Bienvenue, Invité. Veuillez vous connecter ou vous inscrire.
26 Avril 2024 à 11:58:07

Izazen  |  Messages récents
Pages: [1] 2 3 ... 10

 1 
 le: Aujourd'hui à 09:47:54 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H




De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

25, l’inattendu, l’innocence ou agir dans la spontanéité et
20, la contemplation - méditation, regard ou modèle.


 Les H25 et H20 invitent à ce que le spontané soit
perçu comme une situation à ne pas avoir d’attentes ni de projeter,
 pas simple de saisir ce côté paradoxal avec
" ce qui survient à notre vision "
d’où une observation étendue, secrète par une méditation appropriée.



https://astropalais.forumactif.com/t1352-25-la-purete

Prévoir l'imprévu est aussi comme prévoir
le début d'une mélodie
et d'en émettre les contours
jusqu'à la note juste produite par un précieux instrument venant de l'Harmonie.

Un chant Yin d’en sortir.
L’imprévu, l’inattendu, le spontané est parfois quelque chose qui nous saisit
et emprisonne.
Comment le faire s’épanouir ?
Par le vivre de suite en l’instant présent, sans avoir d’attentes,
ni de projeter.

Une poésie de naître en un haïku
" Sur la plus haute branche,
un superbe chant,
il perce les cœurs cet été. "

Guy  H


25, l’innocence, agir avec spontanéité, intuition connectée, pureté du cœur.

Le trigramme Tonnerre ou Foudre est surmonté du trigramme Ciel.
Le tonnerre exprime le mouvement (parfois fort)
or le mouvement obéissant au Ciel est dans l’ordre du monde,
tandis que le mouvement ou l’acte né du désir humain
engendre le plus souvent désordre et peine.

Ce H25 est celui de l’extrême sincérité…ou Wou Wang.

Les mots : nature confiante – originalité – spontanéité – franchise – simplicité – inattendu.

Mais aussi :Wu :Non, ne…pas. Négation.
Wang : vain, téméraire, mensonger. A tort, à la légère, sans fondement. Désordonné. Insensé, déraisonnable.

Autres symboles :
Ne pas laisser la femme disparaître - ne pas se couper du réel par la culture de certitudes erronées – fantasmes – attitude libre de préjugés favorisant attention et intuition – ne rien attendre – inattendu.

Le Ricci : Non errance, moment où la fidélité des êtres leur permet de procéder avec assurance.

Le Ciel antérieur du H25 est le H22, la beauté, la grâce tient donc !
" La beauté est un invité qu’on aime accueillir partout." Écrivait Goethe.
 En ce H22 on tient compte des images, des représentations de la vie, de la nature, c’est le paraître, comme l’est le spontané, la grâce dotée d’une force incommensurable d’apparaître dans l’inattendu.


Wou, nous est imagé par un homme faisant des efforts pour dépasser
 une ligne horizontale au-dessus de lui,
univers impénétrable par l’homme
c’est le domaine du non manifesté,
 domaine qui est impénétrable, dit : en dehors de l’univers sensible.
Donc le mot ainsi dégagé est " impossibilité ".
Wang montre en haut un homme qui se cache dans un coin, avec une femme en bas, d’où
l’idée de " une mauvaise conduite ".

Les deux images réunies donnent : " l’impossibilité de se mal conduire "
ou " l’honnêteté morale."

Le Jugement du Livre est très direct :
L’innocence rencontre le succès suprême.
Ou écrit autrement : Le fondamental prend son essor, la constance est avantageuse.

En fait cette situation (l’hexa 25) est la seule qui soit nommée par une négation,
comme si ce dont il s’agit, dépassant le cadre de notre entendement usuel,
ne pouvait pas être cerné que par la description de
 " ce qui n’est pas."

En fait, Wou Wang, son nom se présente donc comme " négation de l’errance "
 ou non divagation ou non désordre.
Et c’est pour cela que le mot spontanément fut retenu pour souligner
la stratégie qui découle de cette perspective de non errance…
ou dit autrement : extrême sincérité.

Heinrich Zimmer d’apporter sa note personnelle de l’inattendu :
" C’est l’involontaire, l’accidentel qui perpétuellement l’emporte sur tout ce qui avait pu faire l’objet d’un plan[…].
Ce qui de prime abord semble désordonné et déconcertant s’avère avec le temps avoir été le facteur bienfaisant et nécessaire."


Le H25 conseille de ne pas avoir d’attentes, ne pas projeter, demeurer en un état d’esprit naturel. Ainsi rester en notre centre, d’où jaillit spontanément le discernement issu de notre sentiment de ce qui est harmonieux,
ce qui est concordant.

Une autre vision personnelle de Carol K.Anthony et Hanna Moog :
" Une telle situation est en harmonie avec le Cosmos et attire l’aide cosmique en toutes circonstances même les plus imprévues.
Ne pas avoir d’attentes signifie approcher le Sage, ou une personne, une situation en étant exempt de préjugés, d’images préconçues, de croyances inflexibles d’exigences intérieures, de peur et de doutes.
Est innocent, au sens ancien, celui qui ne sait pas,
qui ne  " voit pas le mal."


Entrons dans le sujet d’ : agir spontanément.

La spontanéité est le contraire de la préméditation.
La parole ou l’action ne se base pas sur un long raisonnement
 mais sur l’intuition claire et immédiate
du comportement juste en fonction des circonstances.
Ce H25 conseille à la personne qui le reçoit de vérifier si elle est exempte des attentes ou des projections mentionnées.

Ajoutons cette citation de Ma Deva Padma sur ce H25.
 "Chez l’adulte, l’innocence n’est pas la même chose
que la crédulité ou la naïveté ;
c’est une qualité qui accompagne la maturité et qui provient de l’expérience,
tout au long de la vie, du fait que se fier aux conseils de son propre cœur
s’est toujours révélé être la meilleure façon de faire face aux aléas de l’existence.

L’innocence est la capacité de prêter attention à la voix de l’intérieure de l’intuition
 et de répondre avec spontanéité à ce que la vie
 nous réserve à chaque instant… "


Qui agit spontanément ne se préoccupe pas d’être raisonnable, mais plus simplement d’être en accord avec soi-même.

Au sens cosmique, le mot " innocence " décrit la nature humaine dans sa condition originelle
(avant qu’elle ne soit envahie par l’ego collectif) : en parfaite harmonie avec le Cosmos et entièrement suffisante pour permettre à une personne de vivre une vie heureuse.

C’est inventer son attitude en fonction des circonstances.
Être à l’écoute de l’instant ^présent, agir sans préconçu,
se départir de toute idée préalable de manière
à pouvoir répondre avec justesse aux sollicitations de cet instant.

Bien que faire confiance à son intuition dans des contextes
dont on ne peut rien prévoir ne soit guère rassurant,
 pareille attitude ne débouche sur des catastrophes que
si l’on est pas en harmonie avec sa nature propre.

D’où la Voie du Ciel produit tous les êtres et les transforme selon leur nature.

Les Chinois font confiance au flux vital , (chi)
même lorsque son fonctionnement prend des formes inattendues ou scandaleuses.
Leur langue reflète ce point de vue :
 une même expression signifie à la fois nature,
ce qui est par soi-même,
et spontané , ce qui a pour origine soi-même.

Version P.Faure & C.Javary.

C’est là que le mot errance est prononcé.
Cependant le fonctionnement aléatoire de la nature n’est pas une errance,
mais au contraire l’expression d’un ordre sous-jacent,
dont la permanence et la finalité se maintiennent,
quelque soit la diversité des êtres
ou des situations, sans s’opposer à la créativité ni à la liberté.

Ma belle phrase ajoutée à ce texte, résume ce H25: 
" L’attitude à adopter ici n’est pas basée
sur l’innocence,
au sens de simplicité d’esprit ou non culpabilité,
 mais plutôt sur l’aptitude à se mettre
 au diapason de ce qui surgit. "


C’est se mettre en adéquation totale avec des circonstances nouvelles.
Faire confiance à un ordre des choses dépassant l’entendement
 est-ce le début de pénétrer en une Grande Énergie ?

Faire confiance au Flux vital à la Grande Énergie de l’Univers
mais avec tous.

"  Ce qui est départi à chacun, quel que soit son énormité ou sa ténuité,
correspond dans chaque cas exactement à la raison d’être de sa destinée
 sans qu’il y ait jamais d’erreur ."


L’hérédité cosmique et individuelle est donnée par l’Énergie Antérieure
 qui crée, façonne, discipline, conditionne,
nul n’y échappe puisque chaque être, chaque chose est
 cette Énergie Antérieure.

Quel guide à ce "spontané", à ce "ne pas avoir d’attente", à " l’inattendu " ?

Un commentaire à cette étude :
Les êtres doivent-ils se rencontrer dans l’inattendu ?
La vie est-elle une suite incessante de choix spontanés ?

Et pouvoir répondre, le H20, propose de regarder autrement que par le mental.
Une méditation est-elle possible depuis une hauteur ?
Cette citation de nous donner une belle perception.
“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi,
mais sa floraison.”

“ Whisper in the dark.”.Felicia Simion.


[/color]

20, la contemplation, regard ou modèle.  KUAN.

https://astropalais.forumactif.com/t1347-20-l-observation-objective

Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Vent,
le vent court sur la terre atteignant et touchant toute chose.
C’est faire courir aussi le regard.

Les mots : obtention d’une vision d’ensemble – observation libre d’attachements – compréhension accrue – solitude –
intégration grâce à la réflexion.

Mais aussi :
Regarder au loin, observer d’un lieu élevé. Contempler, examiner. Parcourir et visiter un pays. Aspect, vue, apparence. Juger, conjecturer, deviner. Conception, point de vue, idée. Faire voir, faire connaître, instruire, informer.
Lieu élevé d’où l’on peut voir de loin, belvédère.
Monastère, temple taoïste.

Autres symboles : une chouette – l’œil capable de voir dans le noir – le regard de la chouette –
regarder l’invisible de la situation – contempler – observer – un monastère – un belvédère.

Ricci : perception de l’invisible,
 moment où l’on saisit
 l’influx des énergies cachées .
Le ciel antérieur du H20 est le H28 EXCÈS de GRAND.
On a trop de choses à voir, sous différents aspects,angles
ce qui peut aussi nous donner le vertige.
Trop de visions de nous envahir et de devenir insupportables.
Ce qui ne doit pas nous fait pas perdre de VUE, d’exprimer malgré tout véritablement notre potentiel.


Cet hexagramme est particulièrement
imagé par les traits (Yin et yang)
 deux traits yang surmontent 4 yin.
 Voici une tour,
de laquelle on peut voir au loin et d’où
également depuis le lointain,
cette tour sert de repère dans la direction à prendre.

Comme dans le passé les habitations ne cachaient pas les églises,
elles étaient vues de loin, de leur observation servait à reconnaître le chemin à suivre.

Autre image par l’idéogramme, à gauche,
 est celle d’un héron, oiseau criard portant une aigrette.
C’est un animal grave et digne et
l’idéogramme qui représente cet animal,
lui donne deux bouches comme pour inciter
 sur sa voix dont la puissance attire la femelle.

A droite un œil est immense, placé sous un homme
qui fait effort pour voir au-dessus de la foule et
cet immense œil montre que l’homme est fasciné et attiré
 … peut-être par l’envie.
 KUAN est
" la dignité que l’on regarde."

Regarder ce qui survient est une double vision si j’ose dire.
 Il est dit, tout le monde regarde et de voir le visible comme l'invisible.

Mais les uns regardent dans l’attente de quelque chose et
les autres à la recherche du moyen d’obtenir ce quelque chose.
Dans tous les cas ce n’est pas au présent
 qu’il faut conjuguer l’objectif mais au futur.

Cela réclame aussi d’avoir une attitude grave, réfléchie dans la contemplation,
où chaque geste aura un sens et des conséquences.

L’objet ou le but visé (dans cet hexa) doit occuper
tout notre esprit et rien ne doit le distraire
 s’il l’on veut réussir. Ici ce n’est pas la réalisation
ou le but qui sont importants, mais ce qui les précède...
une concorde à établir pour démarrer un projet.

On va donc servir de point de mire à des regards
et agir en conséquence, être attentif aux moindres actes.
On devient un modèle regardé à son tour.


Élargir la vision parce qu’au "Cœur"
  du H20 se trouve  le H23,
 l’éclatement, l’usure, un travail de sape…
 et si une vision nouvelle aurait-elle besoin d’abord
que l’ancienne s’effondre , de voler en éclats.
Comme si le temps de la disparition
 (de l’ancienne vision) est propice à l’élévation du regard.
Un regard qui se change avec l’inattendu, une soudaine apparition,
secrètement un possible rêve de se réaliser.

Ce H20 a une importance particulière
 car il plonge le regard,
celui de tous les jours et
 manifestement d’aller au cœur de ce qui survient, l’inattendu.
Cela interroge sur toute intervention spontanée et de la savoir
pourquoi pas comme programmée, prévue.
Cela change notre regard et d’y voir une synchronicité plutôt qu’un hasard.

Le Ricci de rappeler cette perception de l’invisible,
 moment où l’on saisit l’influx des énergies cachées .


Ces réflexions mènent au cœur d'un regard
 porté sur le quotidien,
le moment est venu de réfléchir à la vie en harmonie,
de prendre du recul par rapport à l’activité et à l’emprise d’un esprit affairé,
 et d’expérimenter la nature profonde d’un détachement serein.

François Roustang écrit ceci sur le regard :

" Lorsqu’on fixe un objet, on supprime l’environnement
dans lequel il se situe. Mais alors il devient impossible de voir.
Le rapport de la figure au fond est nécessaire pour qu’il y ait
perception ; si le fond est effacé, la figure l’est aussi. "


C'est un avertissement du Yi Jing que cette association H25 et H20.
Associés, ces deux hexagrammes impliquent de déverrouiller son cœur
par un nouveau mode de pensée
une nouvelle vision, un apprentissage oublié parfois.
Cela permet aussi de se contenir en toutes situations même les plus imprévues
par un regard différent que l’habituel. Un regard original.

La contemplation est précieuse avec le symbolisme des trigrammes
 qui composent ces deux hexas.

H25 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H20 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois).

H25 : un fracas sort de terre, yang une dynamique qui s’échappe de terre et prend naissance,
 se précipitant vers le ciel, apparition fugace, jaillissant spontanément comme inattendu. La Foudre exprimant le mouvement or le mouvement obéissant au Ciel est dans l’ordre du monde.
Comme un Ciel qui ordonne soudainement : « tiens un peu d’imprévu ! »

H20 : Il est significatif que l’élément terre est le catalyseur et
doté d'un grand pouvoir de perception intérieur, (du yin pur) et
 le vent d’accompagner son intuition.
La terre laisse souffler le vent en son sommet et de lui intimer :
 "regarde bien le panoramique et découvres un chemin nouveau,
regarde le bruit du tonnerre comme il s’accorde avec le ciel."


Cela procure une perception de l’immense " boucle du temps "
en suivant un rituel dont le secret est bien gardé par l’observation !

Une fois en contact avec un trésor essentiel il n’est plus besoin
de prévoir ni de s’attendre. C'est d'une profondeur indéfinissable.

De se placer sur une montagne
(qui peut être au sens figuré un haut lieu psychologique-philosophique élevé)
alors que le spontané surgit,
c’est une harmonie de s’imprégner en tout méditant.

D’éprouver une illumination d’un souffle bienfaiteur.
De Claude Pipitone en son " Yi King du thérapeute" ajoute :
" Bienheureux les simples d’esprits " :
ils trouvent leur foi dans une certaine vision panoramique de la vie sans peur,
en toute confiance envers la nature.  Lèvres scellées 



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]


 2 
 le: Hier à 14:15:00 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H


 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

53, le développement ou pas à pas, évolution graduelle, et 15, modestie, humilité ou la réserve.

Préambule.
A toute croissance, régulière ou irrégulière au quotidien, dans l'harmonie,
 on parvient à ressentir de manière énergique ce qui se préparait dans l’invisible.

Il est à noter qu’en ce H35 « avancer au grand jour » ou le trigramme Terre est en bas et le Feu en haut,
en ce H53, c’est « progresser pas à pas »
 le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Vent ou bois,
symbolisme d’un arbre qui croit sur une montagne à son rythme,
c'est mener à son terme un projet espéré.

Au H35 (l’avancée) on ne diffère pas une action,
au H53 (le progrès graduel) on se donne du temps
et d’avancer par étapes.
Au H15 comme guide le « pas à pas »
 de se transformer en émettant de la réserve.



https://astropalais.forumactif.com/t1380-53-le-progres

53. Développement ou progresser pas à pas.

Le trigramme Montagne est surmonté par celui du Bois (selon ou vent). Signe de croissance, l’élévation des arbres provient de la montagne où ils auront une croissance idéale selon l’adret et l’ubac.

L’image est celle d’un arbre qui croît sur le sommet d’une montagne, croissance double celle au sol par ses racines et celle vers le ciel par la photosynthèse.

Les mots : progrès graduel – continuité – prudente lenteur – faculté d’adaptation – approche convenable.

Mais aussi :
Se déverser dans, se jeter dans (cours d’eau). Mouiller, humecter, imbiber.
Exercer une influence (bonne ou mauvaise).
Prononcé au quatrième ton : avancer pas à pas, pénétrer peu à peu, graduellement.

Autres symboles :
L’eau, le char, la hache, ces trois éléments creusent petit à petit les surfaces avec lesquelles ils sont en relation – progression par à-coups – mouvements cycliques.

Le Ricci : développement régulier, moment ne nouvelle étape est franchie dans la marche vers un accomplissement final.
Le ciel antérieur du H53 est le H17 c’est un souffle dynamique, jeune, plein d’allant qui cherche à se déployer et donc qui fait avancer que par de petites pas.


En ce H53, l’image d’une progression harmonieuse
est présentée en trois symboles distincts dans le caractère chinois.
- L’eau de la rivière qui creuse peu à peu son lit, qui avance à son rythme selon son afflux d’eau.
- Le char à faux lourd qui avance lentement, majestueusement, en respectant ordre et mesure.
- la hache qui débite à une cadence lente, petit à petit par éclats. Elle met de l’ordre en détruisant l’inutile.

L’idée pour cette étude des deux hexas est d’avancer peu à peu et de se mettre en quête d’harmonie……. jusqu’à l'évidence qu'un apprentissage s’impose.

Belle illustration de ce H53 par une citation de Lautréamont pour rappel à l’oiseau migrateur du texte:
" Comme un angle à perte de vue de grues frileuses, méditant beaucoup, qui, pendant l’hiver,
vole puissamment à travers le silence, toutes voiles tendues, vers un point déterminé de l’horizon…"


Pas à pas, battement d’ailes après battement d’ailes, la progression est autant décrite par le long vol migratoire de l’oiseau que
 l’implantation de l’arbre sur une montagne issue du symbolisme des trigrammes.

L’arbre d’une montagne incruste lentement ses racines dans la roche et s’élève ainsi peu à peu vers le ciel par un effort quotidien et avec une régularité
sans faille.

Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Vent (ou bois).
Ce H53 est une progression réglée, graduelle, imagée par l'élévation des arbres et des branches,
c’est la montagne qui fixe les étapes, les forêts de s’étendre à volonté,
la sève des forêts parle aussi de progression selon les saisons .

Un arbre croît au sommet d’une montagne qui par sa masse a concentré beaucoup d’eau en son intérieure, lieu où de nombreuses sources y coulent.
L’arbre d’incruster lentement ses racines dans la roche et de s’élever peu à peu vers le ciel.

C’est une avancée lente, cadencée, régulière, pour laquelle efforts et endurance sont requis.
Quelle soit grue ou oie sauvage, un oiseau migrateur au vol tranquille et sûr,
 dont le retour à date fixe est garant de constance et de fidélité.

Et en l'hexagramme guide (H15) cet arbre sera éclairé,
 soleil et photosynthèse d’un apport inestimable, alors le guide est la terre qui confère du yin à la montagne. Les forêts de s’en trouver sans crainte d’exagérer leur progression.

La pensée chinoise d'y voir un symbole de " l’Être Grand qui se relie à la lumière tel un arbre et la reflète à son tour aux quatre orients.

Tchouang tseu donne un aperçu de cet Être :
" Il vit en dehors de l’éloge et du blâme,
il s’étend comme le dragon,
il se replie comme le serpent,
il se transforme selon le cours du temps et ne s’obstine dans aucun parti pris,
il s’élève ou s’abaisse selon l’harmonie universelle,
il s’ébat auprès de l’ancêtre des êtres,
il traite en être les êtres sans être écrasé dans les êtres,
qui pourrait entraver sa liberté ? "


Si le H52 est une montagne redoublée, lieu idéal pour y méditer,
 le H53 est l’occasion de développer son Être intérieur le vrai soi.
En ce H53, que des signes symbolisant une progression par petits pas…vers ce SOI
chaque jour par un pas nouveau même petit soit-il.

Cet hexagramme décrit le processus de développement du color=blue]soi
grâce auquel celui-ci s’affirme graduellement et toujours d’avantage aux commandes de la personnalité,
mais qui fait défaut à beaucoup d’entre nous.

Ce H53 est un processus graduel.
Il mène toujours à plus de clarté à de nombreuses
 « compréhensions-paliers ».
Il peut être comparé à l’escalade du versant d’une montagne :
 chaque « prise » permet d’élargir la vision globale, aucune vue n’étant définitive.

L’idée est d’avancer peu à peu… comme par une autre image antique toute chinoise dirions-nous : "La femme à marier attend que l’homme s’avance " !

LE PROGRÈS a pour modèle le mariage, qui représente l’association entre forces Yin et Yang.
L’objectif du périple ne peut être atteint que par l’alliance entre l’adaptabilité dont la femme est le symbole et l’aptitude Yang à se maintenir dans une direction suivie.

Le potentiel du souffle Yin, face obscure et indéterminée du vivant, il en est à la fois la source et de réceptacle.
« Fermement ancré dans la quiétude », cette force recèle un potentiel de génération immense, dont les qualités sont simplicité et souplesse.

Pour un marin, dans l'ordre c'est apprendre à lire sa position sur une carte,
en faire le point, seulement ensuite de choisir un cap selon les vents et aléas de la météo c’est là que cela devient problématique.

Le progrès graduel décrit une avancée lente, cadencée, régulière, pour laquelle la patience et l’endurance sont requises tout comme en méditation.
Ainsi on mène un projet à terme et s’inspirer d’une énergétique par des phases d’effort alternant avec des moments de pause.

Les différentes étapes du voyage de cet oiseau migrateur (en les six traits de lire : l’oie sauvage) ou pas à pas, s’accompagnent du thème de l’enfantement,
symbole du projet que l’on cherche à mener à terme.

Cette capacité d’engendrement,
c’est la femme qui en est l’exemple (pérennisation des générations) et le symbole.
C’est donc la principale qualité YIN qui est mise en avant ici :
par un terme chinois qui signifie :
attendre, espérer, accueillir, se proposer
 et sert de marque pour le futur.

L’homme, quant à lui, est caractérisé par le terme
 qui désigne à la fois le mouvement, l’action,
 une marche en avant caractéristique du comportement Yang, c’est le mandat du Ciel.

Tandis que la femme son domaine est la Terre et sa réceptivité,
c'est l'assurance de pérennité;
l’arbre sur la montagne apporte deux indications :
la montagne est rigueur, le bois est force de croissance.

En incrustant patiemment ses racines dans la roche,
l’arbre en dissout jour après jour l’inaltérable
dureté et grandit lentement,
 fortifiant sa sève par cette résistance.

Il est dit que le sage à la rigueur,
il n’a d’autres ancrages que sa force personnelle,
d’autre souci que de maintenir la direction qui l’affermit telle la sève
 de l’arbre qui embellit.
Et toute arbre avec ses racines de contourner même les roches les plus denses et profondes du sol.

En cette situation il est utile d’avoir une hauteur intérieure ,
et non pas un motif d’orgueil ou de mépris.
Le sobre, le quotidien, l’ordinaire est ce terrain où s’exerce tout apprentissage.
Ainsi le sage est-il également flexible comme le bois ?
Il considère le banal avec bienveillance et respecte les usages courants.

Plus, il voit dans leur continuité le signe d’un accord

"  L’homme de bien travaille à la racine.
C’est sur des racines bien ancrées
que la Voie peut croître et s’épanouir. "
Confucius.

Les ultimes conseils sont particuliers au 6èm trait du H53
avec ce texte qui commence par :
" L’oie des moissons progresse à hauteur de coteau…/…"

Messagère céleste, l’oie guide l’être sur son chemin.
Il convient de suivre son exemple, de ne rien faire avec précipitation mais spontanéité, d’avancer petit à petit dans la vie, sachant appréhender ce qui survient par la force d’un vent appelé harmonie.

En les six traits, l’oie sauvage se trouve en six places différentes
 respectivement :
sur la berge, sur les rochers, sur un plateau, dans les arbres, et d’arriver sur la colline des ancêtres.
Un conseil est approprié à chacun des traits.
Cette oie prépare son émigration comme synchronisée avec le temps.

Un périple se prépare, un élan se forme, la traversée quitte le point zéro.
" Volant vers la rive"
"Avançant vers le haut de la falaise"

"S’envolant au plus haut des nuages"
: le chaman doit utiliser ses plumes pour exécuter la danse du vent. "
 (trois citations en la version de Sylvie Verbois)

C’est ce pas à pas du H53 qui est matérialisé par un vent très doux
au sommet d’une montagne.
La souplesse est mise à l’épreuve et Pierre Faure de citer les sept défis à relever en cette situation :
-   apprendre à mener les choses à bien en s’enracinant dans la lenteur et la durée
-   savoir traverser une épreuve difficile à force de temps, d’efforts, de patience
-   œuvrer au quotidien avec persévérance sans dépendre du résultat immédiat
-   oublier la griserie, accepter la grisaille, s’ancrer dans le vrai
-   poursuivre les efforts sans se laisser désarçonner par les échecs
-   savoir faire des pas en arrière
-   garder foi quand un projet ne peut aboutir qu’à longue échéance.


Pour harmoniser, un chemin idéal de s’entrouvrir, et comme citation,
 celle de C.G. Jung dans « la Réalité de l’âme » :
" devenir un homme entièrement unifié. "

Pourquoi pas lors d’une trouvaille d'un Être de valeur ?
Tchouang tseu de nous en donner l’exemple plus haut.

Mais l’être d’envergure est aussi une bonne métaphore
indiquant qu’il faut prendre de la hauteur
par rapport à toute difficultés survenant, en les extériorisant,
 en les faisant partager avec autrui mais pas tout le monde.

 En fait en les verbalisant mais en parler c'est déjà beaucoup.

Et l’apparition d’un expert, un guide gestionnaire des petits pas.
Prendre une décision et d’exploiter en toute assurance
un vent portant favorable à toute croissance régulière.

Et l’Être grand en ce guide H15, de trouver sa place en ces moments,
trouver les ressources nécessaires par la force d’une orientation claire.
Il préconise de ne pas attendre et faire parler sa modestie avec
du yang en lui par un seul trait le troisième.

Cependant paradoxalement, c'est une force du Yin,
qui lui permet d'être
au service de la tâche à accomplir sans se mettre en avant
ni perdre de vue son objectif...une progression toute naturelle,
un pas à pas.



https://astropalais.forumactif.com/t1342-15-la-modestie

15, la réserve, l’humilité, modestie ou se tenir.

Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité .

Mais aussi :
Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres.
Poli, humble, modeste.

Autres symboles :
Parole - gerbes de céréales tenues en main - paroles ordonnées comme les tiges tenues en main - respectueux et vif.

Le Ricci : insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.

Le ciel antérieur du H15 est le H42 c’est tout à l’apanage
d’un Être de valeur qui s’il voit le bien, l’encourage
et s’il y a un EXCÈS, le corrige. Ainsi d’exprimer de la réserve
il s’ensuit un épanouissement.


La modestie est la vertu dominante du sage.
L’art de la parole juste est aussi employé par tout diplomate.
Ne dit-on pas la parole est d'argent mais le silence est d'or.

En ce H15, modeste guide une image double :
à gauche du caractère, la parole et, par extension,
celui qui parle et qu’on écoute.
Un maître.

A droite une main réunit deux tiges de céréales,
 en fait, une botte,
 allusion aux travaux des champs.
Donc, celui qui parle et qu’on écoute n’hésite pas à accomplir
les rudes travaux.

L’humilité ou réserve enseigne à résumer
ses forces et à tenir sa place.
Même un maître de ne pas rechigner à travailler la terre.

 Se tenir ainsi dans et par la communication.
Trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors.
Toute progression, " poussée vers le haut ",
sera harmonieuse car emprunte de cette humilité qui fait défaut
aux " juvéniles ".

Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque,
 le guide apprend qu’en certaines circonstances subtiles,
 il est recommandé de dire :  non
 et cela sans que nous rejetions
la différence exprimée par autrui.
Peut-être faut-il en ces deux hexas avoir la présence d'exprimer
 un non paisiblement manifesté ?

La modestie implique d’être sûr de soi.
A quoi sert d’en « rajouter » lorsqu’on a une idée précise
 de sa valeur ?
Si nous évitons de les souligner, nos talents seront plus facilement acceptés par d’autres.

Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King...
est contenu le temps de penser utile pour inspirer l’harmonie
 aux alentours de soi et d’agir en un déclic.

L’approche judicieuse (comme le vent) pour réaliser un projet colossal permet à toutes les chances d’aboutir et de se tenir à la manière exposée en ce H15,
ce qui rend palpable subtilement toute rencontre harmonieuse.

On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte
pour transformer les êtres et les choses !
Pour construire de nouveaux rapports harmonieux,
souvent cela commence par apporter un bouquet de fleurs inattendu.

Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque,
 le H15 apprend qu’en certaines circonstances subtiles,
le  non prononcé convient
 et cela sans que nous rejetions
la différence exprimée par autrui.
Pas évident d’exprimer un non paisiblement manifesté ?
Ou bien un silence qui dit non.

L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient…
(celle de dire non)
il aura exprimé un non qui n’est plus dualité,
puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment d’humilité.

Se montrer, robuste et souple à la fois et vivre les instants
"comme ils viennent".
C'est ce qu'il faut appeler parfois le pouvoir de faire, de dire stop.

Un plongeon en cette immense flux universel
 fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements,
d'entrer en cet aspect universel des changements à l’aide du Livre.

Le symbolisme de ces deux hexagrammes, indique la manière de calmer son mental qui "chauffe ou va trop vite et en tous sens",
 ce qui n’empêche pas d’exprimer de l’harmonie.

D’où des situations qui peuvent surprendre et partir
 " en sucette …sic",
  une réflexion supplémentaire,
 une stabilisation des projets,
 leur élaboration par une étude appropriée,
 de découvrir pourquoi pas la méditation.
Rappel de la définition du Ricci :

Insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.
Pour rester en harmonie avec le cours des choses,
le pouvoir est donné à qui détient un élément d’inspiration lumineuse
et d’accepter de n’être pas déstabilisé par un conflit.

De penser grand c’est permettre à toute concentration d’être grandiose.
Sachant que l’Harmonie triomphe toujours,
 c'est d’un lâcher-prise dont il est question.
Faire naître en soi de l’harmonie
c'est d’y voir aussi une usure
puis un travail de maturité de se définir.


" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance même à plusieurs. "

Que nous apprennent les trigrammes respectifs et leur symbolisme .

H53 : Le trigramme Montagne (stabilisation) en bas est surmonté du trigramme Vent (soufflant sur la montagne) mais ici c’est plutôt le symbole de l’Arbre, le bois qui progresse sur la montagne devenant forêt.
H15 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.

H53 : De grandes réalisations adviennent
c’est donc du fait d’avoir fait émerger des forces Yin
 qui sommeillaient en soi et doucement d’être installées.
Toutefois ces deux hexagrammes parlent de progrès sous deux aspects.

H15 : La puissance du Yin se trouve être très haut, bien plus haut qu’au-dessus des montagnes composées de terre, c’est la disponibilité de la terre alors que la montagne est la fermeté.
Une impulsion énergétique stabilisée, puissante du yin, c’est la disponibilité à développer de la modestie, l’ Être de valeur en connaît aussi les limites..

Se soumettre aux convenances de l’instant présent,
développer une conscience intuitive
savoir que retrancher ce qui sème le désordre est facteur de clarté et
un retour à un équilibre sain, ce qui fait dire à C.G. Jung dans
 « la Réalité de l’âme » et selon Origène ,
« devenir un homme entièrement unifié. »
 
Tout un art de s’accorder aux mouvements de l’univers,
le lâcher-prise est un entraînement comme tout autre.

Ce H53 évoque tous les aspects des étapes à accepter et celles à ne pas s’en affranchir comme les sauter de manière irréfléchie,
 ce que ferait un jeune immature.

La puissance du Ciel apporte une puissance des progressions.
Le sage à la même constance : il répète inlassablement ses instructions afin que le message pénètre en chacun et d'amener son prochain à changer, cela résulte d’une compréhension initiale de ce que la VOIE a parcouru et pour certains, certaines
en des vies auparavant.

 De là à retenir encore plus ce pas à pas avec souplesse, sans empressement
comme conforme aux lois naturelles de la vie.
Le guide en sa toute-puissance énergique permet l’expérimentation d’un juste rapport au monde par le simple balancement entre réserve et réplique.
Et si l’on ne sait pas dire non, aussi bien à soi-même qu’à l’entourage, les bornes sont vite dépassées.

On s’investit sans se laisser envahir et dans le calme on prend conscience de la juste mesure de ses forces. Comme beaucoup de diplomates savent se tenir en toutes circonstances.
De Carl Gustav Jung , ceci :
"Tu as besoin de connaître tes limites.
Si tu ne les connais pas, tu es tenu dans les bornes artificielles de ton imagination et de l’attente de tes semblables.
On ne les connaît jamais d’avance,
 on ne les voit et on ne les comprend que lorsqu’on les atteint."


Toute croissance, régulière au quotidien, dans l'harmonie,
évolue dans toute sa splendeur comme si tout
se développait selon dame Nature.



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 3 
 le: 24 Avril 2024 à 10:53:21 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H


 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

27, les lèvres ou administration de la nourriture, nourrir  et 51, l’éveilleur, coup de tonnerre ou ébranler.

Il n'y a pas mieux que cette association pour se nourrir de la saison printanière!
Tonnerre et montagne ont la manière de produire un système très élaboré :
s’alimenter, nourrir, manger, boire, se subvenir dans :
 "la sérénité qui conduit à tous les biens ".


En guide, l’univers de penser Ébranlement
un souffle de secouer et comme de chercher à réveiller des esprits endormis, des incantations de s’élever vers les ancêtres, les nourrir avec harmonie.

   

https://astropalais.forumactif.com/t1134-27-les-commissures-des-levres-nourritures

27, Les lèvres ou nourrir, mâcher, administration de la nourriture  ou combler un manque.

Le trigramme tonnerre est placé sous celui de la montagne.
Deux positivités encadrent quatre négativités.
L’extérieur est solide, l’intérieur est vide.
Il s’agit de nourrir le corps ensuite de développer l’action juste.

 Les mots : nutrition – santé – bien-être – apport aux autres – instauration de l’équilibre – sustentation du corps, de l’esprit et de l’âme.

Mais aussi :
Bas du visage, menton, joues. Nourrir, entretenir.

Autres symboles :
La bouche – les joues – la tête – nourrir et se nourrir de concepts, d’informations, tout autant que d’aliments – c’est là entretenir la rectitude.

Le Ricci : Entretien de la vie, moment où la puissance atteint graduellement tous les êtres et les fait vivre.
Le ciel antérieure au H27 est le H55 : l’abondance, la profusion.
La profusion semble au prime abord être un plus.
Quand il y a trop de choses pourtant, (à manger) on est comme pris dans une végétation épaisse, on peine à s’y retrouver et la profusion devient vite confusion.
Et alors de devenir vigilant à toutes paroles qui sortent de la bouche.
Et alors d’être modéré dans la façon d’ingérer ce qui vient du dehors.


[Aparté : les hexas 5, 21, 32, 48 et 50 sont à rapprocher de tout ce qui procède de l’alimentation sous toutes ces formes et des produits de toute sorte, bio, pas bio.]

Autre particularité au H27, c’est d’y voir en ses hexagrammes dérivés
 les 21 et 22, 23 et 24 et les 41 et 42,  que des hexagrammes retournés.


Petit résumé aux hexas dérivés du H27 :
-   H23, on prépare le renouveau de ses nourritures laissant de côté les anciennes.
-   H41, retenue et privation sont au cœur de toute nourriture et de réduire.
-   H22, et de privilégier les apparences en toute alimentation, on mange d’abord avec les yeux.
-   H21, alors on tranche sans faiblesse vers une alimentation normale, saine décision.
-   H42, c’est dans une alimentation saine (ou bio) que l’on se réaménage et de croître.
-   H24, dès lors on fait éclore de nouvelles sources d’alimentation sans précipitation vers des marchands de frites.

Guy Corneau apporte une merveilleuse citation pour ce H27.
" Tranchez votre compulsion à chercher
à l’extérieur la solution à vos besoins. "


Ce qui importe avec ce H27, c’est d’avoir ou de faire naître une réflexion utile comme l’écrit si bien Pierre Faure en son récent Yi Jing " bleu. "


Identifier sereinement ses besoins et voir comment les honorer de manière conséquente, plutôt que de se précipiter ou de demander à autrui de combler notre faim (ou diverses nourritures).

Seulement après avoir examiné si ce que l’on recherche est réellement "nourricier", il s’agit de se mettre soi-même en quête de nourritures nécessaires, sans attendre que tout soit octroyé du dehors.


L’idéogramme chinois du H27, est très explicite.
A gauche une tête où l’idéogramme met l’accent sur les mâchoires, le menton, et le nez.
A droite, une tête cette fois-ci sur un corps.
Alimenter son corps, mental, esprit tout cela à la fois et cela mène à s’approcher de plusieurs ingrédients qui vont nourrir l’ensemble de l’humain.
 
Il s’agit aussi de questions matérielles : nourriture ou travail ou gagne-pain.
La sagesse en est exclue par la priorité donnée à un moyen d’existence, de subsistance.

Si deux êtres sont en présence, l’un voudrait dévorer l’autre.
Une sorte de fiel se glisse dans les paroles et pourrait détruire ;
des écrits n’atteignent pas celui à qui ils sont destinés ;
on peut être noyé sous du travail matériel.
"Moment important" dit le Yi King.
Marguerite de Surany d’ajouter :
" Avertit que remâcher ses malheurs ou les exprimer par des surexcitations, diminue la vigueur sexuelle et ouvre la porte à la peur.

Si on ne maîtrise pas ses crises par le raisonnement (ou la course à pied), elle s’empare du malade dont le Moi sera la proie.
Il faut se fixer des règles pour la boisson et la nourriture dont la digestion influencera les pensées et évidemment les paroles. "


Les symboles en jeu :
Tonnerre en bas.
 Un trait yang " pousse " deux traits Yin,
c’est comme un bol posé, ouverture vers le haut,
 la mobilité en action.
Montagne en haut.
Nous avons un bol renversé, il y a donc immobilité.

Voici imagé en fait, les deux mâchoires, l’une mobile, l’inférieure,
l’autre immobile fixée au crâne.

Claude Pipitone apporte un élément supplémentaire en son « Yi King du thérapeute ».
"L’accent étant mis sur la bouche, on comprend dans ce pictogramme une forte relation avec l’affectif, les baisers, la tétée et la nourriture.
La parole aussi est prépondérante
et devient nourriture comme on l'extériorise lors d'une rencontre fixée à l'avance.

Et Carol K. Anthony et Hanna Moog de souligner :
" Cet hexagramme tire son sens de son apparence graphique :
Les traits pleins (yang) du haut et du bas dessinent les lèvres d’une bouche ouverte, tandis que les traits brisés représentent des dents, le tout suggérant la partie du corps par où entre la nourriture.

La nourriture désigne à la fois les aliments qui sont absorbés par le corps et, métaphoriquement, les pensées, idées et croyances qui sont absorbées par le psychisme.
Le Sage distingue ce qui nourrit le vrai soi et ce qui alimente l’ego.
Ce qui nourrit le vrai soi augmente l’apport existant de tchi
(force vitale, souffle, volonté de vivre), alors que ce qui alimente l’ego dérobe le tchi.

Toutes les pensées, idées et croyances exercent une influence sur l’ensemble de notre être. Celles qui ne sont pas en harmonie avec la Vérité cosmique perturbent tant notre capacité à recevoir du Cosmos le tchi dont nous avons besoin, d’où revoir comment nous utilisons les aliments et la boisson. "


Le tonnerre gronde au pied de la montagne.
Turbulence et roulements où s’entendent le désir et l’impatience.
L’égarement poussant à des paroles excessives,
 engendrant des réactions brutales.
S’il importe de calmer nos ardeurs,
 c’est qu’aucune faim
– physique, affective, sexuelle, spirituelle ou autre –
 ne se comble réellement dans la hâte.

"  Ainsi l’homme de bien est attentif dans ses paroles et
mesure dans ce qu’il mange et boit. "

Et ce Soi de devenir foi…….
Michel Foucault dans "Le souci de soi"
 nous éclaire de belle manière.
" Il ne s’agit pas d’instaurer une lutte de l’âme contre le corps ;
ni même d’établir des moyens par lesquels
elle pourrait se défendre en face de lui ;
il s’agit plutôt pour l’âme de se corriger elle-même
 pour pouvoir conduire le corps
selon une loi qui est celle du corps lui-même.

En s’asseyant dans le silence,
détendu et confortable,
observant simplement respiration et pensées,
 c’est vider l’esprit de toutes tensions
qui affectent le bien-être.
Quand une pensée captive, l’attention s’élève,
respirer calmement, la tension se relâche
 et l’on revient à la neutralité.
C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne…"


Vient alors un guide pour établir un plan nourriture…...le trigramme supérieur Montagne fait place au redoublement du tonnerre. Il se met à tonner. H51.

Belle citation de Rudolf Otto qui montre l’aspect étrange du H51.
" Un au-delà de l’éthique et du rationnel,
Qui se présente sous le double aspect d’un mystère
effrayant et fascinant. "


https://astropalais.forumactif.com/t1378-51-le-fracas

51, l’éveilleur, coup de tonnerre ou ébranler.

L’hexa est composé du redoublement du trigramme Foudre ou Tonnerre.
Ce double ébranlement est le développement
 de la naissance des êtres, faunes, flore.
C’est une image symbolique qui ébranle et éclaire soudainement.

Les mots : choc – crise – bouleversement – inspiration de crainte respectueuse – importantes modifications du pouvoir – imprévisibilité – réveil en fanfare.

Mais aussi :
Violent coup de tonnerre. Ébranler, mettre en mouvement, exciter puissamment, faire trembler. Tremblement (de terre). Majesté (qui en impose), inspirer la crainte, user de sévérité.

Autres symboles :
Orage printanier – coup de tonnerre et pluie – ébranlement – secousse – qui inspire la crainte, le respect – l’aube – réveil.

Le Ricci : moment où l’effroi du choc suscite un nouvel élan d’activité.

Le Ciel antérieur du H51 est le H30 l’ECLAT, un soleil éclatant de provoquer un autre éclat celui du tonnerre. De Christian Bobin une citation subtile :
 " Plus il s’approche de la lumière et plus il se découvre plein d’ombres."

Le ciel antérieur d’apporter la réciproque : Plus il s’approche du silence et plus le tonnerre de terrifier. Ces deux hexagrammes sont porteurs d’une fantastique énergie, extrême.
L’image symbolique de la FOUDRE qui ébranle et éclaire soudainement fait que la répétition du tonnerre engendre l’effroi.


Un violent coup de tonnerre est porteur d’une énergie fantastique,
Il réveille, secoue l’inertie, libère les potentiels assoupis.
Quand son bruit assourdissant éclate, c’est d’abord la frayeur qui l’emporte.
Puis viennent les réactions de soulagement et les rires cathartiques :
" on l’a échappé belle ! "
De pierre Faure pour « planter » le décors du H51.


Cet hexagramme démontre qu'en guide intérieur,
il se manifeste l’envoi d’un éveil d’une force naissante parfois avec ce côté bousculant, ébranlant.
Ce qui provoque l’ébranlement au ciel, sur la terre et dans le monde des humains
est de fait naturel. Ce qui ne doit pas être prit comme de la fatalité.

Mais c’est aussi la crainte et le respect de la sagesse antique et de la nature.
Tout séisme produit la peur d'où cette citation du Livre :
 trois Ho Ho Ho suivis de trois Ha Ha Ha !
Car passé l'effroi on en rit mais plus tard !

Les rituels traduisent un état d’esprit respectueux.
On peut abandonner les rites,
 mais alors il faut conserver le respect dans son esprit,
sinon l’ébranlement de la terre peut être fatal !

Mais la crainte qu’inspire une situation soudaine doit être évacuée.
 En nous, nous avons tous les éléments pour apaiser mais également
 s’il faut " prendre le taureau par les cornes ", et poursuivre une marche
elle se doit d’être énergique et naturelle, ne pas défaillir à la suite d’un fracas
sonore, visuel, mental, émotionnel, psychologique !

Ce H51, est un peu un éveilleur " miracle " pour celui (ou ceux-celles)
qui reste pantois en sa conviction-divergence.

Le H51 est cet éveilleur qui invite à ne pas manquer la chance d’orienter la vie vers une expérience plus vulnérable
 pour se mettre de nouveau à l’épreuve de la réalité
 de situations stimulantes dès leur émergence…
qu’est l’harmonie.

Mais la crainte qu’inspire une situation soudaine (effrayante) doit être évacuée,
il est question d’un enjeu capital, bien démarrer un parcours sans que l’on sache
 encore par quoi commencer ?
Et peu importe d’être secoué.

Big bang ou éclipse ?
Plonger en cet immense voyage-harmonie
fait entrevoir peu à peu un gage de réussite
 à quiconque veut partager des instants joyeux, des fêtes.

Tonnerre fort, impose un choix dans l’instant et
être éprouvé ou d’éprouver on choisit un chemin bleu ou rouge.
Petite allusion au film “Matrix Résurrections” .

Ces jolis partages de les exposer pour éveiller - réveiller les consciences,
belle gageur pour tout un chacun habitué à une vie morose voire sombre.
Parfois d’effrayer ? Non, de secouer oui !
[Genre Halloween pour faire peur ? Non mais de sonner aux portes avec une demande de bonbons !

Cette association est significative
de mûrir, c’est la méthode employée par tout éveilleur
 qui parfois avec fracas, aide
à la perception intuitive de chacun.
On vibre alors à l’écho (du fracas) de ce moment crucial
appelé Harmonie – ou rétablissement de l’harmonie perdue
par de l’émotion.

Il est impérieux de faire émerger des forces Yin
 qui sommeillent en soi.
Un bel apprentissage 
comme se ressourcer est chose difficile dans un moment de déprime,
la méditation est recommandée avant toute action,
action qui ne se fait que dans et par la souplesse.

La finalité heureuse viendrait-elle d’un (une) apprenti (e)
 qui a entendu le chant du Yin.

Seul l’être grand (sage) sait transformer l’aspiration en véritable vouloir…
le vouloir de paix et d’harmonie avec sa marche en toute lumière.

C’est une nouvelle vision qui fait entrevoir ce qui vient.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle"
d’engendrer un discernement particulier
 et par un pas de plus on franchit l’exubérance.

Une belle tranche de vie harmonieuse s’échange chaque jour par un ou des hexagrammes, présage de ce qui vient de l’émotion :
un bien-être.
Les rêves ont aussi la capacité de secouer, éveiller, réveiller.

L’émotion peut établir un équilibre harmonieux pour se gouverner,
une observation supplémentaire est la bienvenue, le symbolisme très fort des trigrammes évoquant le flux universel
comme en beaucoup d’autres hexagrammes .

Le lâcher prise peut rafraîchir une vision d’ensemble
à toute difficultés comme aborder la répétition d’un tonnerre, cela allège le cœur   puis de déployer en soi un souffle originel, le chi.

En fait un bien bel enseignement d’installer une harmonie ensuite de concevoir
que la dysharmonie n’a pas sa place.

Ces H27 et H51 proposent une réflexion par l’image des trigrammes et le comment ils s'influencent entre eux.
 Une belle gymnastique à acquérir en tout le Livre commence
 par nourrir.
Le symbolisme des trigrammes est limpide.
H27 : Le trigramme Tonnerre est en bas surmonté du trigramme Montagne.
H51 : Le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.

H27 : un tonnerre, tonitruant, ébranler, secouer, non ! Mâcher !
De la bouche, ce maxillaire inférieur est aussi un « en avant », une dynamique afin de rencontrer le supérieur stable. Cette bouche est l’ouverture pour entraîner un mouvement perpétuel : absorber intérieurement.
Tout, tout ce qui est possible par nos sens.

Le tonnerre sort de terre, cela secoue certes mais un bel accord en est traduit,
 le H2 en nucléaire éclaire ce H27. On mange du Yin qui ira très loin en chacun d’entre nous. On l’ingère avec douceur afin d’enrichir nos échanges et nos paroles deviennent harmonieuses
 de circonstance à l’approche du nouveau.

H51 : Le tonnerre redoublé (donc une énergie profonde) d’intimer à la terre :
 « écoute comme cela secoue » l’effroi se verbalise.
L’inertie est secouée, des potentiels assoupis se libèrent, grondent, menacent.

Le sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche spontanément,
pourquoi en serait-il affecté ? Il peut en parler de l’effroi qui gagne les cœurs et le mental.

Le guide est aussi nourriture fluidique,
(captée ou pas par les baguettes d’achillée du Yi king),
donnée par la bouche puis de pratiquer la parole qui ébranle pour un advenir lumineux.

Être prévoyant , au lieu de " chercher les nourritures terrestres ",
pense le Yi King,

"mieux vaudrait assimiler les nourritures célestes".

L’image d’une nouvelle organisation de notre alimentation
c’est pérenniser la civilisation et parfois d'ébranler le mental.
Quoi absorber comme ingrédients alimentaires, culturels, artistiques, médiatiques ?
Le panel des nourritures est à l’extérieur de soi comme à l’intérieur.

Le pouvoir nous est donné d’être à notre tour un élément d’inspiration et
dès lors qu’une administration de la nourriture comme une bonne recette
est réussie ,alors de déployer à bon escient de belles paroles, parfois tonitruantes.

Nous pouvons y voir en cette étude
 l'occasion de penser à l'avenir de la planète par ce que nous mangeons
 et d’évaluer les paroles à émettre
 afin de faire prospérer harmonieusement
cette Gaïa nourricière.

Ah ! Cette Gaïa de mieux la connaître lorsqu’elle est secouée par des séismes,
 les ressentir autrement que des épreuves.
Les secousses devenant nourriture.


Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]


Pages: [1] 2 3 ... 10
Izazen  |  Messages récents


Connexion avec identifiant, mot de passe et durée de la session

Propulsé par MySQL Propulsé par PHP Powered by SMF 1.1.2 | SMF © 2006, Simple Machines LLC
SMF Theme © Gaia
XHTML 1.0 Transitionnel valide ! CSS valide !
Page générée en 0.527 secondes avec 15 requêtes.