa
le BLANC !

Un espace entre le 1 et 3.

De là à y voir que le zéro prenait forme venant du  vide !

Etonnant non ?

Guy H
17  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul le: 01 Décembre 2014 à 11:19:06
Bonjour TaoSeul, soulate, louates, touales, etc.....

" le rien en fait l'utilité "  chapitre 11....

" Mais qui tiens la souris du grand Ordinateur Universel ?
Celui qui ouvre toutes les windows ?"

Belle journée à toi  Guy H
18  Au jardin des pensées et philosophies / Textes à méditer / Re : L'Amour selon Osho le: 21 Juillet 2014 à 09:42:13
 
Puiser en soi ces phrases concrètes,
 puiser en soi la nature des mots,
 ensuite que d'harmonie échangée !

Du bonheur pour la journée !

 Guy H
19  Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Les 15 choses que vous devez abandonner pour être heureux le: 13 Mars 2014 à 11:16:57
Le flux universel est amour.
Ah le mot est parfois si beau que peu l'emprunte
ou à qui "mieux mieux "!

Ataraxie ? Stoïcisme ? Ni l'un ni l'autre.
S'attacher aux mots pourquoi pas mais
 parfois s'en libérer est gage d'en comprendre d'autres !
Les plus simples qui remontent jusqu'au subconscient.

Bonne réflexion à toi Moguilev, paix en retour !

Guy H
20  La vie du site / Aux présentations / Re : Anniversaires le: 04 Mars 2014 à 11:07:13
Merci à toi Mogui !  Vais de ce pas boire une Leffe  Moguilev !

belle journée à toi !

Guy H
Pages: [1] 2 3 ... 9


Connexion avec identifiant, mot de passe et durée de la session

Propulsé par MySQL Propulsé par PHP Powered by SMF 1.1.2 | SMF © 2006, Simple Machines LLC
SMF Theme © Gaia
XHTML 1.0 Transitionnel valide ! CSS valide !
Page générée en 0.165 secondes avec 18 requêtes.