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Auteur Fil de discussion: Albert Jacquard : les limites de la Terre et la croissance  (Lu 5388 fois)
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Albert Jacquard : les limites de la Terre et la croissance
« le: 13 Novembre 2008 à 09:58:26 »



Les limites de la Terre et la croissance



   « Le temps d’un monde fini commence » écrivait Paul Valéry en 1945. Oui, une ère nouvelle s’ouvre dans l’histoire des hommes. Ils avaient pu jusqu’à présent s’imaginer que leur domaine était sans limite, en tout cas faire comme si ; il leur faut désormais prendre conscience de l’existence et de la proximité de ces limites et en tirer les conséquences.

Un exemple caricatural de cet aveuglement est donné par les incantation des politiques espérant constamment la  ‘croissance’ sans jamais préciser la nature de ce qui croit ; ils oublient, nous l’avons vu, qu’un rythme, par exemple, de trois pour cent l’an a pour conséquence en un siècle une multiplication par vingt de la consommation, aboutissement évidemment impossible. Sur une planète dont les dimensions et les richesses sont finies, tout processus exponentiel ne peut être qu’éphémère.

            La croissance de la consommation est en réalité l’équivalent d’une drogue ; la première dose crée l’euphorie mais les suivantes mènent inévitablement à la catastrophe. Prétendre résoudre un problème, par exemple le chômage, par la croissance, c’est s’enfoncer délibérément dans cette impasse.

            Cette croissance de la consommation lorsqu’elle a lieu au sein des nations les plus développées rend plus improbable une diminution des inégalités entre les peuples ; l’écart entre eux ne peut que s’aggraver. Apporter à tous les humains le niveau de vie actuel des Européens nécessiterait plus de ressources que n’en peut fournir la Terre. C’est donc, dès maintenant, non pas seulement une ‘croissance zéro’ comme l’avait proposé le Club de Rome, mais une décroissance de la consommation des plus riches qui est nécessaire.

Cette perspective n’a rien de sombre, à condition qu’elle soit accompagnée d’un développement des activité qui ne détruisent pas les richesses de la planète, notamment toutes celles qui sont générées par les rencontres entre humains. Ce sont alors les critères permettant de décrire la santé des sociétés qui doivent être redéfinis. Il faut non seulement tenir compte de la production, comme le fait le célèbre PNB, mais aussi évoquer d’autres sources de satisfaction – accès aux soins, à l’éducation, à la justice – et pourquoi pas ?, le bonheur »


Mon utopie,  Editions Stock, 2006.


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