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Izazen  |  Au jardin des pensées et philosophies  |  Yi-King : Le livre des transformations (Modérateurs: Izazen, Guy H)  |  Fil de discussion: La philosophie du Yi-king 0 Membres et 1 Invité sur ce fil de discussion. « sujet précédent | | sujet suivant »
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Auteur Fil de discussion: La philosophie du Yi-king  (Lu 12505 fois)
Izazen
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La philosophie du Yi-king
« le: 13 Décembre 2008 à 20:40:48 »






Pour commencé une petite présentation" résumé" trouvée sur le net  Sourire



"C'est le plus ancien livre d'oracle au monde, certainement le plus respecté aussi. Les hommes qui le pratiquent le vénère comme un être vivant, il est la chaîne et la trame de l'Univers, c'est le blanc et le noir, le jour et la nuit, la vie et la mort. Ce fut Wen, seigneur de la province de Chu qui assembla les trigrammes originels vers l'an 1143, av. J-C vers la fin de la dynastie Shang. C'est sur la philosophie taoïste de Lao-Tseu le suprême, que sont basés les commentaires du Yi King. On peut retrouver sur le Yi King ce qu'était la vie en chine il y à 3 000 ans, aussi bien politique, sociale que religieuse. Ce sont des missionnaires jésuites qui ramenèrent le Yi King en Europe mais peu de personnes furent intéressées par cette sagesse venue d'Orient. Que ce soit les occultistes d'Amérique, de Chine, d'Angleterre ou de France, tous reconnaissent sa grande sagesse et lui voue un grand respect. C'est un livre d'une très haute spiritualité. Il y a 2 500 ans Confusius disait « s'il m'était accordé de vivre des années supplémentaires je les consacrerais à l'étude du Yi King ». Il fut longtemps considéré comme un livre sacré et n'était utilisé que par une minorité et notamment par la maison impériale, les hauts dignitaires, les savants et les philosophes. Lors de la dernière guerre mondiale, les soldats japonais consultaient le Yi King pour y trouver réconfort et courage. Lorsque l'on consulte le Yi King, il faut poser une question précise, nette, penser la nature de la demande, préciser le problème ou la situation, car c'est de cette demande clairement exprimée que le Yi King pourra vous guider de façon à y remédier. Il est bien difficile à un Européen de comprendre cette philosophie chinoise, et de ce fait il ne saisira pas toujours les paroles du sage Lao-Tseu. L'oracle Yi King, ne répond pas dans l'absolu, mais donne une réponse philosophique et spirituelle. Il guide, aide celui qui le consulte à reprendre foi et lui montre le chemin pour cesser de souffrir. Ce sont ses propres forces intérieures qui vont l'aider à ne plus subir et à reprendre en main son propre destin. Dans certains cultes Taoîste le Yi King est vénéré tel un demi-Dieu. Les Chinois de nos jours interrogent toujours le Yi King, ils attendent de lui qu'il veuille bien partager sa sagesse pour leur apporter la paix et le réconfort. Le jeu pour la divination se nomme : l'exagramme. Les lignes pleines se disent Yang, le masculin, l'impair. Les lignes brisées se disent Yang, le féminin, paire. Ensemble elles se complètent, elles deviennent énergie unie, c'est la source de la philosophie chinoise. La figure de l'exagramme est composée de 6 lignes pleines ou brisées. Il y à 64 exagrammes possibles.


Toute la sagesse résumée en 64 symboles. Cela paraît impossible, et pourtant... Tel est l'aboutissement d'une quête qui a traversé toute l'histoire de la chine, enrichie de pensées de philosophes comme Confucius.

King signifie la trame d'une étoffe. - ce qui ne varie pas - ainsi les livres contenant la Vérité Yi figure un caméléon - Ce qui change, qui évolue en fonction des situations. d'où la traduction de Yi King en "Livre des transformations" ou "Livre des mutations". Le Yi King remonte à des temps immémoriaux. Il est attribué à Fo-Hi, figure mythique, le représentant de l'ère de la chasse, de la pêche et de l'invention de la cuisson. Il est désigné comme l'inventeur des trigrammes. ce qui signifie qu'on assignait à ces huit figures une antiquité précédant tout souvenir historique. A noter que ces huit trigrammes primitifs portent des noms qu'on ne retrouve nulle part dans la langue chinoise Les trigrammes combinés entre eux apparaissent dès la dynastie des Hia (2000 av. J-C) Selon la tradition générale les 64 hexagrammes proviennent du roi Wen, ancêtre de la dynastie des Tchéou. Il les dota de brefs jugements. Le texte ajouté aux différents traits est dû à son fils, le duc de Tchéou. Tel était le livre lorsque Confucius le découvrit, auquel il consacra une étude assidue. Il est vraisemblable que les "Commentaire sur la décision" soit son oeuvre, ainsi que, peut-être les "Commentaire sur l'image" Les commentaires sur les traits ont été composés par ses disciples ou par ses successeurs. Les spéculations de caractère gnostique et dualiste sont étrangères à la pensée primitive du Yi King. Pour lui, ce qui est ainsi posé est simplement la poutre faîtière, la ligne. Avec cette ligne qui, en soi, est une, la dualité apparaît dans le monde, En même temps qu'elle, sont posés le haut et le bas, la droite et la gauche, le devant et le derrière, en un mot, le monde des opposés."


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Re : La philosophie du Yi-king
« Répondre #1 le: 13 Décembre 2008 à 20:48:54 »



Une première approche par ce livre de Carol Anthony....
 



C'est avec simplicité et vérité que Carol Anthony confie, dans La Philosophie du Yi King, de bien surprenantes expériences de méditation qui, durant vingt-sept années de consultation du Livre des Transformations, l'ont éclairée sur le sens des hexagrammes : les métaphores du Yi King n'étaient plus de vagues symboles de la culture chinoise, mais le reflet de sa vie intérieure, du fonctionnement de son psychisme et des forces du Cosmos.

S'appliquant à intégrer les grands fondements de sagesse qui lui apparaissaient, l'auteur fit alors l'expérience du Yi King non seulement comme livre divinatoire, mais aussi comme outil de développement de soi. Guidée par l'oracle, elle apprit à démasquer l'ego, les peurs et les doutes, rétablissant par là-même la connexion avec sa vérité intérieure.

Pour que le lecteur, lui aussi, connaisse l'harmonie dans sa vie tant intérieure qu'extérieure, l'auteure expose ici cette approche de la méditation qui donne accès à l'espace où s'exprime le Sage du Yi King. Elle introduit enfin une nouvelle méthode de consultation qui permet de vérifier, rétrospectivement, si le sens des messages a été bien compris.

Parution : novembre 2004



Source des Extraits : http://editionscamelines.com
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Re : La philosophie du Yi-king
« Répondre #2 le: 13 Décembre 2008 à 20:51:50 »



Les hexagrammes du Yi King reflètent les mécanismes du Tao, la volonté cosmique, non seulement à l'échelle très vaste du Cosmos, mais aussi dans les circonstances les plus infimes de la vie. En les consultant, nous interceptons les images avant qu'elles ne deviennent réalité, ce qui nous permet de changer notre destin en nous adaptant aux exigences du moment. Les hexagrammes que nous recevons en lançant des pièces au hasard sont une coupe transversale de toutes les tangentes de changement créées par notre attitude intérieure. Le Yi King souligne l'impact de notre manière d'être sur les autres, et montre comment cette attitude, soit attire les forces favorables du monde caché, soit les repousse.


Extrait du Chapitre 1 : Aperçu du "Yi King - Le Livre des Transformations"
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Re : La philosophie du Yi-king
« Répondre #3 le: 13 Décembre 2008 à 20:54:43 »


Extrait du Chapitre 2 : "L'homme noble" et "l'homme vulgaire" en tant qu'aspects de la personnalité.


Une fois démantelé ou dispersé, l’ego tente de se réintroduire de diverses manières, toutes plus séduisantes les unes que les autres. Venir à la rencontre (Hex. 44) décrit sa réintroduction comme une humeur légèrement négative, à peine remarquable, qui, une fois observée, se transforme immédiatement en une voix qui geint et se lamente. Si nous l’écoutons avec bienveillance, comme lorsqu’un enfant se plaint, nous sommes immédiatement aspirés dans son tourbillon de négativité. Puis, soudainement, l’ego ne veut plus de notre bienveillance et nous ordonne d’agir selon ses idées, comme lorsqu’il affirme : "Il faut que ça change, sinon…" Si nous ne lui résistons pas tant qu’il est faible et qu’il s’apitoie sur lui-même, il retrouve bientôt toute sa force et devient effrontément obstiné, fier, défensif et querelleur, justifiant son attitude par le fait qu’il vaut mieux être déterminé plutôt que fade et insipide. C’est pourquoi il est écrit dans le premier trait de Venir à la rencontre (Hex. 44) : "Il faut le freiner avec un frein de bronze. Même un cochon maigre trouve là l’occasion d’exercer sa fureur à la ronde." L’ego est toujours dans l’effort. Il ne s’arrête jamais et il est ambitieux. Dans son ambition, il essaie de faire mille choses d’un coup, ne connaissant aucune limite. Il admire avec exubérance, haït avec passion, s’autorise de petits caprices, fait semblant et, plein d’arrogance, dit aux autres ce qu’ils devraient faire ou ne pas faire, sans aucun respect pour leur espace intérieur. Il regarde vers le ciel en quête de protection tout en continuant à mal agir. Il pèse et sous-pèse chaque chose, cherchant à être récompensé pour chaque bonne action réalisée. Il regarde constamment dans son miroir intérieur pour voir comment il réussit. Il recherche la gloire des grands chemins et méprise la patience tranquille des chemins écartés. Il est jaloux, vindicatif et impatient. Il relève constamment des défauts chez les autres, mais n’en voit aucun chez lui. Puisqu’en cas de choc, il disparaît, on peut dire que c’est un vrai lâche. C'est aussi un tyran. Il s’ennuie facilement, par conséquent, il recherche l’exaltation et les sensations. Il se laisse souvent aller à une curiosité envieuse. Il ne cherche jamais le vrai apprentissage et n’utilise la connaissance que pour servir sa propre image. Mais il est lent d’esprit et s’endort dès que nous demeurons paisibles. Pour cette raison, "l’immobilisation", ou méditation, est capitale pour parvenir à le contrôler. Comme la peur, il a mille déguisements, mais dès que nous commençons à les connaître, nous sommes capables de nous y opposer fermement et de les contrôler.

L’ego se fie aux approches et aux formules toutes faites pour résoudre les problèmes. Mais nous fier à ce type de réponses programmées bloque l’aide et les conseils que nous pouvons recevoir de la puissance supérieure. Nous ne pouvons en effet recevoir son aide que lorsque nous demeurons réceptifs et non structurés dans notre pensée. Les règles préétablies sont destinées à nous défendre contre l’inconnu. Pourtant, un jour, en méditation, je vis un mur de compartiments identiques aux casiers utilisés pour trier le courrier à la poste, sauf que ceux-ci étaient en verre. Je pus voir également que chaque compartiment contenait quelque chose, là encore, comme du courrier. Alors même qu’il me vint à l’esprit que chaque compartiment contenait un point de vue structuré que j’avais au sujet de quelque chose, tout le dispositif s’effondra avec fracas. Je me sentis très mal l’espace d’un instant, voyant que toutes mes idées bien réfléchies et soigneusement compartimentées s’étaient effondrées. Mais je réalisai ensuite que ces points de vue structurés m’empêchaient aussi de voir les choses sous une nouvelle perspective. Une autre fois où je méditais, je vis que je m’étais barricadée à l’intérieur d’un terrier (derrière des réglementations) pour me protéger de problèmes récurrents que je rencontrais alors dans mon activité professionnelle. J’avais une mitraillette et étais prête à tirer sur tout ce qui bougeait. Soudain, une voix venue du ciel me dit : "Sors de là !" Elle était si autoritaire que je sentis que je devais obéir, non sans protester que j’allais me faire tuer. Au bout d’une minute au-dehors, en plein champ de ceux qui pouvaient tirer, rien ne se produisit. La voix dit alors : "Tant que tu te défends, tu ne peux être défendue." Je pris conscience que le Cosmos me défend toujours, dès que j’abandonne mes propres défenses.


Carol Anthony
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