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30 Mai 2024 à 10:55:54

Izazen  |  Messages récents
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 le: Aujourd'hui à 09:22:07 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H


 


57, le vent, le doux, le pénétrant et
48, le puits.


Le vent a la manière de se modeler en toute situation et en toutes contrées,
ne dit-on pas : "la sérénité (du vent) conduit à tous les biens ".
et parfois de surgir d''un puits.

Un flux Yin accompagné d'un guide qui va étancher une soif en allant
à une source inépuisable.



https://astropalais.forumactif.com/t1384-57-la-douceur

57, contrainte, le vent, le doux, le pénétrant,
 adaptation sociale conforme ou se modeler.


Les mots : pénétration - approche en douceur - influence subtile mais profonde – modération – compréhension – non-violence.

Mais aussi :
XUN : soumis, docile, complaisant, humble. Céder, concéder.

Autres symboles :
Deux mains tendent un plateau sur lequel se trouvent placés des insignes honorifiques, des arcs, des sceptres – accepter les choses comme elles viennent et non pas comme on voudrait qu’elles soient – se soumettre car calculer ne change rien au sort.

Le Ricci : douce pénétration, moment où l’on progresse insensiblement sans aucune violence.

Le ciel antérieur du H57 est le H58 est-ce à dire que ce qui est en avant revient à l’arrière ? Une disposition légère à l’échange ouvre la porte à la bonne humeur pour rencontrer l’Être Grand, d’apporter une constance dans la réflexion.
L’Être Grand et ses conseils d’être comme l’homme qui « tombe à pic ».


De Carl Gustav Jung ; "Toutes les formes sont soumises à l’action du temps,
elles vieillissent, soufrent, s’écroulent,
 à moins qu’elles ne se métamorphosent. "


La CONTRAINTE (ou se modeler)
est un mouvement impérieux qui oblige à fléchir, une force qui s’impose du dehors
et amène à plier (se plier).
Quand des pressions s’exercent de manière répétée, elles entraînent hésitation et incertitude : le plus souvent on souffre et peine à accepter
 l’épreuve d’une contrainte.

" Cependant, ce trouble participe aussi d’un processus de régulation que rend bien le terme anglais to comply, qui signifie se conformer, s’adapter aux circonstances,
 à une règle, à une nécessité.

Si la contrainte impose le changement en effet, elle apprend aussi à l’imposer :
à modifier les contours d’une situation,
 à remodeler le passé en un sens nouveau, à actualiser la forme
 de son être-au-monde. "


En le " JUGEMENT " du livre, sont écrites quatre phrases principales :
SE MODELER
Petit favorisant
Profitable d'avoir où aller
Profitable d'aller voir quelqu'un d’envergure.


Lorsqu’il s’agit de modeler, a fortiori de SE MODELER, une intervention de type Yang, vive et rapide, est moins appropriée qu’une attitude Yin de consentement et de disponibilité.

La phrase « rien qui ne soit profitable » au 5èm trait implique de ne pas considérer le « pourquoi » mais le « comment » !
Comment accéder à profiter d’être en harmonie avec soi-même, avec autrui, l’univers.
Les différents sens de la CONTRAINTE peuvent nous apporter un éclairage :
   -  L’allégeance, l’acceptation, le consentement, l’adaptabilité, le moment où on se plie à une règle, obéit à une loi, se conforme à une obligation, consent à des conditions.
  -  Une pression répétée, une force qui s’impose de manière continue et insistante.
  -  Un rapport de force, où l’on cherche à se faire obéir, à faire plier.
  -  Le pouvoir : celui que l’on subit, celui que l’on exerce.
  -  Les efforts à déployer pour changer profondément la forme d’un dispositif.
  -  Le virage à imposer à l réalité dont j’ai hérité.
  -  L’intelligence, la capacité de comprendre une situation, la force de pénétration dans ce qui est caché.


Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
 puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……différente de celle que l’on avait imaginé au départ.

Hanna Moog et Karol Anthony de confirmer plusieurs idées sur ce PÉNÉTRANT : " - La « pénétration » est le mode par lequel nos pensées parviennent jusqu’au Sage, à travers la lumière, lorsque nous demandons de l’aide.

C’est aussi le mode par lequel les pensées du Sage parviennent jusqu’à nous sous la forme de prises de conscience, d’intuitions, d’illuminations de l’esprit,
et de réponses correctes aux situations urgentes.
-   C’est le mode par lequel nos pensées remontent jusqu’aux causes-racines des problèmes.
-   C’est la manière dont nos pensées communiquent avec la vérité intérieure d’autrui.
-   C’est le mode par lequel les Oui et Non intérieurs accèdent à tous les endroits de notre psychisme et de notre corps.
-   C’est la manière dont le Oui intérieur ou le Non intérieur, lorsqu’ils sont dits aux autres, sont communiqués à leur vérité intérieure.
-   C’est la manière dont le Non intérieur corrige les projections, les sorts, les flèches empoisonnées et les pensées négatives dans le domaine de la conscience, ce qui amorce la transformation de la situation.
-   C’est le mode par lequel le chi est transmis de la source cosmique jusqu’à notre cœur, afin de renouveler notre force vitale. "


Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre et
de faire naître, doute, peur ou culpabilité.

En ce H57, il y a tout un programme parlant d'acceptation à être modelé ou contraint,
cela est profitable.
Redoublement du trigramme Vent.
L’idée exprimée est d’entrer, de pénétrer.
Le supérieur se conforme à sa voie en donnant des ordres,
L’inférieur se conforme à la sienne avec le sourire.
Entrer en soi évite les combats intérieurs destructeurs.
Il y a avantage à entrer en gestation et accéder au retrait par le Sud-Ouest.

Ce H57 incite à réfléchir et d'user de douceur.
Nous pouvons dire qu’il agit avec un tact subtil et naturel tel un vent
qui ne doit être ni sirocco ni cyclone.

Seul dépend un but commun
nécessitant de s’adapter parfaitement à l’environnement ambiant,
 à l’instant présent, à toutes les situations qui surgissent et même dans l’adversité, les difficultés, les problèmes créés par l’usure, le temps.

L’image de l’idéogramme est d’entrer puis suivre mutuellement.
Y figurent deux sceaux, deux mains, une table.
Voilà de quoi est composée cette image qui indique
des fonctionnaires investis d’un pouvoir (les sceaux) donnant des instructions.

Claude Pipitone en son : " Yi King du thérapeute" donne un éclairage plus détaillé à cette image de deux mains qui déposent sur une table officielle,
deux sceaux de bois ou de jade , il ajoute:

" Dans l'antiquité, lors d'une cérémonie d'investiture, un sceau était remis au fonctionnaire et l'autre sceau (identique au premier) servait de preuve pour authentifier ledit fonctionnaire à une époque où les télécommunications n'existaient pas.

Le pictogramme présente ici cette idée de vérité autant que d'harmonie, de paix, de partage.
Il devient important de trouver la personne qui possède un sceau identique, celle qui me ressemble.
Le besoin de faire les choses à deux se fait sentir.
On trouve sa propre valeur à travers la relation à deux."


Ce vent répété est aussi l’image de ces rites
 qui s’insinuent dans la population.
On retrouve aussi le rite d’alliance entre humain et le divin
dans la consécration du vin par le rite de la messe.

Il y a un respect des usages, des lois !
Parfois un vent violent vient emporter les évidences et balaie les modèles.
Moment critique où les règles sont caduques,
où les barrières s’estompent.
Il y a aussi le symbole du bois, qui pénètre avec lenteur à la fois
 en la terre et en le ciel.
Il s’adapte au vent.

Le redoublement du vent en cet hexagramme permet d'être
 ni violent ni trop doux et de "coller " à la nature de ce vent
transporter, modeler. Dans la mesure où nous sommes attachés au vent et sa douceur, nous contribuons au mouvement qui soulève l’humain tout entier pour le porter vers un avenir lumineux.

D’où si nous devons nous impliquer dans un vaste projet,
il est utile d'accepter la différence (ou les différents) comme le suggère le H38,
l’hexa nucléaire "l’opposition" ou "discorde" d’où qu’elle vienne.

Étant le noyau du H57, une discorde de devenir constructive et de permettre
 de "passer" en douceur tout propos ou sujet délicat voire controversé.

Tout diplomate excelle en la matière et de n’être jamais coléreux.
«  La colère n’a pas de vraie force,
 elle se gonfle de vide. »

Sénèque.

De Jacques.E.Deschamps petite poésie dans "  64 réponses pour ouvrir sur soi
et la vie les portes de la sagesse. " Extrait de la " Douceur".

"…/…Grand vent brise le chêne et détruit les moissons,
vent léger sent les fleurs et caresse la peau.
C’est la douceur du vent qui porte sur la terre
le pollen de la fleur et son parfum subtil.

Là où l’épée se rompt sur le roc des falaises,
l’eau creuse son chemin sans violence et sans bruit.
C’est la douceur de l’eau qui façonne les berges et
le cours sinueux des rivières paisibles.

La force du bélier court souvent à l’échec,
la douceur de l’amour ouvre toutes les portes.
La rose ne peut pas abattre les murailles
mais son parfum s’envole et ignore les murs.

La douceur d’une main efface la raideur,
la douceur d’un regard efface le chagrin et
la douceur d’un mot ouvre le cœur fermé,
tout cela est aussi simple que RESPIRER. "


Ce H57, demande à se modeler, c’est aussi l’action de se plier.
Mouvement de contrainte certes sans se rebeller,
sans rechigner mais sans perdre de vue l'objectif que l’on se donne et
sans se décourager pour l'atteindre.
Après s'être plié, on se relève !

Le Vent dans la nature est ce qui courbe les êtres et pénètre l’intérieur
 des situations cachées pour en remettre la forme à jour
et le retour à l'ordre de s'établir.

Comment une telle aptitude à égaler l’action du vent, peut-elle être guidée ?
Par une invitation autour du puits H 48.
Qu’y-a-t-il à apprendre de cette plongée dans le puits ?



https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits

48, le puits, source de vie.

Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.

Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.

Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.

Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter
 ce qui vivifie sans s’épuiser.

Le Ciel antérieur du H48 est le H19 , l’approche, une approche appropriée, aller à la source
et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieur:

" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."


Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils.
H48 le puits H50 le chaudron.

Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) car en montant sans cesse le malheur doit nécessairement survenir…qui appelle au H48
  car la misère en haut doit retomber sur ce qui est bas
 de toutes les choses qui sont basses, aucune ne l’est autant
 que le puits et d’en affronter les profondeurs.
Comme après tout épuisement, une grande soif apaise.

Comme toute lumière doit se ressourcer,
 pas le temps pour se reposer,
 et se préparer à plonger en cette eau du puits !
Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.

En la Grande Image on lit :
"LE PUITS.
L’Être de valeur
réconforte le peuple
et l'exhorte à l'entraide.

Comme le seau de bois descend au fond du puits pour en remonter une eau roborative, l’Être de valeur pénètre le cœur du peuple et l'encourage dans ses efforts pour extraire de son environnement naturel la nourriture qu'elle recèle.

Extrait du " Classique des mutations " de Pierre Faure.

Si l'eau est au-dessus du bois, c'est un seau qui remonte du puits l'élément essentiel à la vie.
Le partage se fera en dehors du puits, cependant la source partage déjà en ce puits, son fluide.
Cependant avant de puiser à chacun d'attendre son tour pour puiser et d'occuper ce temps d'attente pour palabrer.

Ces lieux d'aller à la source sont propices à des échanges tout autre que celui de l'eau.
Eau et palabres devenant en ces puisages un potentiel qui devient source véritable,
comme sont expliqués les différents sens du puits par Pierre Faure
 en son dernier ouvrage :


Une mise en forme d'un potentiel informel, l'organisation des ressources.
Un territoire à construire, des capacités à mettre en œuvre.
Un travail en commun autour d'une source, d'un centre, d'un projet.
Un établissement de relations en vue d'un partage des tâches et des moyens.

Une communication entre les ressources internes et l'extérieur.
Un accès mutuel : comment la collectivité profite des richesses de chacun.
Une solidarité possible, nécessaire ou effective.
Un établissement de liens donnant accès à une nourriture partagée.


Carol K.Anthony et Hanna Moog apportent un plus à la phrase du livre :
" ils vont et viennent et puisent au puits ", indique que le Yi King est une source sûre de nourriture, auprès de laquelle on peut aller et venir librement.
Qu’une personne « puise au puits » dépend entièrement de son libre arbitre.
 C’est une source sûre, car y puiser requiert de
« se tourner vers l’intérieur » afin de découvrir ce qui est harmonieux et
 ce qui ne l’est pas. "


Soit on pense en sa vérité intérieure, soit en celles des traditions et
 la pensée de ses ancêtres.


Le puits symbolise plus largement le centre autour duquel se met en place un réseau de relations, de communication, de solidarité qui permet une saine circulation du vivant.

Depuis tous les temps, l’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.
De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
est un centre caché qui sécrète des liens,

il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger,
on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau (de bois) signe de vie.

En tout point d'eau, des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien, ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement.

Rober Fisher de faire un rapprochement avec un pommier :
"Ce pommier est beau, épanoui et porte des fruits qu’il donne librement.  Il fait exactement ce que les pommiers sont supposés faire,
 il réalise son potentiel au bénéfice de tous. "


Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille composée de deux traits horizontaux et deux verticaux, symbolise aussi ce H48, une division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits.
Cette division est également un partage dont la seule parcelle centrale est
réservée pour installer ce puits.

Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.

Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs
voire même l'hérédité ?

Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
 et toutes irrigations mises en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
 qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.

Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits : "Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]
Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village lui peut être déplacé »,
et voici les forces de ceux qui habitent le village d’entrer en mouvement.


De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
 (si possible égales) avec une place réservée au puits
on dit que l’ordre est respecté, la place du puits dans le village est comme sanctuarisée.

Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
 encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
 où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.

Dans le Zohar, un puits alimenté par un ruisseau symbolise l’union de l’homme
 et de la femme. Le puits possède en hébreu le sens de la femme,
 d’Épouse. (Elif 42)
Le dictionnaire des symboles à propos du puits : c’est le secret, la dissimulation,
notamment celle de la vérité, dont on sait qu’elle en sort nue.


Pour résumer en ce " Jing "  le H48 d’apprendre qu’un puits bien rempli d’eau et non recouvert est l’emblème de la sincérité, la droiture et un symbole de bonheur.

Les Bambaras font du puits le symbole de la Connaissance , dont le bord est secret et la profondeur silence.

Atteindre cette source dans un but d’harmoniser une union en devenir ?
Secret et silence lors de la puisée.
En se mettant en retrait concrètement éloigné, secrètement à l’abri,
 on la  conditionne cette source.
Une méditation en est nécessaire pour connaître la nature de la source !

De cette étude on peut avancer qu’un rythme juste est développé,
qu'une prospérité de paraître lorsqu'un " un puisage " voit le jour.
Agir au " bon moment " pour établir ou rétablir de l’harmonie,
en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu,
de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés
puisque constante.

Un symbolisme limpide est très fort évoquant le flux universel
comme en beaucoup d’autres hexagrammes, ce flux qui traverse plusieurs générations
et de puiser encore et encore plus en ce flux .
Un flux qui persiste par le même trigramme VENT à ces deux hexagrammes en un fort point d’appui de modeler, de contraindre et mieux se resourcer à ce flux .

Que dire de ces H57 et H48 et le symbolisme ?
H57 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas comme en haut.
H48 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Eau.

Le vent de se diffuser aux alentours parfois à de grandes distances parfois langoureusement.
Nathalie Chassériau donne une belle image du H57 :

" Le vent est un transporteur, il modèle en courbant les herbes,
 il peut être très doux comme apportant aussi la tempête.
Invisible il est et ses effets se perçoivent très nettement.
Comme l’eau, il épouse les contours de ce qu’il rencontre,
 il peut s’infiltrer dans les moindres interstices.

Sans forme ni couleur, il agit sur tout ce qu’il touche, y compris sur l’humeur des êtres vivants, qu’il influence selon la façon dont il décide de se manifester :
le sirocco énerve, le mistral tonifie, la brise du soir détend et rafraîchit.

Mais le vent a un pouvoir fécondateur, bien connu de ceux qui vivent à la campagne ;
inlassablement, il transporte les graines des herbes, le pollen des fleurs , des arbres,
 les semant quand bon lui semble, là où bon lui semble….
(transportant même un sable du désert et de le déposer après avoir traversé la mer)

En ce H57  le vent a besoin de la terre, des montagnes qu'il contourne et des fleuves pour devenir couloir du vent. Il a besoin de yin où tout devient agréable à transporter.
 Il lui est nécessaire d’avoir une qualité yin qui lui apporte ce don de modeler.
Sur terre le vent prodigue la continuité du yin allègrement.
Douceur et inattendu vont très bien ensemble.

A son heure tel un vent qui se lève, l'harmonie est enclenchée,
ceci n’est possible que dans une attitude réceptive bien entendu
 car si fermé soit-on intérieurement
comment pourrions-nous alors entendre le conseil
de se fondre et en ce vent et d’aller puiser à une source infinie ?

H48 Le bois est passé sous l'eau et la remonte. Tel un arbre qui après avoir puisé l'eau par ses racines sous terre,
 il en vient à croître, l'eau devenant sève et de monter jusqu'à la surface.
Aller à la source intérieure
est un moment propice à la communication.
Le puits est un lieu où l’on palabre avant de puiser puis après la Source de se révéler. Lèvres scellées

Cette étude invite à puiser dans un potentiel sans fin.
Cela exige un travail de communication,
(le vent redoublé est un transporteur idéal)
d’échanges réguliers puisés à la source.
Nos émotions se transforment, nous ne "partons " plus au quart de tour.
Nos émotions se transforment, nous mûrissons à la source.

On en vient à apprendre à comment puiser dans l’excès de forces
unifiées- unificatrices qui s’emploient et parfois se contrarient.  Lèvres scellées

Belle manière en fait par ce puits d’approcher des capacités yin
et de ce fait se pencher sur les demandes parfois les suppliques
des uns et des autres.
A cette association voici une pensée émise:


" Ô qu'il est bon de s’approcher en toute confiance "
de la source d’abondance !

 Une abondance entre Yin et Yang produit des changements dans la façon
de communiquer.
Et la douceur peut secouer l’entendement humain et pénétrer
 (au fond d’une source)
au-delà du pensable ou conscience intuitive.  Lèvres scellées



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuel. Si cela était, complètement fortuit cela serait car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 2 
 le: Hier à 01:04:28 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H


 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

10, la marche rituelle (ou démarche) et
52, immobilisation, stabilité voire même méditation,
ou pause salutaire.



https://astropalais.forumactif.com/t1337-10-la-morale

10 la marche ou marche rituelle , démarche.

Lac ou Brume est surmonté du Ciel,
le supérieur et l'inférieur se conforment à
l'ordre naturel des choses.
Cela implique de reconnaître ce que nous ne pouvons
ni voir, ni percevoir, ni concevoir,
seulement par la perception des changements,
ainsi de vibrer à l’écho de ce qui ne change pas.
Paradoxalement.

Les mots : conduite – conscience de soi – progression avec prudence et sensibilité – comportement correct – action responsable.

Mais aussi :
Soulier. Marcher, marcher sur les pas de quelqu’un. Bonheur, chance. Accomplir, pratiquer. Rite. Conduite.

Autres symboles : chaussure – marcher – revenir au corps – acte sexuel – rituel – rituel de régénération du corps – ne pas s’arrêter.

Le Ricci : marche périlleuse, moment où l’on conjure les dangers
Le ciel antérieur du H10 est le H4 le jeune ignorant ou folie juvénile.
C’est normal qu’un jeune novice d’être sourd sinon obtus, dépasse ses peurs,
des faux-fuyants, son insouciance…….quoi de plus normal que de marcher,
droit ou maladroitement sur la queue d’un Tigre !


  " Le destin d’un homme se reconnaît à sa marche. "
Jean Lévi.
Le nom de cette figure signifie à la fois chaussure et rite.
Ce qui me fait écrire que fondamentalement il y a deux façons
 de se conduire dans la vie :
 l’une provient de l’égo,
l’autre de ce qui est essentiel.

Tout est donc dans la marche avec un conseil d'importance à lire plus tard :
" une marche sur la queue du tigre, animal royal. "

Si acquérir une conscience intérieure, se centrer et intégrer
ce qui rend apte à agir en fonction de l’essence ,
nécessite parfois
l’effort de tout une vie........un destin,
l’hexagramme de " la marche " traduit une situation
 dans laquelle la différence entre ces deux modes intérieur extérieur
 est perceptible.

C’est aussi ce que nous retrouvons dans l’image du caractère chinois,
 un homme qui suit son chemin,
et se trouve devant plusieurs voies possibles,
dont une seule doit être choisie.
Il s’agit donc de  "bien choisir son chemin ",
le cours de la vie étant l'enjeu...…d’une destinée !


Les deux trigrammes en bas la Brume (du lac) et le Ciel si haut.
Brouillard et ciel, légèreté de la brume et fermeté du ciel, flou du brouillard et clarté du ciel voici, il n’en fallait pas autant pour se mettre en chemin.

Les voiles incertains de la brume commandent-ils au souffle continu du ciel ?

Alors que le ciel éclaire un chemin,
le brouillard par contre de l’obscurcir.
Notre démarche sera d’y voir plus clair et évidement d’emprunter le bon chemin.[/u]

Il est dit : implacable, le ciel ordonne et suit son cours,
peu enclin à s’attarder sur ce qui musarde ou le freine.
Vive et légère, la brume entête et séduit,
comme une parole qui insinue ou insiste, et finirait par l’emporter.

L’Être de valeur ne mêle pas le flou du brouillard à la clarté du ciel.
Si légitime que soit le désir de s’élever, il reste conscient de l’inconstance humaine,
ne nourrit pas lui-même de prétentions exagérées, et veille à ce que l’on tienne compte des hiérarchies. Pour se faire un guide, d’expliquer la nécessité qu’en pareille  " marche "
 d’être en symbiose avec la nature, être à son écoute puis s’entendre avec elle.
Et ne plus marcher, faire pause.


Donc d’un côté, une rigueur qui peut être cruelle,
de l’autre une insouciance qui frôle l’arrogance :
 une telle rencontre appelle à s’entourer de précautions d’où une démarche responsable.
Car attention !
MARCHER sur la queue du tigre
Sans qu’il morde l’homme : essor.


Le tigre enseigne le respect.
Qui se trouve amené à côtoyer cette force supérieure
 doit être conscient du risque qu’il encourt :
 l’expression marcher sur la queue du tigre a pour sens braver le danger.

S’agit-il pour autant cesser toute marche en avant ?
Non, seulement de trouver le moyen d’avancer sans dommage.

Une inconduite risquant d’entraîner des conséquences plutôt funestes !
L’être humain n’a pas toujours conscience de cacher lui-même en son for intérieur
une force du même acabit qu’un tigre et hélas bien moins maîtrisée.

Il est donc impératif d’adopter une marche rituelle, calme, un sang-froid sans égal,
ainsi la marche devient prudente, souple et d’avoir un regard perçant tel celui
du royal animal et la nature de devenir un bien indispensable à tout humain en marche.

L’idéogramme signifie aussi décider, régler, prendre des mesures.
  C’est l’autre tentation à laquelle il faut résister,
 celle de vouloir s’affirmer brutalement sans tenir compte
du contexte ou des usages,
 alors qu’il s’agit d’avancer sans se raidir en veillant à conserver l’attitude harmonieuse requise.

Car si nous nous approchons du Ciel,
cela ne doit pas se faire de manière désinvolte mais
 en respectant les rituels.
On n’approche pas impunément la puissance du Ciel.
On n’éveille pas ingénument le tigre en soi.

Tutoyer la souveraineté exige acuité et souplesse,
seul l’Être grand
 sait transformer l’aspiration en véritable vouloir,
dès lors il sait qu’en l’ère de s’accorder entre tous les " marcheurs "
il est bon de trouver son chemin dans " la complexité labyrinthique du monde horizontal " comme le dit James Hillman.

 Quel guide pour nous emmener vers plus d’authenticité ?
Un merveilleux guide pour une pause salutaire H52.




https://astropalais.forumactif.com/t1379-52-le-calme

52, immobilisation, stabilité voire même méditation,
ou pause salutaire.


Est répété le trigramme Montagne.
 L’arrêt répété deux fois indique un repos par la nature même des choses, et l’on ajoute :
la voie de l’arrêt dépend essentiellement du moment.


Les mots : méditation – renouvellement automatique – sang-froid – détachement – acceptation de soi – équanimité – sérénité.

Mais aussi:
Refuser d'avancer, résister.
Prononcé au troisième ton chinois : Ferme, solide, dur, inébranlable, franc, droit, simple dans sa mise.

Autres symboles :
Arrêt – cesser d’avancer à l’issue d’une prise de conscience – l’être en marche se retourne et regarde – se tenir immobile – se détourner – stabiliser et prendre appui sur…

Ricci : Stabilité, moment où s’affirme la continuité dans le repos comme dans le mouvement.

Le Ciel antérieur du H52 est le H51, l’éveilleur qui après son " coup de tonnerre" une période de calme devient toute naturelle.
 
De François Cheng.
"Le vrai silence vient au bout des mots,
mais les mots justes ne naissent qu’au sein du silence. "


Fermeté et droiture sont associés à cet hexa avec cette sentence :
 "  L’homme ferme et droit s’ignore lui-même,
et ne tient aucun compte des à-côtés dans ses actes. "


Pour aller à l’essentiel, c'est être constant dans la maîtrise de soi,
 cela réclame de se reposer
avant de se mettre en mouvement (surtout si une retraite est en jeu)
mais rien ne doit être définitif.

Le Ciel en trigramme supérieur au-dessus de la Montagne donnait : le Retrait H33, un repli nécessaire, ici la Montagne prend la place du Ciel et de s'imposer comme de dire
"je suis l'abri idéal afin de méditer " et donc pas besoin de se replier
plutôt au grand jour d'entrer dans le recueillement !

Et la première étape d’une stabilisation
est l’arrêt par la méditation qui n’est pas forcément une affaire sérieuse,
 difficile à gérer ; elle est au contraire,
aussi naturelle que la respiration et aussi vivifiante
 que l’air frais de la montagne.

Ce n’est pas de l’ascétisme pur et dur réclamé en ce H52,
 mais un repos, une pause bien légitime
face aux événements comme un grand ou petit voyage.

Souvent les ermites vont dans la montagne pour s’isoler et méditer
 car ils voient en elle une force silencieuse qui soutient,
 rassemble et concentre les forces.
La montagne qui symbolise la fermeté qui empêche, arrête, met à l’écart ce qui divise,
et la rigueur de tenir en respect les perturbations.

Voici une précision capitale apportée par Nathalie Chassériau en ce H52 :
"Faire une pause salutaire, c’est aussi vous efforcer de limiter vos pensées à la situation telle qu’elle se configure ici et maintenant,
 en cessant de ressasser les expériences passées ou de faire des spéculations hasardeuses sur ce qui pourrait arriver.

Il faut stopper le bavardage intérieur, qui caractérise souvent les moments de stress et
 consiste à tourner mentalement en rond ,
en revenant constamment sur les mêmes raisonnements stériles,
les mêmes attentes et les mêmes craintes,
et nullement avancer d’un pas dans la recherche d’une solution.

L’INSTANT présent recèle beaucoup plus que ce que nous percevons la plupart du temps.
Mais pour être à même de capter les possibilités qu’il nous offre,
 il faut commencer par se détendre."


Non seulement on garde le calme que l’on a installé à l’intérieur mais on imprègne l’environnement :
 on peut intervenir dans le monde sans se laisser troubler,
avoir le geste sûr et la parole cohérente.
Parfois dit-on la nuit porte conseil, les montagnes aussi.  Lèvres scellées

" L’idéogramme chinois représente un immense œil au-dessus d’un être humain.
Or, le mouvement de ce dernier est inversé. L’ensemble exprime donc une prise de conscience provoquant un arrêt."

Nous dit Dominique Bonpaix en son " Yi Jing pour les nuls ".

Et ce qui permet cet arrêt, c’est la rigueur, et le retour à soi.
D’autant plus que s’entraîner à accomplir (même dans les petites actions) nécessite une bonne réflexion,
 une étude de la faisabilité de comment renverser une discorde sans risque.
Une méditation opportune envers un guide met l'accent sur une séparation de points de vues divergents.

Autre idée à partager, celle de Claude Pipitone en son livre :
" Le Yi King du thérapeute ".
  C’est un grand œil qui se retourne pour regarder.
La vue se donne alors soit derrière lui, soit à l’intérieur de lui.
C’est le pictogramme par excellence de la méditation qui permet à l’œil interne
 de se manifester.

 Comme le signifiait le maître soufi Rùmi :
"Deviens vision, perds la tête, décapite-toi. "
Est-ce décapiter l’ego ?

Et pour image une dernière citation de Zhong Yong XIV. :

 "  L’homme de bien se conduit selon la place où il se trouve
sans rien désirer en dehors…[…]
 Rien ne pénètre en lui au point
qu’il ne se trouverait plus lui-même."
et, "Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance. "

J’ajoute telle est l’action d’une montagne qui apaise, stabilise…
calme, arrivé à son sommet.


Le livre des transformations est si changeant...
-   la montagne et son assise pour y méditer,
 autant de subtilités pour bénéficier d’arguments utiles
plus à favoriser une détente que d’amplifier une éventuelle discorde en famille.

Toutes méditations apportent un bienfait et permettent à quiconque d’accueillir
ce qui vient.
Le H52, est tout indiqué pour réfléchir à comment accroître une élévation de VUE pour marcher,
en ne marchant plus comme avant.
Carol Anthony et Hanna Moog en leur Yi King Oracle de la Voie du Cosmos
indiquent :
" La méditation du Yi King est un exercice qui permet à une personne de découvrir
 ce qui la préoccupe le plus. Lèvres scellées
L’objectif est de l’amener à considérer ses préoccupations à la lumière
de sa vérité intérieure. "
Lèvres scellées

Le symbolisme des trigrammes.
H10 : le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H52 : le trigramme Montagne est en bas comme en haut.

H10 : La brume de rester en bas de l’hexa, le ciel est à sa place, très haut.
Une force de persuasion est opportune comme la brume d’un étang va entourer
les rives de façon paisible, une endurance sans égale puisque le ciel pourvoit à cette constance !

La brume a un rôle déterminant, découvrir des espaces nouveaux et
 d’entreprendre la marche du " ciel "
promettant la découverte d’autres horizons, d'autres situations et
de pénétrer dans la mémoire (pourquoi pas d’un ou de plusieurs karmas).

H52 : Une terre sur une autre terre, c’est une montagne se dressant et
 d’être un promontoire.
En ce sommet un grand œil se retourne pour regarder,
la vue se donne alors soit derrière lui, soit à l’intérieur de lui.
Vaste panoramique pour méditer ! Il n’erre plus il sait
où son ŒIL doit l’emmener.

A défaut d’un troisième œil, de lire cette citation de François Cheng :
" Le vrai silence vient au bout des mots,
mais les mots justes ne naissent qu’au sein du silence. "

Et de Abd-Allah Ibn Mukaffa.
 " La condition souveraine du savoir est le silence. "

Ainsi sortir d’une discorde aisément.
   
Le plus significatif des six traits est le quatrième où
L’ON MARCHE sur la queue du tigre.
La panique alerte, elle est finalement faste.

 Comment est-ce possible ?

Si la puissance était si redoutée des anciens Chinois, cette puissance était placée
 dans les tombes par l’effigie du tigre et de protéger les défunts que
pour garder les vivants à distance.

Plus de panique mais de provoquer une heureuse et
rapide prise de conscience.
Même si le cœur bat la chamade, on reprend ses esprits et de se replacer
 dans une marche plus respectable, on apporte une certaine déférence à l’animal.

Dès lors afin de ne pas défendre seul, âprement son point de vue de marcher
 selon son désir, on décide " une marche à plusieurs."
On ne mène pas une marche sur la queue d’un tigre
si l’on n’est pas un peu tigre soi-même.

Ce qui fait dire à C.G. Jung dans « la Réalité de l’âme »
" devenir un homme entièrement unifié. "
Il n’écrit pas le mot tigre..
Cheminer seul, s’armer d’un courage exceptionnel,
c’est un tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers,
le lâcher-prise est la condition d’une marche rituelle et pérenne.

Une agréable prise de conscience de survenir,
d’où une première réflexion de ne pas trop s’emballer en propos décousus.
On se dit : STOP ! Lèvres scellées

En toute marche qui débute, n’avait-il pas été produit un avertissement
à ne pas marcher sur la queue du tigre ?
Et d’être conseillé de marcher sans déclencher le courroux du Tigre.

L’idéogramme chinois représente un pied qui ne va pas au-delà de la limite
mais s’arrête à l’endroit correct.
 Et ce qui permet c’est arrêt, c’est la rigueur, et le retour à soi.
Et pour image une citation de Zhong Yong XIV. :


"  L’homme de bien se conduit selon la place
où il se trouve sans rien désirer en dehors…[…]
 Rien ne pénètre en lui au point
qu’il ne se trouverait plus lui-même. "


Belles réflexions pour tous, marcher ou faire pause ?
face à une démarche qui parfois nous dépasse.
Cependant des atouts manifestes sont à nos côtés :
délicatesse, écoute, et prudence tout cela par la pratique
 d’une méditation toute yin.


Tout Être de valeur possède ce savoir
d’entamer une marche harmonieuse,
simple, subtile, nouvelle de naître.
Résultante agréable de s’être entendu
auparavant avec un Tigre en pleine montagne.




Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 3 
 le: Hier à 00:07:47 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H

 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

H41, diminuer ou décroître avec
la nécessité du retrait stratégique ou faire retraite et méditer H33.



https://astropalais.forumactif.com/t1368-41-le-juste-equilibre

  Le 41, diminuer ou diminution, décroissance et amoindrissement, décanter, retenue ou réserve.

Le trigramme Brume (du lac) est surmonté du trigramme Montagne.
Si la montagne est élevée et le lac profond, la voie de la " diminution "
demande confiance et sincérité.

Les mots : déclin – réduction – frugalité – contraction – lâcher prise – moins égale plus -  ingéniosité – sacrifice.

Mais aussi :
Diminuer, amoindrir, décroître, abaisser, affaiblir, etc.

Autres symboles :
La main renverse le vase afin que son contenu s’écoule – extraire du vase, du chaudron – abaisser – diminution – concentration – distillation – affaiblir.

Le Ricci : diminution, moment où ce qui est en bas,
 en décroissant, favorise le progrès de ce qui est en haut.

Le ciel antérieur du H41 est le H40 LA DÉLIVRANCE ou libération.
C’est un grand lâcher-prise qui permet de se dire de diminuer.
Se diminuer c’est avant tout de se libérer des tensions qui font d’hésiter à se diminuer. On plonge tout de go par une résolution, une décision.
Et oui répandre des cauris c’est les lâcher avec conviction.


La diminution est parfois naturelle, parfois volontaire et imposée par les circonstances, quelque fois par le fait d'une maladie.
Quel drôle de guide qui en fait veut amoindrir, réduire, diminuer tout dynamisme yin,
l’image de ce H41 est révélatrice.

Description du pictogramme chinois.
Une main très active dite " agissante "
 (car avec tous ses doigts),
puis à gauche de l’idéogramme une bouche (ou vase)
au dessus d'une ouverture (en haut à droite)
par où s’écoulent des choses précieuses des coquillages
(en Chine antique des cauris servaient de monnaie et d’échanges).
Ici ce sont des paroles de sagesse qui réconfortent tant par les mains que la parole.

L’humilité est une parole discrète qui se délivre avec déférence.

Il y a une analogie avec l’arcane majeur 12 du Tarot, le Pendu.
Le Pendu est devenu Magicien et laisse échapper des pièces d’argent
d’une bourse bleu clair (yin)
 et de la bourse rose (yang) des pièces d’or.
Si l’homme a grimpé les six niveaux de l’arbre, il dut apprendre à les connaître :
 physique-matériel, végétatif, animal, mental, causal et le sixième, purement spirituel.
Or, à ce sixième degré, l’homme n’a plus de volonté personnelle, il agit selon
une volonté divine, dans le sens de « cachée. »
Et grâce à sa position inversée, les trésors amassés s’échappent des deux bourses afin que d’autres puissent en profiter.

La retenue ou réserve en ce H41, n’ont de sens qu’au moment où elles servent,
et où les ressources préservées sont distribuées, réparties, partagées.
En temps de disette, offrir un bol de riz, si tu n’as rien d’autre,
c’est déjà bon signe.
Le sage modère justement son appétit, et contient son mécontentement,
avec retenue.

" Cette main tente de toutes ses forces de retenir de tous ses doigts la fortune,
qui s’échappe, et ainsi diminue.
Une main retient quelque menue monnaie,
main tendue, comme un appel à l’aide,
ainsi faire contre mauvaise fortune,
bon cœur. "
Paco Alpî et Alain Constantin en  la version :
" Le Mémoire de la Mue. "

C'est encore un appel à agir mais de manière souple
par des paroles modérées.
On ne harangue pas une foule pour la précipiter
dans le chaos, mais des paroles appropriées font leur chemin utile
pour engager une transformation réfléchie.

Cette ouverture par où s’écoule des choses précieuses
serait un vase sacrificiel surmonté de son ouverture.
Idée de voir ce qu’il y a dedans.
Des cauris (coquillages) s’échappent selon une version et de l’autre c'est un ensemble signifiant l’effort pour renverser le vase dont le contenu est précieux.
L’hexagramme a pour sens les mots
"réfréner, réprimer, réserver, préserver".

Ce H41 est à même d'aider " encore "
 à communiquer par des paroles de paix,
mesurées sans s’y accrocher mais de s’accrocher au présent.

Par l’exploitation du Yin, c’est œuvrer au rééquilibrage parfaitement symbolisé dans le texte de cette figure par le nombre deux.
Le deux est le nombre Yin par excellence, le partenaire du un,
qui vient mettre un holà à son omnipotence et rappeler la complémentarité indispensable au fonctionnement du vivant.

C’est comprendre les bienfaits qu’apporte
toujours un lâcher prise  Lèvres scellées
en pareille situation ! Une belle décantation a lieu.

 Le lâcher prise peut rafraîchir une vision d’ensemble
de toute évolution à envisager cela allège le cœur. Lèvres scellées

" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance et
 non en plein désarroi. "


La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
 on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
 avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.
Le Ciel d'y pourvoir par une bienveillance.

Précieuse est l’action de se préparer à sauter de niveau,
on se laisse parfois à engager sur une moindre échelle,
des paroles sur l'avenir.
Développer par la parole un art de la modération permet
d’épanouir au mieux de nouveaux talents qui viennent à point nommé.

J’ajoute de satisfaire avec subtilité, intelligence et responsabilité,
un moment de partage harmonieux.

C’est une dynamique ininterrompue et équilibrée de changements
dont la fonction consiste à réduire les excès et combler les vides.
Avec cette allégorie : aplanir les montagnes, remplir les vallées.
" Qui est dans la diminution augmentera,
qui est dans l’augmentation diminuera."
Lit-on dans le Tao Te King.

Le H41 aide encore à communiquer par des paroles mesurées, des discernements subtils provenant d'une méditation et pourquoi pas avec les conseils du guide.

"Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance".
" On décide un changement, se diminuer. "Kong Yinqda auteur du VII siècle d’avancer : " Lorsqu’un individu placé dans une postition élevée est cependant capable de se restreindre et de se diminuer lui-même, personne dans le monde ne manquera
 de venir à lui et de l’augmenter. "


Et tout dépend de ne pas se croire invincible et de
 se tenir en toutes circonstances.
C’est cela que de faire vivre ce Yin-Yang en soi,
on découvre petit à petit le devenir.
Aussi sachant que tout évolue comme il se doit,
de manière parfaite comme imparfaite
les forces font reprendre progressivement
confiance dans le dépassement des difficultés.

Voici un petit exercice bien simple à faire en un lieu élevé par exemple
 une colline, une montagne ou la tour Eiffel, s’allonger :
" En vous asseyant dans le silence et d’être à son écoute, détendu et confortable,
observant simplement votre respiration et vos pensées,
 vous pouvez videz votre esprit des tensions qui affectent votre bien-être.
Quand une pensée qui captive
 votre attention s’élève,
respirez calmement, laissez cette tension se relâcher et
 revenez à la neutralité.
C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne."


Décider un temps pour s’engager qu’un bouillonnement se manifeste
au cœur de la réceptivité  
de parler plus avec le cœur,
et, de consommer avec son cœur
 il se libère de l’harmonie…
on se gonfle d’une grande confiance et l'on en vient à ÉCRIRE !
Prendre à " bras-le-corps " toute impulsivité naissante
requiert qu'une sérénité s'installe auparavant.
En fait c’est une transformation à vivre, une de plus.
C’est décanter.

L’émotion peut établir un équilibre harmonieux.
Nous touchons là à cette étude, l’explication (tout à fait paradoxale en ce H41)
par le cinquième trait du H41,
Dominique Bonpaix en son « Yi Jing pour les nuls » avance ce passage du trait ministre, le cinquième, il est écrit :
" AUGMENTATION indéfinissable
Dix couples de tortues
sont incapables de faire dévier
Fondamentalement ouvert.

La perte n’est pas ressentie comme telle dans une situation de certitude intérieure où la préoccupation des résultats n’a que peu d’importance.
Il y a ici une grande capacité à initialiser une nouvelle organisation des choses d’un point de vue qualitatif."


L’hexa dérivé H61 « Juste confiance », c’est la certitude d’être à la place juste, en pleine confiance. [/i]
Hexagramme extrêmement confiant et
de rendre palpable subtilement qu’en toute force yin à déployer
une observation supplémentaire est la bienvenue comme un retrait judicieux.

 On peut apparenter cette situation comme réfléchir soigneusement à
tout acte à prendre et faire retour à de l’harmonie.
Parfois de remuer plusieurs fois sa langue avant de parler est bien utile.

Tout comme l’eau accueille joyeusement et sereinement
 la stimulation soudaine
 qui la réveille de sa torpeur
sans menacer son équilibre intrinsèque,
 il convient d’accueillir sans se laisser déstabiliser
 les secousses bénéfiques
qui nous arrivent parfois de l’extérieur,
en nous efforçant d’utiliser les énergies
que cet impact a libérées !

J’aime le son du "ricochet" !
Rien n’est précipité,
 s’attacher à sa réceptivité est d’effectuer un pas réfléchi
 avant d’en entamer un autre.
Ce H41, cette diminution ou décroissance
 est à prendre comme une exhortation à simplifier une vie trop pleine
ou trop chaotique, en élaguant le superflu pour mieux
se concentrer sur l’essentiel...et  la " contention de l'émotionnel, la retenue des passions." Précision du Livre rouge,
 Yi Jing de C.Javary et P.Faure.

Et comment une reconstruction (une diminution reconstruite) en soi peut-elle se faire ?
Le H41 lié à l’idée d’entreprendre par exemple un projet,
cela demande d’éveiller la conscience de ceux, celles qui sont enfin
 " prêts(es) " à se retirer, procéder à un retrait
" bienvenu, propice, stratégique. "
 
H33. En se mettant en retrait, concrètement éloigné, secrètement à l’abri,
 est conditionnée une élévation de la personne, une méditation est tellement
 nécessaire avant d'entrevoir de profonds changements harmonieux par la diminution.


 

https://astropalais.forumactif.com/t1360-33-le-repli

Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.

Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel.
Le ciel par sa nature est au-dessus.
Néanmoins la montagne demeure immuable
et conserve ses forces, même si elle est dominée.

La réflexion de faire retraite passe à la
dimension des actes à accomplir,
d’un retrait ou de plusieurs.

Guidé par la manière d’établir une feuille de route pour
 faire retraite en ne s’exposant pas, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
 pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan,
ainsi de faire face à une controverse dans la sérénité.

Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).

Mais aussi :
S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.

Autres symboles :
Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.

Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses.

Le ciel antérieur du H33 est le 27 NOURRITURE, toute administration d’une nourriture de se formaliser, s’organiser et d’aboutir par un grand retrait.
On choisit de se nourrir autrement.
Rechercher ce qui remplit l’humain, une nourriture harmonieuse prospère
en une retraite magnifiée.


Après avoir capté le fait de se tenir à une direction établie clairement, la destination de faire retraite est dans l’ordre naturel de se contenir en son être intérieur.

"Le retrait.../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe
 mais par un retrait
on n’abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire.
 On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore
 de la résistance en des point isolés.
De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite. "
 
R.Wilhelm.

Cette première phrase citée est l’une
des plus prisée pour désigner une décision
 difficile à prendre car elle demande d’agir
par une mise en route calme et maîtrisée.

Cela jusqu’à désarçonner l’entourage immédiat.
Entamer un repli mais pourquoi faire ?
Adoucir la contrainte du vent ?
Rendre encore plus doux le vent ?

Carol K.Anthony et Hanna Moog de conseiller de se « retirer », « se cacher ».
Leur explication : " Cet hexagramme conseille à une personne de « se retirer » de certaines idées erronées qui la maintiennent attachée à la réalité parallèle créée par l’ego collectif.

Ces idées se fondent sur deux mots ne possédant aucun fondement cosmique :
 « coupable » et « faute ».
Bien qu’ils semblent « petits », ces mots ont un impact important s’ils ne sont pas éliminés
 par un Non intérieur.
Dire le Non intérieur est le sens « d’être fermement correct ».


Voyons l’image de ce TOUN.
De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement.
L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que :

  "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "

Et par extension un vieil adage chinois invoque par :
"Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir."
C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane,
qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine,
mais sans sévérité.

Se tenir en retrait est devenu nécessaire face à
 l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation alors d’abord mettre de l’ordre dans les possibilités confuses d’un démarrage.

 Mais il s’agit d’un acte volontaire car comprendre
 la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé
 voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable.
En fait dans le but du retrait est de conserver sa propre liberté
et de ne rien se laisser imposer……
même lorsqu’une union est proche.

Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait.
Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours.
Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient,
de déploiement en repli,
 s’imposant des détours pour mieux
 inscrire sa course dans une longue échéance.

La montagne touche au ciel.
C’est pour toucher au ciel que les ermites s’y retirent,
préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside
au fonctionnement des choses.

La montagne est la gardienne du ciel, idéal abri de terre sous le ciel.
Par sa masse importante, elle arrête,
oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte.
C’est un surplomb qu’elle propose,
qui mène à replacer la perspective dans le paysage,
 l’instant dans la saison,
invite à percevoir l’immense boucle du  temps.

Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps. Lèvres scellées
Et d’assurer l’avenir avec une grande responsabilité.

L’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui
lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate
alors qu’un retrait lui serait idéal pour prendre une décision idéale.

Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN.
Lorsqu’il arrive le moment de s’engager dans un projet,
 l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite
par ceux que leur intérêt (parfois uniquement financier) et leur petitesse aveugle.
Il se retire donc.

L’homme de bien ou de valeur apprend qu’en des temps propices
au retrait il n’est pas avantageux de se lancer en de grands projets
mais plutôt de les organiser sur le papier. C’est aussi sur le papier que l’on trouve à se diminuer.


Étant à lui-même sa propre référence,
 il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ;
 il ne subit pas la relation.
Il comprend la nécessité du recul, se détache, et fait confiance au Ciel.
Il fait remarquer que puiser à la source lorsqu’on devient libre
de choisir les moyens opportuns pour organiser des projets.

Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle"
alors nous sommes parfois décontenancés
cependant il est bon de demeurer en confiance puisque l'on devient
" chaman-sourcier ".

Secouer sa torpeur,
épurer son regard,
rectifier sa posture,
c’est comme si notre esprit avait mué…
alors qu’il était oppressé.

En fait c’est une transformation à vivre, une de plus,
un changement par le retrait……décidé à s’engager que plus tard.

" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance sous la montagne. "

La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi comme un mystère,
 on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore,
le sens de commencer petit par un lâcher prise bienvenu.
Pour un temps se mettre à l’abri en un retrait décidé.
Le chaman devient un voyageur du temps et de l’espace.

Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
 avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.

 Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang,
 alors tout est en place, dans l’instant présent.

Une transformation à vivre, une de plus
 est créatrice d’inspirations magiques,
c’est effacer les incertitudes ou du moins les éloigner.

De manière fluide comme la préparation de réflexions judicieuses
 en l’instant présent.
Une alchimie s’impose, bien puiser, remonter beaucoup de cette eau limpide.
Et pourquoi pas d’écrire, une nouvelle, un roman,
du moment que la nature s’en mêle.

Il y a une nécessité de doigté, de l’intelligence, de la responsabilité,
de la mise en ordre car la vraie force du ciel n’est pas d’outrepasser son pouvoir
mais de s’imposer un temps de préparation,
par le repli d’où les difficultés sont apprivoisées.

Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie
 avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme du Livre.

" En s’asseyant dans le silence, détendu et confortable,
observant simplement la respiration et les pensées,
 on vide l’esprit et les tensions qui affectent le bien-être.
C’est une manière de puiser intérieurement.

Quand une pensée qui captive l’attention s’élève,
on respire alors calmement, cette tension se relâche et
l’on revient à la neutralité.
C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne."

Associés H41 et H33 on assiste à deux jolies danses symboliques en ces trigrammes .

H41 : le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Montagne.
H33: le trigramme Montagne surmonté du trigramme Ciel.

H41 : Brume et Montagne de s’accorder, légère elle atténue les excès
à toutes les rigidités.
Solide, la montagne dit-on de bloquer ce qui s'égare dans la facilité,
trop de communication de devenir faible, faire preuve de régulation alors.
La brume d’être propice à resserrer toute expansion, la montagne de déterminer un nouvel équilibre à qui veut la gravir.

H33 : La montagne vaste terre imposante réduit les impulsions
 mais pas celle du Ciel.
C’est ainsi que l’Être de valeur est plus porté à économiser
 sa force (provenant du ciel)
et sans la gaspiller, il trouve un refuge idéal pour y méditer. Lèvres scellées
Cette montagne (porte, passage) aidée du ciel produit toutes les forces nécessaires
 et de faire patienter sereinement une progression,
 un essor futur, une énergie yang réfléchie qui était diminuée.

Brume et montagne puis la Montagne d’être en bas le Ciel d’être au-dessus.
Magique danse d’un brume passant du sol au ciel et d’aller là où
 la destinée est programmée par le mandat du ciel.
Être en harmonie, c’est être attentif à tout ce qui décroît comme
à toutes forces montantes (Yin) maîtrisées.
Deux énergies imbriquées (brume et montagne) contraires complémentaires "s'expliquent".

Voici une note toute taoïste en forme de conclusion à cette étude
d'après Lao tseu.
L'étude, tous les jours un peu plus
le Tao, tous les jours un peu moins
de moins en moins
jusqu'au non-agir.

De là d’éprouver en un souffle bienfaiteur
une impulsion pour fonctionner autrement,
être au diapason de la brume, d’une montagne et un impact approprié pour la réalisation de tout projet sur le long terme.

On accompagne sereinement le flux qui se présente,
cela requiert un état d’esprit confiant et détendu,
le plus harmonieux qui soit, même après un ébranlement de circonstance.

En cette étude, il est question de redistribuer les énergies,
en se tenant à sa lueur personnelle d’apprendre à faire ma distinction
entre diminution subie et diminution productive.

Et le Livre de nous en apprendre chaque jour à penser
" autrement  par la méditation".
Magique retrait.

 



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 

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