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08 Décembre 2025 à 01:18:43

Izazen  |  Messages récents
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 1 
 le: Hier à 21:32:16 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H




De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

27, les lèvres ou administration de la nourriture, nourrir et 62, la beauté de ce qui est petit, surpassement du petit, l’excès de petit
voire même le petit défaut ou petit passage à l’antichambre.


Par cette étude du H27 associé au H62,
une source d’inspiration se déplace vers des actes pour nourrir des concrétisations, des créativités, des nourrissements.
Une source harmonieuse est proche de donner naissance à un réagencement de vie comme en cuisine lorsqu’on remet son ouvrage ; une sauce tournant mal, on en refait une toute neuve.Un temps est nécessaire pour bien cuisiner avant de réaliser un festin parfait.



https://astropalais.forumactif.com/t1134-27-les-commissures-des-levres-nourritures

27, Les lèvres ou nourrir , administration de la nourriture  ou combler un manque.

Le trigramme tonnerre est placé sous celui de la montagne.
Deux positivités encadrent quatre négativités.
L’extérieur est solide, l’intérieur est vide.

Il s’agit de nourrir le corps ensuite de développer l’action juste.

 Les mots : nutrition – santé – bien-être – apport aux autres – instauration de l’équilibre – sustentation du corps, de l’esprit et de l’âme.

Mais aussi :
Bas du visage, menton, joues. Nourrir, entretenir.

Autres symboles :
La bouche – les joues – la tête – nourrir et se nourrir de concepts, d’informations, tout autant que d’aliments – c’est là entretenir la rectitude.

Le Ricci : Entretien de la vie, moment où la puissance atteint graduellement tous les êtres et les fait vivre.

Le ciel antérieure au H27 est le H55 :  l’abondance, la profusion.
la profusion semble au prime abord être un plus. Quand il y a trop de choses pourtant, (à manger) on est comme pris dans une végétation épaisse, on peine à s’y retrouver et la profusion devient vite confusion.
Et alors de devenir vigilant à toutes paroles qui sortent de la bouche.
Et alors d’être modéré dans la façon d’ingérer ce qui vient du dehors.


[Aparté : les hexas 5, 21, 32, 48 et 50 sont à rapprocher de tout ce qui procède de l’alimentation – la nourriture sous toutes ces formes.

Autre particularité au H27,
c’est d’y voir en ses hexagrammes dérivés que des hexagrammes retournés.
 les 21 et 22, 23 et 24 et les 41 et 42.]


Petit résumé aux hexas dérivés du H27 :
-   H23, on prépare le renouveau de ses nourritures laissant de côté les anciennes.
-   H41, retenue et privation sont au cœur de toute nourriture et de réduire.
-   H22, et de privilégier les apparences en toute alimentation, on mange d’abord avec les yeux.
-   H21, alors on tranche sans faiblesse vers une alimentation normale, saine décision.
-   H42, c’est dans une alimentation saine (ou bio) que l’on se réaménage et de croître.
-   H24, dès lors on fait éclore de nouvelles sources d’alimentation sans précipitation vers des marchands de frites.

Guy Corneau apporte une merveilleuse citation pour ce H27.
" Tranchez votre compulsion à chercher
à l’extérieur la solution à vos besoins. "


Ce qui importe avec ce H27, c’est d’avoir, ou de faire naître une réflexion utile comme l’écrit si bien Pierre Faure en son récent Yi Jing " bleu. "


" Identifier sereinement ses besoins et voir comment les honorer de manière conséquente, plutôt que de se précipiter ou de demander à autrui de combler notre faim (ou diverses nourritures à profusion).

Seulement après avoir examiné si ce que l’on recherche est réellement "nourricier", il s’agit de se mettre soi-même en quête de nourritures nécessaires, sans attendre que tout soit octroyé du dehors."


L’idéogramme chinois du H27, est très explicite.
A gauche une tête où l’idéogramme met l’accent sur les mâchoires, le menton, et le nez.
A droite, une tête cette fois-ci sur un corps.
Alimenter son corps, mental, esprit tout cela à la fois et cela mène à s’approcher de plusieurs ingrédients qui vont nourrir l’ensemble de l’humain.
 
Il s’agit aussi de questions matérielles : nourriture ou travail ou gagne-pain.
La sagesse en est exclue par la priorité donnée à un moyen d’existence, de subsistance.

Si deux êtres sont en présence, l’un voudrait dévorer l’autre.
Une sorte de fiel se glisse dans les paroles et pourrait détruire ;
des écrits n’atteignent pas celui à qui ils sont destinés ;
on peut être noyé sous du travail matériel.
"Moment important" dit le Yi King.

Marguerite de Surany d’ajouter :
" Avertit que remâcher ses malheurs ou les exprimer par des surexcitations, diminue la vigueur sexuelle et ouvre la porte à la peur.

Si on ne maîtrise pas ses crises par le raisonnement (ou la course à pied), elle s’empare du malade dont le Moi sera la proie.
Il faut se fixer des règles pour la boisson et la nourriture dont la digestion influencera les pensées puis les paroles. "


Les symboles en jeu :
Tonnerre en bas.
 Un trait yang " pousse " deux traits Yin,
c’est comme un bol posé, ouverture vers le haut,
 la mobilité en action.
Montagne en haut.
Nous avons un bol renversé, il y a donc immobilité.

Voici imagées en fait, les deux mâchoires, l’une mobile, l’inférieure,
l’autre immobile fixée au crâne, c'est la bouche.

Claude Pipitone apporte un élément supplémentaire en son « Yi King du thérapeute ».
"L’accent étant mis sur la bouche, on comprend dans ce pictogramme une forte relation avec l’affectif, les baisers, la tétée et la nourriture.

La parole aussi est prépondérante

et devient nourriture comme on l'extériorise lors d'une rencontre fixée à l'avance.

Et Carol K. Anthony et Hanna Moog de souligner :
" Cet hexagramme tire son sens de son apparence graphique :
Les traits pleins (yang) du haut et du bas dessinent les lèvres d’une bouche ouverte, tandis que les traits brisés représentent des dents, le tout suggérant la partie du corps par où entre la nourriture.

La nourriture désigne à la fois les aliments qui sont absorbés par le corps et, métaphoriquement, les pensées, idées et croyances qui sont absorbées par le psychisme.
Le Sage distingue ce qui nourrit le vrai soi et ce qui alimente l’ego.
Ce qui nourrit le vrai soi augmente l’apport existant de tchi
(force vitale, volonté de vivre), alors que ce qui alimente l’ego dérobe le tchi.

Toutes les pensées, idées et croyances exercent une influence sur l’ensemble de notre être. Celles qui ne sont pas en harmonie avec la Vérité cosmique perturbent tant notre capacité à recevoir du Cosmos le tchi dont nous avons besoin, d’où revoir comment nous utilisons les aliments et la boisson.


Le tonnerre gronde au pied de la montagne.
Turbulence et roulements où s’entendent le désir et l’impatience.
L’égarement poussant à des paroles excessives,
 engendrant des réactions brutales.
S’il importe de calmer nos ardeurs,
 c’est qu’aucune faim
– physique, affective, sexuelle, spirituelle ou autre –
 ne se comble réellement dans la hâte.
la patience d’être le guide idéal.

"  Ainsi l’homme de bien est attentif dans ses paroles et
mesure dans ce qu’il mange et boit. "

Et ce Soi de devenir foi…….
Michel Foucault dans "Le souci de soi"
 nous éclaire de belle manière.

" Il ne s’agit pas d’instaurer une lutte de l’âme contre le corps ;
ni même d’établir des moyens par lesquels
elle pourrait se défendre en face de lui ;
il s’agit plutôt pour l’âme de se corriger elle-même
 pour pouvoir conduire le corps
selon une loi qui est celle du corps lui-même.

En s’asseyant dans le silence,
détendu et confortable,
observant simplement respiration et pensées,
 c’est vider l’esprit de toutes tensions
qui affectent le bien-être.
Quand une pensée captive, l’attention s’élève,
respirer calmement, la tension se relâche
 et l’on revient à la neutralité.
C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne.


Vient alors un guide pour établir un plan nourriture,
satisfaire une faim et d’apprendre une subtile leçon.
Le déploiement du souffle vital est générateur d’harmonie
et sa décroissance comme son augmentation d’apporter des dissonances pas forcément négatives ou positives.

Le guide H62, assure à quiconque veut nourrir, d’entrer en un flux porteur.
Le flux ou chi, ce potentiel d’être déployé progressivement et satisfaire une communauté de personnes dans l’attente d’être nourrit.

Ce guide d’être le soutien idéal pour permettre à une vraie synergie de se mettre en place " au bon moment, au bon endroit."
On se retrouve porté par une sensation fluide, naturelle, entière
comme celle qui entre en un chef de cuisine réputé par son art culinaire.
Toutefois de rester un long moment pour certains et de s’occuper à accomplir les gestes simples du cuisinier-apprenti en herbes.


René Char d’avoir exprimé cet excès de petit par :

" Il faut savoir se composer une santé du malheur".



https://astropalais.forumactif.com/t1099-62-la-preponderance-du-petit

62, la beauté de ce qui est petit ou l’excès de petit,
 voire même le petit défaut.


Les mots : découverte de l’extraordinaire dans l’ordinaire – maintien de la simplicité – ralentissement – grande attention – discrétion – sensibilité aux détails.

Mais aussi :
Xiao : Petit, menu, mince. Peu, un peu de. Rapetisser, diminuer, s’amenuiser.
Guo : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser, outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute. Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou simplement du temps.

Autres symboles :
Petit, germes – traversée – la petite traversée – ce qui est petit, en germe, traverse, va au-delà – au-delà des limites temporelles.

Le Ricci : prépondérance du petit, moment où la puissance en voie de développement reste faible et ne permet que de faibles résultats.


Le ciel antérieur du H62 est le H21 MORDRE et UNIR. Ou " Couper avec les dents et joindre les mâchoires."

Il s’agit donc de mâcher et mastiquer jusqu’à ce que les données d’un problème soient suffisamment disséquées pour pouvoir trancher, autrement dit :
accomplir les efforts nécessaires pour clarifier une situation afin d’aboutir à une position ferme et à des décisions franches.
Se donner alors du temps et en l’antichambre d’être bienvenue pour y patienter.
Et de prononcer à bon escient un NON pour ne pas franchir plus de ravins !
Il n’est pas encore temps de traverser le Grand fleuve.


A noter que les deux traits du milieu (3em et 4èm) sont yang et tiennent tout l'ensemble. Montagne et tonnerre de se repousser et l’éloignement de ces énergies ne permet pas une grande expansion,
mais un temps est propice à régler les petites choses.
Ou autrement écrit : « …de montrer comment l’attention portée aux « petites » graines à l’origine des événements entraîne le « succès ».

Au sommet d’une montagne, un tonnerre s’exprime !
Le tonnerre est mouvement, secousse, désir !
Alors que la montagne est rigueur, fermeté, sagesse.

L’écartèlement est complet entre ces deux courants opposés,
 dont la disposition et le rythme sont à contretemps l’un de l’autre.
Si les forces se contrarient celle du tonnerre en perd une partie de son élan car en base.
La montagne, son calme d’en être toutefois perturbé mais domine le tonnerre.
On dit que le Yang par ses deux traits yang au cœur de l’hexagramme est totalement enveloppé par du Yin (deux traits du bas, deux traits du haut) et c’est ce dernier qui l’emporte.

Siao est " petit "
Kouo est le " défaut ", ou alors " les défauts du petit ".
Une autre définition aussi acceptable est le petit excès.

Mais c’est une image triple que cet idéogramme montre.
Premier dessin, celui du haut que l’on retrouve dans l’hexa 9,
 est un trait vertical entre deux autres qui lui servent de canal,
est le symbole de l’ Influx de l’impulsion pure de la Cause Initiale
qui vient stimuler l’univers pour tisser la toile de la Manifestation ;
il " traverse" dit le dessin.

Deuxième dessin, un bec de lièvre :
nous l’avons déjà vu au H28 où
le  " Souffle créateur traverse le Principe
des idées archétypes et leur donne la vie.
"

Et le dernier dessin, une bouche et son mouvement,
à ce H62, il anime les formes et
crée le Principe du langage servant à communiquer.
De Claude Pipitone dans le "Yi King du thérapeute."
"  L’influx céleste descendant en trois rayons n’est pas sans rappeler
 le triban lumineux et sonores des druides, créateur de vie.

Effectivement, ici cette énergie est porteuse d’un message du ciel puisqu’elle se cristallise dans des oracles divinatoires.
Il en est ainsi des trois feuillets embryologiques à la base de la constitution de l’embryon.
Le besoin de spiritualité va de pair avec celui de la démonstration d’affection.
Une attention importante est donnée aux petites choses, aux petits gestes.
C’est en eux que résident les sentiments profonds. "


En haut du caractère, il y a trois traits : sens de petit.
En bas du trigramme, deux parties.
Sur celle de gauche des traces sont laissées par un pied (il ne boite pas comme au H39) :
 signe général du mouvement.
 Sur celle de droite en bas un trou : idée de passage au travers, de dépassement.
Ce pouvoir est l’expression dynamique de la Cause Initiale :
si lui est pur (le trait vertical), la forme ne l’est pas (bec de lièvre).

Donc, le son a existé avant la parole
qui n’en est qu’un reflet de plus en plus imparfait
à mesure que les plans se diversifient
car il perd à chaque fois de sa puissance.

Dans le sens divinatoire de l’image, on a un objet ténu de sa nature et partagé en deux,
le présage de descendre est heureux.

" Si le bruit des ailes de l’oiseau, contrairement à la loi naturelle, monte et s’élève,
 cela indique une difficulté ; si, au contraire,
 il se conforme passivement à cette loi et descend,
 ce sera l’indication d’une chose aisée et facile.
Descendre constitue la grandeur du présage heureux. "
dit le Yi-King.

C’est ce qui est traduit par surpassement du Petit et le mot prospérité car on a le pouvoir d’accomplir de petites choses et non de grandes.
Dans la traduction est ajouté :" Le vol de l’oiseau ouvre la Voie "
et la mention impossible vers le haut, grandement faste vers le bas.

 On dit que l’heure est au petit, à la défiance et de ne pas voir "grand" ! La place est occupée par ceux qui prétendent,
 mais chez qui le talent fait défaut dit une citation.

L’homme de peu s’empêtre dans ses errances,
 il perd le Nord et le sens commun, il y a un trop plein de luminosité,
cela induit un aveuglement ou blocage imminent…plus rien ne fonctionne de façon normale.

Et s'il révisait ses objectifs à la baisse ?
Les temps de profusion, de pléthore obstacles rencontrés, cet homme de peu
lui ont-ils permis de les réviser ? De gouter son Être intérieur ?


Se refusant à entrer dans ces jeux où le mesquin le dispute au prétentieux,
l’homme de bien rappelle au petit la modestie
 tout en le tenant à distance.
Distance d’acteur, qui offre au vulgaire
le reflet amplifié de sa duplicité .
C’est en s’enracinant dans le possible en un
terre à terre, le petit à petit,
 la répétition, la méticulosité, que l’on retourne à son avantage les forces Yin
et de traverser la situation sans grandes difficultés……
comme toutes situations insurmontables.

D’ Eric Jackson Perrin il mentionne ceci sur le H62 :
 "Seule une personne se faisant suffisamment petite, acceptant totalement sa petitesse, bien ancrée dans la matière et incarnant son humanité
peut parvenir et accéder ensuite à sa grandeur suprême,
à l’éveil au sommet de la grande montagne."


On note que deux traits yang sont au cœur du H62, comme encerclés par du Yin,
ce qui ne leur permet pas d’avancer. La prudence est de mise.
Le trigramme surplombe le tonnerre, c’est un signe évident de retenue.
Un pareil guide, invite à ne pas trop engager
des forces yang dynamiques comme si le retour du Printemps
veut paraître alors qu’un hiver est encore présent.

Le H62 est composé d'un élément faible situé
 à une place forte,
 donc contraint d'établir une relation avec l'extérieur.
Il ne doit pas se prendre pour ce qu'il n'est pas,
ni se perdre dans la folie des grandeurs en toute innocence,
même si une "Grande force " (ou une entrave)
est potentiellement présente, pas loin.

Toutefois le Livre donne cet avertissement :
que l'heure n'est pas aux grandes réalisations
et que celui qui n'est pas à la hauteur doit se montrer humble
et se concentrer sur les petites choses, penser à s’économiser dans l’usage du chaudron pour cuisiner.
Pas simple connaissant les réactions toutes juvéniles au début de la vie.
Donc s'il est besoin d'user que cela soit en commençant petit.

Comme le Tao restaure constamment
l’équilibre en tempérant les excès,
dans certains domaines de la vie,
après avoir dépassé la mesure,
il est bon de réduire ses ambitions,
il est temps de ralentir
et de reprendre contact
avec son Être intérieur.

A Chacun d’en ressentir ces moments subtils de la vie,
 ce H62 est un passage étroit donnant accès au H 63, l’accomplissement.


Échanges de paroles, d'actions, d'expériences
comme si l’eau coulait alors qu’elle avait été gelée.
Suivre le dégel et l’écoulement ne demande pas un trop gros effort.

 Ce guide préconise de s’employer à faire patienter le déploiement
 de ces énergies yin-yang, ce qui réclame le besoin de développer une perception intuitive (cet autre regard du chaman)
qui fait que l'on vibre à l’écho bruyant (ou Influx) de l’univers en constant bouleversement,
 constant changement, passant par des cycles ininterrompus.
Il est recommandé de poursuivre cette qualité de NOURRIR et de ne pas aller très haut.
Ce H62 devient une belle antichambre au H63.

De coller à la constance des changements de l’univers,
 est-ce possible de les maîtriser ou du moins une partie ?


Une belle étude de ces hexas et d'en dégager de la lumière,
de l’observation du ou des petits défauts survenant dans le quotidien
de devenir une aide précieuse, providentielle.
Souvent nos paroles de s’en tenir à de la simplicité.

De l’association de ces deux H27 et H62,
 il en ressort ceci par leur symbolisme :

H27 : le trigramme Tonnerre en  bas est surmonté du trigramme Montagne.
H62 : le trigramme  Montagne en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.

H27 : Ce qui surprend est ce Tonnerre en bas avec cette Montagne qui est stable, immobile. Ces trigrammes vont s’inverser dans le guide. Il y a tout un processus qui s’opère et la montagne retrouve son domaine, le tonnerre de secouer le haut et s’évapore.
Un tonnerre, tonitruant, ébranler, secouer, non ! Mâcher !

De la bouche, ce maxillaire inférieur est aussi un « en avant », une dynamique afin de rencontrer le supérieur stable. Cette bouche est l’ouverture pour entraîner un mouvement perpétuel : absorber intérieurement.
Tout, tout ce qui est possible par nos sens.
Le tonnerre sort de terre, cela secoue certes mais un bel accord en est traduit,
Nourrir, se nourrir.
L’hexagramme nucléaire H2 d’éclairer ce H27 et de manger du Yin qui ira très loin en chacun d’entre nous.

H62 : cette antichambre de s’approcher du seul hexagramme en accord par tous ses traits le H zéro.
nécessite de poursuivre un certain temps le manger et le boire.
S’inscrire dans le NOURRIR (H27) est une dynamique par son tonnerre en trigramme du bas qui se déplace vers le haut dans le H62.
C’est dire l’imminence d’ouvrir la porte du H63. Mais de rester en bas de la montagne un certain temps, le temps de s’en tenir à régler seulement de petites choses.

De cette étude, se dégage une idée forte d’approcher
 harmonieusement un merveilleux chemin de changements et
 de faire table rase des épreuves passées, d’autres surprises attendues
sur un chemin tout neuf où l’administration de la nourriture peut y jouer à sa guise.

Du H27 de se changer en H62, il n’y a que deux traits à ne pas changer.
Le 2èm et 5èm. Que nous apprennent-ils ? Une compréhension de comment se nourrir en cette antichambre se ferait-elle jour ?

Hexagrammes dérivés de ces deux traits.
H41 : LA DIMINUTION. Tout comme en l’antichambre,, c’est un temps de retenue et de privation, où il est suggéré de réduire ses demandes, d’économiser sa nourriture.

H42 : L’AUGMENTATION. C’est aussi en l’antichambre d’éprouver des turbulences (une porte qui tarde à s’ouvrir) c’est un prélude à vivre, prélude à d’éventuelles réformes et réaménagements.

Une persévérance est à rapprocher d'une phrase hermétique
concernant les émotions tout au long de cette route :
 "Et toujours changer de rive avec sa barque. "

Apparaît une concorde unanime pour déployer
d’infinies ressources qui ne sont plus enfouies
 mais préparées en un profond sentiment

de vouloir nourrir malgré tout
jusqu’à l'ouverture de la porte !



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 2 
 le: 05 Décembre 2025 à 17:25:51 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H

 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

47, l’accablement, épuisement, oppression, éreintement, épreuve et 24, le retour, renaissance.


https://astropalais.forumactif.com/t1374-47-l-affliction

47, accablement, épuisement, oppression, éreintement, épreuve, être à bout de ressources.

Première citation de Christiane Singer comme un ultime et sublime au revoir, apporte la réalité d’un accablement vécu.
H47, est un épuisement ou être est en une extrême détresse. ET.../… de retrouver l’Amour.

  "Et y a-t-il pire que d’avoir traversé la vie sans houle et sans naufrage, d’être resté à la surface des choses, d’avoir dansé dans toute une vie
au bal des ombres ? "

KUN.
Le trigramme Eau est surmonté du trigramme Brume (ou lac).
La brume qui s’élève a tôt fait de s’évaporer et l’humidité de s’épuiser.
C'est un excès de la satisfaction et du péril,
réunis ils décrivent du bonheur mais mis en péril.

Les mots : restriction – épuisement – dépression – diminution des ressources – sentiment d’isolement – punition – confinement.

Mais aussi :
Entourer, encercler. Pauvre, à bout de ressources. Pauvreté, détresse. Difficile. Se tracasser. Souci, anxiété. Fatigue, épuisement. Avoir sommeil.

Autres symboles :
Un arbre aux racines visibles se trouve limité dans son expansion – être encerclé – un arbre en prison – fatigue – incompréhension – toucher le fond – deux arbres en prison se trouvent par hasard nez à nez.

Le Ricci définit le H47 comme suit :
oppression, moment où face à l’adversité,
la persévérance dans l’effort permet de conduire au succès.

Et le guide H42 de faire entendre son action qui est souvent liée à des temps de turbulences et d’opportunités. Un souffle nouveau de secouer tout accablement
et secouant les habitudes, un remue-ménage d’être vécu pour s’en sortir des épuisements, des oppressions, des dépressions.
D’où un guide de produire une expansion appropriée comme objectif, ceci par une subtile méditation en pareille situation face à de l’adversité.

Le ciel antérieure du H47 est le H8 L’union, une alliance incertaine ou imprévue de provoquer non pas un malaise, un épuisement mais appelle à se ressourcer en son for intérieur, faire naître une harmonie avant de s’engager.

Et comme par un second oracle suggéré par le H8,
on prend le chemin qui convient et ne plus être accablé ou en dépression.
Avoir trouvé un chemin qui n’est plus un éternel labyrinthe, grâce à l’usage de sa confiance intérieure et l’amour, comme décrit en l’épilogue de la vie de  Christiane Singer.


L’image du H47 c’est un arbre, image de la force, de la puissance, de la grandeur, de la croissance est emprisonné dans un enclos, c’est la détresse.
Une sentence est tout de même adressée en termes d’espoir…
dans les difficultés, l’homme fort reste serein. Il puise en son for intérieur, la sève de son âme.
Claude Pipitone en son " Yi king du thérapeute " pour évoquer cet hexagramme apporte une vision tout autre :
"L’arbre est sécurisé. Le jardin est un verger rassurant dans lequel les besoins sont comblés.
 Les angoisses s’envolent, disparaissent."


Si l’arbre est enfermé, il suffit d’en trouver une seule ouverture où des éléments vitaux de pénétrer en cet arbre, racine, sève, tronc, branches et feuilles de goûter en l'eau,
 un renouveau dont le guide H32 est porteur d'espoir.

Ce H47 juste avant le H48 en fait, est un temps pour intérioriser et appréhender ce puisement patient car ce H47 en est tout proche de la source qui étanche, par le puits..
Si l’ ACCABLEMENT est un face-à-face c’est un appel à aller à une source toujours intacte : l ’AMOUR comme aller chercher cette source intérieure.

Sylvie Verbois dans son « Classique de la simplicité »
parle de " campement dans les bois, c’est aussi s’aguerrir,
s’affermir, ne pas être agité ni désœuvré.
Un homme dort sous un arbre : repos forcé.

Ne plus bouger : avancer mènerai à l’infortune.
Supporter l’entrave c’est convenir de ne pas se débattre,
 on se blesserait inutilement.
Il convient aussi de ne pas être indécis
 mais ferme en s’appuyant sur sa force intérieure.

Résoudre le problème en agissant et non en bavardant :
 rompre afin d’éviter de plus grands blocages …
c’est aussi ne pas se laisser briser mais demeurer silencieux.
On dit que le lac étouffe l’eau courante c’est l’épreuve pour le changement,
ce qui ne parvient pas à s’exprimer.

Mais piégé dans les hautes herbes,
c’est aussi  restaurer ses forces puis songer
 à faire une sortie en force."


Autre coup de projecteur de ce H47 : l’éreintement,
le ferme est encerclé, danger et joie… prospérité car faste
 pour le Grand Homme, hors d’atteinte.
Le Sage d’énoncer des paroles mais elles demeurent incomprises.

Voir la carte du Tarot " le Mat ",
tel un individu qui a atteint une autre dimension de la vie,
un bonheur impossible à traduire en paroles,
 c'est ainsi qu'il ne parle pas.
 Il est accompli et son visage n'est pas son visage mais un masque
puisque son visage tellement lumineux ne peut être vu par le commun des mortels.

Une citation de Nietzsche dans « le Crépuscule des idoles » est appropriée à la suite de cet arcane majeur du Tarot qui correspond bien au H47, vaincre tout accablement ne plus être lié à une quelconque dépression.

Pierre Faure en sa « brique bleu » de poser de premiers éléments à ce H47 :
" L’accablement est un temps de désarroi, un temps de confrontation à la réalité dure et nue :
souci, détresse, épuisement enfermement, isolement, à quoi s’ajoutent d’éventuelles luttes de pouvoir.
Que de nombreuses réalisations se heurtent à tant d’incompréhension et de rejet, cela conduit nécessairement à se poser certaines questions :

cette affliction est-elle la conséquence d’ambitions que l’on peine à assumer ?
Le reflet d’illusions puériles quant aux réactions attendues du monde extérieur ?
Le prix à payer d’exigences démesurées ? "

 
Ainsi d'écrire si bien Dominique Bonpaix en son ouvrage :
" Le Yi Jing pour les nuls".
"il est question ici de prendre le risque de se remettre totalement en question et de vérifier de bien-fondé de sa façon de voir les choses en allant puiser à la source même de son être.

Terrible travail intérieur pour celui, celle en cette situation d’accablement.
C'est ainsi qu'il est possible de trouver le sens véritable de ses aspirations et de donner corps à sa parole et ou ses écrits.../..."[/i]


De Pierre Faure de répliquer :
"…/…la parole ou compénétration qui signifie communiquer au double sens du terme, d’abord circuler aisément, passer librement,
 ensuite pénétrer par l’intelligence, comprendre à fond.
C’est un enseignement de plus que de passer par une épreuve d’accablement, d'oppression,
la difficile prise de conscience d’un manque de vérité
oblige à faire retour sur soi
pour vérifier ses certitudes, et renforcer sa foi.

Seul celui qui vit le lien entre ce qu’il ressent et ce qu’il exprime,
 peut maîtriser ce qui " accable ".
Et aisément de rester patient.


Une autre image est l’occasion de toucher la pensée du H47 de Dominique Bonpaix.
" Un arbre, dont les racines sont bien visibles, est entouré par un mur étanche.
L’arbre, dans la symbolique chinoise, est lié au printemps, à l’extériorisation du flux vital.
Or, cette propension est ici bloquée. C’est la non-communication avec l’extérieur.
Les racines sont alors importantes. "


Autre aspect de ce H47.
Pour les religions révélées comme pour les grandes traditions de sagesse,
les difficultés devaient être accueillies comme des « cadeaux du Ciel »,
 car elles nous permettent de nous révéler à nous-mêmes
en nous obligeant à puiser à la source même de notre être, notre âme.


C’est assez fort discutable, ce H47 fait appel à se rapprocher d’une source,
 présente en chacun de soi, mais pourtant cachée au plus grand nombre.

A toute situation d’épuisement difficile à vivre,
 il importe d’être fort afin de pouvoir gérer ces moments parfois plus que pénibles.   Pierre Faure d’avoir définit les
différents sens du H47 :

Un moment où on se sent seul, abattu, démuni, à bout.
Des difficultés de communication, pouvant aller jusqu'à l'incompréhension totale.
Un contexte de désaccord compliqué, difficile à traverser, dur quand il est accompagné de luttes de pouvoir.
Une épreuve pour les convictions personnelles.
Une situation où personne ne fait de cadeau.
Une exigence démesurée, sans concessions.
Un enfermement dans ses vérités propres, que l'on peine à exprimer et à définir.


Claude Pipitone en son "Yi king du thérapeute" pour évoquer cet hexagramme par une vision tout autre :

" Les deux glandes hormonales du stress, thyroïde et surrénales, participent à ce H47.
Cela procure un intense besoin de sécurité, de protection avec le risque que l’excès de sécurité devienne un enfermement et procure un accablement.
L’idéal serait de créer un beau jardin aéré, une sécurité qui laisse aussi passer l’eau, l’air, qui soit liberté tout autant qu’assurance.
Alors la passion peut nourrir l’élan vital surrénalien et sublimer les doutes. "


La capacité à faire face aux pires dangers est
 le propre de " l’honnête homme " tel que l’entendait Confucius.

" Bien sûr que l’honnête homme peut tomber dans la détresse.
Dans la détresse, seul l’homme vulgaire se laisse démonter. "


Cette façon de voir les choses paraît bien discutable à
celui qui se trouve au cœur de la tourmente et
a d’autres soucis que de savoir s’il est un honnête homme
ou un homme vulgaire.

Des turbulences annonciatrices de bouleversements plus profonds.
Comme si un nouvel ordre cherchait à s’imprimer d’en haut,
la terre est bousculée, amenée à participer
 désormais à de nouveaux engendrements
ou entendements nouveaux.

Si l’heure est à œuvrer en puisant en soi cela invite à un examen
pour réviser certains fonctionnements
et reconsidérer ce qui a été cru comme acquis,
parfois des réponses-solutions concernant l'écologie deviennent manifestes.

Mais tous ceux qui ont su traverser de terribles épreuves
sans se laisser détruire, pourront vous le confirmer :
on ne sort pas indemne des grandes crises de la vie,
d'une grave maladie, une grosse dépression
 ou d'une guerre
– elles laissent toujours des cicatrices
mais considérablement enrichissantes pour l'avenir afin d’être
mieux armé pour le reste de l’existence.

Comme la plupart du temps la souffrance provient d’expériences imprévues
 pour lesquelles nous ne sommes pas armés…
 si l’on est préparé on peut les prévenir.

Carol K.Anthony et Hanna Moog d’apporter en leur ouvrage" Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos." ceci :
 " Oppresser/épuiser/accabler désigne en premier lieu les situations qui épuisent continuellement la réserve de chi
ou force vitale -énergie puisée dans le vrai soi et prodiguée à la naissance."


Face à une oppression fugace ou durable un guide de pousser
à s’accorder à plusieurs et ne plus se réfugier en la mélancolie, en un désespoir, un état dépressif.
Et d’autres de s’en affranchir comme le cas de Christiane Singer
qui dira OUI et comment : par l’amour que tous ont en soi.

Jean-Pierre DE LEECK d’ajouter une mention laconique à sa définition sur l’épuisement, l’accablement :

"  Il faut être prêt à jouer sa vie pour forcer la communication."

"Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ! "

Face à une oppression-dépression fugace ou durable, un guide est approprié pour superviser cette situation de difficultés.

H24, LE RETOUR, on peut oser écrire la renaissance.
guide expert en l’advenir, c’est le H24.
Il suffit d’adopter un regard nouveau et d’écouter la nature
par son Tonnerre sur Terre.



https://astropalais.forumactif.com/t1351-24-l-amelioration

24, le retour ou retour à l’ordre.

Le trigramme foudre ou tonnerre est surmonté du trigramme terre.
Parvenue à son extrême limite, chaque situation connaît un retour
à son opposé.   

Le besoin d’enclencher un nouveau cycle se prépare comme une recette,
pas celle d’hier, non une nouvelle qui ne sera pas du " réchauffé ".
Et cette nouvelle manière d’échanger révèle notre Être,
celui qui bat à un rythme harmonieux,
 j’ai nommé : le CŒUR !

Les mots : retour – début d’un nouveau cycle – rythme approprié – régénération – caractère inévitable – améliorations constantes.

Mais aussi :
Revenir, retourner, rétablir, restaurer, de nouveau, exempter.
Autres symboles :
Mouvement de renouveau, revenir, retourner – la main qui dit : reviens !

Le Ricci : renouveau, moment où ce qui est fort reprend sa marche ascendante.


Que nous dit le Ciel antérieur du H24 :
le H37 le clan, la famille est un ensemble de forces qui s’organisent autour d’un même point de référence. Le printemps.

LE RETOUR, c’est le renouveau, l’éclosion, la naissance.
Le retour de la lumière.
Après la longue gestation hivernale, la vie reprend,
un souffle jeune s’installe, un cycle neuf s’amorce.

A l’inverse du H23, où il y avait un seul trait yang
qui était sur le point d’être "éjecté ",
là en ce H24,le retour, le trait yang a fait sa " réapparition "
par le bas et cette fois si son rôle sera de pousser les 5 traits yin.

L’image du H24.
A droite on voit le toit et les ouvertures de la maison,
 porte et fenêtre.
(C’est du vide qui permet l’usage Chapitre 11 Dao de Jing)   
(A noter que plusieurs versions voient en l'image plus qu'une maison
 mais une cité.)
Ensuite en bas un homme sur le chemin, est évoqué le mouvement.

FOU ou FU est la maison où l’on revient,
 le retour de l’enfant prodigue,
l’ " amendement ".

Les textes disent :
"  Les éléments favorables qui semblaient jusqu’alors faire défaut,
 réapparaissent lentement et sont annonciateurs
de la venue prochaine d’éléments complémentaires et concordants."


Qu’y-a-t-il au cœur du H24 ?
Le H2 en nucléaire 2, c’est le réceptif
 qui dit-on est
l’ouverture nécessaire
qui rend possible le retour des éléments bénéfiques….
ça  " tombe" bien.

Le Tonnerre se trouve au cœur de la Terre, en fait, il l'ouvre un peu plus,
ce yin parfait.
Au creux de l’hiver, le monde est enveloppé de nuit,
" moment de communion où tout
 est fondu dans la confidence et le rêve.".


La lumière s’est retirée, les êtres ont fait retour à l’indistinct,
c’est le solstice mais cet apogée est aussi un tournant,
déjà une pâle lueur revient,
et l’on entend le tonnerre tressaillir dans le ventre de la terre.

Le tonnerre est mouvement, impulsion, impatience.
Lorsqu’il retentit aux tout premiers jours de l’année,
il annonce le printemps.
Ce n’est encore qu’une promesse,
car ce qui s’est enfoui dans la terre a besoin de temps pour s’affermir
et de sortir un premier germe.

 Écouter toutes les palpitations reconnaissables dans la nature,
 de ce qui s’entend comme de ce qui ne s’entend pas !

Sur terre la nature,
 fit-elle du bruit le matin… ?
Les premières fleurs font-elles un bruit à l'éclosion ?
C’est toutefois une évolution toute naturelle qu’effectue cette fleur !

De cette étude, il y a une idée forte d’une maîtrise des éléments
pour exprimer un grand potentiel face à une situation d’accablement, d’épuisement de dépression extrême, il est temps d’enclencher une renaissance.

Le symbolisme des trigrammes est très explicite :
H47 : le trigramme Eau en bas est surmonté du trigramme Brume (du lac).
H24 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Terre.

Du H47 se changeant en H24, il y a deux traits qui ne changent pas et peuvent apporter un éclairage au fondement de cet ACCABLEMENT .Deux hexagrammes dérivés fondamentaux pour être au cœur de cet accablement ou dépression.
Le 3èm et le 6èm trait donnent les dérivés suivants.

 H58 : L’ ÉCHANGE est à l’origine, base même d’un désordre annoncé, aboutissant à devenir « accablé ».
Il est donc décrit d’avoir une disposition légère innocente, innovante parfois naïve. Écrit autrement par Schlumberger :
" Au point le plus ba, lorsqu’on n’attend plus rien, une forme de sérénité très particulière devient possible." Ce dérivé pose la question de la conciliation entre recherche d’assentiment et affirmation d’une parole forte.
L’accablement provient d’échanges confus et également en l’absence d’échanges.

H6 : LA CONTROVERSE, subtilement est l’apanage des psy car cette controverse est un temps de débat et de dialogue (sur un canapé ou pas), où l’on doit savoir en finir avec les discussions stériles et le besoin de reconnaissance, pour au final s’ancrer sur une position équitable.

H47 : La brume s’expose à vouloir surpasser l'eau, non pas la déborder mais l'étouffer.
Que d’eau en ces trigrammes même sous sa forme habituelle ainsi qu’une vapeur d’eau.
De quoi s’inquiéter, s’enfermer comme emprisonné par de sombres ressentis ou sentiments accablants, émotions insondables et mêmes négatives.

L’eau peut devenir un tourbillon qui emporte, une inquiétante adversité pouvant tout emporter et de se diffuser comme le fait une brume encerclant toute étendue. Ou bien comme une dépression d’envahir tout être humain.

H24 : Le Tonnerre de se manifester sous la Terre.
Un tonnerre débutant (déroutant) avec une aspiration à devenir pourquoi pas assourdissant et lentement d'atteindre le haut de l'hexagramme, c’est-à-dire sortir de terre,
Telle une plaque tectonique de vouloir en chevaucher une autre.

Une secousse tellurique c’est le retour d’une dynamique naturelle.
Un fracas ou tonnerre peut ébranler, il sort de terre comme pour annoncer le printemps.
Un cycle nouveau s’avance et la fécondation de la terre va procéder à l’expansion.

La force en tout dynamisme est d’appréhender ce qui survient.
En ce H24, depuis ce Tonnerre sous la Terre,
est démontré la valeur du Yin, la réceptivité
puis celle du Yang créatif et d'aller loin.

Cette étude permet de prendre le pouls du monde
 afin d’en connaître les périodes favorables ou défavorables
 pour agir ou ne pas agir.

Si l’orage dérange et bouscule, il assainit l’atmosphère.
Et lorsque le tumulte survient, l’Être de valeur imite ce modèle,
ce qui devient pesant, il s’en défait, ce qui a été négligé,
il lui donne sa vraie place,

aucunement décontenancé par toutes les turbulences d’un accablement, ereintement.

L’Être de valeur se maintenant au centre fait sienne la sentence de Guy Corneau:
" Quand on est trop proche, c’est de la fusion, quand on est trop séparé, c’est de l’éloignement. L’intimité a besoin de ce mouvement entre fusion et séparation."

En cette étude sont induites des contraintes, des difficultés pas insurmontables et
comme l’approche d’un seuil critique est à venir,
il est important de se doter d’une confiance extrême  et de combattre sereinement tout accablement. Une renaissance de se faire sentir.

C’est une créativité qui va transformer un état dépressif ou de délabrement (physique ou psychique) et comme l’écrit Catherine Singer, où il est question de développer de l’ AMOUR !

Le H8 en ciel antérieur promet une solution pour sortir du H47, une UNION.
Mais la plus belle et magique conclusion est celle-ci :
presque une conclusion à cette étude qui nous vient de
Christiane Singer et son ultime message de circonstance, in extenso mais subtilement long comme témoignage.

A l’approche d’une fin, de son épuisement suite à une maladie elle écrit:
" C'est du fond de mon lit que je vous parle - et si je ne suis pas en mesure de m’adresser à une grande assistance, c'est à chacun de vous - à chacun de vous, que je parle au creux de l’oreille.
Quelle émotion !

Alors ce dont je veux vous parler c’est tout simplement de ce que je viens de vivre. Ma dernière aventure. 
 comme franchir une Grand Fleuve
Deux mois d’une vertigineuse et assez déchirante descente et traversée et d’aboutir à une souffrance.
[Aparté]Avec surtout le mystère de la souffrance.

 J’ai encore beaucoup de peine à en parler de sang-froid.
 Je veux seulement l’évoquer. Parce que c’est cette souffrance qui m’a abrasée, qui m’a rabotée jusqu’à la transparence. Calcinée jusqu’à la dernière cellule.

Je vous le jure. Quand il n’y a plus rien, il n’y a que l’Amour.
 Il n’y a plus que l’Amour et tous les barrages craquent.

L’amour n’est pas un sentiment, c'est la substance même de la création.
 Et c’est pour en témoigner finalement que j’en sors parce qu’il faut sortir pour en parler. Comme le nageur qui émerge de l’océan et ruisselle encore de cette eau !
Je croyais jusqu’alors que l’amour était reliance, qu’il nous reliait les uns aux autres. Mais cela va beaucoup plus loin !
Nous n’avons pas même à être reliés : nous sommes à l’intérieur les uns des autres. C’est cela le mystère.
C’est cela le plus grand vertige.

Au fond je viens seulement vous apporter cette bonne nouvelle :
 de l’autre côté du pire t’attend l’Amour.
Il n’y a en vérité rien à craindre.
Oui, c’est la bonne nouvelle que je vous apporte .
L’amour n’est pas un sentiment, c’est la substance même de la création.../..."


Est-cela de vivre un guide (par son tonnerre et sa terre) qui par son usage répétitif apportera cet amour
et de l’exposer à une grande confiance ?

Toute sagesse en soi permet quoique étant enfermé,
d’être au diapason de toute expansion qui surgit
 et si cela se fait au plus mauvais moment
 quoique cela coûte de demeurer en harmonie.

Comme conclusion à cette étude:
De Pierre Faure en son dernier ouvrage « le Classique des mutations. »
"  C’est la détermination qui anime le cœur
quand on est confronté aux difficultés d’une longue traversée,
c’est l’appropriation de ses talents promis
 à faire vivre la confiance , juste, centrale.
 On se débarrasse des éléments obsolètes de son existence
puis de se mettre en accord avec son mandat
persévérer dans une même direction,
c’est l’aptitude à trouver un second souffle."
 Lèvres scellées


Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels.
Si cela était, complètement fortuit cela serait car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

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