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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Augmenter son bien-être.
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le: Hier à 09:50:34
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 42, augmenter ou accroissement, grandeur ou enrichissement et 11, paix, prospérité, alliance ou union printanière.
Deux hexagrammes fort proches l’un de l’autre, le H42 avec une idée forte d’un débordement yin et le H11 est une alliance, intense entre le yin et yang.
Observons les deux traits qui ne changent pas du H42. Le premier trait en dérivé donne le H20, le regard. Le quatrième trait en dérivé donne le H25, l’imprévu, l’inattendu. Par ces deux hexas dérivés, on peut y voir des temps où tout va grandir, s’accroître et d’observer les prémices des changements. Ensuite un cœur bon ne pose pas de questions, l’Être de valeur en a conscience dès lors sa conduite est généreuse, il est reconnu et tout imprévu de lui faire entrevoir une alliance fondée.
https://astropalais.forumactif.com/t1369-42-la-grandeur42, augmentation ou accroissement, enrichissement, expansion démesurée.Trigramme du bas Tonnerre surmonté du trigramme Vent. Action double, foudre et vent s’augmentent mutuellement.
Les mots : partage – récompenses – débordement – expansion – épanouissement – encouragement – terrain fertile – abondance.
Mais aussi : Ajouter, augmenter, progresser. Utilité, profit, avantage. Aider, soutenir.
Autres symboles : Le liquide déborde du récipient – augmentation – accroissement – ajouter – aider.
Le Ricci : Accroissement, moment où ce qui est en haut, en décroissant, favorise le progrès de ce qui est en bas.Le ciel antérieur du H42 est ce H49 la RÉVOLUTION. Si l’hexa nucléaire est le H23, c’est qu’une usure se concentre en cette augmentation. Un état qui cesse de progresser.
La révolution est à la porte du H42. Elle y est induite. C’est le moment d’aller voir l’Être Grand, d’être aidé en cette révolution-métamorphose qui frappe à la porte. Cet essor ne peut se produire si on adjoint pas à l’audace un ingrédient particulièrement mis en valeur aux deux traits supérieures du H42 : le cœur. L’image de ce H42, est un vase (en bas) rempli de liquide (l’eau en haut) qui déborde. YI est la " plénitude".
On peut aussi y voir la carte du Verseau arcane majeur 14 du tarot, la tempérance ou MESURE. On y voit une Reine des cieux qui tient en chaque main une amphore, symbole des deux courants majeurs de la création. C’est totalement le passage des basses fréquences aux hautes fréquences, c’est pourquoi le femme verse de la cruche d’argent, les forces physiques, dans la cruche d’or, les énergies spirituelles, où suivant un processus chimique intérieur les forces corporelles sont transformées en forces spirituelles.
Ces forces donnent la vie aux êtres humains et à tout ce qui vit... par le yin yang.
La vie elle-même résulte de la tension existante entre les sources des pôles positif et négatif.
La tension existante entre ces deux pôles est la vie dans le corps. L’augmentation est un temps de turbulences et d’opportunités. Quand des souffles nouveaux viennent secouer les tendances à l’assoupissement et bousculer les habitudes, ce remue-ménage peut être vécu comme une inconfortable remise en question…… mais aussi et surtout comme l’occasion de réveiller les désirs, de remettre les énergies en route, de procéder à des réformes et des réaménagements.
L’homme a la faculté de diriger ces deux forces consciemment et selon son bon vouloir. Il peut amasser des forces positives ou négatives à certains endroits de son corps et y créer des changements volontaires, faire sortir de leur état latent certaines qualités, les éveiller et les animer puis de se dire : " Je suis riche de tout ce que j’ai donné ! "
Par l’arcane 14 du tarot (la Mesure) est résumé ce H42 qui propose abondance et générosité.
Et la plénitude est obtenue lorsqu’on a vaincu tous les obstacles…… à ces changements. Vent et Tonnerre se renforcent mutuellement. En fait, il y a surtout un remue-ménage en ce H42 ou dit : expansion. Le tonnerre gronde et remue la terre au tréfonds, le vent agite et la malmène par assauts répétés.
Comme si un nouvel ordre cherchait à s’imprimer d’en haut, la terre est bousculée, amenée à participer désormais à de nouveaux engendrements.
Dominique Bonpaix en son " Yi Jing pour les nuls " définit très justement ce « Augmenter » ! " C’est un moment bouleversé par une augmentation soudaine de tensions et de possibilités. Il s’agit de prendre la mesure de ce que demande de la situation et de réagir énergiquement en s’adaptant à la nouvelle donne, quelles qu’en soient les turbulences. Il est essentiel d’opérer les transformations qui s’imposent afin de mettre à profit le riche potentiel de la conjoncture. "
Aux temps de croissance, ce qui avait tendance à s’assoupir est brutalement réveillé. Une saine remise en cause : rien ne peut durer sans changer.
Ce temps de l’accroissement est le moment idéal pour observer la nature et qu’elle nous guide, pour tirer leçon de cette source abondante et généreuse. Un lâcher pris de s’en suivre, la nature le fait si bien.
En prenant exemple sur elle, on commence à comprendre la compassion, à expérimenter la sérénité et à découvrir sa propre capacité illimitée de nourrir les autres et soi-même.
En prenant à cœur ses leçons, on ne peut être empêché d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même et à soutenir à leur tour les autres, pour qu’ils parviennent à la réalisation la plus totale de leur potentiel… jusqu’à aller vers l’accomplissement... alors croissons les uns les autres. Ainsi que le Sage Tchouang tseu le préconisait.
Les anciens Maîtres paraissaient ordinaires, mais leur sagesse était profonde. Ils ne s’écartaient pas de la vérité.
Les futés ne pouvaient les convaincre, les belles ne pouvaient les séduire, les riches ne pouvaient les corrompre.
Ils considéraient la vie et la mort comme choses insignifiantes. Sans entrave, leur esprit pouvait s’envoler jusqu’aux confins de l’inconnu, par-delà le temps et l’espace, et plonger plus loin que le commencement et la fin.
Ils pouvaient occuper les postes les plus subalternes et prendre plaisir à leur travail. Leur vertu emplissait le ciel et la Terre. Plus ils se donnaient à eux-mêmes, plus ils pouvaient donner aux autres.
Plus ils donnaient aux autres, plus ils avaient pour eux-mêmes.
Le guide est une source d’inspiration et sans être dupe des emballements des événements quotidiens, il fait apprécier l’éphémère à sa simple mesure sans plus en faire l’étalon d’une longue échéance.
De tels moments rayonnent et étincèlent de promesses. Cette augmentation demande que Ciel se manifeste sur Terre et la vie de sembler divine.
Quel guide pour se donner du cœur à l’ouvrage, et d’accroître dans l’harmonie ? H11.
“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi, mais sa floraison.” “ Whisper in the dark.”.Felicia Simion.
Des évènements fort en harmonie sont concentrés en ce H11 où Yin et Yang de s’interpénétrer . https://astropalais.forumactif.com/t1338-11-la-concorde11, générer la paix ou faire prospérer, force du cœur.Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre. Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent. Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie et son expansion.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être, conditions favorables- expansion. Mais aussi : Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Le Ricci : prospérité, développement harmonieux, moment où les contraires communiquent. Quelle bien belle image qu’un accord harmonieux entre yin et yang. Le Ciel antérieur au H11 est le H53 le progrès graduel et avancer peu à peu. C’est une prospérité réelle dont il est question qui a pour finalité les épousailles, celui du Yin avec le Yang, Ciel et Terre.D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme. En bas ; dans les 3 traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut, et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre… les deux éléments fondamentaux s’épousent étroitement en un mouvement si harmonieux qu'il est qualifié par un mot: prospérité. Contexte d’échange où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière.
On dit qu’il y a une harmonie complète et toute expansion est favorisée alors que les éléments néfastes sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
L’idéogramme chinois très belles et grandes idées sont contenues. Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ de riz) et d’eau (en bas de l’idéogramme) pour l’irriguer. C’est là le symbole de la "paix dans le travail ". Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, l’harmonie est globale.
Ciel et Terre communiquent, Yin et Yang de s'unir, favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons. Cette prospérité est liée à un moment parfait que je définis par " les épousailles " entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment riche de possibilités et de tranquillité.
C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires et d'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent.Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure entre les polarités Yin et Yang au printemps. Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions s’inversent lors de la séparation automnale, sachant aussi qu’après vient le H12 et les éléments de se séparer.
Là en cette étude il s’agit d’un retournement et l’aboutissement d’une configuration inédite. Le plus significatif des retournements étant les H23 et H24.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas) puis, les relations se durcissent (comme les conflits) et au fil du temps, les difficultés apparaissent, c’est les récoltes bonnes ou mauvaises.
"L’équilibre, est à la fois paisible et puissant. L’idée et sa réalisation est un patient travail. Ainsi naît l’harmonie." Paco Alpi et Alain Constantin dans "le Mémoire de la Mue".
Le symbolisme aide à prendre conscience de pérenniser en soi cette harmonie puisque après avoir déclenché un énorme, puissant éveil créatif (yang), s’ouvre un havre de paix, Terre et Ciel d’offrir des « épousailles » bienvenues.
Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme ainsi d'éprouver un bien être.
Symbolisme des trigrammes. En cette étude de rassembler les mots suivants et d’en être au diapason c’est : s’élever, grandir , s’augmenter, progresser avec une bonne dose de transformations par les épousailles du Ciel et de la Terre.
H42 : le trigramme Tonnerre (ou ébranlement) en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois). H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre.
Ce H42, c’est aller vers la restauration d'une harmonie perdue, Le tonnerre aidé par le vent (un transport aisé), venant du ciel, du haut, une énergie dynamique interne menant à l’extrême nécessaire.
S’il vient à réveiller une terre assoupie, le tonnerre aidé du vent réitère une pression pour modeler les contours d’un puissant advenir prochain, une saine et sereine occasion d’affirmer un destin d’union nécessaire.
En ce H42 un seul trait yang en base est surmonté de trois traits yin si imposant et finissant par deux traits yang, comme si écrire la réunion des derniers traits yang entre eux est à l’ordre du jour.
On plonge en cette immense harmonie qui peu à peu fait entrevoir un gage de réussite à tout ce qui germe par l’action du bois et du feu. Une entente parfaite a lieu entre Yin et Yang. Et d’extraire une nourriture adaptée, harmonieuse.
Une opportunité nous est donnée par ce guide celle de découvrir que la vie est faite d’extérieure et d’intérieur, de diminution et d’augmentation. Base même de tout ce qui change et des mouvements qui s’y animent dans le présent, " le ici et maintenant. "
Et d’émettre de nouvelles leçons "disciplinant". Cela invite à méditer sur ce flux vital, universel et de concevoir son côté éternel et apprendre qu’œuvrer à l'état de germe, se passe souvent par l'intervention inopinée du Yang-Ciel et se conclu par le Yin-terre. Ô comme cela est difficile de se tenir en toute occasion où le fugace est en tout germe.
Le H2 la terre est ce sol qui donne une leçon de constance ainsi que de germination, fécondation, acceptant tout ce qui va et vient en elle.
C’est le plus beau don de soi.
Et le tonnerre donne une dimension de ce qui surgit comme parfois d’emporter en un maelstrom une situation auparavant calme. Cette étude évoque une belle image, se positionner dans l’œil d’un cyclone d'une union printanière ! Jusqu’à ce que l’abnégation conduise à de la hauteur.
Il faut pour cela comprendre la qualité première de la Terre, hexagramme 2 toute de docilité, de flexibilité, d’abandon de réceptivité et souplesse. Une qualité Yin fait « bouger » le Yang…et l’arbre de s’élever.
Se laisser porter par le flux naturel de l’existence, de ne pas s’opposer au cours des choses, d’épouser le mouvement global, de ne pas intervenir à tort et à travers. Le débordement (augmentation) est dit : maîtrisé.
De ces H42 et H11 sont décrites des croissances induisant les décroissances, des unions induisant des désunions.
De ce Yin-Yang nous retiendrons ceci : qu’à chaque transformation qui survient, c’est un courant de renouvellement qui fait face à un regard neuf.
Suivre les mouvements produits par les changements demande parfois à ce que l’impulsivité soit maîtrisée comme pour franchir l’infranchissable et qu’une réflexion supplémentaire, une vision fugace, une méditation sereine, de rallier alors les énergies yin et yang, favoriser un enrichissement qui profite à tous. 
Il en découle la réalisation d'un bien-être par de la créativité !
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuel. Si cela était, complètement fortuit cela serait car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Oppression et constance.
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le: 09 Juillet 2025 à 21:33:04
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 De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) 47, l’accablement, épuisement, oppression, éreintement, épreuve et 32, l’endurance, endurer ou constance permanence ou états durables, persévérance à maîtriser les émotions et pourquoi pas tout épuisement, accablement.
https://astropalais.forumactif.com/t1374-47-l-affliction 47, accablement, épuisement, oppression, éreintement, épreuve, être à bout de ressources.
Première citation de Christiane Singer comme un ultime et sublime au revoir, apporte la réalité d’un accablement vécu. H47, est un épuisement ou être en une détresse extrême.
"Et y a-t-il pire que d’avoir traversé la vie sans houle et sans naufrage, d’être resté à la surface des choses, d’avoir dansé dans toute une vie au bal des ombres ? "
KUN. Le trigramme Eau est surmonté du trigramme Brume (ou lac). La brume qui s’élève a tôt fait de s’évaporer et l’humidité de s’épuiser. C'est un excès de la satisfaction et du péril, réunis ils décrivent du bonheur mais mis en péril.
Les mots : restriction – épuisement – dépression – diminution des ressources – sentiment d’isolement – punition – confinement.
Mais aussi : Entourer, encercler. Pauvre, à bout de ressources. Pauvreté, détresse. Difficile. Se tracasser. Souci, anxiété. Fatigue, épuisement. Avoir sommeil.
Autres symboles : Un arbre aux racines visibles se trouve limité dans son expansion – être encerclé – un arbre en prison – fatigue – incompréhension – toucher le fond – deux arbres en prison se trouvent par hasard nez à nez.
Le Ricci définit le H47 comme suit : oppression, moment où face à l’adversité, la persévérance dans l’effort permet de conduire au succès.
Et le guide H32 de faire entendre une autre musique face à un état de délabrement, d’accablement, de surmonter la difficulté par un renforcement de liens selon le mandat du Ciel et de conserver sa direction.
Le ciel antérieure du H47 est le H8 L’union, une alliance incertaine ou imprévue de provoquer non pas un malaise, un épuisement mais appelle à se ressourcer en son intérieur, faire naître une harmonie avant de s’engager.
Et comme par un second oracle suggéré par le H8, on prend le chemin qui convient et ne plus être accablé ou en dépression. Avoir trouvé un chemin qui n’est plus un éternel labyrinthe.
L’image du H47 c’est un arbre, image de la force, de la puissance, de la grandeur, de la croissance est emprisonné dans un enclos, c’est la détresse. Une sentence est tout de même adressée en termes d’espoir… dans les difficultés, l’homme fort reste serein. Il puise en son for intérieur, sa sève
Claude Pipitone en son " Yi king du thérapeute " pour évoquer cet hexagramme apporte une vision tout autre : "L’arbre est sécurisé. Le jardin est un verger rassurant dans lequel les besoins sont comblés. Les angoisses s’envolent, disparaissent."
Si l’arbre est enfermé, il suffit d’en trouver une seule ouverture où des éléments vitaux de pénétrer en cet arbre, racine, sève, tronc, branches et feuilles de goûter en l'eau, un renouveau dont le guide H32 est porteur d'espoir.
Ce H47 juste avant le H48 en fait, est un temps pour intérioriser et appréhender ce puisement patient car ce H47 en est tout proche de la source qui étanche. Si l’ ACCABLEMENT est un face-à-face c’est un appel à aller à une source toujours intacte : l ’AMOUR comme aller puiser à son PUITS.
Sylvie Verbois dans son « Classique de la simplicité » parle de " campement dans les bois, c’est aussi s’aguerrir, s’affermir, ne pas être agité ni désœuvré. Un homme dort sous un arbre : repos forcé.
Ne plus bouger : avancer mènerai à l’infortune. Supporter l’entrave c’est convenir de ne pas se débattre, on se blesserait inutilement. Il convient aussi de ne pas être indécis mais ferme en s’appuyant sur sa force intérieure.
Résoudre le problème en agissant et non en bavardant : rompre afin d’éviter de plus grands blocages … c’est aussi ne pas se laisser briser mais demeurer silencieux. On dit que le lac étouffe l’eau courante c’est l’épreuve pour le changement, ce qui ne parvient pas à s’exprimer.
Mais piégé dans les hautes herbes, c’est aussi restaurer ses forces puis songer à faire une sortie en force."
Autre coup de projecteur de ce H47 : l’éreintement, le ferme est encerclé, danger et joie… prospérité car faste pour le Grand Homme, hors d’atteinte. Le Sage d’énoncer des paroles mais elles demeurent incomprises.
Voir la carte du Tarot " le Mat ", tel un individu qui a atteint une autre dimension de la vie, un bonheur impossible à traduire en paroles, c'est ainsi qu'il ne parle pas. Il est accompli et son visage n'est pas son visage mais un masque puisque son visage tellement lumineux ne peut être vu par le commun des mortels.
Une citation de Nietzsche dans « le Crépuscule des idoles » est appropriée à la suite de cet arcane majeur du Tarot qui correspond bien au H47, "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ! "
Pierre Faure en sa « brique bleu » de poser de premiers éléments à ce H47 :
" L’accablement est un temps de désarroi, un temps de confrontation à la réalité dure et nue : souci, détresse, épuisement enfermement, isolement, à quoi s’ajoutent d’éventuelles luttes de pouvoir. Que de réalisations se heurtent à tant d’incompréhension et de rejet, cela conduit nécessairement à se poser certaines questions :
cette affliction est-elle la conséquence d’ambitions que l’on peine à assumer ? Le reflet d’illusions puériles quant aux réactions attendues du monde extérieur ? Le prix à payer d’exigences démesurées ? " Ainsi d'écrire si bien Dominique Bonpaix en son ouvrage : " Le Yi Jing pour les nuls". "il est question ici de prendre le risque de se remettre totalement en question et de vérifier de bien-fondé de sa façon de voir les choses en allant puiser à la source même de son être. Terrible travail intérieur pour celui, celle en cette situation d’accablement. C'est ainsi qu'il est possible de trouver le sens véritable de ses aspirations et de donner corps à sa parole et ou ses écrits.../..."
De Pierre Faure de répliquer : "…/…la parole ou compénétration qui signifie communiquer au double sens du terme, d’abord circuler aisément, passer librement, ensuite pénétrer par l’intelligence, comprendre à fond. C’est un enseignement de plus que de passer par une épreuve d’accablement, d'oppression, la difficile prise de conscience d’un manque de vérité oblige à faire retour sur soi pour vérifier ses certitudes, et renforcer sa foi. Seul celui qui vit le lien entre ce qu’il ressent et ce qu’il exprime, peut maîtriser ce qui " accable ". Et aisément de rester patient.
Une autre image est l’occasion de toucher la pensée du H47 de Dominique Bonpaix. " Un arbre, dont les racines sont bien visibles, est entouré par un mur étanche. L’arbre, dans la symbolique chinoise, est lié au printemps, à l’extériorisation du flux vital. Or, cette propension est ici bloquée. C’est la non-communication avec l’extérieur. Les racines sont alors importantes. "
Autre aspect de ce H47. Pour les religions révélées comme pour les grandes traditions de sagesse, les difficultés devaient être accueillies comme des « cadeaux du Ciel », car elles nous permettent de nous révéler à nous-mêmes en nous obligeant à puiser à la source même de notre être, notre âme.
C’est assez fort discutable, ce H47 fait appel à se rapprocher d’une source, présente en chacun de soi, mais pourtant cachée au plus grand nombre. A toute situation d’épuisement difficile à vivre, il importe d’être fort afin de pouvoir gérer ces moments parfois plus que pénibles. Pierre Faure d’avoir défini les différents sens du H47 :
Un moment où on se sent seul, abattu, démuni, à bout. Des difficultés de communication, pouvant aller jusqu'à l'incompréhension totale. Un contexte de désaccord compliqué, difficile à traverser, dur quand il est accompagné de luttes de pouvoir. Une épreuve pour les convictions personnelles. Une situation où personne ne fait de cadeau. Une exigence démesurée, sans concessions. Un enfermement dans ses vérités propres, que l'on peine à exprimer et à définir.
Claude Pipitone en son "Yi king du thérapeute" pour évoquer cet hexagramme par une vision tout autre :
" Les deux glandes hormonales du stress, thyroïde et surrénales, participent à ce H47. Cela procure un intense besoin de sécurité, de protection avec le risque que l’excès de sécurité devienne un enfermement et procure un accablement. L’idéal serait de créer un beau jardin aéré, une sécurité qui laisse aussi passer l’eau, l’air, qui soit liberté tout autant qu’assurance. Alors la passion peut nourrir l’élan vital surrénalien et sublimer les doutes. "
La capacité à faire face aux pires dangers est le propre de " l’honnête homme " tel que l’entendait Confucius. " Bien sûr que l’honnête homme peut tomber dans la détresse. Dans la détresse, seul l’homme vulgaire se laisse démonter. "
Cette façon de voir les choses paraît bien discutable à celui qui se trouve au cœur de la tourmente et a d’autres soucis que de savoir s’il est un honnête homme ou un homme vulgaire.
Des turbulences annonciatrices de bouleversements plus profonds. Comme si un nouvel ordre cherchait à s’imprimer d’en haut, la terre est bousculée, amenée à participer désormais à de nouveaux engendrements ou entendements nouveaux.
Si l’heure est à œuvrer en puisant en soi cela invite à un examen pour réviser certains fonctionnements et reconsidérer ce qui a été cru comme acquis, parfois des réponses-solutions concernant l'écologie deviennent manifestes.
Mais tous ceux qui ont su traverser de terribles épreuves sans se laisser détruire, pourront vous le confirmer : on ne sort pas indemne des grandes crises de la vie, d'une grave maladie, une grosse dépression
ou d'une guerre – elles laissent toujours des cicatrices – mais considérablement enrichissantes pour l'avenir afin d’être mieux armé pour le reste de l’existence.
Comme la plupart du temps la souffrance provient d’expériences imprévues pour lesquelles nous ne sommes pas armés… si l’on est préparé on peut les prévenir.
Carol K.Anthony et Hanna Moog d’apporter en leur ouvrage" Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos." ceci : " Oppresser/épuiser/accabler désigne en premier lieu les situations qui épuisent continuellement la réserve de chi ou force vitale -énergie puisée dans le vrai soi et prodiguée à la naissance."
Face à une oppression fugace ou durable un guide de pousser à s’accorder à plusieurs et ne plus se réfugier en la mélancolie, en un désespoir, un état dépressif. Et d’autres de s’en affranchir comme le cas de Christiane Singer qui dira OUI et comment : par l’amour que tous ont en soi.
Face à une oppression fugace ou durable un guide est approprié pour se retrousser les manches……le H18.
On trouve une sentence dans le Jugement : " Il est avantageux de franchir le grand fleuve. " Ce qui implique de prendre à cœur le rétablissement d’une harmonie alors qu’en ce H47 une absence de ressource imposait une recherche intérieure par cette traversée du fleuve, d’un grand fleuve . L'aide du guide sera précieuse. H32.
" Tranchez votre compulsion à chercher à l’extérieur la solution à vos besoins." En faisant fi de l’ EAU et sa Brume.
Dans l’endurance, la constance H32, voici une belle citation comme image à ce qui advient en un pas constant.
“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi, mais sa floraison.” “ Whisper in the dark.”. Felicia Simion.
Ainsi d’ " être à l’écoute de la nature par son Vent et du Tonnerre."
 https://astropalais.forumactif.com/t1359-32-le-mariage. 32, la durée, endurer ou permanence, constance, mariage.Ce H32 a le trigramme Vent en bas surmonté du trigramme Tonnerre qui indique une permanence d’un comportement disons conforme aux exigences de la situation.
Les mots : constance – continuité – endurance – persévérance – maturité – renforcement – stabilité – engagement profond.
Mais aussi: Ordinaire, habituel, quotidien, coutumier, durable, constant, continu, permanent, persévérer.
Autres symboles : Un bateau engagé entre deux rives et un cœur qui bat – avoir le cœur bien accroché pendant la traversée – persévérance – tenir quoiqu’il advienne – se maintenir – quotidien – habituel – durer – longtemps
Le Ricci : pérennité, moment où les échanges entre le fort et le faible s’effectuent favorablement et assurent la continuité du développement.
Le ciel antérieur du H32 est le H50 le chaudron et de convenir pour nourrir de quoi traverser les difficultés. Pour cette étude la citation de François Cheng est appropriée en parlant du chaudron :
" Le vrai futur est la métamorphose de tout le passé vécu. " Tout ce qui est transformation provient d’un chaudron, bien concret ou magique peu importe, c’est une puissante « métamorphose » qui ne peut que durer.
Le guide de ce jour est celui qui permet d’adopter un comportement conforme à se tenir droit, sans changement dans on orientation. Comme coller à la nature et goûter vent et tonnerre.
" Le cœur pense constamment. On ne peut pas changer cela. Mais les mouvements du cœur, c'est-à-dire les pensées, doivent se limiter à la situation vitale présente.  Toutes les songeries et les spéculations du mental qui vont plus loin ne font que blesser le cœur ".  " Celui qui aime, court , vole, il est dans la joie, tout en toutes choses. " 
Maitre YU dit: " Désires-tu la rigidité ? Tu l'obtiendras par la SOUPLESSE. Désires-tu la force ? Protège-la par la faiblesse. Pratique la souplesse et tu deviendras ferme. 
Exerce toi dans la faiblesse et tu deviendras fort. Si tu observes donc avec attention la conduite (des gens), tu prévoiras leur avenir, malheur ou bonheur. Le violent vainc celui qui l'est moins que lui, mais, quand il se heurte à qui lui ressemble, il lui faut se durcir; la supériorité du doux étant en lui-même, il possède une puissance sans commune MESURE ." 
A chacun de voir à sa portée, cette constance à établir et par un moment de connaissance intuitive,  le retrait d'une action s’impose et il convient de se l’appliquer.
De cette association H47 et H32, il y a une idée forte d’une maîtrise des éléments Tonnerre et Montagne. c’est la, bouche par laquelle nous ingérons .  Et le H32 de se définir comme la maîtrise des émotions par le nourrir en soi et en les autres. 
Pierre Faure nous en donne une précision en son " Yi Jing » bleu." " L’ENDURANCE, c’est la détermination qui anime le cœur quand on est confronté aux difficultés d’une longue traversée, c’est la constance qui permet de persévérer dans une même direction, c’est l’aptitude à trouver un second souffle. "
C’est dans la mesure qu’une utile approche harmonieuse s’effectue par l’usage d’un dialogue intérieur à faire en soi et non le verbaliser avec d’autres. Franchir toutes les appréhensions que l’on peut avoir de la vie, son usure, et de sauter le pas comme d’installer un grand lâcher-prise. 
A chacun d’en ressentir ces moments subtils comme des mémoires de survenir en un regard agréable lorsqu’il reflète un espoir, une paix, une sérénité. Il est prêt à regarder l’harmonie avec un œil tout neuf.
" Accepter de persévérer, quoi qu’il advienne, est la marque d’une maturité qui ne peut naître que de l’expérience."
" Celui qui puise en lui-même détient la vraie puissance " Quand une pensée qui captive l’attention s’élève, on respire alors calmement, cette tension se relâche et l’on revient à la neutralité. C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne… " 
De cette étude des H47 et H32 il est important de déverrouiller son cœur par un nouveau mode de pensée une nouvelle vision, un apprentissage oublié parfois. Même qu’accablé, oppressé on se contient en toutes situations, même les plus extrêmes comme pour les avoir vécues bien auparavant et de n’être plus usantes. Gros travail du lâcher prise en question.
Symbolisme des trigrammes. H47 : le trigramme Eau en bas est surmonté du trigramme Brume. H32 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H47 : La brume s’expose à vouloir surpasser l'eau, non pas la déborder mais l'étouffer. Que d’eau en ces trigrammes même sous sa forme habituelle ainsi qu’une vapeur d’eau. De quoi s’inquiéter, s’enfermer comme emprisonné par de sombres ressentis ou sentiments accablants, émotions insondables et mêmes négatives.
L’eau peut devenir un tourbillon qui emporte, une inquiétante adversité pouvant tout emporter et de se diffuser comme le fait une brume encerclant toute étendue.
H32 : Le vent de se manifester et le Tonnerre de produire son fracas, sa secousse, c’est le jeu d’un essor, aucunement décontenancé par toutes turbulences, l’arbre reste serein. Le tonnerre reste à sa place car dominé par le vent.
Et l’art de s’accorder aux nouveaux cycles (yin-yang) de l’univers, fait que le renouveau est accepté sans contrainte. Une destinée pointe par le H32, elle naît d'une intention mûrie, dominée par la maîtrise des émotions, toute naturelle.
Le H32 permet de s’arracher à ces forces maternelles (toute Yin) et le pouvoir que nous leur attribuons, c’est se refuser de rester dans le giron de la mère (ou son sein généreux nourricier) ou de la personne qui la représente.
En ces H47 et H32, sont induites des contraintes, des difficultés pas insurmontables et comme l’approche d’un seuil critique est à venir, l’emploi d’une force yang, manifeste se dégage.
C’est une créativité de transformer un état dépressif ou de délabrement (physique ou psychique) et comme l’écrit Catherine Singer, c’est l’ AMOUR !
Le H8 en ciel antérieur promet une solution pour sortir du H47, une UNION. Mais la plus belle et magique conclusion est celle de Catherine :
Presque une conclusion à cette étude provient de Christiane Singer et son ultime message de circonstance, in extenso mais subtilement long comme témoignage.
A l’approche d’une fin, de son épuisement suite à une maladie elle écrit:
" C'est du fond de mon lit que je vous parle - et si je ne suis pas en mesure de m’adresser à une grande assistance, c'est à chacun de vous - à chacun de vous, que je parle au creux de l’oreille. Quelle émotion !
Alors ce dont je veux vous parler c’est tout simplement de ce que je viens de vivre. Ma dernière aventure. (comme franchir une Grand Fleuve) Deux mois d’une vertigineuse et assez déchirante descente et traversée et d’aboutir à une souffrance Avec surtout le mystère de la souffrance. J’ai encore beaucoup de peine à en parler de sang-froid. Je veux seulement l’évoquer. Parce que c’est cette souffrance qui m’a abrasée, qui m’a rabotée jusqu’à la transparence. Calcinée jusqu’à la dernière cellule.
Je vous le jure. Quand il n’y a plus rien, il n’y a que l’Amour. Il n’y a plus que l’Amour et tous les barrages craquent.
L’amour n’est pas un sentiment, c'est la substance même de la création. Et c’est pour en témoigner finalement que j’en sors parce qu’il faut sortir pour en parler. Comme le nageur qui émerge de l’océan et ruisselle encore de cette eau !
Je croyais jusqu’alors que l’amour était reliance, qu’il nous reliait les uns aux autres. Mais cela va beaucoup plus loin ! Nous n’avons pas même à être reliés : nous sommes à l’intérieur les uns des autres. C’est cela le mystère. C’est cela le plus grand vertige.
Au fond je viens seulement vous apporter cette bonne nouvelle : de l’autre côté du pire t’attend l’Amour. Il n’y a en vérité rien à craindre. Oui, c’est la bonne nouvelle que je vous apporte ."
Est-cela de vivre un guide qui nous apporte de quoi guérir par l’amour porté par autrui, celui que l’on reçoit et le distribuer ensuite.
Toute sagesse en soi permet quoique étant enfermé, d’être au diapason de toute expansion qui surgit et si cela se fait au plus mauvais moment quoique cela coûte de demeurer en harmonie.
La constance, l’endurance on peut l’exprimer en un jour de grand beau temps ou temps de pluie, lors d’une promenade.
Comme conclusion à cette étude: " C’est la détermination qui anime le cœur quand on est confronté aux difficultés d’une longue traversée, c’est la constance qui permet de persévérer dans une même direction, c’est l’aptitude à trouver un second souffle." Pierre Faure en son dernier ouvrage « le Classique des mutations. »
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels. Si cela était, complètement fortuit cela serait car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / S’armer de réceptivité, jouir d’un spectacle.
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le: 08 Juillet 2025 à 09:34:59
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 De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. P162 : Grandir avec Confucius. 2, l’élan réceptif ou éternel féminin et 22, grâce, embellir, apparence, la beauté. https://i.servimg.com/u/f31/11/72/14/99/02_iii10.jpg2, le réceptif ou élan réceptif, la terre ou matrice originelle.Les deux trigrammes Terre sont redoublés, six traits Yin, c’est le Yin en puissance ou élan réceptif.
Les mots : principe passif yin- dévouement- patience- soutien- obéissance- réceptivité- intuition- terre- mère.
Mais aussi : Réponse à l’appel, vertus féminines. Femme, féminin.
Autres symboles: un autel en pierre - une pierre dressée - la terre qui s'étend et donne sans fin - espace qui permet à tout ce qui est de germer - aptitude à recevoir et recueillir - vertus féminines - souple.
Le Ricci : accueil docile, repos fondamental, puissance passive de réalisation, considéré comme l’attribut de la terre.
Le ciel antérieur du H2 est le H57 LA CONTRAINTE ou vent redoublé. Une idée claire de la direction que l’on veut imprimer à sa réalité et comprendre les ressorts des conditionnements dont le Yin cherche à se dégager. Une transition est tout de suite trouvée par un soutien de l’Être Grand Réceptif qui s’imprègne du souffle et de le restituer avec un Yin extrême, tel un vent qui couche les herbes, ployer les arbres et les redresse aussitôt.
" La force qu’ici l’hiver célèbre, ce n’est pas celle qui triomphe par le fracas et la rapidité des armes, celle qui, survenue d’en haut, fauche et piétine avec des étendards, des trompes, des panaches, des trophées ; c’est la force d’en bas, patiente, immobile, recueille, portant couleurs de bure et de buis, d’humilité et de silence. " Philippe Jaccottet.
En ce H2 on voit toute la réceptivité dans son éclat par les six traits Yin.
La réceptivité est un équilibre subtil, elle est docile, ouverte, nourricière, tout en étant intensément dévouée et suffisamment forte pour persévérer, même durant les périodes les plus difficiles. La force de la réceptivité réside dans sa profondeur, dans sa capacité infinie à absorber une dynamique et à lui servir de support.
La terre, immense et malléable, est l’image même de la largesse et de la générosité. Se conformant à la nature de chaque être particulier, la Terre accueille en son sein tout ce qui cherche abri et soutien pour croître (décroître) et s’accomplir.
Jung d’écrire en ce domaine de l’hiver et de la Terre, " la secrète racine de tout devenir et de toute transformation, le retour au foyer et le recueillement, le fonds primordial silencieux de tout commencement et de toute fin."
La terre possède la force subtile de la flexibilité et de la soumission docile. Elle se laisse manier (comme un carré de tissu dans le creux de la main) mais qu’on ne se laisse pas prendre aux reflets des apparences.
En être animé, elle annonce ce qui va se produire, ce qui va se développer en son temps, c’est pourquoi il convient de marcher avec elle puis en elle. Pour certains de l’avoir « humée - aimée ». LE RÉCEPTIF esr la force immense qui recueille et assemble, préserve et enfante. 
Force paisible et souple qui se donne et s’active d’un côté et de l’autre, la Terre est le modèle même de la réceptivité : de ce qui prête assistance et concours quels que soient l’orientation ou le désir.
La différence entre les deux forces fondamentales (Yin Yang) est là.
Alors que le Ciel jamais ne dévie de la direction une et constante que lui dicte son entièreté, la souplesse caractéristique de la terre lui donne la mobilité nécessaire pour s’adapter à toute situation.
Cette répétition du trigramme terre, les 6 traits sont Yin, dans la figure de la réceptivité suggère cette adaptabilité. En la Grande Image du livre :
Pierre Faure en son ouvrage « Le classique des mutations » de nous apporter les différents sens du RÉCEPTIF. – ce qui est enfoui, obscur, caché ; l’inertie, le sommeil, la passivité ; un côté grave et lourd ; l’absence de direction ou de perspective. - dans les cas extrêmes : le noir total, le marasme absolu, l’extinction. - un commencement, un point ou rien n’a encore pris forme, à la fois,en deçà et au-delà de toute création, une ouverture à tous les possibles. - une position seconde. - un état neutre mais aussi un potentiel de gestation et d’engendrement ; comment je reçois le monde et œuvre à sa mise en forme. - une multiplicité de points de vue ou de directions possibles. - l’aspect informel disparate et désarticulé des éléments en présence. - la,sujétion à l’autre ou le besoin d’être guidé ; dans les situations extrêmes, notamment affectives : l’absence de limites, un don de soi qui confine à l’aveuglement.
La terre manifeste l’Élan réceptif L’Être Accompli ainsi par une attitude ouverte et cordiale soutient tous les êtres vivants.
La propension naturelle au don de soi se prolonge dans l’aptitude à se laisser altérer par les flux du dehors. Être à même de les recevoir et de leur donner forme, exige une endurance certaine, dont la contrepartie est une fertilité inépuisable.
Tel est l’exemple qui s’offre à l’homme de bien. Les textes donnent un éclairage capital de ce H2: " Kouen attend la mesure et s’y accorde. "
C’est ainsi que le réceptif à en lui une maxime qui le fait " vivre ", rayonner de son influence personnelle, ne pas s’isoler et s’occuper …des autres.
L’image de l’idéogramme chinois donne toute la mesure de cette réceptivité ou élan réceptif.
Une plante commence à s’élever de terre et donne l’idée de développement. A côté d’elle deux mains pendent ; elles semblent passives et pourtant il n’en est rien. Un petit trait vertical, les sépare, s’insinue entre elles deux, est le symbole de l’Influx Céleste qu’elles accueillent, en servant de canal à la manifestation. Cette force céleste nourrie la plante et elle de s’élever naturellement. DE FLEURIR.
Dans la Dixième Aile du Livre les mots les plus simples de nous apporter de bonnes réflexions à savoir :Le RECEPTIF Souplesse.
Yin est un état de réceptivité exposé à la beauté sans artifice. Un guide essentiel au Yin suprême. H22. Un modèle est tout trouvé dans la Nature, si belle à rencontrer.
Ne dit-on pas que la beauté de la nature est amour.
 https://astropalais.forumactif.com/t1349-22-l-elegance 22, la grâce , embellir ou la beauté, la parure.
Le trigramme Feu est surmonté du trigramme Montagne. Le feu qui éclaire l’intérieur de la montagne est une image d’une parfaite correspondance entre l’apparence (l’apparat) et la réalité. Prendre soin de l'extérieur sans négliger l'intérieur.
Les mots : parure – élégance – mis en évidence de la beauté – extérieur, reflet de l’intérieure - vanité – charisme – expression de soi.
Mais aussi : éclatant, brillant, orné, élégant.
Autres symboles : Ornement – le jaillissement d’une multitude de coquillages, de choses belles et précieuses – émergence, jaillissement de ce qui est précieux : la beauté naturelle – sans apparence – sans maquillage.
Le Ricci: Raffinement, moment où l'harmonie du fort et du faible contribue à leur mutuel embellissement.
Le ciel antérieur du H22 est le H26 LA RETENUE DU GRAND ou accumulation du grand et encore grand apprivoise. Une belle citation de Carl Gustave Jung d’approcher la raison de ce ciel antérieur à la beauté.
"S’il n’y a pas une forme qui contienne en elle le désir et le comprime, celui-ci ne peut parvenir à un niveau plus élevé."
En toute situation un temps est venu à l’harmonie de se révéler telle qu’elle est dans l’instant…mais l’apparence n’est pas tout. Faire face à de l’empressement ou prendre le temps et regarder l’harmonie là où elle s’expose.
La plupart du temps, cette révélation est intérieure ; elle peut sembler être causée par des circonstances extérieures mais, en réalité, c’est l'être intérieur qui de lui-même s’est réaligné sur le Tao… d'où un éveil momentané… puis celui d’agir en se disant il faut que cela cesse ! Un éveil est effacé et d’en appeler d’autres.
Comme tout est accord, la grâce ou beauté invite à porter un regard sur la parure qui sera un jeu du yin et son yang accolé. Nathalie Chassériau apporte une excellente vue de ce H22.
"L’hexagramme peut être lu à trois degrés différents,…/…
Le premier concerne l’apparence extérieure : nos vêtements, notre maison, notre voiture, notre moto ou vélo… notre élégance vis-à-vis de l’extérieur, tout est langage, tout parle de nous, nous révèle aux autres. Voilà pourquoi négliger son " look " c’est se négliger soi-même et négliger ses rapports avec les autres parfois être « in » !
Le second degré traite de l’intériorité de l’individu : ici les " fioritures " à éliminer sont toutes les préoccupations futiles ou mesquines qui parasitent notre esprit et compromettent notre évolution personnelle.
Le dernier degré peut s’agir d’un rappel à l’ordre…/… "
Que dire de plus de cette association H2 et H22 ?
Il nous arrive de nous poser une question pour commencer une journée. Celle de nous transporter au-delà de terre, presque vaincre l’apesanteur. L’apesanteur du Yin. Un feu d’entourer cette terre de montagne fait apparaître son lumineux. S’accorder ces deux hexagrammes et d’en découvrir de bonnes réflexions concernant l’état de réceptivité.
Une seule petite réflexion supplémentaire, prenant de la hauteur une vision fugace d'apparaître plus rien ne nous retient si ce n’est que de rester en contemplation devant la grâce, la parure et peu importe le début d’un essor (tout Yin)!
Associés H2 et H22 d’exprimer - le paraître un ingrédient primordial pour amortir la rudesse des relations humaines. « La beauté est un invité qu’on aime accueillir partout » écrivait Goethe.
Cette étude, invite à comprendre le pourquoi un enseignement utile fait installer une harmonie ensuite de concevoir que la dysharmonie n’a pas sa place : le TOUT YIN de resplendir.
Le symbolisme des trigrammes est évocateur : H2 : le trigramme Terre est en bas comme en haut. H22 : le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Montagne.
H2 : Terre redoublée, en bas et en haut. L’action de la terre est efficace et parfois submerge, c’est le cas pour ces deux hexagrammes, la réceptivité est à tous les niveaux jusqu’à ce qu’un feu apporte un éclat singulier au pied d’une montagne.
H22 :La montagne n’a pas le feu à son sommet (sinon il devient voyageur H56) mais à sa base et d’être illuminée. Chauffant, brûlant est-ce un élément troublant ?
Ainsi la montagne d’adoucir ce feu par son Yin qui stabilise, tranquilise.
On résume du H2, l’utile H22 fait office de spectacle.
On ne s’abandonne plus à cette toute puissance (du Yin), on se libère du pouvoir que l’on donne à la personne qui protège et garde sous son emprise. Le H2 excelle en ce rôle. Le H22 permet de s’arracher aux forces maternelles et le pouvoir que nous leur attribuons, c’est se refuser de rester dans le giron de la mère ou de la personne qui la représente, Jung d’écrire: "celle à qui, enfant abandonné on a été confié mais aussi livré à merci "
De coller à la constance des changements de l’univers, est une belle attraction et d’approcher l’harmonie, la faire advenir. Comment ?
Faire se ressentir ces moments subtils YIN au guide de se persuader de vivre l’instant d’arrêt au présent. Sortir de ces conseils serait ne pas être en harmonie, ne pas être en harmonie, apporterait alors le lot quotidien d’ennuis dont on se serait bien passé.
Cette réceptivité toujours en éveil, un conseil, la laisser se reposer un peu et de papillonner tout de même, AVEC mais plus tard !   Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Dimanche 11 juillet 2021
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le: 11 Juillet 2021 à 07:37:04
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11, harmonie, paix, concorde ou prospérité et 33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.
Une première d'un titre appuyant une idée, celle de l'instant. 11, la Paix, concorde ou prospérité.Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre. Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent. Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.
Mais aussi : Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Autres symboles : Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent. Quelle bien belle image ce H11.http://www.thetaooracle.com/print-peace.htmImage à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre elles sont toutes à visionner sur le site.
D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme. En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut, et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre, ces deux éléments fondamentaux s’épousent la plus harmonieusement si harmonieux ce mouvement est créateur de prospérité.
On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion est favorisée alors que les éléments néfastes sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
Une belle citation de Jean Lévi dans " Les Fonctionnaires divins" : " La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi, car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."
L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées. Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ) et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer. C’est là le symbole de la "paix dans le travail ". Est-ce la définition de gouverner ?
Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale. Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent, favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons.
Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles " entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment riche de possibilités et de tranquillité.
C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires. D'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier abord pour un jeune.
Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure entre les polarités Yin et Yang du printemps. Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions s’inversent lors de la séparation automnale.
La configuration finit ainsi par se renverser : les deux figures ne sont pas seulement en opposition, elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.
Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes. H11 et H12…ete H23 et H24. En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24). Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas) puis, les relations se durcissent (comme les conflits, d’où parfois l’intervention de gens armés) et au fil du temps, les difficultés apparaissent, d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.
D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature. Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.
"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation Qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"
Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée: " Le Sage nous apprend, dans cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord « s’éloigner » pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité. Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif, qui sont les « meneurs » du désordre. Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer. La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature, lesquelles sont responsables du désordre. Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…./… [deux phrases à retenir des versions traditionnelles.] « l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et « l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. » Version Wilhelm qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary :
" Les Souverains ainsi par leur capacité à parachever le Dao du Ciel-Terre accompagnaient l’adéquation du Ciel-Terre et aidaient ainsi au bien-être de tout le peuple. " Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication) Au sixième trait du H11: " …/…le rempart fait retour au fossé. " C.Javary et P.Faure apportent cette explication.
"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme, la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste. Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPERITE « se fane » comme l’ADVERSITE (H12) au dernier trait de l’hexagramme opposé H12…/… L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire. L’échange se sclérose et tourne au rapport de forces. Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent (5èm trait). "
Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative en ce H11 par « présage de gêne ! » C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !
Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue. Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires. C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression. Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret. C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées par le Livre des Changements, développer du Yin mais en garder très haut du Yang.
Ces périodes d’harmonie constatées sont la marque de la délicate phase de transition entre l’obscurité et la lumière, l’aube et le crépuscule, quand tout semble être à sa juste place dans le monde et que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.
De tels moments rayonnent et étincèlent de promesses. Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine. C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.
Et cette paix renvoie à des leçons apprises. On ne peut être empêché d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même et paradoxalement si tous les feux semblent être au vert, on manifeste la nécessité de faire retraite avant de changer de cycle. Le H33 est recommandé.
 Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel. Le ciel par sa nature est au-dessus. Néanmoins la montagne demeure immuable et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la dimension des actes à accomplir, d’un retrait ou de plusieurs . Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite en ne s’exposant pas.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation). Mais aussi : S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles : Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses. Après avoir duré, enduré, la manière dont notre endurance (H32) a duré… … vient le retrait.".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe mais ainsi par un retrait on abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire. On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore de la résistance en des point isolés. De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite " R.Wilhelm. Cette première phrase citée est l’une des plus prisée pour désigner une décision difficile à prendre car elle demande d’agir de manière paradoxale à l’endurance. Cela jusqu’à désarçonner l’entourage. Même des généraux lors de batailles.
Voyons l’image de ce TOUN. De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement. L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que : "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. " Et par extension un vieil adage chinois invoque par : "Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir." C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane, qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine, mais sans sévérité.
Si se tenir en retrait est devenu nécessaire face à l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation, il s’agit d’un acte volontaire car comprendre la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable. En fait le but du retrait est de conserver sa propre liberté et de ne rien se laisser imposer .
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait. Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours. Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient, de déploiement en replis, s’imposant des détours pour mieux inscrire sa course en une patiente échéance.
La montagne touche au ciel. C’est pour toucher au ciel que les ermites trouve ce lieu montagnard, idéal à s’y retirer, préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel. Par sa masse importante, elle arrête, oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte. C’est un surplomb qu’elle propose, qui mène à replacer la perspective dans le paysage, l’instant dans la saison, c’est une belle invitation à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps. Pas de mouvement sans retrait, pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour. Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN. Lorsqu’arrive le moment de se désengager de l’œuvre accomplie, l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.
Étant à lui-même sa propre référence, il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ; il ne subit pas la relation.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" alors nous sommes parfois décontenancés et sans réaction, sinon celle de se mettre en retrait, d’autres d’écrire à l’abri.
Secouer sa torpeur, épurer son regard, rectifier sa posture, c’est comme si notre esprit avait mué… alors qu’il était oppressé. En fait c’est une transformation à vivre, une de plus, un changement par le retrait……décidé. De Confucius : " L’homme de bien connaît le juste, l’homme de peu ne connaît que le profit. " Par l’image de la montagne est toujours proposé l’exercice d’une méditation. Cela permet à tout un chacun de se découvrir ou bien de se retrouver...... se maîtriser. C’est sur le faîte d'une montagne à gravir que les vallées de la conscience sont remplies comme celles de la confiance.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance une retraite. "
Symbolisme des trigrammes, un symbolisme très fort évoquant le flux universel comme en beaucoup d’autres hexagrammes .
H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre. H33 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.
Voici une énergie yang et son complément yin, ciel et terre, ce qui produit une prodigieuse prospérité. En cette prospérité garante d’une bonne marche, une ascension se prépare, celle de la montagne et une inspiration (espérance) de voir le jour, atteindre le ciel, mais pas de suite. Seulement après un lent, patient retrait qui prépare une créativité.
Quoi de plus beau que d’aller en un pas nouveau à la construction de relations sociales nouvelles comme si déjà un immense océan était à franchir, une montagne à gravir, sortir d’une coquille, ou bien gréer un navire.
Ces H11 et H33 permettent cependant d’avancer en confiance et de toucher le ciel seulement arrivé au sommet d’une montagne.
Jolie conclusion à cette étude.
Comprendre la nécessité d’un retrait ou de prendre du recul, se détache, faire confiance au ciel ayant gardé une foi dans les changements, on demeure libre de choisir les moyens opportuns suivant les circonstances sans miroiter de grandes réussites pour l’instant.
Quand arrive l’heure du retrait, des forces se rassemblent et de songer déjà aux cycles futurs. Solidité de la montagne qui maintient à distance, aisance du ciel qui ne s’éloigne dans l’obscur que pour mieux demeurer LUMINEUX.
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Se tenir dans les divergences.
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le: 08 Juin 2021 à 12:15:15
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 38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte et 15, se tenir ou la modestie, humilité.
Cette étude du H38 et H15 apporte des informations sur l’apparition de discordes, de différents expliqués non expliqués, des points de vue divergents, certains de ne déboucher sur aucun accord et d’autres par contre de sortir par le haut après des partages opportuns. Après une décision mûrement réfléchie, acceptée et une attitude harmonieuse, se tenir..
C’est ainsi qu’en fin d’étude de ces hexas, je suis allé retrouver une très ancienne anecdote chinoise du début de notre ère. Une belle illustration à cette association avec l’exemple de Huineng devenant le 6èm patriarche de l’école Tch’an.
38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte.Le trigramme Brume est surmonté par celui du Feu. La flamme qui monte et l’humidité qui descend, opposés par nature, ces deux trigrammes évoquent le sens d’opposition, de séparation, désunion, divergence ouverte.
Les mots : points de vue opposés – différences personnelles – rupture de communication – disharmonie – malentendus – désunion.
Mais aussi : Divergence au niveau des yeux, différent, discordant, étrange, s’opposer, être en désaccord, éloigné, séparé.
Autres symboles : Œil – bigler – regard divergent – temps intermédiaire entre la fin et le début de l’année – vaincre sa peur du surnaturel – réaliser que les extrêmes sont en fait les extrémités d’un même ensemble – extérieur.
Le Ricci : opposition, moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde.
Voyons un peu l’image du H38. Le pictogramme représente à gauche le soleil vivifiant, à droite le soleil desséchant sous la figure d’un rond en paille ou en rameaux sur lequel on versait des libations puis que l’on brûlait pour le faire disparaître.
Cette figure était fréquente sur les bronzes antiques. Elle est importante car pour la première fois on montre l’opposition d’un même état : le soleil donneur de vie ou de mort.
Ces deux essences semblent s’opposer mais elles ont, en réalité, la même identité car la dualité vient d’une UNITÉ.
" Le savoir, c’est réunir ce qui est séparé, comprendre l’harmonie de la vie, même dans son aspect qui nous semble destructeur " , dit l’homme doué du Yi Jing (ou homme de bien).
La lumière est constante mais en descendant tout au long des étapes de la manifestation, son expansion la canalise, la coagule petit à petit et lui donne des aspects qui semblent différents; le sens " loucher de deux côtés à la fois " donne assez bien l’idée de la vue et de ses yeux divergents… le strabisme progresse jusqu’à la divergence d’esprit, le mental s’interroge.
Ce H38 montre la séparation des principes opposés (yin-yang) empêchant le mélange (de se réaliser) et faisant perdre à chacun d’eux son individualité première. Chacun gardant son point de vue, il y a même absence de partage pour l’instant.
La difficulté consiste à bien comprendre ce qui différencie le H38 du H39 à commencer par penser que notre point de vue n’est pas « juste » tandis que celui de l’autre serait « faux » ; c‘est la coexistence des deux qui est utile. Il ne s’agit donc pas ni de céder ni de triompher d’un adversaire. Il est plutôt question d’une opposition susceptible d’évoluer.
Souvent ce H38 vient en réponse à des situations de négociation lorsque les deux parties sont égales. En haut le trigramme feu se place au-dessus de la brume. Divergence. Ainsi l’homme de bien en assemblant (tout de même) en vient à différencier.
La brume qui s’étend sur le paysage excelle à fondre les matières et tamiser les couleurs. Tel un voile qui annule les différences, elle répand ce petit d’air d’entente qui enchante et rassemble.
Le feu est plus violent : il dévoile, il accentue les angles, il distingue les êtres qui , par lui, prennent conscience de ce qui les sépare. Et des paroles de s'enflammer, d’attacher.
Deux désirs donc, mais des allures opposées, des menées différentes : il y aura bientôt divergence entre le diaphane et le dur. Il n’est pas question de fusionner entre eau et feu comme avec le H63.
Tout individu cherchant sa place dans le monde s’efforce de se rapprocher de ce qui le ressemble. Comportement mimétique, qui stimule et rassure à la fois. Enfin je rencontre cet autre moi-même, parfaitement identique ! Mais l’illusion ne dure pas, et le mélange se défait bientôt sous les feux cruels de la réalité :
Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives écrit ceci : " Si l’autre introduit le même monde que le mien, notre monde interpersonnel sera d’emblée familier. Ce comportement mimétique crée d’emblée un monde interpersonnel heureux, car il stimule sans angoisser.
Mais cette condition du bonheur implique que l’autre soit parfaitement identique car la moindre variation crée une sensation d’étrangeté angoissante qui risque de nous faire basculer de l’extase à l’horreur en nous poussant à éliminer celui dont la minuscule différence vient de gâcher notre bonheur."L’innocence de la brume ne résiste pas longtemps à la clarté du feu. S’ensuivent des désaccords et les disputes, qui ne font pas la part entre la remontrance superficielle et le vrai différent.
Quand notre façon de penser diffère de celle d’un autre, chacun doit prendre du recul vis-à-vis du sujet de controverse pour avoir une vision d’ensemble plus nette.
Lors d’un conflit entre l’intuition et la rationalité, le plus sage est de se dégager d’abord des frictions trop rapides, de s’éloigner des points d’achoppement afin de retrouver un terrain d’entente. Pas de précipitation dans une résolution à envisager.
Cette approche intelligente de l’opposition consiste tout d’abord à le définir ce terrain neutre et ensuite s’y rencontrer.
C’est peut-être une démarche difficile à entreprendre mais, en persévérant, l’effort en vaut largement la peine car il peut apporter des bienfaits inattendus.
Et comme les difficultés de communications peuvent toujours être surmontées quand il y a un désir sincère de parvenir à l’harmonie, nous devons en premier et le premier, assouplir notre mode de pensée qui parfois est rigide.
De véritables résonances deviennent alors perceptibles, des harmoniques communes redessinent le chemin d’une unité possible. mieux : établir le domaine partagé conduit bientôt à percevoir la différence. Mais elle n’est plus un obstacle à l’entente.
Ce qui heurtait prend tout son sens, ce qui était refus de se laisser altérer apparaît peu à peu comme une nécessité au vu de chaque identité. La vision des oppositions, des différences dans le quotidien, ne peut être poussée trop loin afin qu’elle ne se transforme pas en incompréhension puisqu’elle porte en elle de l’ harmonie.
Afin de ne pas "tomber " dans une divergence stérile un guide est tout à fait approprié : l’hexagramme 15. Celui qui s'adapte en toutes circonstances.
Ce guide incontournable vise à nous faire découvrir ce qui, en nous, est opposable…. même un pouvoir, celui de dire non ! Ce guide se le permet… puisqu’il se tient en toute circonstances.  15, l’humilité, modestie ou se tenir.
Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité .
Mais aussi : Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres. Poli, humble, modeste.
Autres symboles: Parole - gerbes de céréales tenue en main - paroles ordonnées comme les tiges tenues en main - respectueux et vif.
Le Ricci : insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.
La modestie est la vertu dominante du sage. L’art de la parole juste est aussi employé par tout diplomate. Ne dit-on pas la parole est d'argent mais le silence est d'or.
En ce H15, modeste guide une image double : à gauche du caractère, la parole et, par extension, celui qui parle et qu’on écoute. Un maître. A droite une main réunit deux tiges de céréales, en fait, une botte, allusion aux travaux des champs. Donc, celui qui parle et qu’on écoute n’hésite pas à accomplir les rudes travaux.
L’humilité ou réserve enseigne à résumer ses forces et à tenir sa place. Se tenir ainsi dans et par la communication. Trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors. Toute progression, " poussée vers le haut ", sera harmonieuse car emprunte de cette humilité qui fait défaut aux " juvéniles ".
Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque, le guide apprend qu’en certaines circonstances subtiles, il est recommandé de dire : non et cela sans que nous rejetions la différence exprimée par autrui. Peut-être faut-il en ces deux hexas avoir la présence d'exprimer un non paisiblement manifesté ?
La modestie implique d’être sûr de soi. A quoi sert d’en « rajouter » lorsqu’on a une idée précise de sa valeur ? Si nous évitons de les souligner, nos talents seront plus facilement acceptés par les autres.
A cette étude des H38 et H15, il est proposé que tonnerre brume-eau, montagne et terre trouvent à s'accorder. Ils réclament cet accord disons naturellement.
Voyons les trigrammes et leur symbolisme. H38 : trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté par le trigramme Feu. H15: trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.
Il y a deux façons de s’adapter en cette association : 1) la méthode douce du lac qui fait s’estomper celle yang du feu, 2) puis celle de la stabilité de la montagne avec la fécondité de la terre. En filigrane nous avons une cohésion harmonieuse par les différences.
La montagne se met à « parler », la terre de la magnifier. Si la montagne représente une stabilité, un promontoire fait de terre, elle permet à tout un chacun d'observer tout azimut et par-dessus, une autre terre qui féconde, permet de se tenir dans le Yin. Inexprimable Yin à suivre.
D’exprimer un yin de manière humble puis d’apprivoiser à une petite échelle.
Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King... est contenu le temps de penser utile pour inspirer l’harmonie aux alentours de soi et d’agir en un déclic lors d'une divergence qui survient.
L’approche judicieuse de la brume en éloignant l'énergie du feu permet de réaliser un projet colossal d'une concorde et des chances d’aboutir . Ce H15 expose cette manière d'agir subtilement en harmonie.
On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte pour transformer les êtres et les choses ! Pour construire de nouveaux rapports harmonieux, souvent cela commence par apporter un bouquet de fleurs inattendu.
L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment d’humilité et de vibrer à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie.
Un plongeon en cette immense flux universel fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.

L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) même avec un enthousiasme certain… il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment, paradoxalement celui de réunir les avis de chacun.
Je reproduis le début du H38, par la définition du Ricci : moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde puisque la nature nous apprend à se tenir.
Mon propos fait suite à une relecture d’un plus bel effet de la compréhension du taoïsme.
Anecdote. En Chine lors de la désignation du 6èm patriarche Tch‘an, Huineng (638-713 de notre ère) simple assistant cuisinier auteur d’un poème de quatre vers, poème devenu légendaire par la suite.
L’histoire est qu’il était temps de céder la place du 5èm patriarche dans un monastère Tch’an. Shenxiu fin lettré du monastère, proche d’accéder au patriarcat se lance et à la porte de la chambre du patriarche vieillissant, dépose le poème suivant qui doit refléter l’entendement zen.
Le corps est l’arbre de l’éveil Le cœur est comme le support d’un clair miroir Sans cesse il faut l’épousseter avec vigilance Afin de ne pas attirer les poussières du monde.
Et tous les moines de réciter par cœur ce quatrain de celui qu’ils estimaient devenir leur futur patriarche. Le lendemain certains disent deux jours après, Huineng qui ne savait pas écrire, affecté aux cuisines de se faire aider fut l’auteur d’un second quatrain remis au patriarche.
Au fondement de l’éveil il n’y a pas d’arbre. Un clair miroir, lui non plus n’a pas de support. Fondamentalement il n’y a aucun être, Où donc attirer les poussières du monde ?
Le patriarche avait compris que Shenxiu n’avait pas franchi la porte de l’Illumination et ne connaissait pas sa nature propre. Les moines eux ne le comprirent pas.
Le patriarche clandestinement remit le bol et la robe symboles de son autorité à Huineng. Cela provoqua une bronca et Huineng dut s’enfuir. Le monastère se divisa en deux. L’école du Nord qui défendit suivant la logique de son quatrain, l’éveil graduel. Et l’école du Sud qui défendit l’éveil subit.
En conclusion le Zen est comme un miroir. Le miroir n’est jamais souillé par le reflet.
Huineng étant celui qui par son humilité extrême (et illumination) a su faire comprendre au patriarche qu’il était nécessaire de se TENIR ! Huineng revint au monastère et entouré par des moines (dont Shenxiu) s’ouvrait une nouvelle ère du taoïsme zen. Ce n’est qu’après sa mort qu’il devint le 6èm patriarche Tch’an puisqu’il refusa d’en endosser le titre de son vivant.
H38 et H15 belle inspiration.
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / ☯ Méditations du TAO ☯ / Re : ☯ Méditations du TAO ☯ rassemblées par Jean-Paul Bourre
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le: 02 Mai 2020 à 18:03:40
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Depuis le 30 mars, nous sommes le 2 mai 2020
Je découvre cette rubrique et vais donc la suivre doré navant !
Des événements actuels de cette pandémie, un sujet si exceptionnel fait l'objet d'une recherche parmi les chapitres du Dao de Jing.
Je l'intitule :FAUSSE ROUTE
«Les hommes sont égarés et cela dure depuis longtemps» trouve-t-on dans le Dao de jing (chap. 58, trad. Daniel Nazir).
Quelle est donc cette erreur commune à tous les hommes ? Le Dao de Jing donne quelques éléments de réponse.
- «Quand le grand Tao fut délaissé… les Etats souffrirent de la corruption, du désordre» (chap. 18, idem);
- «Lorsque le Tao fut délaissé il y eut... désordre» (chap. 38, idem);
- «Il n’est pas de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs» (chap. 46, idem);
- «Le moi est ce par quoi on a des tribulations» (chap. 13, idem).;.
- «Connaître la loi éternelle (tout retourne toujours au Dao*), c’est être éclairé; l’ignorer est un aveuglement qui rend malheureux» (chap. 16, idem).
D’où il ressort que l’erreur constante de l’homme est de se prendre pour une entité (assimilation à l’ego désirant) séparée du Tout - le Dao - par méconnaissance de soi. «Celui qui se connaît lui-même est réellement éclairé» (chap. 33, idem).
Mieux vaut donc, pour l’être humain, suivre le conseil du chapitre 41 du Dao de Jing: «Le lettré supérieur écoute la Voie et la met en pratique» (trad. James TAPP/Christine Destruhaut).
Quelle est la pratique du sage taoïste ?
Pour lui, il s’agit de «n’agir que par le non-agir» (chap. 63, trad. Rémi Mathieu).
«L’homme prend modèle sur la terre...» (chap. 25, idem).
Il est «telle une femelle» (chap. 10, idem).
Il «se place en arrière» (chap. 7, idem),
«éclairant mais non point éblouissant» (chap.58, idem).
Il «désire être sans désir» (chap. 64, idem) car «celui qui agit selon la voie diminue chaque jour» (chap. 48, idem).
Pour «retrouver» le Dao, la Voie, on pourrait résumer la pratique du daoïsme ainsi : Derrière, Dessous, Dedans.
A chacun d’y voir ce que contient le Livre et de ne pas faire fausse route en ces temps de pandémie !
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue izz871
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le: 19 Octobre 2015 à 20:19:29
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 BIENVENUE à toi izz871........
Ô grand Bern art de poster........!
Plin de belles chauses ici..........et notamment lortau graf permet de sans tendre ! Tu voua ce ke je resang !
Amitiés
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 02 Décembre 2014 à 11:28:09
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Petite info... 3 000 ans avant notre ère sous Babylone, les chiffres étant connus, l'idée du zéro était née, mais pas sous une forme......elle était née sans plus. Alors pour se satisfaire du zéro non créé, exemple l'écriture de 103... on créa le BLANC !
Un espace entre le 1 et 3.
De là à y voir que le zéro prenait forme venant du vide !
Etonnant non ?
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 01 Décembre 2014 à 11:19:06
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Bonjour TaoSeul, soulate, louates, touales, etc.....
" le rien en fait l'utilité " chapitre 11....
" Mais qui tiens la souris du grand Ordinateur Universel ? Celui qui ouvre toutes les windows ?"
Belle journée à toi Guy H
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Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Les 15 choses que vous devez abandonner pour être heureux
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le: 13 Mars 2014 à 11:16:57
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Le flux universel est amour. Ah le mot est parfois si beau que peu l'emprunte ou à qui "mieux mieux "!
Ataraxie ? Stoïcisme ? Ni l'un ni l'autre. S'attacher aux mots pourquoi pas mais parfois s'en libérer est gage d'en comprendre d'autres ! Les plus simples qui remontent jusqu'au subconscient.
Bonne réflexion à toi Moguilev, paix en retour !
Guy H
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