

De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
27, les lèvres ou administration de la nourriture, nourrir et 62, la beauté de ce qui est petit, surpassement du petit, l’excès de petit
voire même le petit défaut ou petit passage à l’antichambre.
Par cette étude du H27 associé au H62,
une source d’inspiration se déplace vers des actes pour nourrir des concrétisations, des créativités, des nourrissements.
Une source harmonieuse est proche de donner naissance à un réagencement de vie comme en cuisine lorsqu’on remet son ouvrage ; une sauce tournant mal, on en refait une toute neuve.Un temps est nécessaire pour bien cuisiner avant de réaliser un festin parfait.

https://astropalais.forumactif.com/t1134-27-les-commissures-des-levres-nourritures
27, Les lèvres ou nourrir , administration de la nourriture ou combler un manque.
Le trigramme tonnerre est placé sous celui de la montagne.
Deux positivités encadrent quatre négativités.
L’extérieur est solide, l’intérieur est vide.
Il s’agit de nourrir le corps ensuite de développer l’action juste.
Les mots : nutrition – santé – bien-être – apport aux autres – instauration de l’équilibre – sustentation du corps, de l’esprit et de l’âme.
Mais aussi :
Bas du visage, menton, joues. Nourrir, entretenir.
Autres symboles :
La bouche – les joues – la tête – nourrir et se nourrir de concepts, d’informations, tout autant que d’aliments – c’est là entretenir la rectitude.
Le Ricci : Entretien de la vie, moment où la puissance atteint graduellement tous les êtres et les fait vivre.
Le ciel antérieure au H27 est le H55 : l’abondance, la profusion.
la profusion semble au prime abord être un plus. Quand il y a trop de choses pourtant, (à manger) on est comme pris dans une végétation épaisse, on peine à s’y retrouver et la profusion devient vite confusion.
Et alors de devenir vigilant à toutes paroles qui sortent de la bouche.
Et alors d’être modéré dans la façon d’ingérer ce qui vient du dehors.
[Aparté : les hexas 5, 21, 32, 48 et 50 sont à rapprocher de tout ce qui procède de l’alimentation – la nourriture sous toutes ces formes.
Autre particularité au H27,
c’est d’y voir en ses hexagrammes dérivés que des hexagrammes retournés.
les 21 et 22, 23 et 24 et les 41 et 42.]
Petit résumé aux hexas dérivés du H27 :
- H23, on prépare le renouveau de ses nourritures laissant de côté les anciennes.
- H41, retenue et privation sont au cœur de toute nourriture et de réduire.
- H22, et de privilégier les apparences en toute alimentation, on mange d’abord avec les yeux.
- H21, alors on tranche sans faiblesse vers une alimentation normale, saine décision.
- H42, c’est dans une alimentation saine (ou bio) que l’on se réaménage et de croître.
- H24, dès lors on fait éclore de nouvelles sources d’alimentation sans précipitation vers des marchands de frites.
Guy Corneau apporte une merveilleuse citation pour ce H27.
" Tranchez votre compulsion à chercher
à l’extérieur la solution à vos besoins. "
Ce qui importe avec ce H27, c’est d’avoir, ou de faire naître une réflexion utile comme l’écrit si bien Pierre Faure en son récent Yi Jing " bleu. "
" Identifier sereinement ses besoins et voir comment les honorer de manière conséquente, plutôt que de se précipiter ou de demander à autrui de combler notre faim (ou diverses nourritures à profusion).
Seulement après avoir examiné si ce que l’on recherche est réellement "nourricier", il s’agit de se mettre soi-même en quête de nourritures nécessaires, sans attendre que tout soit octroyé du dehors."
L’idéogramme chinois du H27, est très explicite.
A gauche une tête où l’idéogramme met l’accent sur les mâchoires, le menton, et le nez.
A droite, une tête cette fois-ci sur un corps.
Alimenter son corps, mental, esprit tout cela à la fois et cela mène à s’approcher de plusieurs ingrédients qui vont nourrir l’ensemble de l’humain.
Il s’agit aussi de questions matérielles : nourriture ou travail ou gagne-pain.
La sagesse en est exclue par la priorité donnée à un moyen d’existence, de subsistance.
Si deux êtres sont en présence, l’un voudrait dévorer l’autre.
Une sorte de fiel se glisse dans les paroles et pourrait détruire ;
des écrits n’atteignent pas celui à qui ils sont destinés ;
on peut être noyé sous du travail matériel.
"Moment important" dit le Yi King.
Marguerite de Surany d’ajouter :
" Avertit que remâcher ses malheurs ou les exprimer par des surexcitations, diminue la vigueur sexuelle et ouvre la porte à la peur.
Si on ne maîtrise pas ses crises par le raisonnement (ou la course à pied), elle s’empare du malade dont le Moi sera la proie.
Il faut se fixer des règles pour la boisson et la nourriture dont la digestion influencera les pensées puis les paroles. "
Les symboles en jeu :
Tonnerre en bas.
Un trait yang " pousse " deux traits Yin,
c’est comme un bol posé, ouverture vers le haut,
la mobilité en action.
Montagne en haut.
Nous avons un bol renversé, il y a donc immobilité.
Voici imagées en fait, les deux mâchoires, l’une mobile, l’inférieure,
l’autre immobile fixée au crâne, c'est la bouche.
Claude Pipitone apporte un élément supplémentaire en son « Yi King du thérapeute ».
"L’accent étant mis sur la bouche, on comprend dans ce pictogramme une forte relation avec l’affectif, les baisers, la tétée et la nourriture.
La parole aussi est prépondérante
et devient nourriture comme on l'extériorise lors d'une rencontre fixée à l'avance.
Et Carol K. Anthony et Hanna Moog de souligner :
" Cet hexagramme tire son sens de son apparence graphique :
Les traits pleins (yang) du haut et du bas dessinent les lèvres d’une bouche ouverte, tandis que les traits brisés représentent des dents, le tout suggérant la partie du corps par où entre la nourriture.
La nourriture désigne à la fois les aliments qui sont absorbés par le corps et, métaphoriquement, les pensées, idées et croyances qui sont absorbées par le psychisme.
Le Sage distingue ce qui nourrit le vrai soi et ce qui alimente l’ego.
Ce qui nourrit le vrai soi augmente l’apport existant de tchi
(force vitale, volonté de vivre), alors que ce qui alimente l’ego dérobe le tchi.
Toutes les pensées, idées et croyances exercent une influence sur l’ensemble de notre être. Celles qui ne sont pas en harmonie avec la Vérité cosmique perturbent tant notre capacité à recevoir du Cosmos le tchi dont nous avons besoin, d’où revoir comment nous utilisons les aliments et la boisson.
Le tonnerre gronde au pied de la montagne.
Turbulence et roulements où s’entendent le désir et l’impatience.
L’égarement poussant à des paroles excessives,
engendrant des réactions brutales.
S’il importe de calmer nos ardeurs,
c’est qu’aucune faim
– physique, affective, sexuelle, spirituelle ou autre –
ne se comble réellement dans la hâte.
la patience d’être le guide idéal.
" Ainsi l’homme de bien est attentif dans ses paroles et
mesure dans ce qu’il mange et boit. "
Et ce Soi de devenir foi…….
Michel Foucault dans "Le souci de soi"
nous éclaire de belle manière.
" Il ne s’agit pas d’instaurer une lutte de l’âme contre le corps ;
ni même d’établir des moyens par lesquels
elle pourrait se défendre en face de lui ;
il s’agit plutôt pour l’âme de se corriger elle-même
pour pouvoir conduire le corps
selon une loi qui est celle du corps lui-même.
En s’asseyant dans le silence,
détendu et confortable,
observant simplement respiration et pensées,
c’est vider l’esprit de toutes tensions
qui affectent le bien-être.
Quand une pensée captive, l’attention s’élève,
respirer calmement, la tension se relâche
et l’on revient à la neutralité.
C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne.
Vient alors un guide pour établir un plan nourriture,
satisfaire une faim et d’apprendre une subtile leçon.
Le déploiement du souffle vital est générateur d’harmonie
et sa décroissance comme son augmentation d’apporter des dissonances pas forcément négatives ou positives.
Le guide H62, assure à quiconque veut nourrir, d’entrer en un flux porteur.
Le flux ou chi, ce potentiel d’être déployé progressivement et satisfaire une communauté de personnes dans l’attente d’être nourrit.
Ce guide d’être le soutien idéal pour permettre à une vraie synergie de se mettre en place " au bon moment, au bon endroit."
On se retrouve porté par une sensation fluide, naturelle, entière
comme celle qui entre en un chef de cuisine réputé par son art culinaire.
Toutefois de rester un long moment pour certains et de s’occuper à accomplir les gestes simples du cuisinier-apprenti en herbes.
René Char d’avoir exprimé cet excès de petit par :
" Il faut savoir se composer une santé du malheur".

https://astropalais.forumactif.com/t1099-62-la-preponderance-du-petit
62, la beauté de ce qui est petit ou l’excès de petit,
voire même le petit défaut.
Les mots : découverte de l’extraordinaire dans l’ordinaire – maintien de la simplicité – ralentissement – grande attention – discrétion – sensibilité aux détails.
Mais aussi :
Xiao : Petit, menu, mince. Peu, un peu de. Rapetisser, diminuer, s’amenuiser.
Guo : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser, outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute. Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou simplement du temps.
Autres symboles :
Petit, germes – traversée – la petite traversée – ce qui est petit, en germe, traverse, va au-delà – au-delà des limites temporelles.
Le Ricci : prépondérance du petit, moment où la puissance en voie de développement reste faible et ne permet que de faibles résultats.
Le ciel antérieur du H62 est le H21 MORDRE et UNIR. Ou " Couper avec les dents et joindre les mâchoires."
Il s’agit donc de mâcher et mastiquer jusqu’à ce que les données d’un problème soient suffisamment disséquées pour pouvoir trancher, autrement dit :
accomplir les efforts nécessaires pour clarifier une situation afin d’aboutir à une position ferme et à des décisions franches.
Se donner alors du temps et en l’antichambre d’être bienvenue pour y patienter.
Et de prononcer à bon escient un NON pour ne pas franchir plus de ravins !
Il n’est pas encore temps de traverser le Grand fleuve.
A noter que les deux traits du milieu (3em et 4èm) sont yang et tiennent tout l'ensemble. Montagne et tonnerre de se repousser et l’éloignement de ces énergies ne permet pas une grande expansion,
mais un temps est propice à régler les petites choses.
Ou autrement écrit : « …de montrer comment l’attention portée aux « petites » graines à l’origine des événements entraîne le « succès ».
Au sommet d’une montagne, un tonnerre s’exprime !
Le tonnerre est mouvement, secousse, désir !
Alors que la montagne est rigueur, fermeté, sagesse.
L’écartèlement est complet entre ces deux courants opposés,
dont la disposition et le rythme sont à contretemps l’un de l’autre.
Si les forces se contrarient celle du tonnerre en perd une partie de son élan car en base.
La montagne, son calme d’en être toutefois perturbé mais domine le tonnerre.
On dit que le Yang par ses deux traits yang au cœur de l’hexagramme est totalement enveloppé par du Yin (deux traits du bas, deux traits du haut) et c’est ce dernier qui l’emporte.
Siao est " petit "
Kouo est le " défaut ", ou alors " les défauts du petit ".
Une autre définition aussi acceptable est le petit excès.
Mais c’est une image triple que cet idéogramme montre.
Premier dessin, celui du haut que l’on retrouve dans l’hexa 9,
est un trait vertical entre deux autres qui lui servent de canal,
est le symbole de l’ Influx de l’impulsion pure de la Cause Initiale
qui vient stimuler l’univers pour tisser la toile de la Manifestation ;
il " traverse" dit le dessin.
Deuxième dessin, un bec de lièvre :
nous l’avons déjà vu au H28 où
le " Souffle créateur traverse le Principe
des idées archétypes et leur donne la vie. "
Et le dernier dessin, une bouche et son mouvement,
à ce H62, il anime les formes et
crée le Principe du langage servant à communiquer.
De Claude Pipitone dans le "Yi King du thérapeute."
" L’influx céleste descendant en trois rayons n’est pas sans rappeler
le triban lumineux et sonores des druides, créateur de vie.
Effectivement, ici cette énergie est porteuse d’un message du ciel puisqu’elle se cristallise dans des oracles divinatoires.
Il en est ainsi des trois feuillets embryologiques à la base de la constitution de l’embryon.
Le besoin de spiritualité va de pair avec celui de la démonstration d’affection.
Une attention importante est donnée aux petites choses, aux petits gestes.
C’est en eux que résident les sentiments profonds. "
En haut du caractère, il y a trois traits : sens de petit.
En bas du trigramme, deux parties.
Sur celle de gauche des traces sont laissées par un pied (il ne boite pas comme au H39) :
signe général du mouvement.
Sur celle de droite en bas un trou : idée de passage au travers, de dépassement.
Ce pouvoir est l’expression dynamique de la Cause Initiale :
si lui est pur (le trait vertical), la forme ne l’est pas (bec de lièvre).
Donc, le son a existé avant la parole
qui n’en est qu’un reflet de plus en plus imparfait
à mesure que les plans se diversifient
car il perd à chaque fois de sa puissance.
Dans le sens divinatoire de l’image, on a un objet ténu de sa nature et partagé en deux,
le présage de descendre est heureux.
" Si le bruit des ailes de l’oiseau, contrairement à la loi naturelle, monte et s’élève,
cela indique une difficulté ; si, au contraire,
il se conforme passivement à cette loi et descend,
ce sera l’indication d’une chose aisée et facile.
Descendre constitue la grandeur du présage heureux. " dit le Yi-King.
C’est ce qui est traduit par surpassement du Petit et le mot prospérité car on a le pouvoir d’accomplir de petites choses et non de grandes.
Dans la traduction est ajouté :" Le vol de l’oiseau ouvre la Voie "
et la mention impossible vers le haut, grandement faste vers le bas.
On dit que l’heure est au petit, à la défiance et de ne pas voir "grand" ! La place est occupée par ceux qui prétendent,
mais chez qui le talent fait défaut dit une citation.
L’homme de peu s’empêtre dans ses errances,
il perd le Nord et le sens commun, il y a un trop plein de luminosité,
cela induit un aveuglement ou blocage imminent…plus rien ne fonctionne de façon normale.
Et s'il révisait ses objectifs à la baisse ?
Les temps de profusion, de pléthore obstacles rencontrés, cet homme de peu
lui ont-ils permis de les réviser ? De gouter son Être intérieur ?
Se refusant à entrer dans ces jeux où le mesquin le dispute au prétentieux,
l’homme de bien rappelle au petit la modestie
tout en le tenant à distance.
Distance d’acteur, qui offre au vulgaire
le reflet amplifié de sa duplicité .
C’est en s’enracinant dans le possible en un
terre à terre, le petit à petit,
la répétition, la méticulosité, que l’on retourne à son avantage les forces Yin
et de traverser la situation sans grandes difficultés……
comme toutes situations insurmontables.
D’ Eric Jackson Perrin il mentionne ceci sur le H62 :
"Seule une personne se faisant suffisamment petite, acceptant totalement sa petitesse, bien ancrée dans la matière et incarnant son humanité
peut parvenir et accéder ensuite à sa grandeur suprême,
à l’éveil au sommet de la grande montagne."
On note que deux traits yang sont au cœur du H62, comme encerclés par du Yin,
ce qui ne leur permet pas d’avancer. La prudence est de mise.
Le trigramme surplombe le tonnerre, c’est un signe évident de retenue.
Un pareil guide, invite à ne pas trop engager
des forces yang dynamiques comme si le retour du Printemps
veut paraître alors qu’un hiver est encore présent.
Le H62 est composé d'un élément faible situé
à une place forte,
donc contraint d'établir une relation avec l'extérieur.
Il ne doit pas se prendre pour ce qu'il n'est pas,
ni se perdre dans la folie des grandeurs en toute innocence,
même si une "Grande force " (ou une entrave)
est potentiellement présente, pas loin.
Toutefois le Livre donne cet avertissement :
que l'heure n'est pas aux grandes réalisations
et que celui qui n'est pas à la hauteur doit se montrer humble
et se concentrer sur les petites choses, penser à s’économiser dans l’usage du chaudron pour cuisiner.
Pas simple connaissant les réactions toutes juvéniles au début de la vie.
Donc s'il est besoin d'user que cela soit en commençant petit.
Comme le Tao restaure constamment
l’équilibre en tempérant les excès,
dans certains domaines de la vie,
après avoir dépassé la mesure,
il est bon de réduire ses ambitions,
il est temps de ralentir
et de reprendre contact
avec son Être intérieur.
A Chacun d’en ressentir ces moments subtils de la vie,
ce H62 est un passage étroit donnant accès au H 63, l’accomplissement.
Échanges de paroles, d'actions, d'expériences
comme si l’eau coulait alors qu’elle avait été gelée.
Suivre le dégel et l’écoulement ne demande pas un trop gros effort.
Ce guide préconise de s’employer à faire patienter le déploiement
de ces énergies yin-yang, ce qui réclame le besoin de développer une perception intuitive (cet autre regard du chaman)
qui fait que l'on vibre à l’écho bruyant (ou Influx) de l’univers en constant bouleversement,
constant changement, passant par des cycles ininterrompus.
Il est recommandé de poursuivre cette qualité de NOURRIR et de ne pas aller très haut.
Ce H62 devient une belle antichambre au H63.
De coller à la constance des changements de l’univers,
est-ce possible de les maîtriser ou du moins une partie ?
Une belle étude de ces hexas et d'en dégager de la lumière,
de l’observation du ou des petits défauts survenant dans le quotidien
de devenir une aide précieuse, providentielle.
Souvent nos paroles de s’en tenir à de la simplicité.
De l’association de ces deux H27 et H62,
il en ressort ceci par leur symbolisme :
H27 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Montagne.
H62 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H27 : Ce qui surprend est ce Tonnerre en bas avec cette Montagne qui est stable, immobile. Ces trigrammes vont s’inverser dans le guide. Il y a tout un processus qui s’opère et la montagne retrouve son domaine, le tonnerre de secouer le haut et s’évapore.
Un tonnerre, tonitruant, ébranler, secouer, non ! Mâcher !
De la bouche, ce maxillaire inférieur est aussi un « en avant », une dynamique afin de rencontrer le supérieur stable. Cette bouche est l’ouverture pour entraîner un mouvement perpétuel : absorber intérieurement.
Tout, tout ce qui est possible par nos sens.
Le tonnerre sort de terre, cela secoue certes mais un bel accord en est traduit,
Nourrir, se nourrir.
L’hexagramme nucléaire H2 d’éclairer ce H27 et de manger du Yin qui ira très loin en chacun d’entre nous.
H62 : cette antichambre de s’approcher du seul hexagramme en accord par tous ses traits le H zéro.
nécessite de poursuivre un certain temps le manger et le boire.
S’inscrire dans le NOURRIR (H27) est une dynamique par son tonnerre en trigramme du bas qui se déplace vers le haut dans le H62.
C’est dire l’imminence d’ouvrir la porte du H63. Mais de rester en bas de la montagne un certain temps, le temps de s’en tenir à régler seulement de petites choses.
De cette étude, se dégage une idée forte d’approcher
harmonieusement un merveilleux chemin de changements et
de faire table rase des épreuves passées, d’autres surprises attendues
sur un chemin tout neuf où l’administration de la nourriture peut y jouer à sa guise.
Du H27 de se changer en H62, il n’y a que deux traits à ne pas changer.
Le 2èm et 5èm. Que nous apprennent-ils ? Une compréhension de comment se nourrir en cette antichambre se ferait-elle jour ?
Hexagrammes dérivés de ces deux traits.
H41 : LA DIMINUTION. Tout comme en l’antichambre,, c’est un temps de retenue et de privation, où il est suggéré de réduire ses demandes, d’économiser sa nourriture.
H42 : L’AUGMENTATION. C’est aussi en l’antichambre d’éprouver des turbulences (une porte qui tarde à s’ouvrir) c’est un prélude à vivre, prélude à d’éventuelles réformes et réaménagements.
Une persévérance est à rapprocher d'une phrase hermétique
concernant les émotions tout au long de cette route :
"Et toujours changer de rive avec sa barque. "
Apparaît une concorde unanime pour déployer
d’infinies ressources qui ne sont plus enfouies
mais préparées en un profond sentiment
de vouloir nourrir malgré tout
jusqu’à l'ouverture de la porte !

Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
voire même le petit défaut ou petit passage à l’antichambre.
Par cette étude du H27 associé au H62,
une source d’inspiration se déplace vers des actes pour nourrir des concrétisations, des créativités, des nourrissements.
Une source harmonieuse est proche de donner naissance à un réagencement de vie comme en cuisine lorsqu’on remet son ouvrage ; une sauce tournant mal, on en refait une toute neuve.Un temps est nécessaire pour bien cuisiner avant de réaliser un festin parfait.

https://astropalais.forumactif.com/t1134-27-les-commissures-des-levres-nourritures
27, Les lèvres ou nourrir , administration de la nourriture ou combler un manque.
Le trigramme tonnerre est placé sous celui de la montagne.
Deux positivités encadrent quatre négativités.
L’extérieur est solide, l’intérieur est vide.
Il s’agit de nourrir le corps ensuite de développer l’action juste.
Les mots : nutrition – santé – bien-être – apport aux autres – instauration de l’équilibre – sustentation du corps, de l’esprit et de l’âme.
Mais aussi :
Bas du visage, menton, joues. Nourrir, entretenir.
Autres symboles :
La bouche – les joues – la tête – nourrir et se nourrir de concepts, d’informations, tout autant que d’aliments – c’est là entretenir la rectitude.
Le Ricci : Entretien de la vie, moment où la puissance atteint graduellement tous les êtres et les fait vivre.
Le ciel antérieure au H27 est le H55 : l’abondance, la profusion.
la profusion semble au prime abord être un plus. Quand il y a trop de choses pourtant, (à manger) on est comme pris dans une végétation épaisse, on peine à s’y retrouver et la profusion devient vite confusion.
Et alors de devenir vigilant à toutes paroles qui sortent de la bouche.
Et alors d’être modéré dans la façon d’ingérer ce qui vient du dehors.
[Aparté : les hexas 5, 21, 32, 48 et 50 sont à rapprocher de tout ce qui procède de l’alimentation – la nourriture sous toutes ces formes.
Autre particularité au H27,
c’est d’y voir en ses hexagrammes dérivés que des hexagrammes retournés.
les 21 et 22, 23 et 24 et les 41 et 42.]
Petit résumé aux hexas dérivés du H27 :
- H23, on prépare le renouveau de ses nourritures laissant de côté les anciennes.
- H41, retenue et privation sont au cœur de toute nourriture et de réduire.
- H22, et de privilégier les apparences en toute alimentation, on mange d’abord avec les yeux.
- H21, alors on tranche sans faiblesse vers une alimentation normale, saine décision.
- H42, c’est dans une alimentation saine (ou bio) que l’on se réaménage et de croître.
- H24, dès lors on fait éclore de nouvelles sources d’alimentation sans précipitation vers des marchands de frites.
Guy Corneau apporte une merveilleuse citation pour ce H27.
" Tranchez votre compulsion à chercher
à l’extérieur la solution à vos besoins. "
Ce qui importe avec ce H27, c’est d’avoir, ou de faire naître une réflexion utile comme l’écrit si bien Pierre Faure en son récent Yi Jing " bleu. "
" Identifier sereinement ses besoins et voir comment les honorer de manière conséquente, plutôt que de se précipiter ou de demander à autrui de combler notre faim (ou diverses nourritures à profusion).
Seulement après avoir examiné si ce que l’on recherche est réellement "nourricier", il s’agit de se mettre soi-même en quête de nourritures nécessaires, sans attendre que tout soit octroyé du dehors."
L’idéogramme chinois du H27, est très explicite.
A gauche une tête où l’idéogramme met l’accent sur les mâchoires, le menton, et le nez.
A droite, une tête cette fois-ci sur un corps.
Alimenter son corps, mental, esprit tout cela à la fois et cela mène à s’approcher de plusieurs ingrédients qui vont nourrir l’ensemble de l’humain.
Il s’agit aussi de questions matérielles : nourriture ou travail ou gagne-pain.
La sagesse en est exclue par la priorité donnée à un moyen d’existence, de subsistance.
Si deux êtres sont en présence, l’un voudrait dévorer l’autre.
Une sorte de fiel se glisse dans les paroles et pourrait détruire ;
des écrits n’atteignent pas celui à qui ils sont destinés ;
on peut être noyé sous du travail matériel.
"Moment important" dit le Yi King.
Marguerite de Surany d’ajouter :
" Avertit que remâcher ses malheurs ou les exprimer par des surexcitations, diminue la vigueur sexuelle et ouvre la porte à la peur.
Si on ne maîtrise pas ses crises par le raisonnement (ou la course à pied), elle s’empare du malade dont le Moi sera la proie.
Il faut se fixer des règles pour la boisson et la nourriture dont la digestion influencera les pensées puis les paroles. "
Les symboles en jeu :
Tonnerre en bas.
Un trait yang " pousse " deux traits Yin,
c’est comme un bol posé, ouverture vers le haut,
la mobilité en action.
Montagne en haut.
Nous avons un bol renversé, il y a donc immobilité.
Voici imagées en fait, les deux mâchoires, l’une mobile, l’inférieure,
l’autre immobile fixée au crâne, c'est la bouche.
Claude Pipitone apporte un élément supplémentaire en son « Yi King du thérapeute ».
"L’accent étant mis sur la bouche, on comprend dans ce pictogramme une forte relation avec l’affectif, les baisers, la tétée et la nourriture.
La parole aussi est prépondérante
et devient nourriture comme on l'extériorise lors d'une rencontre fixée à l'avance.
Et Carol K. Anthony et Hanna Moog de souligner :
" Cet hexagramme tire son sens de son apparence graphique :
Les traits pleins (yang) du haut et du bas dessinent les lèvres d’une bouche ouverte, tandis que les traits brisés représentent des dents, le tout suggérant la partie du corps par où entre la nourriture.
La nourriture désigne à la fois les aliments qui sont absorbés par le corps et, métaphoriquement, les pensées, idées et croyances qui sont absorbées par le psychisme.
Le Sage distingue ce qui nourrit le vrai soi et ce qui alimente l’ego.
Ce qui nourrit le vrai soi augmente l’apport existant de tchi
(force vitale, volonté de vivre), alors que ce qui alimente l’ego dérobe le tchi.
Toutes les pensées, idées et croyances exercent une influence sur l’ensemble de notre être. Celles qui ne sont pas en harmonie avec la Vérité cosmique perturbent tant notre capacité à recevoir du Cosmos le tchi dont nous avons besoin, d’où revoir comment nous utilisons les aliments et la boisson.
Le tonnerre gronde au pied de la montagne.
Turbulence et roulements où s’entendent le désir et l’impatience.
L’égarement poussant à des paroles excessives,
engendrant des réactions brutales.
S’il importe de calmer nos ardeurs,
c’est qu’aucune faim
– physique, affective, sexuelle, spirituelle ou autre –
ne se comble réellement dans la hâte.
la patience d’être le guide idéal.
" Ainsi l’homme de bien est attentif dans ses paroles et
mesure dans ce qu’il mange et boit. "
Et ce Soi de devenir foi…….
Michel Foucault dans "Le souci de soi"
nous éclaire de belle manière.
" Il ne s’agit pas d’instaurer une lutte de l’âme contre le corps ;
ni même d’établir des moyens par lesquels
elle pourrait se défendre en face de lui ;
il s’agit plutôt pour l’âme de se corriger elle-même
pour pouvoir conduire le corps
selon une loi qui est celle du corps lui-même.
En s’asseyant dans le silence,
détendu et confortable,
observant simplement respiration et pensées,
c’est vider l’esprit de toutes tensions
qui affectent le bien-être.
Quand une pensée captive, l’attention s’élève,
respirer calmement, la tension se relâche
et l’on revient à la neutralité.
C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne.
Vient alors un guide pour établir un plan nourriture,
satisfaire une faim et d’apprendre une subtile leçon.
Le déploiement du souffle vital est générateur d’harmonie
et sa décroissance comme son augmentation d’apporter des dissonances pas forcément négatives ou positives.
Le guide H62, assure à quiconque veut nourrir, d’entrer en un flux porteur.
Le flux ou chi, ce potentiel d’être déployé progressivement et satisfaire une communauté de personnes dans l’attente d’être nourrit.
Ce guide d’être le soutien idéal pour permettre à une vraie synergie de se mettre en place " au bon moment, au bon endroit."
On se retrouve porté par une sensation fluide, naturelle, entière
comme celle qui entre en un chef de cuisine réputé par son art culinaire.
Toutefois de rester un long moment pour certains et de s’occuper à accomplir les gestes simples du cuisinier-apprenti en herbes.
René Char d’avoir exprimé cet excès de petit par :
" Il faut savoir se composer une santé du malheur".

https://astropalais.forumactif.com/t1099-62-la-preponderance-du-petit
62, la beauté de ce qui est petit ou l’excès de petit,
voire même le petit défaut.
Les mots : découverte de l’extraordinaire dans l’ordinaire – maintien de la simplicité – ralentissement – grande attention – discrétion – sensibilité aux détails.
Mais aussi :
Xiao : Petit, menu, mince. Peu, un peu de. Rapetisser, diminuer, s’amenuiser.
Guo : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser, outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute. Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou simplement du temps.
Autres symboles :
Petit, germes – traversée – la petite traversée – ce qui est petit, en germe, traverse, va au-delà – au-delà des limites temporelles.
Le Ricci : prépondérance du petit, moment où la puissance en voie de développement reste faible et ne permet que de faibles résultats.
Le ciel antérieur du H62 est le H21 MORDRE et UNIR. Ou " Couper avec les dents et joindre les mâchoires."
Il s’agit donc de mâcher et mastiquer jusqu’à ce que les données d’un problème soient suffisamment disséquées pour pouvoir trancher, autrement dit :
accomplir les efforts nécessaires pour clarifier une situation afin d’aboutir à une position ferme et à des décisions franches.
Se donner alors du temps et en l’antichambre d’être bienvenue pour y patienter.
Et de prononcer à bon escient un NON pour ne pas franchir plus de ravins !
Il n’est pas encore temps de traverser le Grand fleuve.
A noter que les deux traits du milieu (3em et 4èm) sont yang et tiennent tout l'ensemble. Montagne et tonnerre de se repousser et l’éloignement de ces énergies ne permet pas une grande expansion,
mais un temps est propice à régler les petites choses.
Ou autrement écrit : « …de montrer comment l’attention portée aux « petites » graines à l’origine des événements entraîne le « succès ».
Au sommet d’une montagne, un tonnerre s’exprime !
Le tonnerre est mouvement, secousse, désir !
Alors que la montagne est rigueur, fermeté, sagesse.
L’écartèlement est complet entre ces deux courants opposés,
dont la disposition et le rythme sont à contretemps l’un de l’autre.
Si les forces se contrarient celle du tonnerre en perd une partie de son élan car en base.
La montagne, son calme d’en être toutefois perturbé mais domine le tonnerre.
On dit que le Yang par ses deux traits yang au cœur de l’hexagramme est totalement enveloppé par du Yin (deux traits du bas, deux traits du haut) et c’est ce dernier qui l’emporte.
Siao est " petit "
Kouo est le " défaut ", ou alors " les défauts du petit ".
Une autre définition aussi acceptable est le petit excès.
Mais c’est une image triple que cet idéogramme montre.
Premier dessin, celui du haut que l’on retrouve dans l’hexa 9,
est un trait vertical entre deux autres qui lui servent de canal,
est le symbole de l’ Influx de l’impulsion pure de la Cause Initiale
qui vient stimuler l’univers pour tisser la toile de la Manifestation ;
il " traverse" dit le dessin.
Deuxième dessin, un bec de lièvre :
nous l’avons déjà vu au H28 où
le " Souffle créateur traverse le Principe
des idées archétypes et leur donne la vie. "
Et le dernier dessin, une bouche et son mouvement,
à ce H62, il anime les formes et
crée le Principe du langage servant à communiquer.
De Claude Pipitone dans le "Yi King du thérapeute."
" L’influx céleste descendant en trois rayons n’est pas sans rappeler
le triban lumineux et sonores des druides, créateur de vie.
Effectivement, ici cette énergie est porteuse d’un message du ciel puisqu’elle se cristallise dans des oracles divinatoires.
Il en est ainsi des trois feuillets embryologiques à la base de la constitution de l’embryon.
Le besoin de spiritualité va de pair avec celui de la démonstration d’affection.
Une attention importante est donnée aux petites choses, aux petits gestes.
C’est en eux que résident les sentiments profonds. "
En haut du caractère, il y a trois traits : sens de petit.
En bas du trigramme, deux parties.
Sur celle de gauche des traces sont laissées par un pied (il ne boite pas comme au H39) :
signe général du mouvement.
Sur celle de droite en bas un trou : idée de passage au travers, de dépassement.
Ce pouvoir est l’expression dynamique de la Cause Initiale :
si lui est pur (le trait vertical), la forme ne l’est pas (bec de lièvre).
Donc, le son a existé avant la parole
qui n’en est qu’un reflet de plus en plus imparfait
à mesure que les plans se diversifient
car il perd à chaque fois de sa puissance.
Dans le sens divinatoire de l’image, on a un objet ténu de sa nature et partagé en deux,
le présage de descendre est heureux.
" Si le bruit des ailes de l’oiseau, contrairement à la loi naturelle, monte et s’élève,
cela indique une difficulté ; si, au contraire,
il se conforme passivement à cette loi et descend,
ce sera l’indication d’une chose aisée et facile.
Descendre constitue la grandeur du présage heureux. " dit le Yi-King.
C’est ce qui est traduit par surpassement du Petit et le mot prospérité car on a le pouvoir d’accomplir de petites choses et non de grandes.
Dans la traduction est ajouté :" Le vol de l’oiseau ouvre la Voie "
et la mention impossible vers le haut, grandement faste vers le bas.
On dit que l’heure est au petit, à la défiance et de ne pas voir "grand" ! La place est occupée par ceux qui prétendent,
mais chez qui le talent fait défaut dit une citation.
L’homme de peu s’empêtre dans ses errances,
il perd le Nord et le sens commun, il y a un trop plein de luminosité,
cela induit un aveuglement ou blocage imminent…plus rien ne fonctionne de façon normale.
Et s'il révisait ses objectifs à la baisse ?
Les temps de profusion, de pléthore obstacles rencontrés, cet homme de peu
lui ont-ils permis de les réviser ? De gouter son Être intérieur ?
Se refusant à entrer dans ces jeux où le mesquin le dispute au prétentieux,
l’homme de bien rappelle au petit la modestie
tout en le tenant à distance.
Distance d’acteur, qui offre au vulgaire
le reflet amplifié de sa duplicité .
C’est en s’enracinant dans le possible en un
terre à terre, le petit à petit,
la répétition, la méticulosité, que l’on retourne à son avantage les forces Yin
et de traverser la situation sans grandes difficultés……
comme toutes situations insurmontables.
D’ Eric Jackson Perrin il mentionne ceci sur le H62 :
"Seule une personne se faisant suffisamment petite, acceptant totalement sa petitesse, bien ancrée dans la matière et incarnant son humanité
peut parvenir et accéder ensuite à sa grandeur suprême,
à l’éveil au sommet de la grande montagne."
On note que deux traits yang sont au cœur du H62, comme encerclés par du Yin,
ce qui ne leur permet pas d’avancer. La prudence est de mise.
Le trigramme surplombe le tonnerre, c’est un signe évident de retenue.
Un pareil guide, invite à ne pas trop engager
des forces yang dynamiques comme si le retour du Printemps
veut paraître alors qu’un hiver est encore présent.
Le H62 est composé d'un élément faible situé
à une place forte,
donc contraint d'établir une relation avec l'extérieur.
Il ne doit pas se prendre pour ce qu'il n'est pas,
ni se perdre dans la folie des grandeurs en toute innocence,
même si une "Grande force " (ou une entrave)
est potentiellement présente, pas loin.
Toutefois le Livre donne cet avertissement :
que l'heure n'est pas aux grandes réalisations
et que celui qui n'est pas à la hauteur doit se montrer humble
et se concentrer sur les petites choses, penser à s’économiser dans l’usage du chaudron pour cuisiner.
Pas simple connaissant les réactions toutes juvéniles au début de la vie.
Donc s'il est besoin d'user que cela soit en commençant petit.
Comme le Tao restaure constamment
l’équilibre en tempérant les excès,
dans certains domaines de la vie,
après avoir dépassé la mesure,
il est bon de réduire ses ambitions,
il est temps de ralentir
et de reprendre contact
avec son Être intérieur.
A Chacun d’en ressentir ces moments subtils de la vie,
ce H62 est un passage étroit donnant accès au H 63, l’accomplissement.
Échanges de paroles, d'actions, d'expériences
comme si l’eau coulait alors qu’elle avait été gelée.
Suivre le dégel et l’écoulement ne demande pas un trop gros effort.
Ce guide préconise de s’employer à faire patienter le déploiement
de ces énergies yin-yang, ce qui réclame le besoin de développer une perception intuitive (cet autre regard du chaman)
qui fait que l'on vibre à l’écho bruyant (ou Influx) de l’univers en constant bouleversement,
constant changement, passant par des cycles ininterrompus.
Il est recommandé de poursuivre cette qualité de NOURRIR et de ne pas aller très haut.
Ce H62 devient une belle antichambre au H63.
De coller à la constance des changements de l’univers,
est-ce possible de les maîtriser ou du moins une partie ?
Une belle étude de ces hexas et d'en dégager de la lumière,
de l’observation du ou des petits défauts survenant dans le quotidien
de devenir une aide précieuse, providentielle.
Souvent nos paroles de s’en tenir à de la simplicité.
De l’association de ces deux H27 et H62,
il en ressort ceci par leur symbolisme :
H27 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Montagne.
H62 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H27 : Ce qui surprend est ce Tonnerre en bas avec cette Montagne qui est stable, immobile. Ces trigrammes vont s’inverser dans le guide. Il y a tout un processus qui s’opère et la montagne retrouve son domaine, le tonnerre de secouer le haut et s’évapore.
Un tonnerre, tonitruant, ébranler, secouer, non ! Mâcher !
De la bouche, ce maxillaire inférieur est aussi un « en avant », une dynamique afin de rencontrer le supérieur stable. Cette bouche est l’ouverture pour entraîner un mouvement perpétuel : absorber intérieurement.
Tout, tout ce qui est possible par nos sens.
Le tonnerre sort de terre, cela secoue certes mais un bel accord en est traduit,
Nourrir, se nourrir.
L’hexagramme nucléaire H2 d’éclairer ce H27 et de manger du Yin qui ira très loin en chacun d’entre nous.
H62 : cette antichambre de s’approcher du seul hexagramme en accord par tous ses traits le H zéro.
nécessite de poursuivre un certain temps le manger et le boire.
S’inscrire dans le NOURRIR (H27) est une dynamique par son tonnerre en trigramme du bas qui se déplace vers le haut dans le H62.
C’est dire l’imminence d’ouvrir la porte du H63. Mais de rester en bas de la montagne un certain temps, le temps de s’en tenir à régler seulement de petites choses.
De cette étude, se dégage une idée forte d’approcher
harmonieusement un merveilleux chemin de changements et
de faire table rase des épreuves passées, d’autres surprises attendues
sur un chemin tout neuf où l’administration de la nourriture peut y jouer à sa guise.
Du H27 de se changer en H62, il n’y a que deux traits à ne pas changer.
Le 2èm et 5èm. Que nous apprennent-ils ? Une compréhension de comment se nourrir en cette antichambre se ferait-elle jour ?
Hexagrammes dérivés de ces deux traits.
H41 : LA DIMINUTION. Tout comme en l’antichambre,, c’est un temps de retenue et de privation, où il est suggéré de réduire ses demandes, d’économiser sa nourriture.
H42 : L’AUGMENTATION. C’est aussi en l’antichambre d’éprouver des turbulences (une porte qui tarde à s’ouvrir) c’est un prélude à vivre, prélude à d’éventuelles réformes et réaménagements.
Une persévérance est à rapprocher d'une phrase hermétique
concernant les émotions tout au long de cette route :
"Et toujours changer de rive avec sa barque. "
Apparaît une concorde unanime pour déployer
d’infinies ressources qui ne sont plus enfouies
mais préparées en un profond sentiment
de vouloir nourrir malgré tout
jusqu’à l'ouverture de la porte !

Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]




