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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Naître-mettre l’harmonie en commun.
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le: Hier à 10:06:54
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63, l’accomplissement réalisé, avoir accompli, déjà traversée ou après l'achèvement, et 13, s’accorder aux autres, s’entendre avec tous ou cultiver la concorde.
Deux hexagrammes presque identiques l’un parlant d’un accomplissement réussi, final et le second parlant de buts communs, de projets identiques à réaliser par des personnes en accord total.https://astropalais.forumactif.com/t1390-63-mutation-apres-la-realisation63, déjà traversé, accomplissement réalisé ou repas avalé. Le trigramme Feu est surmonté du trigramme Eau. L’Eau et le Feu s’unissent, ils joignent leurs effets, La symbiose est établie.
Les mots : réalisation finale – victoire crescendo – travail bien fait –perfection – performance optimale – prudence.
Mais aussi : (Marque du passé, de l’accompli) déjà fini, achevé, écoulé, cela étant, ensuite.
Autres symboles : Le riz est déjà consommé – la rivière est déjà traversée – les épis sont ordonnés – l’ordre – fin de l’aventure, début des déboires – pacifié.
Le Ricci : terme de l’accomplissement, moment où tout est achevé mais où l’inaction peut entraîner un retour du désordre. Le ciel antérieur du H63 est le H11 Ciel et Terre de s’épouser, milieu fortement prospère, les souffles Yin et Yang vont à la rencontre l’un de l’autre et se compénètrent, c’est l’essor et l’abondance comme « arrivé » à la subtile et finale harmonie. Tchi Tchi. Le premier Tchi montre le grain d’une céréale dont la soupe est humée et avalée par l’image du gosier. On a avalé la soupe, le repas est " terminé. " Le second Tchi comporte à gauche le cours d’eau, à droite des épis de céréales bien rangés. Ce caractère évoque l’idée d’une récolte achevée. Tchi Tchi est l’achèvement accompli.
D’ailleurs les six traits qui composent ce H63, sont dits être à la bonne place c’est-à-dire : Yang- Yin- Yang- Yin- Yang- Yin-, l'harmonie est réalisée. Cet hexa est l’avant dernier du livre celui qui aboutit à la suite d’un long chemin, un long périple passant par les 62 autres plus un le H64(ou hexa zéro) . Ce H63 est la réalisation, l’union du feu (trigramme du bas) et de l’eau (trigramme du haut)... union impensable. (On peut y voir aussi en cet hexa l'image du parcours de la Kundalini).
Cela ne s’est pas fait sans mal, hâte et ou précipitation, retenue et engagement, tel a été le lot de tous les hexagrammes précédents.
L’idée de repas avalé, d’achèvement montre un être arrivé par les difficultés diverses de sa vie à ressentir le "accompli. "
Cet homme est dit "de bien " que l’on retrouve souvent dans les hexagrammes, homme de bien pour ses qualités morales et sa sagesse acquise. Mais cet état d’être accompli par les épreuves ne sont que provisoires comme s’il était nécessaire de redonner un " tour " de roue, par d’autres épreuves de la vie , comme repartir tout de même avec le H64 ou H zéro.
Et qui de plus " accompli " pouvait donner une citation de sagesse à ce H63… ? Lao zi : " Ce qui est en repos est facile à tenir Ce qui n’a point éclos est facile à prévenir […] Sois attentif au terme comme au germe Jamais tu ne connaîtras l’échec. "Dans ce H63, « après la traversée » c’est un dispositif où tout est en ordre, à sa place. Moment fragile aussi où prévaut l’impression que « dans ce monde, le haut et le bas, le clair et l’obscur, l’éternel et l’éphémère se tiennent dans un équilibre parfait. » (J.Arp)
Cependant, notre univers étant habité d’un constant désir d’évolution, cette harmonie peine à se maintenir et bascule tôt ou tard verts une fin, laquelle débouchera nécessairement sur d’autres agencements, vers d’autres horizons. Il est temps d’harmoniser l’extériorité et l’intériorité.
Un départ vers de nouvelles rives à aborder, ceci en accord avec d’autres animés d’une même conviction pour un projet identique. Aider à rendre harmonieuse la vie sur cette planète.
Le trigramme de l’eau est au-dessus de celui du feu. C’est le " Déjà traversée ". Rivière, épreuve, vie ? On dit qu’ainsi l’homme de bien se souvient du malheur afin de s’en prémunir. Il anticipe les difficultés à venir et lui permet d’en identifier les prémices.
Le feu brille au-dedans et la flamme s’élève. L’eau est à l’extérieur et s’écoule vers le bas. Eau et feu se croisent et s’accordent, se contenant paisiblement l’un l’autre. En fait c’est la fusion. Yin et Yang en une heureuse disposition : chaud et froid les énergies s’équilibrent, dynamisme et flexibilité s’harmonisent, le clair et le caché se tiennent en respect.
Comme une cuisson tranquille qui se prolongerait sur un feu bien réglé, l’humide absorbe la chaleur, le sec trouve un lieu où se résorbe sa fièvre.
Dedans et dehors en accord. Moment précieux où la clarté personnelle profite aux relations, où le sentiment partagé n’est pas prétexte à sombrer dans la confusion. Tant de luttes et d’épreuves sont nécessaires pour atteindre cette juste répartition des places, des tâches, des esprits !
Enfin un ordonnancement calme où la vitalité s’épanouit dans des relations fluides. L’eau et le feu pour un temps alliés, en une fragile symétrie… ! Ce n’est pas commun que deux antagonistes pareils peuvent s’épouser, s'entremêler !
Cet achèvement (si fugace), l’homme de bien s’emploie à le savourer comme un trop rare présent, sans pour autant se laisser endormir. Il se souvient des batailles et des calamités, si promptes à resurgir. Il connaît l’eau sournoise qui s’insinue et attend ; il se méfie du feu qui éclaire, réchauffe, puis soudain, aveugle et brûle. Ainsi l’homme de bien ou sage alors que tout est en ordre est conscient des risques inhérents à toute situation arrivée à son apogée.
Savoir maintenir la quiétude est un art. Trop de langueur et l’apathie s’installe, trop de vivacité et le sentiment s’évapore.
Fugacité de l’instant, fragilité de ce présent que tout menace ! Et comme présence en ce H63, au cœur est induit de repartir de zéro. L’hexagramme nucléaire est le H64 le pas encore accompli est de circonstance, il colle au H63." La tristesse survient quand la joie est à son comble " dit un proverbe chinois. Il ne faudra pas la laisser s’installer : que la fluidité demeure, que rien ne s’épuise ni ne se fige.
« Be water »! Fameux mantra de Bruce Lee ! Etre comme l’eau, c’est-à-dire sans forme rigide prédéterminée, afin de déjouer la dépression. Épouser la contrainte, comme l’eau coule dans un bol, mais la contrer aussi : quand on frappe l’eau, c’est toujours elle qui gagne.
À l’origine de cette maxime mondialement célèbre, il y a une épiphanie, racontée par Lee dans une dissertation de philosophie à l’université de Washington, alors qu’il vient d’arriver sur la côte ouest des États-Unis. Revenant sur son apprentissage du kung-fu auprès du grand maître Yip Man, lequel lui reproche alors sa « fureur », qui lui fait oublier le relâchement nécessaire à l’artiste martial.
Bruce Lee de se souvenir : " Après des heures passées à méditer et m’entraîner, j’ai tout lâché pour aller naviguer seul sur une jonque. Sur la mer j’ai pensé à tout ce temps passé à l’entraînement : je m’en voulais tellement que j’ai frappé l’eau avec mon poing ! C’est alors — à ce moment précis — qu’une pensée m’a saisi : l’eau n’était-elle pas l’essence par excellence du kung-fu ?
N’avait-elle pas illustré à l’instant son principe même ? Je l’avais frappée mais elle n’avait pas souffert. (…) Cette substance, la plus souple du monde, pouvant être contenue dans le plus petit des bocaux, semblait si faible. En réalité, elle pouvait pénétrer la substance la plus dure du monde. Voilà ! Je chercherais désormais à être comme l’eau. "
Lucide comme le feu, profond comme l’eau, l’homme de bien veille à tenir le danger à distance. Il détecte les maux qui se profilent derrière les apparences : un peu d’inertie, un rien de complaisance, un brin de suffisance, alors que paradoxalement les tendances de se porter en avant sont vives et décidées.
Dans le livre du prince Shang, on peut lire une citation très claire sur le " achevé " : " Le sot ne voit même pas ce qui est achevé, le sage voit ce qui n’est pas encore germe."
Et encore cette ultime maxime, en final du Livre des Transformations,version Wilhelm : " Si l’on comprend la manière dont l’arbre se concentre dans la graine, On comprend le déploiement futur de la graine en l’arbre. "
Ce H63 peut être interprété comme une métaphore de l’âge mûr, juste avant " l’entrée en vieillesse" plus précisément le moment où l’on est sur le point de prendre une retraite ; où l’on devrait profiter de ce moment de plénitude où tout est à sa place comme on se l’imaginait. Succès.
Carol K.Anthony et Hanna Moog d’exprimer un avis à ce « Après l’achèvement » en une question sibylline ; Qu’est-ce qui, au juste, rend le succès durable ?
Le Sage aborde la question dans cet hexagramme, lequel est décrit ce qui permet d’inscrire dans la durée le succès auquel nous sommes parvenus grâce à nos efforts. C’est là le sens cosmique de « l’achèvement ». Ici, comme dans l’hexagramme 64, le mot « achèvement » désigne l’étape finale de l’accomplissement, par transformation, d’une tâche qui est en accord avec l’harmonie cosmique. Toute tentative d’atteindre un objectif requiert l’Aide de la Transformation…./…
Et qui d’autre de s’être harmonisé avec le cosmos ? Qui d’autre a déjà traversé et accompli ? L’arcane majeur du Tarot de nous apporter un des réponses possibles de manière singulière : le Mat, le fou, ou plutôt l'arcane sans nom ni numéro. représente cet homme accompli. Un Fou accompli comment cela ? Arrivé/achevé est le mot double approprié.
En sa main droite il tient un bâton de pèlerin, baguette magique de couleur rouge symbolisant l’aide spirituelle accordée tout au long du chemin. Bizarrement il tient en sa main gauche un autre bâton de couleur verte qu’il passa sur son épaule droite, il a donc fait passer tout le négatif sur le côté positif et à bien regardé l’image il n’y a plus rien à sa gauche car même sa main gauche est figurée à droite.
Au bout de son bâton, le balluchon représentant toutes les possessions du FOU qui, comme la couleur en témoigne, sont spirituelles. Ce MAT ayant passé par toutes les étapes possibles de son développement sur terre, est parvenu à l’échelon supérieur. Sa conscience s’est unie à la conscience divine. Sa phrase clé pourrait être " tous les chemins sont mon chemin." C’est ainsi qu’il porte un masque car son réel visage si illuminé ne peut être vu par le commun des mortels. Il évoque un énorme élan d’énergie. Où qu’il aille, il apporte avec lui cette impulsion vitale.
Est-ce le point d’avoir accompli devenant un point de non-retour ? Si tout est à sa place un guide peut paraître inutile. Un moment propice fait comprendre qu’un seuil est proche d’un point accompli.
" Sans la présence d’un autre, nous ne pouvons pas devenir nous-mêmes. " Boris Cyrulnik. le H13 s’y trouve en accord.
https://astropalais.forumactif.com/t1340-13-union-fraternelle13, s’entendre avec tous ou s’accorder aux autres, ou bien la communauté des hommes.S’accorder avec tous ou union avec ses proches ou ceux que nous avons rassemblés pour un but commun. Ce but commun étant plutôt une identité de vue, deviendra le bien commun dans l’intérêt de tous.
Après l’hexa 11, la paix puis le 12, la stagnation, un moment de réflexion a été propice pour arriver à ce point central concernant les relations humaines c’est-à-dire la façon dont chacun peut mieux réaliser son potentiel individuel au sein d’une relation amoureuse, d’une famille ou d’une communauté plus large et comment un regroupement (ensuite) d’individus peut s’opérer et fonctionner comme un ensemble harmonieux.
" Sans la présence d’un autre, nous ne pouvons pas devenir nous-mêmes. " Boris Cyrulnik.
13 . T’ONG JEN. Ou autrement dit : la société.
T’ong est un récipient sur lequel s’adapte étroitement le couvercle : idée de "concordance" , de choses faites l’une pour l’autre. Jen est l’homme. T’ong Jen est donc l’ensemble des " hommes en parfait accord ".On dit aussi d’être coulé dans le même moule.
"Rencontre, alliance. C’est l’union qui crée l’humain, qui produit l’humain, c’est la réunion d’une femme et d’un homme qui secrètement produit la vie, et voilà un petit d’humain. Rien n’est plus lumineux, clairement. " C’est le préambule de Paco Alpi et Alain Constantin dans "Le Mémoire de la Mue. " Sentence chinoise : "L’accord entre les hommes, c’est le succès de leur pays. Dans un tel pays, toutes les difficultés seront surmontées, et les sages y atteindront leur perfection."
Les mots : gentillesse – respect mutuel – buts communs – interdépendance – accord – liens renforcés .
Mais aussi : Ensemble, en commun. Avec. Se réunir, se rassembler. Semblable, identique, le même. Union, concorde, harmonie ; être humain, personne, les gens.
Autres symboles : L’union avec tous les êtres humains – ne faire qu’un – bols et couvercles sous le toit – convivialité.
Le Ricci : concorde et union entre les hommes, moment de la rencontre et de l’acceptation mutuelle.
Le Ciel antérieur au H13 est le H26 qui représente un Ciel sous une Montagne : la retenue du Grand. Comment est-ce possible qu’une action céleste soit retenue pour le plus grand bien ? Plusieurs sens représentent des situations défavorables qui alertent. États brutes, sauvages, non-domestiqués, colère, comportement compulsif, forte tension, risque de violence. La maîtrise d’une retenue dans la marche que l’on désir adopter est recommandée. Dès lors on se résigne à s’accorder à plusieurs pour une marche appropriée, lucide, coordonnée dans la retenue. Ciel et Feu réunis : s’entendre avec tous. Ainsi l’homme de bien en regroupant les hommes par catégories distingue les choses. Dans le Huainanzi ( - 139 av. JC): " Le souffle chaud du Yang en accumulation engendra le feu, et l’essence du souffle igné donna le soleil " .
Ciel et Feu sont d’une même espèce, où l’ardeur et la clarté l’emportent. Le ciel engendre l’infinité des êtres, le feu est la clarté qui réside en chacun. L’élan est commun mais la forme diffère.
L’alliance du feu et du ciel, c’est le rayonnement. Lorsque de telles vigueurs s’assemblent, le vouloir est si fort que la véhémence parfois l’emporte. La tête dirige et l’œil sait, ou croit savoir. Cependant, quand les dissemblances apparaissent, gare aux prétentions du savoir personnel, gare à l’illusion de la toute-puissance !
L’homme de bien, lui, n’ignore pas que c’est par la ressemblance que les êtres se rassemblent. Mais il sait aussi que la référence commune ne suffit pas à définir chaque monde particulier. Il a donc apprivoisé les forces de la nature pour le plus grand bien de la communauté.
L’apparition simultanée de forces vigoureuses appelle distinction, répartition, organisation. Il régit donc ce double mouvement : l'attirance vers un même objectif et l’affirmation de chacun, c’est là qu’une maîtrise des émotions a lieu.
Le texte de Pierre Faure est extrêmement juste : "Une fois dépassés les rêves de fusion, où l’on ne parvient à se comprendre qu’avec ceux de son espèce, arrive le temps d’une extériorisation.
Et celle-ci amène inévitablement à quitter des personnes avec qui on partage les mêmes références pour se confronter au vaste monde : On découvre alors que les autres ne s’appuient pas nécessairement sur les mêmes critères que nous…./…Une fois acceptée la disparité des points de vue, on devient capable d’assumer sa différence, de reconnaître celle de l’autre, et de les faire coexister.
Ysé Tardan-Masquelier dans cette visée d’écrire à propos d’Elie Humbert : « Il lui était arrivé cette aventure qui consiste à s’accomplir et, s’accomplissant, à se ressembler de plus en plus, à se différencier au plus haut point de l’autre pour mieux s’accorder à lui. » "
Lorsque l'homme de bien regroupe autour de ce qui est commun, c’est pour y voir la différence dès lors il trouve une place dans la multitude. Dès lors il comprend les mécanismes qui ont été à l’origine des « affaires empoisonnées ».
Ainsi la concorde ne se résume-t-elle pas à la recherche fusionnelle d’harmoniques communes? Elle devient dialogue entre différents.
Précieuse est l’action si l’harmonie est présente. Pour cette association nous pouvons avancer qu’en tout « point focal au-delà duquel on ne peut aller » (A.Cheng) on détient la capacité à assumer une lourde charge puisque ayant atteint une extrême confiance partagée, un souffle de produire un essor résolu.
Parfois on demande de s’entourer de conseillers et les plus proches sont ceux qui inscrivent l'harmonie en leur foi, et plus besoin de prendre un temps de réflexion. On émet l’idée de procéder toute action avec une conviction très forte enrobée d'une vérité intérieure. Et tout fardeau de s'évanouir, le lâcher-prise est la condition d’une paix pérenne.
Nos décisions sont dites " porteuses de fruits bénéfiques" et pointent déjà le bout du nez. Trouver la paix de l’âme jamais elle n’est en excès mais présente dès lors qu’un besoin de se faire sentir : rassembler dans la confiance et d’œuvre à remédier.
" Chaque être est stimulé par ce qui lui ressemble par la forme et la catégorie[…] Quand l’accordeur de luth frappe la corde gong sur un instrument, la même corde sur un autre instrument y répond par résonance ; et quand il pince la corde jiao sur un instrument, la même corde sur un autre instrument se met à vibrer.
Tel est le phénomène de l’harmonie mutuelle entre des notes semblables. " Le couvercle s’adapte exactement au récipient.
A la vue de cette communauté des hommes……qui émet de l’harmonie… avec nos semblables, leur faire goûter de jolies notes (blanches et noires) sans même les avoir lu auparavant promet des émotions qui n'en seront que plus fécondes.
Approchons un chef d’orchestre qui puise de belles notes à tous les musiciens présents. Mozart a dit, écrit : " je mets des notes de musique ensemble et elles s’aiment ." Alors une méditation parvient au cœur : tenir bon durant toute traversée.
L’association H63 et H13 conserve une capacité d'harmonie exceptionnelle.
H63: le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Eau. H13 : le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H63 : Eau et feu s’entendent très bien lorsque le feu est dessous l’eau. Si un feu est trop fort l’eau s’évapore, s’il est trop faible les bouillons s’échappent par petites doses et finissent par éteindre le feu. Le H63 démontre que les curseurs des éléments vitaux à la vie sont harmonieux, d’être très bien ensemble, de réussir à fusionner agréablement (voir le ciel antérieur H11) et de s’apprêter à reprendre « la route ».
H13] : Feu et ciel prennent alors de la consistance, un éclair, une lumière dynamique s’opère, un accord de réussir un projet, faire s’entendre les humains entre eux, ceci de façon durable, en un accord mutuel résolu puisque c’est le Ciel qui donne mandat. Une constance à rapprocher d’une phrase hermétique concernant les émotions. "Et toujours changer de rive avec sa barque. "
Tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers, le lâcher-prise est la condition d’une croissance pérenne.
Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang, alors tout est en place, dans l’instant présent. Tout devient aisé d’accomplir en un accord anticipé et de devenir réalité.
Des exemples de surgir par exemple, lorsqu’un défunt cause un vide dans un couple, une famille, un clan, faire face à une absence durable demande surtout une « conscience salutaire » et une "aide" de se manifester malgré tout en pareille épreuve de deuil.
A cette étude, le principal conseil émis est de travailler à aller sans cesse vers l’harmonie qui sommeille ou qui s’exprime en tout un chacun.
La travailler à la racine de soi-même c'est-à-dire dans le coeur dont le potentiel est inépuisable. La source en est pure. Lieu où tout s’épanouit. Ensuite l’obstruction/épreuve est mieux comprise et de ce fait des possibilités s’entrouvrent pour assurer une alliance, union, accord.
Et de se trouver immanquablement " bon moment et au bon endroit ". Ce qui donne comme perspective : de s’accorder avec harmonie aux saisons, se doter d’une extrême patience puisque le constance est avantageuse.
Échanges de paroles, d'actions, d'expériences comme si l’eau coulait alors qu’elle avait été gelée. Cela ne demande pas un trop gros effort que celui de patienter la saison à venir...... et de faire naître l’accomplissement d'une harmonie tant souhaitée.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Une source propice à tout voyage.
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le: 26 Mai 2024 à 08:58:44
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48, le puits et 56, le voyageur.
En cette étude, l'idée première est de puiser à une source, la seconde idée c'est qu'il en ressort de quoi parcourir toutes les contrées à visiter comme une belle quête de vérité.https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits 48, le puits, source de vie.Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits. Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.
Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.
Mais aussi : Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles : Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.
Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter ce qui vivifie sans s’épuiser.
Le Ciel antérieur du H48 est le H19, l’approche, une douce approche appropriée d'aller à la source est indispensable et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieur: " De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant. C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils. H48 le puits H50 le chaudron.
Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite à une trop grande élévation (H46) car en montant sans cesse le malheur doit nécessairement survenir…qui appelle au H48 car la misère en haut doit retomber sur ce qui est bas de toutes les choses qui sont basses, aucune ne l’est autant que le puits et d’en affronter les profondeurs. Comme après tout épuisement, une grande soif apaise.
Comme toute lumière doit se ressourcer, pas de temps pour se reposer, et se préparer à plonger en cette eau du puits ! Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits. Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.
L’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous. De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne, tel un centre caché qui sécrète des liens, il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger, on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser, attendant leur tour de plonger leur seau de bois, signe de vie.
Il y a aussi à tout point d'eau des personnes qui attendant leur tour, palabrent et de communiquer sur tout et de rien. Ils puisent en eux avant même de puiser concrètement à leur source, d’en remontent de quoi nourrir les personnes patientant.
L’eau (ou toute parole) va devenir nourriture et se diffuse déjà par la communication.
A défaut de lumière partageons l’eau de clarté…. Ma Deva Padma écrit ainsi : " Boire à la source de la clarté qui se trouve dans les profondeurs de l’être, c’est connaître le goût du Tao. Il est accessible à tous ceux qui ont soif et acceptent de plonger au cœur d’eux-mêmes pour s’y désaltérer. Une fois que vous aurez goûté aux eaux claires de la source, vous y reviendrez souvent.
Elle est la source qui désaltère et rafraîchit, celle qui coule éternellement comme une fontaine limpide tout au long de l’existence. " L’eau est le bien partagé de tous les êtres, leur ressource cachée, leur nourriture. Le bois est la constance qui pousse à croître et à s’établir dans la forme. Le bois est à l’intérieur : pression insistante de ce qui dure et par quoi on s’élève. L’eau est au-dessus (du trigramme bois) : convergence silencieuse de ce qui travaille et qui peine.
H48. Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti. Tout peut changer de place, excepté le puits, le plus précieux des biens dans un village. Une grille symbolise aussi ce H48, c’est la division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits. Cette division est également un partage dont la seule division centrale est pour installer ce puits.
Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie. Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer. Elle s’élève cette eau de même le long du puits pour se répandre à l’extérieur.
Ainsi la vie se propage-t-elle au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs ?
Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort. Le travail des hommes est nécessaire pour que les puits soient construits et l’irrigation mise en place. Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.
Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits : "Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles. Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique. [chiffre emblématique en Chine] Le puits est le symbole de la permanence de la forme : « on ne déplace pas le puits » et « il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes. Par contre, « le hameau ou village peut être déplacé », Et voici les forces de ceux qui habitent le village entrant en mouvement.
Le PUITS est le symbole de l’organisation collective qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine, les lots en un village étaient divisés en neuf parties (si possible égales) le lot central étant réservé au puits ainsi l’ordre était respecté, son appartenance partagée par tout le village était comme sanctuarisée.
L’ EAU est le sentiment d’une appartenance commune – encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective. Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose, où chaque être a sa place en tant que source et soutien pour les autres.
Vient alors un guide apportant un fort potentiel pour s’engager à voyager : le H56 donne le conseil de faire " retour à la source de ces voyages passés, présents et à venir, de quoi forger sa conscience intuitive."
Le H56 va s'y employer en allant par monts et par vaux, diffuser de l’harmonie détenue en tout vrai routard-devin, tout chemin ne lui fait point peur.
https://astropalais.forumactif.com/t1383-56-le-voyageur56, le voyageur.De Christian Bobin un joli préambule de correspondre à la quête d’un voyageur. " Nous n'habitons pas des régions, nous n'habitons même pas la terre. Le cœur de ceux que nous aimons est notre vraie demeure."
Le trigramme montagne est surmonté du trigramme feu. La montagne arrête tandis que le feu ne cesse de courir puis d’aller à la recherche d’autres foyers.
Les mots : voyage – aventure – mouvement - confrontation à l’inconnu – pèlerinage – solitude – élargissement des perspectives
Mais aussi : Troupe de 500 ou 1 000 hommes. Brigade. Voyager, séjourner hors de chez soi, voyageur. Nombreux, une foule de. Suivre l’ordre de préséance, placer, disposer. Ensemble, en commun.
Autres symboles : Des soldats en campagne s’abritent sous des branchages – voyage – voyager – touriste (dans tous les sens du terme) – peu d’intimité.
Le Ricci : Errant, moment où les êtres n’étant plus à leur place appropriée, ils cherchent un appui avec persévérance.
Le ciel antérieur du H56 est le H25. L’INATTENDU. L’imprévu, le soudain est le lot coutumier pour tout voyageur qui demeure aussi dans le spontané. Retenir de ce voyageur, ce guide, qui vagabonde de ci de là et qu’il chemine par monts et vallées là où la paix se transmet et là où elle fait défaut ! Voyager est un présage d’ouverture.
En terre étrangère, le voyageur n’a aucun repère ou point d’appui, c’est un étranger avec toutefois ce qui demeure en lui est un potentiel informel. La quête du voyageur est de mettre en œuvre ses capacités à construire son territoire puis son foyer. Cependant lors des rencontres en des pays variés, la dépendance vis-à-vis d'autrui passe par un travail en commun, et cela le voyageur en a conscience.
De fait, il n’erre plus, des solidarités de naître, divers foyers de se découvrir, le voyageur peut enfin déposer sa valise et d’installer en une demeure dans l'harmonie. Il a beaucoup à raconter.
Tout comme lorsque le rêve nous emmène en des chemins et de rencontrer des péripéties sur la route. Voyage autour des pourtours de la forme et l’intérieur d’un monde nouveau jamais rencontré auparavant même que cela soit une antichambre.
C'est un autre apprentissage que de visiter le ailleurs en dysharmonie comme sous sa forme dans la nature, rationnelle, cartésienne gonflée d’ego (3D).
Et si l’harmonie était-elle à rétablir en ce monde sous l'ego collectif, de se prendre du temps pour imaginer un autre pays, un autre foyer, une ère nouvelle à faire pousser en toutes contrées découvertes ? Voyage, voyage éternellement… Voyage, voyage vole dans les hauteurs… Voyage, voyage plus loin que la nuit et le jour… Voyage, voyage dans tout le royaume… Voyage, voyage dans l’espace inouï de l’amour… Comme le chante Désireless.
Et d’apporter la bonne humeur là où elle fait défaut, de démontrer que le rouge et le noir ne s’épousent-ils pas, malgré tout ?
La montagne et le feu représentent un lieu escarpé, le feu de s’emparer à tout sommet pour le changer radicalement à commencer par éliminer une végétation comme des broussailles envahissantes.
En ce H56, le feu qui prend place au sommet un éclairage se produit, on prend une route lumineuse !
Les voyages permettraient-ils de faire progresser les pensées venues d’ailleurs ? Le voyageur adopte d'aller à la rencontre de paysages nouveaux utiles, et ses précieux habitants, il en découvre aussi l’adversité. Il est investi d’une mission, diffuser ce qu’il a fait remonter du puits.
C’est ainsi qu’il est donné à tout voyageur de prendre conscience qu’il y a matière à offrir le meilleur de soi-même le voyageur responsable démontre qu’il apporte en des terres nouvelles un réel savoir-faire au-delà des frontières.
D'où une belle citation de Nicolas Bouvier : " C'est le propre des longs voyages que d'en ramener autre chose que ce qu'on y est allé chercher." Ou y enseigner.
Si la lumière est aussi bien sur Terre que dans le Ciel elle vient surplomber une Montagne, se figer sur celle-ci ? Non, il y a une soif de vagabonder encore et encore vers d’autres sommets et de parcourir des aventures, des situations même les plus compliquées. Il mesure le temps et l’espace, il a pris conscience de l’aspect universel des changements puis d’appliquer la constance des émotions. Elles sont maîtrisées.
Saint John Perse écrivait : " Ô chercheurs de points d’eau sur l’écorce du monde Ô chercheurs, ô trouveurs de raisons pour s’en aller ailleurs. "
J'ajoute qu'en tout voyageur des capacités nouvelles de se faire jour et d'en finir avec l'idéalisme creux et les illusions engendrées par celui qui se donne à tout et d'accueillir en soi n'importe quoi .
Le voyageur routard-devin, d'avoir une préoccupation plus haute, celle d’arriver à produire en tout temps et par tout temps des changements harmonieux .
Lorsque vous vous sentez étranger dans un pays étranger, il est judicieux de vous souvenir que le minimum essentiel est de garder un mode de vie simple. Par les voyages nous nous " augmentons" en paix intérieure, en soi et chez autrui c’est ainsi de trouver des partages enthousiasmant, surtout lorsque nous échangeons de nouvelles recettes originales, personnelles !
Seulement là, il est utile d’allier cette simplicité à notre comportement en terre étrangère, c'est ne plus être emmuré dans ce qui nous retient (le casanier) il est bon de revenir aux conseils subtils du Yi King.
Adopter une manière idéale de se tenir en cette bonne humeur, comme de vibrer alors à l’écho de cet ordre naturel, un chemin merveilleux appelé Harmonie……et faire preuve d’audace dans les voyages : " se tenir pour avoir ensuite un juste comportement, en un discours partageur. "
Le voyageur va prendre le pouls du monde afin de connaître les périodes justes pour diffuser son savoir.
Cette association est subtile, son étude revient à exploiter les précieuses capacités que détient le routard-devin-chaman ! Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" d’engendrer un discernement particulier et par un pas de plus on franchit les frontières.
Une belle tranche de vie harmonieuse s’échange chaque jour par un ou des hexagrammes, présage de ce qui vient l’émotion : d’un bien-être. Les rêves ont aussi la capacité de secouer, éveiller, réveiller.
" Accepter de persévérer, quoi qu’il advienne, est la marque d’une maturité qui ne peut naître que de l’expérience."
De cette association H48 et H56 Les trigrammes ont un symbolisme très fort. H48 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas surmonté du trigramme Eau. H26 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Feu.
H48Un seau en bois remontant de l’eau, image trop simple et au figuré, on remonte la vie mais encore faut-il descendre en un puits (au préalable nettoyé), descendre à la source, cela va secouer l’entendement humain, y descendre certes mais pour en remonter quoi ?
Pas seulement pour étancher une soif pour plusieurs, mais préparer une organisation de voyages.
H56 d’une part solidité intérieur (stabilité de la montagne) et d’autre part action rapide dirigée vers l'extérieur, s'exprime le feu, en fait une prise de conscience et de ne pas connaître ni la peur ni toute inquiétude d’un voyage en préparation.
Cette combinaison d’hexagrammes indique que lorsque la confiance est partagée après avoir puisé, est exploitée une capacité au-delà de la norme, celle de voyager en toute confiance.
Le privilège des voyages est d’apporter un flot d’épreuves, d’expériences nouvelles et d’être constant dans une quête qui n’est plus errance. Précieuse est l’action faite en toute confiance, en ayant bu à la source d’une lumière sincère.
A-t-on assez plongé en la source ? C’est par un plongeon en l'immense flux universel que l’on trouve une énergie à prendre un bâton de pèlerin et parcourir un éternel chemin de changements.
De cette étude c’est le " bon moment " de déclencher une organisation de puiser, la rattacher à un vaste projet de voyages, rencontrer des gens inspirés d’avoir cœur à plonger " leur seau " et viendra leur tour de voyager!
C’est un art que de s’accorder aux mouvements débordant de l’univers, faire accepter l’harmonie de toute part et de voir en chaque jour un pas nouveau posé, contemplant autrement celui d’hier puis de grandir.
Puiser une eau, la remonter des profondeurs et de la voir exposée au grand jour étancher une soif mais pas seulement…… Il est induit de devoir plonger le seau de la vie à plusieurs reprises tel un nouveau karma.
Seulement après avoir atteint une source comme celle issue du Livre une joie de vivre des instants merveilleux dans les voyages !
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Rencontre et se tenir face à une vision.
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le: 25 Mai 2024 à 10:26:41
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De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) 44, rencontre ou attraction des opposés, être accueillant ou résister à la tentation et H20, la contemplation - méditation, regard ou modèle.https://astropalais.forumactif.com/t1371-44-la-rencontre 44, La rencontre, être accueillant ou attraction des opposés.Le trigramme Vent en bas est surmonté du trigramme Ciel. Le vent parcourt l’univers et bouleverse tout ce qu’il rencontre sous le ciel.
Les mots : séduction – tentation – magnétisme – rencontre passionnelle – moitié-moitié – mariage – union sexuelle.
Mais aussi : Rencontre, rencontrer, trouver sur son chemin. Fortuit, bon vertueux.
Autres symboles : Une femme se penche pour nourrir ceux qui sont au-dessous d’elle – une femme impressionnée – rencontre – c’est le souple qui rencontre le ferme.
Le Ricci : rencontre, moment où l’élément faible vient affronter l’élément fort. Le ciel antérieur du H44 est le H41 DIMINUTION. La puissance d’attraction de la Terre et la personne qui symbolise l’engendrement : la femme évoquent tous les souffles ramenés vers le dedans pour se concentrer dans la graine et se prêter à la germination. C’est une expansion appelée à se poursuivre à l’intérieur et donc à se diminuer avant tout essor, toute attraction. Cette diminution est appelée à s’augmenter H42, mais patience avant de se rencontrer. Les deux trigrammes composant ce H44 donne l’image du Ciel sous lequel, le Vent souffle. On dit qu’il descend du ciel pour modeler. Ce vent de diffuser les grains aux quatre orients de la terre, la puissance du ciel les répand partout sur la planète.
Quand une conscience silencieuse ou un dirigeant exerce une influence, en propageant sa volonté, des ordres clairs et des lois en harmonie avec le ciel, il est dans un lien juste avec le peuple, les réalités matérielles et le corps physique, cela génère un développement harmonieux.
L’image est un prince à droite, qui se penche et écoute la voix (bouche) de son peuple. A gauche se trouve dessinée une femme – une bouche – et un symbole de royauté. C’est la rencontre du prince et de la bergère.
Autre image donnée par Dominique Bonpaix en sa version « le Yi Jing pour les nuls » : ".../...à côté un être humain penché, à la rencontre d'un appel, prêt à nourrir la bouche figurée au-dessous de lui. L'ensemble prend le sens d'attitude "souveraine de qui sait accueillir ".
Est-ce aussi un premier baiser ? Ce H44 est un retournement qui demande d'accepter ce qui commence à se produire et que l'on aurait tendance à refuser de voir ou à sous-estimer. La rencontre doit s'envisager sous l'angle de la complémentarité et non de l'adversité, c'est pourquoi toute intervention intempestive serait mal venue.
En Chine antique on a dit " ordre et paix quand les femmes sont à la maison." Et ne pas y voir le sens d’être cantonnée à la maison aux tâches ménagères mais en fait, d’être là où une organisation a lieu sous le règne du Yin, la maison. Ici dans l’image du H44, voici une femme au dehors : est-ce une erreur ?
Elle est auprès d’un prince qu’elle essaie d’enjôler en s’adaptant aux circonstances et aux dispositions de l’homme qu’elle veut conquérir et utiliser.
Le prince est celui qui dispense ses ordres et les proclame aux quatre orients. Le ciel est la force qui habite les êtres et les anime sans relâche ; le vent est le souffle qui les plie et les contraint à s’établir dans leur forme le vent devenant le messager du ciel.
Il en traduit l’ardeur et freine son élan pour mieux le diffuser vers les quatre horizons. Prodigalité du Ciel, dont le vent apporte le germe que chacun déploiera selon son orient.
Par la souplesse, l’adaptabilité, le consentement, on apprend à calquer son action sur le fonctionnement du monde (ou dit le Ciel). De là à ressentir les soubresauts de l’univers, les palpitations de son cœur. En " le Mémoire de la Mue" Paco Alpi et Alain Constantin donnent un joli regard de ce H44 : "Écoutez la belle histoire du prince et de la bergère… C’est un prince, doux et charmant, qui tente de séduire une jeune et jolie fille qui l’a séduit, par son charme subtil. Qui séduira qui ? L’histoire ne le dit pas. Tendres murmures, doux chuchotements. "
L’attirance mutuelle est une indication de compatibilité mais elle ne la garantit pas nécessairement. De manière inexplicable, l’attraction peut disparaître aussi facilement qu’elle est apparue, laissant les deux parties en cause se demander ce qui s’est passé.
Quand deux personnes sont attirées l’une par l’autre, l’idéal serait qu’elles se rencontrent sur un pied d’égalité et en toute indépendance. Quand la force de l’attraction s’accompagne d’une patience suffisante pour laisser les choses se développer naturellement cela peut déboucher en une amitié sincère et durable.
Les contraires se rejoignent et se rencontrent de façon inévitable. Ils doivent se supporter sans pour autant fusionner, c’est-à-dire épouser les vues de l’un et de l’autre.
Autre aspect du H44 avec ce Jugement très direct : " La femme est PUISSANTE. Ne pas la prendre pour femme."
Pierre Faure d’ajouter, c’est se libérer du pouvoir que l’on donne à la personne qui protège et ainsi garde sous son emprise. C’est s’arracher aux forces maternelles le pouvoir que nous leur attribuons, c’est refuser de rester dans le giron de la mère ou de la personne qui la représente
"celle à qui, enfant abandonné on a été confié mais aussi livré à merci." écrit Jung – et dont on doit se séparer.
Et une très belle citation de Carl Gustav Jung est ajoutée : "Idéalisée car elle réfère aux mémoires de non-dualité. Diabolisée car elle renvoie au temps où nous étions totalement dépendants d’elle."
Chacun doit conserver son indépendance. Et tel le souverain qui, en premier lieu, obéit au ciel, il en observe les instructions et les transmet, proclamant ses ordres afin que chacun se conforme à la saison.
Mais ce n’est pas assez, que se conformer à la saison : il importe que chaque être reflète l’ordre de l’univers dans sa nature propre.
Aussi le Souverain assigne-t-il à chacun la place qui lui revient, la fonction qu’il est à même de remplir ? Instruisant chaque être de son mandat céleste (ciel et vent composent le H44).
Comme il appartient à la Terre de recevoir le Ciel et de veiller à l’accomplissement de ce qu’il suscite, il appartient au Souverain de contribuer à mettre en ordre l’espace du monde, et à l’humain d’accueillir le souffle qui se diffuse en lui, d’œuvrer à sa forme, de se donner à son engendrement.
C’est alors qu’entre en jeu la notion de " mandat " se trouvant englobée dans ce H44, " Être accueillant ou rencontre ou venir à la rencontre ",
Toute rencontre ou doit se faire ou ne pas avoir lieu. Un seul mandat le libre arbitre… dans la manière d’accueillir ce qui arrive ! Le guide d’avoir toute la latitude en ce domaine et de prendre son temps.
Prenons les hexagrammes dans leur succession. Le H43 parle de décision, détermination qui fait suite d’aller vers le H44, la rencontre…et les rencontres aboutissent à des rassemblement H45, ensuite de développer une poussée vers le haut avec le H46, d’avoir le vent en poupe alors tout de " pousser en harmonie. "
Sachant cela, comment une telle " rencontre " (ou être accueillant) peut-elle être guidée ? Par la contemplation, un regard différent, subtile.
Voici un très beau rapprochement d’une rencontre par un film tant harmonieux : " Les ailes du désir " de Wim Wenders où un ange résigne à son état d'invisibilité et de s’ouvrir au réel sur terre par l’attirance d’une belle trapéziste, tous deux retenus entre ciel et terre.
C’est dire qu’en cette romance le visible pousse à rechercher, (rencontrer) découvrir l’invisible sur terre et de s’approcher d’une femme idéalement choisie. C’est découvrir une alliance d’un autre type, serait-elle provoquée par un regard différent ?
Un chemin (la rencontre) devenant le plus fini, et harmonieusement une alliance certes de voir le jour, concrétisation d'une alliance réfléchie comme la réalisation du vœu de l’ange, dans le film. L’épilogue est de demeurer manifestement dans l’épreuve d’une éternelle rencontre.
En toute expansion d’une rencontre passionnelle, magnétisme, il s’ensuit une satisfaction, on est parvenu à accepter une source agréable : il y a contact - conception – gestation, de se laisser porter par elle.
Se bercer de l’enfant intérieur contenu en tout être. Quoi de plus normal que d’aborder alors le comment tourner « la page ». Cette alliance - rencontre d’être guidée par un regard neuf. Ce sera le H20. Le guide propose de regarder autrement que par le mental. Une méditation est-elle possible depuis une hauteur ou un précipice de nous faire face ? Cette citation de nous donner une belle perception du VOIR.
“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi, mais sa floraison.” “ Whisper in the dark.”.Felicia Simion.
[/color] https://astropalais.forumactif.com/t1347-20-l-observation-objective20, la contemplation, regard ou modèle. KUAN.Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Vent, le vent court sur la terre atteignant et touchant toute chose. C’est faire courir aussi le regard.
Les mots : obtention d’une vision d’ensemble – observation libre d’attachements – compréhension accrue – solitude – intégration grâce à la réflexion.
Mais aussi : Regarder au loin, observer d’un lieu élevé. Contempler, examiner. Parcourir et visiter un pays. Aspect, vue, apparence. Juger, conjecturer, deviner. Conception, point de vue, idée. Faire voir, faire connaître, instruire, informer. Lieu élevé d’où l’on peut voir de loin, belvédère. Monastère, temple taoïste.
Autres symboles : une chouette – l’œil capable de voir dans le noir – le regard de la chouette – regarder l’invisible de la situation – contempler – observer – un monastère – un belvédère.
Ricci : perception de l’invisible, moment où l’on saisit l’influx des énergies cachées .
Le ciel antérieur du H20 est le H7 des gens en arme. L’armée où une discipline d’être appliquée afin d’avoir une stratégie visionnaire. Cet hexagramme est particulièrement imagé par les traits (Yin et yang) deux traits yang surmontent 4 yin. Voici une tour, de laquelle on peut voir au loin et d’où également depuis le lointain, cette tour sert de repère dans la direction à prendre.
Comme dans le passé les habitations ne cachaient pas les églises, elles étaient vues de loin, de leur observation servait à reconnaître le chemin à suivre.
Autre image par l’idéogramme, à gauche, est celle d’un héron, oiseau criard portant une aigrette. C’est un animal grave et digne et l’idéogramme qui représente cet animal, lui donne deux bouches comme pour inciter sur sa voix dont la puissance attire la femelle.
A droite un œil est immense, placé sous un homme qui fait effort pour voir au-dessus de la foule et cet immense œil montre que l’homme est fasciné et attiré … peut-être par l’envie. KUAN est " la dignité que l’on regarde." Regarder ce qui survient est une double vision si j’ose dire. Il est dit, tout le monde regarde et de voir le visible comme l'invisible.
Mais les uns regardent dans l’attente de quelque chose et les autres à la recherche du moyen d’obtenir ce quelque chose.
Dans tous les cas ce n’est pas au présent qu’il faut conjuguer l’objectif mais au futur.
Cela réclame aussi d’avoir une attitude grave, réfléchie dans la contemplation, où chaque geste aura un sens et des conséquences.
L’objet ou le but visé (en ce H20) doit occuper tout notre esprit et rien ne doit le distraire s’il l’on veut réussir. Ici ce n’est pas la réalisation ou le but qui sont importants, mais ce qui les précède... une concorde à établir pour démarrer un projet.
On va donc servir de point de mire à des regards et agir en conséquence, être attentif aux moindres actes. On devient un modèle regardé à son tour.
Notre vision de s’élargir car au "cœur" de l’hexagramme se trouve le 23, l’éclatement, l’usure, un travail de sape… et si une vision nouvelle aurait-elle besoin d’abord que l’ancienne s’effondre ? De voler en éclats. Comme si le temps de la disparition (de l’ancienne vision) est propice à l’élévation du regard.
Des hexagrammes dérivés du H20 nous pouvons entrevoir le comment regardons-nous : H42 augmenter H59, dénouer H53 progresser pas à pas H12, adversité H23 usure et H8 alliance. Six hexagrammes pour parvenir à plonger dans les différents aspects du regard, d’une vision sous plusieurs angles.
Regarder, augmenter nos observations, ensuite dénouer ce que nous avons reconnu, pas à pas notre regard change jusqu’à faire venir de l’adversité, parfois de l’effroi. Cela démontre que nos regards tombés en usure demandent à être satisfaits et d'aboutir à des alliances, des unions (dans le regard) bienvenues.
[Aparté : et d’ajouter]Lorsque nous apprenons à utiliser les archives akashiques pour exercer la vue, nous pouvons avoir une compréhension claire de la réalité telle qu’elle est et la conscience de tout ce qui est contenu en nous, la perception sensorielle et l’existence phénoménale de l’intérieur.
Regarder en ce H20, c’est élever son point de vue à d’autres visions. Ce H20 a une importance particulière car il plonge le regard, dans celui de tous les jours et manifestement d’aller au cœur de ce qui survient. Cela interroge sur toute intervention spontanée et de la savoir pourquoi pas programmée comme prévue. Cela change notre regard et d’y voir une synchronicité plutôt qu’un hasard.
Tolkien d’apporter un plus à REGARDER. " Elle était jeune et pourtant ne l’était pas. Le savoir et l’intelligence habitaient son regard, comme chez ceux et celles qui ont connu tout ce qu'apportent les années."
Ces réflexions mènent au cœur d'un regard porté sur le quotidien et celui de notre alimentation. Le moment est venu de réfléchir à la vie en harmonie, de prendre du recul par rapport à l’activité et à l’emprise d’un esprit affairé, d’expérimenter la nature profonde du manger et boire, en un détachement serein cela efface ce qui était une nourriture toute compulsive.
François Roustang écrit ceci sur le regard : " Lorsqu’on fixe un objet, on supprime l’environnement dans lequel il se situe. Mais alors il devient impossible de voir. Le rapport de la figure au fond est nécessaire pour qu’il y ait perception ; si le fond est effacé, la figure l’est aussi. "
C'est un avertissement du Yi Jing que cette association H44 et H20. Associés, ces deux hexagrammes impliquent un franchissement d’épreuves émotionnelles qu'une nouvelle vision permet aussi de se contenir en toutes situations même les plus attractives d’où un regard original.
La contemplation est précieuse avec le symbolisme des trigrammes qui composent ces deux hexas. Petit conseil : "Lorsque nous voulons modeler quelque chose, ou quelqu’un, commençons par adopter en soi une extrême souplesse, puis trouvant une communauté de gens empruntant ce même chemin, c’est de concert que le groupe à son tour apprend en toute confiance à se modeler !"
Manière suave d'observer afin d’avoir une rencontre au " bon moment " et d’établir ou rétablir de l’harmonie, en soi, ou en l’autre qui cependant en cherchant un peu, de s’apercevoir qu’ elle ne nous avait jamais quittés puisque constante.
Ces H44 et H20 proposent une réflexion par l’image des trigrammes et de comment ils s'influencent entre eux. Que nous apprennent les trigrammes respectifs et leur position ?
H44 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Ciel. H20 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois).
H44 : Un vent soufflant sur terre, venant du ciel poursuit sans relâche son action de modeler tout ce qui est sur terre. De faire se rencontrer, se plier, on dit que le ciel régule le vent sur terre comme le canaliser puis de poursuivre une progression dite « bienvenue ».
Le ciel maintient le vent SUR TERRE et fait se rencontrer les gens.
Le 44 de passer au H20, terre et vent de se connaître. Un arbre de progresser sur la terre et de s’en nourrir, se nourrir par le REGARD. Quel changement surprenant.
H20 : la terre de receler de précieux biens, le vent de les mettre à jour. Ainsi par une modification de notre regard on cherche à se rapprocher de sources invisibles et cachées dans le visuel du moment. L’heure n’est pas de lever les yeux vers le ciel, mais à percevoir ce qui nous échappe en mettant l’accent sur la concentration, la méditation et le regard intérieur, le détachement, seront de la partie.
Telle est la voie qui s’offre à l’Être de valeur : savoir comme le vent pénétrer partout, la terre opaque est amenée à recevoir ces messages d’en haut et à se laisser modeler.
Se soumettre aux convenances de l’instant présent, développer une conscience intuitive par le regard et savoir que retrancher ce qui sème le désordre est facteur de clarté et un retour à un équilibre sain, ce qui fait dire à C.G. Jung dans « la Réalité de l’âme » et selon Origène , « devenir un homme entièrement unifié. »
C'est vibrer alors à l’écho de cet ordre naturel, un chemin merveilleux appelé Harmonie.
A l’aide d’une perception intuitive (cet autre regard d'une tierce personne) on vibre alors à l’écho de ce moment crucial pour déployer des énergies afin d’aider son prochain, lui apprendre à plonger en cette immense harmonie. Ainsi cela fait, fait entrevoir peu à peu un gage de réussite à tout ce qui est partagé. Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang.
Le devin-divin que chacun porte en soi se fait-il plus proche ? Devin, dans le sens de découvrir le caché, le faire naître. En faire une discipline et parfaire un rêve, une rencontre-rêve. Tout arbre est une rencontre entre le bois et la SEVE transformatrice.
Les rencontres permettent de se sentir en harmonie ainsi de ne plus se poser de questions.
Cette étude est significative de mûrir en soi le paradoxe entre désir d’être protégé et le refus d’être enfermé. Cela implique une discipline et pour tout ignorant d’aboutir à la découverte de son soi, ceci à l’aide d’une perception intuitive, d’un puissant regard intérieur on en déclenche une prodigieuse découverte. Souvent c'est en sortant d'un surplace stérile que l'on déploie réellement sa force personnelle. " Ô qu'il est bon de patienter pour retrouver confiance en soi ! " Ou son enfant intérieur.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Dimanche 11 juillet 2021
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le: 11 Juillet 2021 à 07:37:04
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11, harmonie, paix, concorde ou prospérité et 33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.
Une première d'un titre appuyant une idée, celle de l'instant.11, la Paix, concorde ou prospérité.Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre. Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent. Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.
Mais aussi : Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Autres symboles : Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent. Quelle bien belle image ce H11.http://www.thetaooracle.com/print-peace.htmImage à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre elles sont toutes à visionner sur le site.
D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme. En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut, et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre, ces deux éléments fondamentaux s’épousent la plus harmonieusement si harmonieux ce mouvement est créateur de prospérité.
On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion est favorisée alors que les éléments néfastes sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
Une belle citation de Jean Lévi dans " Les Fonctionnaires divins" : " La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi, car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."
L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées. Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ) et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer. C’est là le symbole de la "paix dans le travail ". Est-ce la définition de gouverner ?
Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale. Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent, favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons.
Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles " entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment riche de possibilités et de tranquillité.
C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires. D'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier abord pour un jeune.
Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure entre les polarités Yin et Yang du printemps. Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions s’inversent lors de la séparation automnale.
La configuration finit ainsi par se renverser : les deux figures ne sont pas seulement en opposition, elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.
Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes. H11 et H12…ete H23 et H24. En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24). Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas) puis, les relations se durcissent (comme les conflits, d’où parfois l’intervention de gens armés) et au fil du temps, les difficultés apparaissent, d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.
D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature. Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.
"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation Qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"
Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée: " Le Sage nous apprend, dans cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord « s’éloigner » pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité. Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif, qui sont les « meneurs » du désordre. Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer. La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature, lesquelles sont responsables du désordre. Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…./… [deux phrases à retenir des versions traditionnelles.] « l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et « l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. » Version Wilhelm qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary :
" Les Souverains ainsi par leur capacité à parachever le Dao du Ciel-Terre accompagnaient l’adéquation du Ciel-Terre et aidaient ainsi au bien-être de tout le peuple. " Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication) Au sixième trait du H11: " …/…le rempart fait retour au fossé. " C.Javary et P.Faure apportent cette explication.
"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme, la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste. Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPERITE « se fane » comme l’ADVERSITE (H12) au dernier trait de l’hexagramme opposé H12…/… L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire. L’échange se sclérose et tourne au rapport de forces. Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent (5èm trait). "
Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative en ce H11 par « présage de gêne ! » C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !
Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue. Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires. C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression. Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret. C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées par le Livre des Changements, développer du Yin mais en garder très haut du Yang.
Ces périodes d’harmonie constatées sont la marque de la délicate phase de transition entre l’obscurité et la lumière, l’aube et le crépuscule, quand tout semble être à sa juste place dans le monde et que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.
De tels moments rayonnent et étincèlent de promesses. Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine. C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.
Et cette paix renvoie à des leçons apprises. On ne peut être empêché d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même et paradoxalement si tous les feux semblent être au vert, on manifeste la nécessité de faire retraite avant de changer de cycle. Le H33 est recommandé.
Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel. Le ciel par sa nature est au-dessus. Néanmoins la montagne demeure immuable et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la dimension des actes à accomplir, d’un retrait ou de plusieurs . Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite en ne s’exposant pas.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation). Mais aussi : S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles : Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses. Après avoir duré, enduré, la manière dont notre endurance (H32) a duré… … vient le retrait.".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe mais ainsi par un retrait on abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire. On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore de la résistance en des point isolés. De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite " R.Wilhelm. Cette première phrase citée est l’une des plus prisée pour désigner une décision difficile à prendre car elle demande d’agir de manière paradoxale à l’endurance. Cela jusqu’à désarçonner l’entourage. Même des généraux lors de batailles.
Voyons l’image de ce TOUN. De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement. L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que : "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. " Et par extension un vieil adage chinois invoque par : "Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir." C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane, qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine, mais sans sévérité.
Si se tenir en retrait est devenu nécessaire face à l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation, il s’agit d’un acte volontaire car comprendre la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable. En fait le but du retrait est de conserver sa propre liberté et de ne rien se laisser imposer .
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait. Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours. Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient, de déploiement en replis, s’imposant des détours pour mieux inscrire sa course en une patiente échéance.
La montagne touche au ciel. C’est pour toucher au ciel que les ermites trouve ce lieu montagnard, idéal à s’y retirer, préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel. Par sa masse importante, elle arrête, oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte. C’est un surplomb qu’elle propose, qui mène à replacer la perspective dans le paysage, l’instant dans la saison, c’est une belle invitation à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps. Pas de mouvement sans retrait, pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour. Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN. Lorsqu’arrive le moment de se désengager de l’œuvre accomplie, l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.
Étant à lui-même sa propre référence, il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ; il ne subit pas la relation.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" alors nous sommes parfois décontenancés et sans réaction, sinon celle de se mettre en retrait, d’autres d’écrire à l’abri.
Secouer sa torpeur, épurer son regard, rectifier sa posture, c’est comme si notre esprit avait mué… alors qu’il était oppressé. En fait c’est une transformation à vivre, une de plus, un changement par le retrait……décidé. De Confucius : " L’homme de bien connaît le juste, l’homme de peu ne connaît que le profit. " Par l’image de la montagne est toujours proposé l’exercice d’une méditation. Cela permet à tout un chacun de se découvrir ou bien de se retrouver...... se maîtriser. C’est sur le faîte d'une montagne à gravir que les vallées de la conscience sont remplies comme celles de la confiance.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance une retraite. "
Symbolisme des trigrammes, un symbolisme très fort évoquant le flux universel comme en beaucoup d’autres hexagrammes .
H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre. H33 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.
Voici une énergie yang et son complément yin, ciel et terre, ce qui produit une prodigieuse prospérité. En cette prospérité garante d’une bonne marche, une ascension se prépare, celle de la montagne et une inspiration (espérance) de voir le jour, atteindre le ciel, mais pas de suite. Seulement après un lent, patient retrait qui prépare une créativité.
Quoi de plus beau que d’aller en un pas nouveau à la construction de relations sociales nouvelles comme si déjà un immense océan était à franchir, une montagne à gravir, sortir d’une coquille, ou bien gréer un navire.
Ces H11 et H33 permettent cependant d’avancer en confiance et de toucher le ciel seulement arrivé au sommet d’une montagne.
Jolie conclusion à cette étude.
Comprendre la nécessité d’un retrait ou de prendre du recul, se détache, faire confiance au ciel ayant gardé une foi dans les changements, on demeure libre de choisir les moyens opportuns suivant les circonstances sans miroiter de grandes réussites pour l’instant.
Quand arrive l’heure du retrait, des forces se rassemblent et de songer déjà aux cycles futurs. Solidité de la montagne qui maintient à distance, aisance du ciel qui ne s’éloigne dans l’obscur que pour mieux demeurer LUMINEUX.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Se tenir dans les divergences.
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le: 08 Juin 2021 à 12:15:15
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38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte et 15, se tenir ou la modestie, humilité.
Cette étude du H38 et H15 apporte des informations sur l’apparition de discordes, de différents expliqués non expliqués, des points de vue divergents, certains de ne déboucher sur aucun accord et d’autres par contre de sortir par le haut après des partages opportuns. Après une décision mûrement réfléchie, acceptée et une attitude harmonieuse, se tenir..
C’est ainsi qu’en fin d’étude de ces hexas, je suis allé retrouver une très ancienne anecdote chinoise du début de notre ère. Une belle illustration à cette association avec l’exemple de Huineng devenant le 6èm patriarche de l’école Tch’an.
38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte.Le trigramme Brume est surmonté par celui du Feu. La flamme qui monte et l’humidité qui descend, opposés par nature, ces deux trigrammes évoquent le sens d’opposition, de séparation, désunion, divergence ouverte.
Les mots : points de vue opposés – différences personnelles – rupture de communication – disharmonie – malentendus – désunion.
Mais aussi : Divergence au niveau des yeux, différent, discordant, étrange, s’opposer, être en désaccord, éloigné, séparé.
Autres symboles : Œil – bigler – regard divergent – temps intermédiaire entre la fin et le début de l’année – vaincre sa peur du surnaturel – réaliser que les extrêmes sont en fait les extrémités d’un même ensemble – extérieur.
Le Ricci : opposition, moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde.
Voyons un peu l’image du H38. Le pictogramme représente à gauche le soleil vivifiant, à droite le soleil desséchant sous la figure d’un rond en paille ou en rameaux sur lequel on versait des libations puis que l’on brûlait pour le faire disparaître.
Cette figure était fréquente sur les bronzes antiques. Elle est importante car pour la première fois on montre l’opposition d’un même état : le soleil donneur de vie ou de mort.
Ces deux essences semblent s’opposer mais elles ont, en réalité, la même identité car la dualité vient d’une UNITÉ.
" Le savoir, c’est réunir ce qui est séparé, comprendre l’harmonie de la vie, même dans son aspect qui nous semble destructeur " , dit l’homme doué du Yi Jing (ou homme de bien).
La lumière est constante mais en descendant tout au long des étapes de la manifestation, son expansion la canalise, la coagule petit à petit et lui donne des aspects qui semblent différents; le sens " loucher de deux côtés à la fois " donne assez bien l’idée de la vue et de ses yeux divergents… le strabisme progresse jusqu’à la divergence d’esprit, le mental s’interroge.
Ce H38 montre la séparation des principes opposés (yin-yang) empêchant le mélange (de se réaliser) et faisant perdre à chacun d’eux son individualité première. Chacun gardant son point de vue, il y a même absence de partage pour l’instant.
La difficulté consiste à bien comprendre ce qui différencie le H38 du H39 à commencer par penser que notre point de vue n’est pas « juste » tandis que celui de l’autre serait « faux » ; c‘est la coexistence des deux qui est utile. Il ne s’agit donc pas ni de céder ni de triompher d’un adversaire. Il est plutôt question d’une opposition susceptible d’évoluer.
Souvent ce H38 vient en réponse à des situations de négociation lorsque les deux parties sont égales. En haut le trigramme feu se place au-dessus de la brume. Divergence. Ainsi l’homme de bien en assemblant (tout de même) en vient à différencier.
La brume qui s’étend sur le paysage excelle à fondre les matières et tamiser les couleurs. Tel un voile qui annule les différences, elle répand ce petit d’air d’entente qui enchante et rassemble.
Le feu est plus violent : il dévoile, il accentue les angles, il distingue les êtres qui , par lui, prennent conscience de ce qui les sépare. Et des paroles de s'enflammer, d’attacher.
Deux désirs donc, mais des allures opposées, des menées différentes : il y aura bientôt divergence entre le diaphane et le dur. Il n’est pas question de fusionner entre eau et feu comme avec le H63.
Tout individu cherchant sa place dans le monde s’efforce de se rapprocher de ce qui le ressemble. Comportement mimétique, qui stimule et rassure à la fois. Enfin je rencontre cet autre moi-même, parfaitement identique ! Mais l’illusion ne dure pas, et le mélange se défait bientôt sous les feux cruels de la réalité :
Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives écrit ceci : " Si l’autre introduit le même monde que le mien, notre monde interpersonnel sera d’emblée familier. Ce comportement mimétique crée d’emblée un monde interpersonnel heureux, car il stimule sans angoisser.
Mais cette condition du bonheur implique que l’autre soit parfaitement identique car la moindre variation crée une sensation d’étrangeté angoissante qui risque de nous faire basculer de l’extase à l’horreur en nous poussant à éliminer celui dont la minuscule différence vient de gâcher notre bonheur."L’innocence de la brume ne résiste pas longtemps à la clarté du feu. S’ensuivent des désaccords et les disputes, qui ne font pas la part entre la remontrance superficielle et le vrai différent.
Quand notre façon de penser diffère de celle d’un autre, chacun doit prendre du recul vis-à-vis du sujet de controverse pour avoir une vision d’ensemble plus nette.
Lors d’un conflit entre l’intuition et la rationalité, le plus sage est de se dégager d’abord des frictions trop rapides, de s’éloigner des points d’achoppement afin de retrouver un terrain d’entente. Pas de précipitation dans une résolution à envisager.
Cette approche intelligente de l’opposition consiste tout d’abord à le définir ce terrain neutre et ensuite s’y rencontrer.
C’est peut-être une démarche difficile à entreprendre mais, en persévérant, l’effort en vaut largement la peine car il peut apporter des bienfaits inattendus.
Et comme les difficultés de communications peuvent toujours être surmontées quand il y a un désir sincère de parvenir à l’harmonie, nous devons en premier et le premier, assouplir notre mode de pensée qui parfois est rigide.
De véritables résonances deviennent alors perceptibles, des harmoniques communes redessinent le chemin d’une unité possible. mieux : établir le domaine partagé conduit bientôt à percevoir la différence. Mais elle n’est plus un obstacle à l’entente.
Ce qui heurtait prend tout son sens, ce qui était refus de se laisser altérer apparaît peu à peu comme une nécessité au vu de chaque identité. La vision des oppositions, des différences dans le quotidien, ne peut être poussée trop loin afin qu’elle ne se transforme pas en incompréhension puisqu’elle porte en elle de l’ harmonie.
Afin de ne pas "tomber " dans une divergence stérile un guide est tout à fait approprié : l’hexagramme 15. Celui qui s'adapte en toutes circonstances.
Ce guide incontournable vise à nous faire découvrir ce qui, en nous, est opposable…. même un pouvoir, celui de dire non ! Ce guide se le permet… puisqu’il se tient en toute circonstances. 15, l’humilité, modestie ou se tenir.
Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité .
Mais aussi : Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres. Poli, humble, modeste.
Autres symboles: Parole - gerbes de céréales tenue en main - paroles ordonnées comme les tiges tenues en main - respectueux et vif.
Le Ricci : insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.
La modestie est la vertu dominante du sage. L’art de la parole juste est aussi employé par tout diplomate. Ne dit-on pas la parole est d'argent mais le silence est d'or.
En ce H15, modeste guide une image double : à gauche du caractère, la parole et, par extension, celui qui parle et qu’on écoute. Un maître. A droite une main réunit deux tiges de céréales, en fait, une botte, allusion aux travaux des champs. Donc, celui qui parle et qu’on écoute n’hésite pas à accomplir les rudes travaux.
L’humilité ou réserve enseigne à résumer ses forces et à tenir sa place. Se tenir ainsi dans et par la communication. Trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors. Toute progression, " poussée vers le haut ", sera harmonieuse car emprunte de cette humilité qui fait défaut aux " juvéniles ".
Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque, le guide apprend qu’en certaines circonstances subtiles, il est recommandé de dire : non et cela sans que nous rejetions la différence exprimée par autrui. Peut-être faut-il en ces deux hexas avoir la présence d'exprimer un non paisiblement manifesté ?
La modestie implique d’être sûr de soi. A quoi sert d’en « rajouter » lorsqu’on a une idée précise de sa valeur ? Si nous évitons de les souligner, nos talents seront plus facilement acceptés par les autres.
A cette étude des H38 et H15, il est proposé que tonnerre brume-eau, montagne et terre trouvent à s'accorder. Ils réclament cet accord disons naturellement.
Voyons les trigrammes et leur symbolisme. H38 : trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté par le trigramme Feu. H15: trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.
Il y a deux façons de s’adapter en cette association : 1) la méthode douce du lac qui fait s’estomper celle yang du feu, 2) puis celle de la stabilité de la montagne avec la fécondité de la terre. En filigrane nous avons une cohésion harmonieuse par les différences.
La montagne se met à « parler », la terre de la magnifier. Si la montagne représente une stabilité, un promontoire fait de terre, elle permet à tout un chacun d'observer tout azimut et par-dessus, une autre terre qui féconde, permet de se tenir dans le Yin. Inexprimable Yin à suivre.
D’exprimer un yin de manière humble puis d’apprivoiser à une petite échelle.
Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King... est contenu le temps de penser utile pour inspirer l’harmonie aux alentours de soi et d’agir en un déclic lors d'une divergence qui survient.
L’approche judicieuse de la brume en éloignant l'énergie du feu permet de réaliser un projet colossal d'une concorde et des chances d’aboutir . Ce H15 expose cette manière d'agir subtilement en harmonie.
On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte pour transformer les êtres et les choses ! Pour construire de nouveaux rapports harmonieux, souvent cela commence par apporter un bouquet de fleurs inattendu.
L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment d’humilité et de vibrer à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie.
Un plongeon en cette immense flux universel fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.
L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) même avec un enthousiasme certain… il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment, paradoxalement celui de réunir les avis de chacun.
Je reproduis le début du H38, par la définition du Ricci : moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde puisque la nature nous apprend à se tenir.
Mon propos fait suite à une relecture d’un plus bel effet de la compréhension du taoïsme.
Anecdote. En Chine lors de la désignation du 6èm patriarche Tch‘an, Huineng (638-713 de notre ère) simple assistant cuisinier auteur d’un poème de quatre vers, poème devenu légendaire par la suite.
L’histoire est qu’il était temps de céder la place du 5èm patriarche dans un monastère Tch’an. Shenxiu fin lettré du monastère, proche d’accéder au patriarcat se lance et à la porte de la chambre du patriarche vieillissant, dépose le poème suivant qui doit refléter l’entendement zen.
Le corps est l’arbre de l’éveil Le cœur est comme le support d’un clair miroir Sans cesse il faut l’épousseter avec vigilance Afin de ne pas attirer les poussières du monde.
Et tous les moines de réciter par cœur ce quatrain de celui qu’ils estimaient devenir leur futur patriarche. Le lendemain certains disent deux jours après, Huineng qui ne savait pas écrire, affecté aux cuisines de se faire aider fut l’auteur d’un second quatrain remis au patriarche.
Au fondement de l’éveil il n’y a pas d’arbre. Un clair miroir, lui non plus n’a pas de support. Fondamentalement il n’y a aucun être, Où donc attirer les poussières du monde ?
Le patriarche avait compris que Shenxiu n’avait pas franchi la porte de l’Illumination et ne connaissait pas sa nature propre. Les moines eux ne le comprirent pas.
Le patriarche clandestinement remit le bol et la robe symboles de son autorité à Huineng. Cela provoqua une bronca et Huineng dut s’enfuir. Le monastère se divisa en deux. L’école du Nord qui défendit suivant la logique de son quatrain, l’éveil graduel. Et l’école du Sud qui défendit l’éveil subit.
En conclusion le Zen est comme un miroir. Le miroir n’est jamais souillé par le reflet.
Huineng étant celui qui par son humilité extrême (et illumination) a su faire comprendre au patriarche qu’il était nécessaire de se TENIR ! Huineng revint au monastère et entouré par des moines (dont Shenxiu) s’ouvrait une nouvelle ère du taoïsme zen. Ce n’est qu’après sa mort qu’il devint le 6èm patriarche Tch’an puisqu’il refusa d’en endosser le titre de son vivant.
H38 et H15 belle inspiration.
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / ☯ Méditations du TAO ☯ / Re : ☯ Méditations du TAO ☯ rassemblées par Jean-Paul Bourre
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le: 02 Mai 2020 à 18:03:40
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Depuis le 30 mars, nous sommes le 2 mai 2020
Je découvre cette rubrique et vais donc la suivre doré navant !
Des événements actuels de cette pandémie, un sujet si exceptionnel fait l'objet d'une recherche parmi les chapitres du Dao de Jing.
Je l'intitule :FAUSSE ROUTE
«Les hommes sont égarés et cela dure depuis longtemps» trouve-t-on dans le Dao de jing (chap. 58, trad. Daniel Nazir).
Quelle est donc cette erreur commune à tous les hommes ? Le Dao de Jing donne quelques éléments de réponse.
- «Quand le grand Tao fut délaissé… les Etats souffrirent de la corruption, du désordre» (chap. 18, idem);
- «Lorsque le Tao fut délaissé il y eut... désordre» (chap. 38, idem);
- «Il n’est pas de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs» (chap. 46, idem);
- «Le moi est ce par quoi on a des tribulations» (chap. 13, idem).;.
- «Connaître la loi éternelle (tout retourne toujours au Dao*), c’est être éclairé; l’ignorer est un aveuglement qui rend malheureux» (chap. 16, idem).
D’où il ressort que l’erreur constante de l’homme est de se prendre pour une entité (assimilation à l’ego désirant) séparée du Tout - le Dao - par méconnaissance de soi. «Celui qui se connaît lui-même est réellement éclairé» (chap. 33, idem).
Mieux vaut donc, pour l’être humain, suivre le conseil du chapitre 41 du Dao de Jing: «Le lettré supérieur écoute la Voie et la met en pratique» (trad. James TAPP/Christine Destruhaut).
Quelle est la pratique du sage taoïste ?
Pour lui, il s’agit de «n’agir que par le non-agir» (chap. 63, trad. Rémi Mathieu).
«L’homme prend modèle sur la terre...» (chap. 25, idem).
Il est «telle une femelle» (chap. 10, idem).
Il «se place en arrière» (chap. 7, idem),
«éclairant mais non point éblouissant» (chap.58, idem).
Il «désire être sans désir» (chap. 64, idem) car «celui qui agit selon la voie diminue chaque jour» (chap. 48, idem).
Pour «retrouver» le Dao, la Voie, on pourrait résumer la pratique du daoïsme ainsi : Derrière, Dessous, Dedans.
A chacun d’y voir ce que contient le Livre et de ne pas faire fausse route en ces temps de pandémie !
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue izz871
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le: 19 Octobre 2015 à 20:19:29
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BIENVENUE à toi izz871........
Ô grand Bern art de poster........!
Plin de belles chauses ici..........et notamment lortau graf permet de sans tendre ! Tu voua ce ke je resang !
Amitiés
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 02 Décembre 2014 à 11:28:09
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Petite info... 3 000 ans avant notre ère sous Babylone, les chiffres étant connus, l'idée du zéro était née, mais pas sous une forme......elle était née sans plus. Alors pour se satisfaire du zéro non créé, exemple l'écriture de 103... on créa le BLANC !
Un espace entre le 1 et 3.
De là à y voir que le zéro prenait forme venant du vide !
Etonnant non ?
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 01 Décembre 2014 à 11:19:06
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Bonjour TaoSeul, soulate, louates, touales, etc.....
" le rien en fait l'utilité " chapitre 11....
" Mais qui tiens la souris du grand Ordinateur Universel ? Celui qui ouvre toutes les windows ?"
Belle journée à toi Guy H
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Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Les 15 choses que vous devez abandonner pour être heureux
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le: 13 Mars 2014 à 11:16:57
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Le flux universel est amour. Ah le mot est parfois si beau que peu l'emprunte ou à qui "mieux mieux "!
Ataraxie ? Stoïcisme ? Ni l'un ni l'autre. S'attacher aux mots pourquoi pas mais parfois s'en libérer est gage d'en comprendre d'autres ! Les plus simples qui remontent jusqu'au subconscient.
Bonne réflexion à toi Moguilev, paix en retour !
Guy H
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