De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
10, la marche rituelle (ou démarche) et
52, immobilisation, stabilité voire même méditation,
ou pause salutaire.
https://astropalais.forumactif.com/t1337-10-la-morale
10 la marche ou marche rituelle , démarche.
Lac ou Brume est surmonté du Ciel,
le supérieur et l'inférieur se conforment à
l'ordre naturel des choses.
Cela implique de reconnaître ce que nous ne pouvons
ni voir, ni percevoir, ni concevoir,
seulement par la perception des changements,
ainsi de vibrer à l’écho de ce qui ne change pas.
Paradoxalement.
Les mots : conduite – conscience de soi – progression avec prudence et sensibilité – comportement correct – action responsable.
Mais aussi :
Soulier. Marcher, marcher sur les pas de quelqu’un. Bonheur, chance. Accomplir, pratiquer. Rite. Conduite.
Autres symboles : chaussure – marcher – revenir au corps – acte sexuel – rituel – rituel de régénération du corps – ne pas s’arrêter.
Le Ricci : marche périlleuse, moment où l’on conjure les dangers
Le ciel antérieur du H10 est le H4 le jeune ignorant ou folie juvénile.
C’est normal qu’un jeune novice d’être sourd sinon obtus, dépasse ses peurs,
des faux-fuyants, son insouciance…….quoi de plus normal que de marcher,
droit ou maladroitement sur la queue d’un Tigre !
" Le destin d’un homme se reconnaît à sa marche. "
Jean Lévi.
Le nom de cette figure signifie à la fois chaussure et rite.
Ce qui me fait écrire que fondamentalement il y a deux façons
de se conduire dans la vie :
l’une provient de l’égo,
l’autre de ce qui est essentiel.
Tout est donc dans la marche avec un conseil d'importance à lire plus tard :
" une marche sur la queue du tigre, animal royal. "
Si acquérir une conscience intérieure, se centrer et intégrer
ce qui rend apte à agir en fonction de l’essence ,
nécessite parfois
l’effort de tout une vie........un destin,
l’hexagramme de " la marche " traduit une situation
dans laquelle la différence entre ces deux modes intérieur extérieur
est perceptible.
C’est aussi ce que nous retrouvons dans l’image du caractère chinois,
un homme qui suit son chemin,
et se trouve devant plusieurs voies possibles,
dont une seule doit être choisie.
Il s’agit donc de "bien choisir son chemin ",
le cours de la vie étant l'enjeu...…d’une destinée !
Les deux trigrammes en bas la Brume (du lac) et le Ciel si haut.
Brouillard et ciel, légèreté de la brume et fermeté du ciel, flou du brouillard et clarté du ciel voici, il n’en fallait pas autant pour se mettre en chemin.
Les voiles incertains de la brume commandent-ils au souffle continu du ciel ?
Alors que le ciel éclaire un chemin,
le brouillard par contre de l’obscurcir.
Notre démarche sera d’y voir plus clair et évidement d’emprunter le bon chemin.[/u]
Il est dit : implacable, le ciel ordonne et suit son cours,
peu enclin à s’attarder sur ce qui musarde ou le freine.
Vive et légère, la brume entête et séduit,
comme une parole qui insinue ou insiste, et finirait par l’emporter.
L’Être de valeur ne mêle pas le flou du brouillard à la clarté du ciel.
Si légitime que soit le désir de s’élever, il reste conscient de l’inconstance humaine,
ne nourrit pas lui-même de prétentions exagérées, et veille à ce que l’on tienne compte des hiérarchies. Pour se faire un guide, d’expliquer la nécessité qu’en pareille " marche "
d’être en symbiose avec la nature, être à son écoute puis s’entendre avec elle.
Et ne plus marcher, faire pause.
Donc d’un côté, une rigueur qui peut être cruelle,
de l’autre une insouciance qui frôle l’arrogance :
une telle rencontre appelle à s’entourer de précautions d’où une démarche responsable.
Car attention !
MARCHER sur la queue du tigre
Sans qu’il morde l’homme : essor.
Le tigre enseigne le respect.
Qui se trouve amené à côtoyer cette force supérieure
doit être conscient du risque qu’il encourt :
l’expression marcher sur la queue du tigre a pour sens braver le danger.
S’agit-il pour autant cesser toute marche en avant ?
Non, seulement de trouver le moyen d’avancer sans dommage.
Une inconduite risquant d’entraîner des conséquences plutôt funestes !
L’être humain n’a pas toujours conscience de cacher lui-même en son for intérieur
une force du même acabit qu’un tigre et hélas bien moins maîtrisée.
Il est donc impératif d’adopter une marche rituelle, calme, un sang-froid sans égal,
ainsi la marche devient prudente, souple et d’avoir un regard perçant tel celui
du royal animal et la nature de devenir un bien indispensable à tout humain en marche.
L’idéogramme signifie aussi décider, régler, prendre des mesures.
C’est l’autre tentation à laquelle il faut résister,
celle de vouloir s’affirmer brutalement sans tenir compte
du contexte ou des usages,
alors qu’il s’agit d’avancer sans se raidir en veillant à conserver l’attitude harmonieuse requise.
Car si nous nous approchons du Ciel,
cela ne doit pas se faire de manière désinvolte mais
en respectant les rituels.
On n’approche pas impunément la puissance du Ciel.
On n’éveille pas ingénument le tigre en soi.
Tutoyer la souveraineté exige acuité et souplesse,
seul l’Être grand
sait transformer l’aspiration en véritable vouloir,
dès lors il sait qu’en l’ère de s’accorder entre tous les " marcheurs "
il est bon de trouver son chemin dans " la complexité labyrinthique du monde horizontal " comme le dit James Hillman.
Quel guide pour nous emmener vers plus d’authenticité ?
Un merveilleux guide pour une pause salutaire H52.
https://astropalais.forumactif.com/t1379-52-le-calme
52, immobilisation, stabilité voire même méditation,
ou pause salutaire.
Est répété le trigramme Montagne.
L’arrêt répété deux fois indique un repos par la nature même des choses, et l’on ajoute :
la voie de l’arrêt dépend essentiellement du moment.
Les mots : méditation – renouvellement automatique – sang-froid – détachement – acceptation de soi – équanimité – sérénité.
Mais aussi:
Refuser d'avancer, résister.
Prononcé au troisième ton chinois : Ferme, solide, dur, inébranlable, franc, droit, simple dans sa mise.
Autres symboles :
Arrêt – cesser d’avancer à l’issue d’une prise de conscience – l’être en marche se retourne et regarde – se tenir immobile – se détourner – stabiliser et prendre appui sur…
Ricci : Stabilité, moment où s’affirme la continuité dans le repos comme dans le mouvement.
Le Ciel antérieur du H52 est le H51, l’éveilleur qui après son " coup de tonnerre" une période de calme devient toute naturelle.
De François Cheng.
"Le vrai silence vient au bout des mots,
mais les mots justes ne naissent qu’au sein du silence. "
Fermeté et droiture sont associés à cet hexa avec cette sentence :
" L’homme ferme et droit s’ignore lui-même,
et ne tient aucun compte des à-côtés dans ses actes. "
Pour aller à l’essentiel, c'est être constant dans la maîtrise de soi,
cela réclame de se reposer
avant de se mettre en mouvement (surtout si une retraite est en jeu)
mais rien ne doit être définitif.
Le Ciel en trigramme supérieur au-dessus de la Montagne donnait : le Retrait H33, un repli nécessaire, ici la Montagne prend la place du Ciel et de s'imposer comme de dire
"je suis l'abri idéal afin de méditer " et donc pas besoin de se replier
plutôt au grand jour d'entrer dans le recueillement !
Et la première étape d’une stabilisation
est l’arrêt par la méditation qui n’est pas forcément une affaire sérieuse,
difficile à gérer ; elle est au contraire,
aussi naturelle que la respiration et aussi vivifiante
que l’air frais de la montagne.
Ce n’est pas de l’ascétisme pur et dur réclamé en ce H52,
mais un repos, une pause bien légitime
face aux événements comme un grand ou petit voyage.
Souvent les ermites vont dans la montagne pour s’isoler et méditer
car ils voient en elle une force silencieuse qui soutient,
rassemble et concentre les forces.
La montagne qui symbolise la fermeté qui empêche, arrête, met à l’écart ce qui divise,
et la rigueur de tenir en respect les perturbations.
Voici une précision capitale apportée par Nathalie Chassériau en ce H52 :
"Faire une pause salutaire, c’est aussi vous efforcer de limiter vos pensées à la situation telle qu’elle se configure ici et maintenant,
en cessant de ressasser les expériences passées ou de faire des spéculations hasardeuses sur ce qui pourrait arriver.
Il faut stopper le bavardage intérieur, qui caractérise souvent les moments de stress et
consiste à tourner mentalement en rond ,
en revenant constamment sur les mêmes raisonnements stériles,
les mêmes attentes et les mêmes craintes,
et nullement avancer d’un pas dans la recherche d’une solution.
L’INSTANT présent recèle beaucoup plus que ce que nous percevons la plupart du temps.
Mais pour être à même de capter les possibilités qu’il nous offre,
il faut commencer par se détendre."
Non seulement on garde le calme que l’on a installé à l’intérieur mais on imprègne l’environnement :
on peut intervenir dans le monde sans se laisser troubler,
avoir le geste sûr et la parole cohérente.
Parfois dit-on la nuit porte conseil, les montagnes aussi.
" L’idéogramme chinois représente un immense œil au-dessus d’un être humain.
Or, le mouvement de ce dernier est inversé. L’ensemble exprime donc une prise de conscience provoquant un arrêt."
Nous dit Dominique Bonpaix en son " Yi Jing pour les nuls ".
Et ce qui permet cet arrêt, c’est la rigueur, et le retour à soi.
D’autant plus que s’entraîner à accomplir (même dans les petites actions) nécessite une bonne réflexion,
une étude de la faisabilité de comment renverser une discorde sans risque.
Une méditation opportune envers un guide met l'accent sur une séparation de points de vues divergents.
Autre idée à partager, celle de Claude Pipitone en son livre :
" Le Yi King du thérapeute ".
C’est un grand œil qui se retourne pour regarder.
La vue se donne alors soit derrière lui, soit à l’intérieur de lui.
C’est le pictogramme par excellence de la méditation qui permet à l’œil interne
de se manifester.
Comme le signifiait le maître soufi Rùmi :
"Deviens vision, perds la tête, décapite-toi. "
Est-ce décapiter l’ego ?
Et pour image une dernière citation de Zhong Yong XIV. :
" L’homme de bien se conduit selon la place où il se trouve
sans rien désirer en dehors…[…]
Rien ne pénètre en lui au point
qu’il ne se trouverait plus lui-même."
et, "Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance. "
J’ajoute telle est l’action d’une montagne qui apaise, stabilise…
calme, arrivé à son sommet.
Le livre des transformations est si changeant...
- la montagne et son assise pour y méditer,
autant de subtilités pour bénéficier d’arguments utiles
plus à favoriser une détente que d’amplifier une éventuelle discorde en famille.
Toutes méditations apportent un bienfait et permettent à quiconque d’accueillir
ce qui vient.
Le H52, est tout indiqué pour réfléchir à comment accroître une élévation de VUE pour marcher,
en ne marchant plus comme avant.
Carol Anthony et Hanna Moog en leur Yi King Oracle de la Voie du Cosmos
indiquent :
" La méditation du Yi King est un exercice qui permet à une personne de découvrir
ce qui la préoccupe le plus.
L’objectif est de l’amener à considérer ses préoccupations à la lumière
de sa vérité intérieure. "
Le symbolisme des trigrammes.
H10 : le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H52 : le trigramme Montagne est en bas comme en haut.
H10 : La brume de rester en bas de l’hexa, le ciel est à sa place, très haut.
Une force de persuasion est opportune comme la brume d’un étang va entourer
les rives de façon paisible, une endurance sans égale puisque le ciel pourvoit à cette constance !
La brume a un rôle déterminant, découvrir des espaces nouveaux et
d’entreprendre la marche du " ciel "
promettant la découverte d’autres horizons, d'autres situations et
de pénétrer dans la mémoire (pourquoi pas d’un ou de plusieurs karmas).
H52 : Une terre sur une autre terre, c’est une montagne se dressant et
d’être un promontoire.
En ce sommet un grand œil se retourne pour regarder,
la vue se donne alors soit derrière lui, soit à l’intérieur de lui.
Vaste panoramique pour méditer ! Il n’erre plus il sait
où son ŒIL doit l’emmener.
A défaut d’un troisième œil, de lire cette citation de François Cheng :
" Le vrai silence vient au bout des mots,
mais les mots justes ne naissent qu’au sein du silence. "
Et de Abd-Allah Ibn Mukaffa.
" La condition souveraine du savoir est le silence. "
Ainsi sortir d’une discorde aisément.
Le plus significatif des six traits est le quatrième où
L’ON MARCHE sur la queue du tigre.
La panique alerte, elle est finalement faste.
Comment est-ce possible ?
Si la puissance était si redoutée des anciens Chinois, cette puissance était placée
dans les tombes par l’effigie du tigre et de protéger les défunts que
pour garder les vivants à distance.
Plus de panique mais de provoquer une heureuse et
rapide prise de conscience.
Même si le cœur bat la chamade, on reprend ses esprits et de se replacer
dans une marche plus respectable, on apporte une certaine déférence à l’animal.
Dès lors afin de ne pas défendre seul, âprement son point de vue de marcher
selon son désir, on décide " une marche à plusieurs."
On ne mène pas une marche sur la queue d’un tigre
si l’on n’est pas un peu tigre soi-même.
Ce qui fait dire à C.G. Jung dans « la Réalité de l’âme »
" devenir un homme entièrement unifié. "
Il n’écrit pas le mot tigre..
Cheminer seul, s’armer d’un courage exceptionnel,
c’est un tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers,
le lâcher-prise est la condition d’une marche rituelle et pérenne.
Une agréable prise de conscience de survenir,
d’où une première réflexion de ne pas trop s’emballer en propos décousus.
On se dit : STOP !
En toute marche qui débute, n’avait-il pas été produit un avertissement
à ne pas marcher sur la queue du tigre ?
Et d’être conseillé de marcher sans déclencher le courroux du Tigre.
L’idéogramme chinois représente un pied qui ne va pas au-delà de la limite
mais s’arrête à l’endroit correct.
Et ce qui permet c’est arrêt, c’est la rigueur, et le retour à soi.
Et pour image une citation de Zhong Yong XIV. :
" L’homme de bien se conduit selon la place
où il se trouve sans rien désirer en dehors…[…]
Rien ne pénètre en lui au point
qu’il ne se trouverait plus lui-même. "
Belles réflexions pour tous, marcher ou faire pause ?
face à une démarche qui parfois nous dépasse.
Cependant des atouts manifestes sont à nos côtés :
délicatesse, écoute, et prudence tout cela par la pratique
d’une méditation toute yin.
Tout Être de valeur possède ce savoir
d’entamer une marche harmonieuse,
simple, subtile, nouvelle de naître.
Résultante agréable de s’être entendu
auparavant avec un Tigre en pleine montagne.
Guy H
52, immobilisation, stabilité voire même méditation,
ou pause salutaire.
https://astropalais.forumactif.com/t1337-10-la-morale
10 la marche ou marche rituelle , démarche.
Lac ou Brume est surmonté du Ciel,
le supérieur et l'inférieur se conforment à
l'ordre naturel des choses.
Cela implique de reconnaître ce que nous ne pouvons
ni voir, ni percevoir, ni concevoir,
seulement par la perception des changements,
ainsi de vibrer à l’écho de ce qui ne change pas.
Paradoxalement.
Les mots : conduite – conscience de soi – progression avec prudence et sensibilité – comportement correct – action responsable.
Mais aussi :
Soulier. Marcher, marcher sur les pas de quelqu’un. Bonheur, chance. Accomplir, pratiquer. Rite. Conduite.
Autres symboles : chaussure – marcher – revenir au corps – acte sexuel – rituel – rituel de régénération du corps – ne pas s’arrêter.
Le Ricci : marche périlleuse, moment où l’on conjure les dangers
Le ciel antérieur du H10 est le H4 le jeune ignorant ou folie juvénile.
C’est normal qu’un jeune novice d’être sourd sinon obtus, dépasse ses peurs,
des faux-fuyants, son insouciance…….quoi de plus normal que de marcher,
droit ou maladroitement sur la queue d’un Tigre !
" Le destin d’un homme se reconnaît à sa marche. "
Jean Lévi.
Le nom de cette figure signifie à la fois chaussure et rite.
Ce qui me fait écrire que fondamentalement il y a deux façons
de se conduire dans la vie :
l’une provient de l’égo,
l’autre de ce qui est essentiel.
Tout est donc dans la marche avec un conseil d'importance à lire plus tard :
" une marche sur la queue du tigre, animal royal. "
Si acquérir une conscience intérieure, se centrer et intégrer
ce qui rend apte à agir en fonction de l’essence ,
nécessite parfois
l’effort de tout une vie........un destin,
l’hexagramme de " la marche " traduit une situation
dans laquelle la différence entre ces deux modes intérieur extérieur
est perceptible.
C’est aussi ce que nous retrouvons dans l’image du caractère chinois,
un homme qui suit son chemin,
et se trouve devant plusieurs voies possibles,
dont une seule doit être choisie.
Il s’agit donc de "bien choisir son chemin ",
le cours de la vie étant l'enjeu...…d’une destinée !
Les deux trigrammes en bas la Brume (du lac) et le Ciel si haut.
Brouillard et ciel, légèreté de la brume et fermeté du ciel, flou du brouillard et clarté du ciel voici, il n’en fallait pas autant pour se mettre en chemin.
Les voiles incertains de la brume commandent-ils au souffle continu du ciel ?
Alors que le ciel éclaire un chemin,
le brouillard par contre de l’obscurcir.
Notre démarche sera d’y voir plus clair et évidement d’emprunter le bon chemin.[/u]
Il est dit : implacable, le ciel ordonne et suit son cours,
peu enclin à s’attarder sur ce qui musarde ou le freine.
Vive et légère, la brume entête et séduit,
comme une parole qui insinue ou insiste, et finirait par l’emporter.
L’Être de valeur ne mêle pas le flou du brouillard à la clarté du ciel.
Si légitime que soit le désir de s’élever, il reste conscient de l’inconstance humaine,
ne nourrit pas lui-même de prétentions exagérées, et veille à ce que l’on tienne compte des hiérarchies. Pour se faire un guide, d’expliquer la nécessité qu’en pareille " marche "
d’être en symbiose avec la nature, être à son écoute puis s’entendre avec elle.
Et ne plus marcher, faire pause.
Donc d’un côté, une rigueur qui peut être cruelle,
de l’autre une insouciance qui frôle l’arrogance :
une telle rencontre appelle à s’entourer de précautions d’où une démarche responsable.
Car attention !
MARCHER sur la queue du tigre
Sans qu’il morde l’homme : essor.
Le tigre enseigne le respect.
Qui se trouve amené à côtoyer cette force supérieure
doit être conscient du risque qu’il encourt :
l’expression marcher sur la queue du tigre a pour sens braver le danger.
S’agit-il pour autant cesser toute marche en avant ?
Non, seulement de trouver le moyen d’avancer sans dommage.
Une inconduite risquant d’entraîner des conséquences plutôt funestes !
L’être humain n’a pas toujours conscience de cacher lui-même en son for intérieur
une force du même acabit qu’un tigre et hélas bien moins maîtrisée.
Il est donc impératif d’adopter une marche rituelle, calme, un sang-froid sans égal,
ainsi la marche devient prudente, souple et d’avoir un regard perçant tel celui
du royal animal et la nature de devenir un bien indispensable à tout humain en marche.
L’idéogramme signifie aussi décider, régler, prendre des mesures.
C’est l’autre tentation à laquelle il faut résister,
celle de vouloir s’affirmer brutalement sans tenir compte
du contexte ou des usages,
alors qu’il s’agit d’avancer sans se raidir en veillant à conserver l’attitude harmonieuse requise.
Car si nous nous approchons du Ciel,
cela ne doit pas se faire de manière désinvolte mais
en respectant les rituels.
On n’approche pas impunément la puissance du Ciel.
On n’éveille pas ingénument le tigre en soi.
Tutoyer la souveraineté exige acuité et souplesse,
seul l’Être grand
sait transformer l’aspiration en véritable vouloir,
dès lors il sait qu’en l’ère de s’accorder entre tous les " marcheurs "
il est bon de trouver son chemin dans " la complexité labyrinthique du monde horizontal " comme le dit James Hillman.
Quel guide pour nous emmener vers plus d’authenticité ?
Un merveilleux guide pour une pause salutaire H52.
https://astropalais.forumactif.com/t1379-52-le-calme
52, immobilisation, stabilité voire même méditation,
ou pause salutaire.
Est répété le trigramme Montagne.
L’arrêt répété deux fois indique un repos par la nature même des choses, et l’on ajoute :
la voie de l’arrêt dépend essentiellement du moment.
Les mots : méditation – renouvellement automatique – sang-froid – détachement – acceptation de soi – équanimité – sérénité.
Mais aussi:
Refuser d'avancer, résister.
Prononcé au troisième ton chinois : Ferme, solide, dur, inébranlable, franc, droit, simple dans sa mise.
Autres symboles :
Arrêt – cesser d’avancer à l’issue d’une prise de conscience – l’être en marche se retourne et regarde – se tenir immobile – se détourner – stabiliser et prendre appui sur…
Ricci : Stabilité, moment où s’affirme la continuité dans le repos comme dans le mouvement.
Le Ciel antérieur du H52 est le H51, l’éveilleur qui après son " coup de tonnerre" une période de calme devient toute naturelle.
De François Cheng.
"Le vrai silence vient au bout des mots,
mais les mots justes ne naissent qu’au sein du silence. "
Fermeté et droiture sont associés à cet hexa avec cette sentence :
" L’homme ferme et droit s’ignore lui-même,
et ne tient aucun compte des à-côtés dans ses actes. "
Pour aller à l’essentiel, c'est être constant dans la maîtrise de soi,
cela réclame de se reposer
avant de se mettre en mouvement (surtout si une retraite est en jeu)
mais rien ne doit être définitif.
Le Ciel en trigramme supérieur au-dessus de la Montagne donnait : le Retrait H33, un repli nécessaire, ici la Montagne prend la place du Ciel et de s'imposer comme de dire
"je suis l'abri idéal afin de méditer " et donc pas besoin de se replier
plutôt au grand jour d'entrer dans le recueillement !
Et la première étape d’une stabilisation
est l’arrêt par la méditation qui n’est pas forcément une affaire sérieuse,
difficile à gérer ; elle est au contraire,
aussi naturelle que la respiration et aussi vivifiante
que l’air frais de la montagne.
Ce n’est pas de l’ascétisme pur et dur réclamé en ce H52,
mais un repos, une pause bien légitime
face aux événements comme un grand ou petit voyage.
Souvent les ermites vont dans la montagne pour s’isoler et méditer
car ils voient en elle une force silencieuse qui soutient,
rassemble et concentre les forces.
La montagne qui symbolise la fermeté qui empêche, arrête, met à l’écart ce qui divise,
et la rigueur de tenir en respect les perturbations.
Voici une précision capitale apportée par Nathalie Chassériau en ce H52 :
"Faire une pause salutaire, c’est aussi vous efforcer de limiter vos pensées à la situation telle qu’elle se configure ici et maintenant,
en cessant de ressasser les expériences passées ou de faire des spéculations hasardeuses sur ce qui pourrait arriver.
Il faut stopper le bavardage intérieur, qui caractérise souvent les moments de stress et
consiste à tourner mentalement en rond ,
en revenant constamment sur les mêmes raisonnements stériles,
les mêmes attentes et les mêmes craintes,
et nullement avancer d’un pas dans la recherche d’une solution.
L’INSTANT présent recèle beaucoup plus que ce que nous percevons la plupart du temps.
Mais pour être à même de capter les possibilités qu’il nous offre,
il faut commencer par se détendre."
Non seulement on garde le calme que l’on a installé à l’intérieur mais on imprègne l’environnement :
on peut intervenir dans le monde sans se laisser troubler,
avoir le geste sûr et la parole cohérente.
Parfois dit-on la nuit porte conseil, les montagnes aussi.
" L’idéogramme chinois représente un immense œil au-dessus d’un être humain.
Or, le mouvement de ce dernier est inversé. L’ensemble exprime donc une prise de conscience provoquant un arrêt."
Nous dit Dominique Bonpaix en son " Yi Jing pour les nuls ".
Et ce qui permet cet arrêt, c’est la rigueur, et le retour à soi.
D’autant plus que s’entraîner à accomplir (même dans les petites actions) nécessite une bonne réflexion,
une étude de la faisabilité de comment renverser une discorde sans risque.
Une méditation opportune envers un guide met l'accent sur une séparation de points de vues divergents.
Autre idée à partager, celle de Claude Pipitone en son livre :
" Le Yi King du thérapeute ".
C’est un grand œil qui se retourne pour regarder.
La vue se donne alors soit derrière lui, soit à l’intérieur de lui.
C’est le pictogramme par excellence de la méditation qui permet à l’œil interne
de se manifester.
Comme le signifiait le maître soufi Rùmi :
"Deviens vision, perds la tête, décapite-toi. "
Est-ce décapiter l’ego ?
Et pour image une dernière citation de Zhong Yong XIV. :
" L’homme de bien se conduit selon la place où il se trouve
sans rien désirer en dehors…[…]
Rien ne pénètre en lui au point
qu’il ne se trouverait plus lui-même."
et, "Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance. "
J’ajoute telle est l’action d’une montagne qui apaise, stabilise…
calme, arrivé à son sommet.
Le livre des transformations est si changeant...
- la montagne et son assise pour y méditer,
autant de subtilités pour bénéficier d’arguments utiles
plus à favoriser une détente que d’amplifier une éventuelle discorde en famille.
Toutes méditations apportent un bienfait et permettent à quiconque d’accueillir
ce qui vient.
Le H52, est tout indiqué pour réfléchir à comment accroître une élévation de VUE pour marcher,
en ne marchant plus comme avant.
Carol Anthony et Hanna Moog en leur Yi King Oracle de la Voie du Cosmos
indiquent :
" La méditation du Yi King est un exercice qui permet à une personne de découvrir
ce qui la préoccupe le plus.
L’objectif est de l’amener à considérer ses préoccupations à la lumière
de sa vérité intérieure. "
Le symbolisme des trigrammes.
H10 : le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H52 : le trigramme Montagne est en bas comme en haut.
H10 : La brume de rester en bas de l’hexa, le ciel est à sa place, très haut.
Une force de persuasion est opportune comme la brume d’un étang va entourer
les rives de façon paisible, une endurance sans égale puisque le ciel pourvoit à cette constance !
La brume a un rôle déterminant, découvrir des espaces nouveaux et
d’entreprendre la marche du " ciel "
promettant la découverte d’autres horizons, d'autres situations et
de pénétrer dans la mémoire (pourquoi pas d’un ou de plusieurs karmas).
H52 : Une terre sur une autre terre, c’est une montagne se dressant et
d’être un promontoire.
En ce sommet un grand œil se retourne pour regarder,
la vue se donne alors soit derrière lui, soit à l’intérieur de lui.
Vaste panoramique pour méditer ! Il n’erre plus il sait
où son ŒIL doit l’emmener.
A défaut d’un troisième œil, de lire cette citation de François Cheng :
" Le vrai silence vient au bout des mots,
mais les mots justes ne naissent qu’au sein du silence. "
Et de Abd-Allah Ibn Mukaffa.
" La condition souveraine du savoir est le silence. "
Ainsi sortir d’une discorde aisément.
Le plus significatif des six traits est le quatrième où
L’ON MARCHE sur la queue du tigre.
La panique alerte, elle est finalement faste.
Comment est-ce possible ?
Si la puissance était si redoutée des anciens Chinois, cette puissance était placée
dans les tombes par l’effigie du tigre et de protéger les défunts que
pour garder les vivants à distance.
Plus de panique mais de provoquer une heureuse et
rapide prise de conscience.
Même si le cœur bat la chamade, on reprend ses esprits et de se replacer
dans une marche plus respectable, on apporte une certaine déférence à l’animal.
Dès lors afin de ne pas défendre seul, âprement son point de vue de marcher
selon son désir, on décide " une marche à plusieurs."
On ne mène pas une marche sur la queue d’un tigre
si l’on n’est pas un peu tigre soi-même.
Ce qui fait dire à C.G. Jung dans « la Réalité de l’âme »
" devenir un homme entièrement unifié. "
Il n’écrit pas le mot tigre..
Cheminer seul, s’armer d’un courage exceptionnel,
c’est un tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers,
le lâcher-prise est la condition d’une marche rituelle et pérenne.
Une agréable prise de conscience de survenir,
d’où une première réflexion de ne pas trop s’emballer en propos décousus.
On se dit : STOP !
En toute marche qui débute, n’avait-il pas été produit un avertissement
à ne pas marcher sur la queue du tigre ?
Et d’être conseillé de marcher sans déclencher le courroux du Tigre.
L’idéogramme chinois représente un pied qui ne va pas au-delà de la limite
mais s’arrête à l’endroit correct.
Et ce qui permet c’est arrêt, c’est la rigueur, et le retour à soi.
Et pour image une citation de Zhong Yong XIV. :
" L’homme de bien se conduit selon la place
où il se trouve sans rien désirer en dehors…[…]
Rien ne pénètre en lui au point
qu’il ne se trouverait plus lui-même. "
Belles réflexions pour tous, marcher ou faire pause ?
face à une démarche qui parfois nous dépasse.
Cependant des atouts manifestes sont à nos côtés :
délicatesse, écoute, et prudence tout cela par la pratique
d’une méditation toute yin.
Tout Être de valeur possède ce savoir
d’entamer une marche harmonieuse,
simple, subtile, nouvelle de naître.
Résultante agréable de s’être entendu
auparavant avec un Tigre en pleine montagne.
Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]