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Izazen
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Merveilleuse douceur
« le: 12 Mars 2020 à 08:38:28 »








Merveilleuse douceur




Les premiers frémissements de l'année nouvelle nous surprennent déjà, avec les jours qui grandissent, et nos espoirs aussi. Nous sommes ainsi faits, profondément ancré dans notre nature sauvage, même lorsque nous habitons les grandes villes : nous sommes indéfectiblement liés à la nature, pour notre plus grand bonheur...

Pourtant, nous oublions facilement ce lien avec la nature, donc notre nature profonde.
De surcroît, beaucoup de discours psychologiques ont malencontreusement voulu classer l’espoir du côté des illusions, alors qu’espérer est tellement bénéfique, nécessaire aussi, et vraiment salutaire, Nos souhaits ne peuvent se réaliser que parce que nous les rêvons, que nous y croyons et que nous les incarnons.


En fait , l’existence est souvent bien plus simple, et plus légère, que nous voulons bien le croire. Nous nous fourvoyons lorsque nous oublions de partir de notre sensibilité, car notre sensibilité est la seule à pouvoir nous informer sur la réalité de chaque expériences vécus. A l’inverse, si nous partons des idées que nous nous faisons sur telle situation, nous ne sommes plus dans la réalité, mais déjà dans l’interprétation de la réalité. Sans compter les croyances issues de nos familles ou imposées par la culture dans laquelle nous baignons. Tout cela nous éloigne de nous-même et du réel. La sensibilité, peu valorisée par les sociétés numérique, technique et virtuelle, reste néanmoins le socle de notre vie incarnée, de notre existence concrète. Ne l’oublions pas, d’autant que vivre à partir de notre sensibilité, avec elle et non contre elle, permet d’être en accord avec la réalité. C’est aussi gage d’équilibre, de bonne santé et de bonheur, un chamane me disait un jour que Gaïa, la Terre, est notre maman, que nous pouvons lui demander de nous bercer, de nous câliner, de nous réconforter.

Pour celles et ceux très nombreux, comme moi, qui n’ont pas eu une mère capable ou désireuse de les bercer, de les câliner,  de les réconforter, ou trop peu disponible pour leur témoigner de la tendresse, cela peut être une démarche apaisante de demande à cette douceur à la Terre, à Gaïa, ou à la déesse  de la compassion comme le font les Coréens, ou à une figure maternelle imaginée, réelle, qu’elle soit encore vivante ou déjà passée dans le monde de l’invisible… Parfois nous n’osons pas demander de témoignage d’affection à une personne de notre entourage, même très proche. Alors nous restons avec ce fond de tendresse inexprimé, puisque demander de la tendresse est , aussi, déjà, en témoigner à l’autre dans la confiance.



Pour cette année 2020, mon vœu est tout simple : ne nous moquons pas de la douceur ; au contraire , préservons-la, chérissons-la comme un trésor extrêmement précieux. Donnons de la douceur à nos proches, et d’abord à nos enfants qui en ont tellement besoin pour bien grandir.

Donnons de la douceur dans le travail créatif, dans l’amitié fiable, dans l’amour frissonnant, dans la joie de la vie qui va ; une douceur chaude et lumineuse, une douceur délicate et étincelante, une douceur encourageante aussi.


Un triste mépris de la sensibilité a pu parfois nous pousser à croire que la douceur est fade, ou molle , ou faible, etc. Il n’en est rien. La vraie douceur accompagne la profondeur, la présence, l’affection ; la lucidité aussi. A ce sujet, Jean Cocteau invitait à ouvrir les yeux des vivants avec autant de douceur que celle avec laquelle on ferme les yeux des morts. Quel merveilleux conseil, n’est-ce pas ? Mort et vie s’entrelace, et s’enlace, dans une danse mystérieuse qui laisse beaucoup d’énigmes à résoudre sur les chemins, chaque fois singuliers, de nos existences.. .


Alors, pour une fois, nous pourrions peut être laisser de coté les listes de bonnes résolutions. Nous pourrions nous laisser en paix pour aller spontanément là ou la vie nous mène et nous porte _ oui , la vie nous porte_ , avec tant de grâce,  de surprise et de générosité aussi .


Je vous souhaite énormément de douceur tout au long de cette année, une infinie douceur, et beaucoup d’amour partagé !





Docteur en psychologie, psychanalyste et chercheur, Saverio Tomasella est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : Hypersensible : trop sensible pour être heureux ? Aux éditions Eyrolles.
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