De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
20, voir, la contemplation, nouveau regard ou
vue sur les choses, modèle, vision sacrée
et 48, le puits.
La vue (ce qui se voit et ne se voit pas), amplifiée par la contemplation
permet de mettre en lumière tout ce qui vient d’une source indispensable à la vie.
La vue (celle qui se voit et celle que l'on refuse de voir),
de procurer des dispositions saines si elle est alimentée par l’harmonie venant d’une source.
https://astropalais.forumactif.com/t1347-20-l-observation-objective
20, voir, la contemplation, regard ou vision sacrée. KUAN.
Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Vent ou bois.
Le Vent court sur la Terre atteignant et touchant toute chose.
C’est l’image symbolique du regard circulaire.
Les mots : obtention d’une vision d’ensemble – observation libre d’attachements – compréhension accrue – solitude –
intégration grâce à la réflexion.
Autres symboles :
Une chouette – l’œil capable de voir dans le noir – le regard de la chouette – regarder l’invisible de la situation – contempler – observer – un monastère – un belvédère.
Mais aussi :
Regarder au loin, observer d’un lieu élevé. Contempler, examiner. Parcourir et visiter un pays. Aspect, vue, apparence. Juger, conjecturer, deviner. Conception, point de vue, idée. Faire voir, faire connaître, instruire, informer.
Lieu élevé d’où l’on peut voir de loin, belvédère.
Monastère, temple taoïste.
Ricci : perception de l’invisible, moment où l’on saisit
l’influx des énergies cachées.
Le ciel antérieur du H20 est le H28 EXCÈS de GRAND.
On a trop de choses à voir, sous différents aspects, angles
ce qui peut aussi nous donner le vertige.
Trop de visions de nous envahir et de devenir insupportables.
Ce qui ne doit pas nous fait pas perdre de VUE, d’exprimer malgré tout véritablement notre potentiel.
Cet hexagramme est particulièrement
imagé par les traits (yin et yang)
deux traits yang surmontent 4 yin.
Cette image est une tour,
depuis laquelle il est possible de voir loin mais
d’où depuis le lointain, de servir de repère pour continuer son chemin.
La vision est dite circulaire.
On en vient à la nécessité de choisir ce qui est important de voir
et l’importance de voir le sacré ou bien la fin de l’hiver ou bien comment se sont nouer des relations matrimoniales.
Nathalie Chassériau de préciser cette importance de voir autrement :
" Un regard perçu par les autres :
Ceux qui savent vraiment voir ce qui les entoure et en perçoivent les aspects cachés
ont souvent un regard plus brillant et plus perçant que celui des autres ;
cette intensité n’échappe pas à ceux qui les entourent.
Élever son point de vue traite aussi du charisme, celui d’une personnalité dont le rayonnement
peut influencer l’entourage et qui se doit d’en tenir compte. "
Carol K.Anthony et Hanna Moog en leur “Yi King, l’Oracle de la Voie du Cosmos” propose que “ Le Sage indique que cet hexagramme
a pour thème la manière dont nous nous ” voyons”, ainsi que la manière dont nous voyons les autres et les situations.”.../… et d’ajouter plus loin : de par son thème, VOIR nous permet de prendre conscience que notre façon de percevoir les choses, révèle si nous sommes en harmonie ou non avec notre vraie nature.
Autre image par l’idéogramme, à gauche,
est celle d’un héron, oiseau criard portant une aigrette.
C’est un animal grave et digne et
l’idéogramme qui représente cet animal,
lui donne deux bouches comme pour inciter sur sa voix
dont la puissance attire la femelle. Les deux bouches sont à la fois le regard et les paroles.
Ces deux bouches insistent sur la douceur de la voix qui peut être fascinante,
tout comme une belle parole ou un poème si bien écrit.
A droite de l’idéogramme,
un œil immense, placé sur un homme
qui fait l'effort pour voir au-dessus de la foule et
cet œil montre que l’homme est fasciné et attiré
… peut-être par l’envie car tourné vers l’intérieur,
son intérieur comme également celui d’autres qui l’accompagnent.
Ainsi dit-on un tel œil est absorbé par la contemplation de cette beauté :
la nature !
KUAN est " la dignité que l’on regarde ".
Double vision si j’ose dire.
Il est dit, tout le monde regarde
mais les uns regardent dans l’attente de quelque chose et
les autres à la recherche du moyen d’obtenir ce quelque chose.
Dans tous les cas ce n’est pas au présent
qu’il faut conjuguer l’objectif mais au futur.
Un auteur par son ouvrage " Les mémoires akashiques ", Don Ernesto Ortiz
apporte un plus à la VUE.
" Lorsque nous ouvrons nos archives akashiques, nous avons la possibilité d’accéder à la vue en d’autres plans ou champs d’énergie.
La vue fait référence à la capacité à voir les choses telles qu’elles sont réellement dans notre vie.
Nous pouvons prendre conscience de l’état absolu de notre mental et réaliser que toutes les autres distractions sont des jeux auxquels nous avons laissé notre mental jouer.
Nous apprenons aussi sur la vraie nature de notre mental parce que nous entrons dans un espace où il n’y a ni jugement ni critique.
Nous entrons dans l’espace de la compassion et de l’amour,
un amour si grand qu’il a la capacité de dissoudre les douleurs
et les peines du passé.
[Aparté : et d’ajouter]Lorsque nous apprenons à utiliser les archives akashiques pour exercer la vue, nous pouvons avoir une compréhension claire de la réalité telle qu’elle est
et la conscience de tout ce qui est contenu en nous,
la perception sensorielle et l’existence phénoménale de l’intérieur dont nous avons accès.
Regarder en ce H20, c’est élever son point de vue à d’autres Visions.
Ce H20 est un hexagramme à la forme d’un temple ou d’une ancienne tour taoïste, symbole également de l’aspect évolutif par étapes des différents corps de l’être humain :
physique, astral, mental, âme et spirituel.
Le temple permet de voir et d’être visible, tel un phare ou un modèle,
soit depuis son portail, soit de puis son sommet.
Le portail permettant de focaliser la vision.
Le sommet lui, de représenter le chemin permettant d’élever sa vision afin d’acquérir la clarté d’esprit.
La vision sacrée est alors mise en éveil.
Cela réclame aussi d’avoir une attitude grave, réfléchie dans la contemplation,
où chaque geste, parole, et action concrète aura un sens et des conséquences.
C’est également le temps de faire un bilan…
bilan de ce qui a été accompli et
donc vu sous un autre regard que l’initial.
Voir autrement qu’hier.
L’objet ou le but visé (en cet hexa) doit occuper
tout notre esprit et rien ne doit le distraire
s’il l’on veut réussir. Ici ce n’est pas la réalisation
ou le but qui sont importants, mais ce qui les précède.
On va donc servir de point de mire à des regards
et il nous faut agir en conséquence,
attentif à nos moindres actes.
Et si notre vision s’élargit parce qu’au "cœur"
de l’hexagramme se trouve le 23, l’éclatement…
une vision nouvelle a besoin d’abord
que l’ancienne s’effondre , vole en éclats.
Ainsi on change ou bien comme avoir endossé un nouveau vêtement.
Comme si le temps de la disparition
(de l’ancienne vision) est propice à l’élévation du regard.
Des hexagrammes dérivés du H20 nous pouvons entrevoir
le comment regardons-nous :
H42 augmenter
H59, dénouer
H53 progresser pas à pas
H12, adversité
H23 usure
et H8 alliance.
Six hexagrammes pour parvenir à plonger dans les différents aspects du regard,
d’une vision à plusieurs angles.
Regarder, augmenter nos observations, ensuite dénouer ce que nous avons reconnu,
pas à pas notre regard change jusqu’à faire venir de l’adversité, parfois un effroi.
Cela démontre que nos regards tombés en usure demandent à être satisfaits
et d'aboutir à des alliances, des unions (dans le regard) bienvenues.
D’ailleurs en une vision nouvelle, d’inspirer à la contemplation du spirituel
et de se doter d’un pouvoir
celui d’émettre, d’irradier de l’harmonie.
Droiture et fermeté de s’imposer.
Cet hexagramme a une importance particulière
car il plonge dans le regard,
celui de tous les jours et
manifestement cette plongée en
ce regard renseigne, enseigne…pourquoi pas par des visions très anciennes
voire au-delà de la vie actuelle !
Celui qui a une vision éclairée ne fait pas la différence
entre lui-même et le reste de l’existence. Le tout devient lumineux.
Pierre Faure de préciser:
" qu’il faut revenir au corps et, plutôt que de chercher secours ou consolation à l’extérieur de soi, lui donner la stature, la dignité, la verticalité qui, entre présence et détachement, permettent de se dresser et d’entrer dans une perception autre."
Pour un petit "plus" dans le même sens comme écrit Tchouang-tseu:
" Redresse ton corps, unifie ta vision et l’accord céleste viendra.
Rentre ton intelligence, unifie ta tenue et
l’activité merveilleuse viendra se loger en toi."
Il n’y a aucune frontière, son point de vue est :
"Je suis tout ce que je perçois et tout ce qui existe est en moi. "
On dit que celui qui voit loin et dont la pensée est profonde,
inspire le respect et influence les êtres sans qu’ils le sachent.
Au cœur du regard porté sur le quotidien……
est venu l’instant de réfléchir à la vie,
de prendre du recul par rapport à l’activité et
à l’emprise d’un esprit affairé,
et d’expérimenter la nature profonde d’un détachement serein.
François Roustang écrit ceci sur le regard :
" Lorsqu’on fixe un objet, on supprime l’environnement
dans lequel il se situe. Mais alors il devient impossible de voir.
Le rapport de la figure au fond est nécessaire pour qu’il y ait
perception; si le fond est effacé, la figure l’est aussi."
" Ô quand tu nous tiens, tu apportes souplesse et don de soi. "
Cette citation incite à se limiter à l’instant présent et de contempler ce qui va encore déranger l'ancien regard par la nouvelle perception.
Et à l’aide d’une perception intuitive on en vient d’être aidé
pour forger notre regard dans l'harmonie.
Ce regard de changer et d’être en mesure de déployer un potentiel venant du puits, H48. Un guide indispensable pour mieux VOIR.
On ne peut s’empêcher (à plusieurs)
d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même
et d’aller puiser à la source en allant au puits. H48.
Voyons cela avec une belle citation idéale pour cette étude.
“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi, mais sa floraison.”
“ Whisper in the dark.”. Felicia Simion.
https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits
48, le puits, source de vie.
Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.
Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.
Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.
Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter
ce qui vivifie sans s’épuiser.
Le Ciel antérieur du H48 est le H19 , l’approche, une approche appropriée, aller à la source
et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieur:
" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."
Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils.
H48 le puits H50 le chaudron.
Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) car en montant sans cesse le malheur doit nécessairement survenir…qui appelle au H48
car la misère en haut doit retomber sur ce qui est bas
de toutes les choses qui sont basses, aucune ne l’est autant
que le puits et d’en affronter les profondeurs.
Comme après tout épuisement, une grande soif apaise.
Comme toute lumière doit se ressourcer,
pas le temps pour se reposer,
et se préparer à plonger en cette eau du puits !
Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.
En la Grande Image on lit :
"LE PUITS.
L’Être de valeur
réconforte le peuple
et l'exhorte à l'entraide.
Comme le seau de bois descend au fond du puits pour en remonter une eau roborative, l’Être de valeur pénètre le cœur du peuple et l'encourage dans ses efforts pour extraire de son environnement naturel la nourriture qu'elle recèle.
Extrait du " Classique des mutations " de Pierre Faure.
Si l'eau est au-dessus du bois, c'est un seau qui remonte du puits l'élément essentiel à la vie.
Le partage se fera en dehors du puits, cependant la source partage déjà en ce puits, son fluide.
Cependant avant de puiser à chacun d'attendre son tour pour puiser et d'occuper ce temps d'attente pour palabrer.
Ces lieux d'aller à la source sont propices à des échanges tout autre que celui de l'eau.
Eau et palabres devenant en ces puisages un potentiel qui devient source véritable,
comme sont expliqués les différents sens du puits par Pierre Faure
en son dernier ouvrage :
Une mise en forme d'un potentiel informel, l'organisation des ressources.
Un territoire à construire, des capacités à mettre en œuvre.
Un travail en commun autour d'une source, d'un centre, d'un projet.
Un établissement de relations en vue d'un partage des tâches et des moyens.
Une communication entre les ressources internes et l'extérieur.
Un accès mutuel : comment la collectivité profite des richesses de chacun.
Une solidarité possible, nécessaire ou effective.
Un établissement de liens donnant accès à une nourriture partagée.
Carol K.Anthony et Hanna Moog apportent un plus à la phrase du livre :
" ils vont et viennent et puisent au puits ", indique que le Yi King est une source sûre de nourriture, auprès de laquelle on peut aller et venir librement.
Qu’une personne « puise au puits » dépend entièrement de son libre arbitre.
C’est une source sûre, car y puiser requiert de
« se tourner vers l’intérieur » afin de découvrir ce qui est harmonieux et
ce qui ne l’est pas. "
Soit on pense en sa vérité intérieure, soit en celles des traditions et
la pensée de ses ancêtres.
Le puits symbolise plus largement le centre autour duquel se met en place un réseau de relations, de communication, de solidarité qui permet une saine circulation du vivant.
Depuis tous les temps, l’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.
De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
est un centre caché qui sécrète des liens,
il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger,
on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau (de bois) signe de vie.
En tout point d'eau, des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien, ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement.
Rober Fisher de faire un rapprochement avec un pommier :
"Ce pommier est beau, épanoui et porte des fruits qu’il donne librement. Il fait exactement ce que les pommiers sont supposés faire,
il réalise son potentiel au bénéfice de tous. "
Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille composée de deux traits horizontaux et deux verticaux, symbolise aussi ce H48, une division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits.
Cette division est également un partage dont la seule parcelle centrale est
réservée pour installer ce puits.
Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.
Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs ?
Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
et toutes irrigations mises en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.
Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits : "Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]
Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village lui peut être déplacé »,
et voici les forces de ceux qui habitent le village d’entrer en mouvement.
De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
(si possible égales) avec une place réservée au puits
on dit que l’ordre est respecté, la place du puits dans le village est comme sanctuarisée.
Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.
Dans le Zohar, un puits alimenté par un ruisseau symbolise l’union de l’homme
et de la femme. Le puits possède en hébreu le sens de la femme,
d’Épouse. (Elif 42)
Le dictionnaire des symboles à propos du puits : c’est le secret, la dissimulation, notamment celle de la vérité, dont on sait qu’elle en sort nue.
Pour résumer en ce Jing , H48 d’apprendre qu’un puits bien rempli d’eau et non recouvert est l’emblème de la sincérité, la droiture et un symbole de bonheur.
Les Bambaras font du puits le symbole de la Connaissance, dont le bord est secret et la profondeur silence.
Atteindre cette source dans un but d’harmoniser une union en devenir ?
En se mettant en retrait concrètement éloigné, secrètement à l’abri,
on la conditionne cette source.
Une méditation en est nécessaire pour connaitre la nature de la source !
De cette étude on peut avancer qu’un rythme juste est développé,
qu'une prospérité de paraître lorsqu'un " un puisage " voit le jour.
Agir au " bon moment " pour établir ou rétablir de l’harmonie,
en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu,
de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés
puisque constante.
Un symbolisme limpide est très fort évoquant le flux universel
comme en beaucoup d’autres hexagrammes, ce flux qui traverse plusieurs protagonistes
et puiseront encore plus en ce flux .
L’association H20 et H48 est significative
de mûrir une nouvelle vision et d’adopter une direction, un cap,
une destination très claire inspirée par plusieurs puisements et
d’étancher la soif de VOIR.
Le symbolisme des trigrammes est évocateur d’une nouvelle vision pour entrevoir une union, solide ou éphémère dans le temps.
L’Eau ingrédient indispensable à la vision.
H20 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois).
H48 : le trigramme Vent (ou bois) est surmonté du trigramme Eau.
De ces deux hexagrammes il est à noter que la terre en bas est réceptacle et porte une réceptivité essentielle puis va transformer, changer les comportements, les visions, par l’action d’avoir puisé.
Le bois de croître en toute confiance, les vents de mener leur action en toute circonstance.
H20 : La terre opaque est amenée à recevoir des messages venus d’en haut, venus du vent, un souffle qui pénètre partout et va courber les herbes, la terre de se laisser modeler pour le plus grand bien de la nature.
H48 : Le bois est passé sous l'eau et la remonte. Tel un arbre qui après avoir puisé l'eau sous terre
il en vient à croître, l'eau devenant sève et de monter jusqu'à la surface.
Aller à la source intérieure
est un moment propice à la communication.
Lieu où l’on palabre, avant de puiser et après la Source de se révéler.
Cette étude de nous permettre d’être un élément d’inspiration et
dès lors qu’une harmonie est ressentie par l'accueil des éléments fondamentaux de la nature,
un irrésistible besoin de puiser en soi, en l'autre survient.
Si à l’équinoxe de printemps, les souffles s’attirent, se croisent,
s’unissent, une belle prolifération des échanges à lieu,
telle que " la nature est hors de contrôle, "
(R.J.Lynn) , les puisages d'en devenir prospères
et tout devient pétillant à l’œil mais à mesure
d’une planification de projets trop bien " huilée "
on s’en trouve "stupéfait" à ce qui arrive d’avoir puisé,
un silence.
De Abd-Allah Ibn Mukaffa.
" La condition souveraine du savoir est le silence. "
De cette étude, il y a deux idées fortes:
- celle d’une énergie développée par un œil immense,
comme s’il s’agissait de métamorphoser son regard,
- celle d’une source inépuisable.
Cette étude nous donne l’occasion d’orienter notre vision
à ce qui survient dans l’instant présent
jusqu’à modifier ce qui doit arriver :
une destination mesurée.
Voir autrement, apprendre,
avant de s'engager et faire la part entre exaltation et essor à engager.
Appétence bien légère quand il s’agit
de découvrir son talent et d’en affirmer les contours.
De cette étude, il convient d’appréhender
toutes les observations-visions possibles dans le quotidien et
du mélange de celles-ci,
d’en puiser une belle alchimie
de surprendre agréablement lorsque le rythme juste est là
sous nos yeux.
Guy H
vue sur les choses, modèle, vision sacrée
et 48, le puits.
La vue (ce qui se voit et ne se voit pas), amplifiée par la contemplation
permet de mettre en lumière tout ce qui vient d’une source indispensable à la vie.
La vue (celle qui se voit et celle que l'on refuse de voir),
de procurer des dispositions saines si elle est alimentée par l’harmonie venant d’une source.
https://astropalais.forumactif.com/t1347-20-l-observation-objective
20, voir, la contemplation, regard ou vision sacrée. KUAN.
Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Vent ou bois.
Le Vent court sur la Terre atteignant et touchant toute chose.
C’est l’image symbolique du regard circulaire.
Les mots : obtention d’une vision d’ensemble – observation libre d’attachements – compréhension accrue – solitude –
intégration grâce à la réflexion.
Autres symboles :
Une chouette – l’œil capable de voir dans le noir – le regard de la chouette – regarder l’invisible de la situation – contempler – observer – un monastère – un belvédère.
Mais aussi :
Regarder au loin, observer d’un lieu élevé. Contempler, examiner. Parcourir et visiter un pays. Aspect, vue, apparence. Juger, conjecturer, deviner. Conception, point de vue, idée. Faire voir, faire connaître, instruire, informer.
Lieu élevé d’où l’on peut voir de loin, belvédère.
Monastère, temple taoïste.
Ricci : perception de l’invisible, moment où l’on saisit
l’influx des énergies cachées.
Le ciel antérieur du H20 est le H28 EXCÈS de GRAND.
On a trop de choses à voir, sous différents aspects, angles
ce qui peut aussi nous donner le vertige.
Trop de visions de nous envahir et de devenir insupportables.
Ce qui ne doit pas nous fait pas perdre de VUE, d’exprimer malgré tout véritablement notre potentiel.
Cet hexagramme est particulièrement
imagé par les traits (yin et yang)
deux traits yang surmontent 4 yin.
Cette image est une tour,
depuis laquelle il est possible de voir loin mais
d’où depuis le lointain, de servir de repère pour continuer son chemin.
La vision est dite circulaire.
On en vient à la nécessité de choisir ce qui est important de voir
et l’importance de voir le sacré ou bien la fin de l’hiver ou bien comment se sont nouer des relations matrimoniales.
Nathalie Chassériau de préciser cette importance de voir autrement :
" Un regard perçu par les autres :
Ceux qui savent vraiment voir ce qui les entoure et en perçoivent les aspects cachés
ont souvent un regard plus brillant et plus perçant que celui des autres ;
cette intensité n’échappe pas à ceux qui les entourent.
Élever son point de vue traite aussi du charisme, celui d’une personnalité dont le rayonnement
peut influencer l’entourage et qui se doit d’en tenir compte. "
Carol K.Anthony et Hanna Moog en leur “Yi King, l’Oracle de la Voie du Cosmos” propose que “ Le Sage indique que cet hexagramme
a pour thème la manière dont nous nous ” voyons”, ainsi que la manière dont nous voyons les autres et les situations.”.../… et d’ajouter plus loin : de par son thème, VOIR nous permet de prendre conscience que notre façon de percevoir les choses, révèle si nous sommes en harmonie ou non avec notre vraie nature.
Autre image par l’idéogramme, à gauche,
est celle d’un héron, oiseau criard portant une aigrette.
C’est un animal grave et digne et
l’idéogramme qui représente cet animal,
lui donne deux bouches comme pour inciter sur sa voix
dont la puissance attire la femelle. Les deux bouches sont à la fois le regard et les paroles.
Ces deux bouches insistent sur la douceur de la voix qui peut être fascinante,
tout comme une belle parole ou un poème si bien écrit.
A droite de l’idéogramme,
un œil immense, placé sur un homme
qui fait l'effort pour voir au-dessus de la foule et
cet œil montre que l’homme est fasciné et attiré
… peut-être par l’envie car tourné vers l’intérieur,
son intérieur comme également celui d’autres qui l’accompagnent.
Ainsi dit-on un tel œil est absorbé par la contemplation de cette beauté :
la nature !
KUAN est " la dignité que l’on regarde ".
Double vision si j’ose dire.
Il est dit, tout le monde regarde
mais les uns regardent dans l’attente de quelque chose et
les autres à la recherche du moyen d’obtenir ce quelque chose.
Dans tous les cas ce n’est pas au présent
qu’il faut conjuguer l’objectif mais au futur.
Un auteur par son ouvrage " Les mémoires akashiques ", Don Ernesto Ortiz
apporte un plus à la VUE.
" Lorsque nous ouvrons nos archives akashiques, nous avons la possibilité d’accéder à la vue en d’autres plans ou champs d’énergie.
La vue fait référence à la capacité à voir les choses telles qu’elles sont réellement dans notre vie.
Nous pouvons prendre conscience de l’état absolu de notre mental et réaliser que toutes les autres distractions sont des jeux auxquels nous avons laissé notre mental jouer.
Nous apprenons aussi sur la vraie nature de notre mental parce que nous entrons dans un espace où il n’y a ni jugement ni critique.
Nous entrons dans l’espace de la compassion et de l’amour,
un amour si grand qu’il a la capacité de dissoudre les douleurs
et les peines du passé.
[Aparté : et d’ajouter]Lorsque nous apprenons à utiliser les archives akashiques pour exercer la vue, nous pouvons avoir une compréhension claire de la réalité telle qu’elle est
et la conscience de tout ce qui est contenu en nous,
la perception sensorielle et l’existence phénoménale de l’intérieur dont nous avons accès.
Regarder en ce H20, c’est élever son point de vue à d’autres Visions.
Ce H20 est un hexagramme à la forme d’un temple ou d’une ancienne tour taoïste, symbole également de l’aspect évolutif par étapes des différents corps de l’être humain :
physique, astral, mental, âme et spirituel.
Le temple permet de voir et d’être visible, tel un phare ou un modèle,
soit depuis son portail, soit de puis son sommet.
Le portail permettant de focaliser la vision.
Le sommet lui, de représenter le chemin permettant d’élever sa vision afin d’acquérir la clarté d’esprit.
La vision sacrée est alors mise en éveil.
Cela réclame aussi d’avoir une attitude grave, réfléchie dans la contemplation,
où chaque geste, parole, et action concrète aura un sens et des conséquences.
C’est également le temps de faire un bilan…
bilan de ce qui a été accompli et
donc vu sous un autre regard que l’initial.
Voir autrement qu’hier.
L’objet ou le but visé (en cet hexa) doit occuper
tout notre esprit et rien ne doit le distraire
s’il l’on veut réussir. Ici ce n’est pas la réalisation
ou le but qui sont importants, mais ce qui les précède.
On va donc servir de point de mire à des regards
et il nous faut agir en conséquence,
attentif à nos moindres actes.
Et si notre vision s’élargit parce qu’au "cœur"
de l’hexagramme se trouve le 23, l’éclatement…
une vision nouvelle a besoin d’abord
que l’ancienne s’effondre , vole en éclats.
Ainsi on change ou bien comme avoir endossé un nouveau vêtement.
Comme si le temps de la disparition
(de l’ancienne vision) est propice à l’élévation du regard.
Des hexagrammes dérivés du H20 nous pouvons entrevoir
le comment regardons-nous :
H42 augmenter
H59, dénouer
H53 progresser pas à pas
H12, adversité
H23 usure
et H8 alliance.
Six hexagrammes pour parvenir à plonger dans les différents aspects du regard,
d’une vision à plusieurs angles.
Regarder, augmenter nos observations, ensuite dénouer ce que nous avons reconnu,
pas à pas notre regard change jusqu’à faire venir de l’adversité, parfois un effroi.
Cela démontre que nos regards tombés en usure demandent à être satisfaits
et d'aboutir à des alliances, des unions (dans le regard) bienvenues.
D’ailleurs en une vision nouvelle, d’inspirer à la contemplation du spirituel
et de se doter d’un pouvoir
celui d’émettre, d’irradier de l’harmonie.
Droiture et fermeté de s’imposer.
Cet hexagramme a une importance particulière
car il plonge dans le regard,
celui de tous les jours et
manifestement cette plongée en
ce regard renseigne, enseigne…pourquoi pas par des visions très anciennes
voire au-delà de la vie actuelle !
Celui qui a une vision éclairée ne fait pas la différence
entre lui-même et le reste de l’existence. Le tout devient lumineux.
Pierre Faure de préciser:
" qu’il faut revenir au corps et, plutôt que de chercher secours ou consolation à l’extérieur de soi, lui donner la stature, la dignité, la verticalité qui, entre présence et détachement, permettent de se dresser et d’entrer dans une perception autre."
Pour un petit "plus" dans le même sens comme écrit Tchouang-tseu:
" Redresse ton corps, unifie ta vision et l’accord céleste viendra.
Rentre ton intelligence, unifie ta tenue et
l’activité merveilleuse viendra se loger en toi."
Il n’y a aucune frontière, son point de vue est :
"Je suis tout ce que je perçois et tout ce qui existe est en moi. "
On dit que celui qui voit loin et dont la pensée est profonde,
inspire le respect et influence les êtres sans qu’ils le sachent.
Au cœur du regard porté sur le quotidien……
est venu l’instant de réfléchir à la vie,
de prendre du recul par rapport à l’activité et
à l’emprise d’un esprit affairé,
et d’expérimenter la nature profonde d’un détachement serein.
François Roustang écrit ceci sur le regard :
" Lorsqu’on fixe un objet, on supprime l’environnement
dans lequel il se situe. Mais alors il devient impossible de voir.
Le rapport de la figure au fond est nécessaire pour qu’il y ait
perception; si le fond est effacé, la figure l’est aussi."
" Ô quand tu nous tiens, tu apportes souplesse et don de soi. "
Cette citation incite à se limiter à l’instant présent et de contempler ce qui va encore déranger l'ancien regard par la nouvelle perception.
Et à l’aide d’une perception intuitive on en vient d’être aidé
pour forger notre regard dans l'harmonie.
Ce regard de changer et d’être en mesure de déployer un potentiel venant du puits, H48. Un guide indispensable pour mieux VOIR.
On ne peut s’empêcher (à plusieurs)
d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même
et d’aller puiser à la source en allant au puits. H48.
Voyons cela avec une belle citation idéale pour cette étude.
“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi, mais sa floraison.”
“ Whisper in the dark.”. Felicia Simion.
https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits
48, le puits, source de vie.
Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.
Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.
Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.
Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter
ce qui vivifie sans s’épuiser.
Le Ciel antérieur du H48 est le H19 , l’approche, une approche appropriée, aller à la source
et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieur:
" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."
Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils.
H48 le puits H50 le chaudron.
Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) car en montant sans cesse le malheur doit nécessairement survenir…qui appelle au H48
car la misère en haut doit retomber sur ce qui est bas
de toutes les choses qui sont basses, aucune ne l’est autant
que le puits et d’en affronter les profondeurs.
Comme après tout épuisement, une grande soif apaise.
Comme toute lumière doit se ressourcer,
pas le temps pour se reposer,
et se préparer à plonger en cette eau du puits !
Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.
En la Grande Image on lit :
"LE PUITS.
L’Être de valeur
réconforte le peuple
et l'exhorte à l'entraide.
Comme le seau de bois descend au fond du puits pour en remonter une eau roborative, l’Être de valeur pénètre le cœur du peuple et l'encourage dans ses efforts pour extraire de son environnement naturel la nourriture qu'elle recèle.
Extrait du " Classique des mutations " de Pierre Faure.
Si l'eau est au-dessus du bois, c'est un seau qui remonte du puits l'élément essentiel à la vie.
Le partage se fera en dehors du puits, cependant la source partage déjà en ce puits, son fluide.
Cependant avant de puiser à chacun d'attendre son tour pour puiser et d'occuper ce temps d'attente pour palabrer.
Ces lieux d'aller à la source sont propices à des échanges tout autre que celui de l'eau.
Eau et palabres devenant en ces puisages un potentiel qui devient source véritable,
comme sont expliqués les différents sens du puits par Pierre Faure
en son dernier ouvrage :
Une mise en forme d'un potentiel informel, l'organisation des ressources.
Un territoire à construire, des capacités à mettre en œuvre.
Un travail en commun autour d'une source, d'un centre, d'un projet.
Un établissement de relations en vue d'un partage des tâches et des moyens.
Une communication entre les ressources internes et l'extérieur.
Un accès mutuel : comment la collectivité profite des richesses de chacun.
Une solidarité possible, nécessaire ou effective.
Un établissement de liens donnant accès à une nourriture partagée.
Carol K.Anthony et Hanna Moog apportent un plus à la phrase du livre :
" ils vont et viennent et puisent au puits ", indique que le Yi King est une source sûre de nourriture, auprès de laquelle on peut aller et venir librement.
Qu’une personne « puise au puits » dépend entièrement de son libre arbitre.
C’est une source sûre, car y puiser requiert de
« se tourner vers l’intérieur » afin de découvrir ce qui est harmonieux et
ce qui ne l’est pas. "
Soit on pense en sa vérité intérieure, soit en celles des traditions et
la pensée de ses ancêtres.
Le puits symbolise plus largement le centre autour duquel se met en place un réseau de relations, de communication, de solidarité qui permet une saine circulation du vivant.
Depuis tous les temps, l’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.
De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
est un centre caché qui sécrète des liens,
il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger,
on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau (de bois) signe de vie.
En tout point d'eau, des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien, ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement.
Rober Fisher de faire un rapprochement avec un pommier :
"Ce pommier est beau, épanoui et porte des fruits qu’il donne librement. Il fait exactement ce que les pommiers sont supposés faire,
il réalise son potentiel au bénéfice de tous. "
Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille composée de deux traits horizontaux et deux verticaux, symbolise aussi ce H48, une division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits.
Cette division est également un partage dont la seule parcelle centrale est
réservée pour installer ce puits.
Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.
Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs ?
Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
et toutes irrigations mises en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.
Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits : "Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]
Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village lui peut être déplacé »,
et voici les forces de ceux qui habitent le village d’entrer en mouvement.
De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
(si possible égales) avec une place réservée au puits
on dit que l’ordre est respecté, la place du puits dans le village est comme sanctuarisée.
Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.
Dans le Zohar, un puits alimenté par un ruisseau symbolise l’union de l’homme
et de la femme. Le puits possède en hébreu le sens de la femme,
d’Épouse. (Elif 42)
Le dictionnaire des symboles à propos du puits : c’est le secret, la dissimulation, notamment celle de la vérité, dont on sait qu’elle en sort nue.
Pour résumer en ce Jing , H48 d’apprendre qu’un puits bien rempli d’eau et non recouvert est l’emblème de la sincérité, la droiture et un symbole de bonheur.
Les Bambaras font du puits le symbole de la Connaissance, dont le bord est secret et la profondeur silence.
Atteindre cette source dans un but d’harmoniser une union en devenir ?
En se mettant en retrait concrètement éloigné, secrètement à l’abri,
on la conditionne cette source.
Une méditation en est nécessaire pour connaitre la nature de la source !
De cette étude on peut avancer qu’un rythme juste est développé,
qu'une prospérité de paraître lorsqu'un " un puisage " voit le jour.
Agir au " bon moment " pour établir ou rétablir de l’harmonie,
en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu,
de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés
puisque constante.
Un symbolisme limpide est très fort évoquant le flux universel
comme en beaucoup d’autres hexagrammes, ce flux qui traverse plusieurs protagonistes
et puiseront encore plus en ce flux .
L’association H20 et H48 est significative
de mûrir une nouvelle vision et d’adopter une direction, un cap,
une destination très claire inspirée par plusieurs puisements et
d’étancher la soif de VOIR.
Le symbolisme des trigrammes est évocateur d’une nouvelle vision pour entrevoir une union, solide ou éphémère dans le temps.
L’Eau ingrédient indispensable à la vision.
H20 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois).
H48 : le trigramme Vent (ou bois) est surmonté du trigramme Eau.
De ces deux hexagrammes il est à noter que la terre en bas est réceptacle et porte une réceptivité essentielle puis va transformer, changer les comportements, les visions, par l’action d’avoir puisé.
Le bois de croître en toute confiance, les vents de mener leur action en toute circonstance.
H20 : La terre opaque est amenée à recevoir des messages venus d’en haut, venus du vent, un souffle qui pénètre partout et va courber les herbes, la terre de se laisser modeler pour le plus grand bien de la nature.
H48 : Le bois est passé sous l'eau et la remonte. Tel un arbre qui après avoir puisé l'eau sous terre
il en vient à croître, l'eau devenant sève et de monter jusqu'à la surface.
Aller à la source intérieure
est un moment propice à la communication.
Lieu où l’on palabre, avant de puiser et après la Source de se révéler.
Cette étude de nous permettre d’être un élément d’inspiration et
dès lors qu’une harmonie est ressentie par l'accueil des éléments fondamentaux de la nature,
un irrésistible besoin de puiser en soi, en l'autre survient.
Si à l’équinoxe de printemps, les souffles s’attirent, se croisent,
s’unissent, une belle prolifération des échanges à lieu,
telle que " la nature est hors de contrôle, "
(R.J.Lynn) , les puisages d'en devenir prospères
et tout devient pétillant à l’œil mais à mesure
d’une planification de projets trop bien " huilée "
on s’en trouve "stupéfait" à ce qui arrive d’avoir puisé,
un silence.
De Abd-Allah Ibn Mukaffa.
" La condition souveraine du savoir est le silence. "
De cette étude, il y a deux idées fortes:
- celle d’une énergie développée par un œil immense,
comme s’il s’agissait de métamorphoser son regard,
- celle d’une source inépuisable.
Cette étude nous donne l’occasion d’orienter notre vision
à ce qui survient dans l’instant présent
jusqu’à modifier ce qui doit arriver :
une destination mesurée.
Voir autrement, apprendre,
avant de s'engager et faire la part entre exaltation et essor à engager.
Appétence bien légère quand il s’agit
de découvrir son talent et d’en affirmer les contours.
De cette étude, il convient d’appréhender
toutes les observations-visions possibles dans le quotidien et
du mélange de celles-ci,
d’en puiser une belle alchimie
de surprendre agréablement lorsque le rythme juste est là
sous nos yeux.
Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]