Loreena McKennitt
CARAVANSERAI
This glancing life is like a morning star
A setting sun, or rolling waves at sea
A gentle breeze or lightning in a storm
A dancing dream of all eternity
The sand was shimmering in the morning light
And dancing off the dunes so far away
The night held music so sweet, so long
And there we lay until the break of day
We woke that morning at the onward call
Our camels bridled up, our howdahs full
The sun was rising in the eastern sky
Just as we set out to the desert's cry
Calling, yearning, pulling, home to you
The tents grew smaller as we rode away
On earth that tells of many passing days
The months of peace and all the years of war
The lives of love and all the lives of fears
Calling, yearning, pulling, home to you
We crossedthe river beds all etched in stone
And up the mighty mountains ever known
Beyond the valleys in the searing heat
Until the reached the caravanserai
Calling, yearning, pulling, home to you
Calling, yearning, pulling, home to you
What in this life that pull me far away
What in that home where we cannot reside
What is that quest that pulls me onward
My heart is full when you are by my side
Calling, yearning, pulling, home to you
Calling, yearning, pulling, home to you
Interwiew:
Loreena McKennitt : Je m’inspire d’une foule d’expériences. Force est de constater qu’en ce qui a trait à la musique que je compose, je n’ai jamais vraiment été très portée à chercher mon inspiration en fouillant dans ma vie privée, tandis que l’histoire des peuples celtes a toujours su éveiller ma curiosité et nourrir mon imagination. Je pense que ma démarche s’apparente à celle de l’écrivain voyageur, alors forcément, mon inspiration passe par le voyage. Et au fil des ans, je me suis retrouvée à voyager à toutes sortes d’endroits qui conservent une trace des peuples celtes. Les voyages qui ont inspiré l’album An Ancient Muse ont commencé à peu près en 2000. C’est l’année où j’ai été pour un temps l’invitée du Prince Ali, fils du défunt roi Husayn de Jordanie. En 2003, je suis allée en Mongolie, puis dans un coin de la Chine, en fait, à une ville qui s’appelle Urumqi dans la partie nord-ouest de la Chine. Et dans la région d’Urumqi, ils ont trouvé des momies aux cheveux roux enveloppées dans des linceuls aux motifs de tartan écossais. Leur existence remonte aux alentours de l’an 1000 av. J.-C. et on croit que ces momies préfigurent les premiers Celtes. Dans un tout autre ordre d’idées, j’ai voyagé en Grèce à quelques occasions. Or, ces voyages m’ont permis de voir à quoi ressemble la campagne dans ce pays. Par la suite, j’ai fait appel à ces images pour créer le ‘paysage’ de ma musique. Ainsi, par exemple, il m’arrive parfois de prendre une ou deux minutes pour bien mettre en scène la chanson sur le plan musical avant même de commencer à chanter les paroles. Ce faisant, je cherche avant tout à utiliser le souvenir de ces voyages et de ces images, de cette lumière, de ces bruits, ainsi que de ces parfums, pour construire un ‘paysage’ très précis dans ce prélude purement instrumental avant d’entonner la chanson comme telle. Les voyages furent aussi pour moi l’occasion de faire la connaissance de toutes sortes de gens provenant de milieux très différents, et c’est effectivement au cours de mes voyages que j’ai rencontré des universitaires. Par exemple, j’ai connu quelques professeurs d’archéologie, notamment lorsque je me suis rendue au site archéologique situé à l’extérieur d’Ankara, en Turquie. Le Docteur Mary Voight m’a accompagnée pendant que je visitais ce site, et aussi le Docteur David Soren de l’Université d’Arizona. Il m’arrivait parfois de rencontrer des écrivains voyageurs. Il m’arrivait aussi parfois de rencontrer des musicologues. Ainsi, le fait d’avoir connu tous ces gens et de m’être imprégnée de la culture et du mode de vie de la population locale partout où j’ai voyagé a finalement donné toute une couleur à la musique de l’album An Ancient Muse, et on peut dire qu’en soi, cela représente aussi une influence importante. Je me souviens d’une fois quand j’étais en Turquie en 2003, j’ai logé dans un charmant petit hôtel tenu par un homme qui connaissait bien ma musique, et qui me connaissait donc en tant qu’artiste, et il m’a dit : « Eh bien, quand vous serez revenue de votre dîner, je pourrais peut-être inviter quelques musiciens et organiser une petite soirée musicale impromptue. » Et effectivement, quand je suis revenue de mon dîner, il avait en effet réuni des musiciens et nous avons dû passer, je ne sais pas moi, au moins trois ou quatre heures à jouer de la musique jusqu’aux petites heures de la nuit. Et quelle belle occasion, à la fois si intime et si exquise, que d’apprendre à connaître de parfaits inconnus à travers cette passion que nous partagions tous pour la musique. En fin de compte, j’ai réalisé que le voyage est en quelque sorte la marque de mon oeuvre musicale, car les voyages ont été pour beaucoup dans ma façon de créer sur le plan artistique, mais aussi, ils se sont inévitablement révélé être des expériences riches d’enseignements.
THE GATES OF ISTAMBUL
Words and music by Loreena McKennitt
See there, past that far-off hill
A tower held in the sky
Hear there, in that dark blue night
The music calling us home
See there, in that far-off field
Flowers turned to the sky
Feel there, in that dark blue night
The music calling us home
Stars may always guide our way,
From desert sands where winds blow harsh and long
But here's where our hearts will pray
And all our loves will slumber with a song
Stars may always guide our way,
From desert sands where winds blow harsh and long
But here's where our hearts will pray
And all our loves will slumber with a song
So now, if our hearts be true
And like a pool of truth reflect the sun
We will find right honour there
And keep us safe and lead us from all harm
Then come love, let us dance all night
Until birds they waken at the dawn
Then comme love, let us sing all night
And all our loves will slumber with a song
Then come love, let us dance all night
Until birds they waken at the dawn
Then comme love, let us sing all night
And all our loves will slumber with a song