

De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
54, l’épousée ou mariage de la cadette
mais encore concubine et
57, se modeler ou contrainte, un vent redoublé.

https://astropalais.forumactif.com/t1381-54-l-epouse
54 le mariage de la cadette , jeune fille à marier
ou une situation intenable.
Le trigramme du bas est la Brume (du lac), surmonté
par celui de la Foudre ou tonnerre.
Le tonnerre vibre et l’eau frémit.
La génération des êtres signifie la transmission
des souffles et la continuité de l’espèce.
En la Grande Image d’offrir un résumé judicieux à ce H54 :
D’abord séduit par la légèreté de la brume, le tonnerre l’emporte dans ses secousses et en déchire bientôt les voiles.
La réalité apparaît alors sous un jour plus cru, voire plus cruel.
Cela se traduit chez l’être humain par les démentis sévères que le temps vient infliger aux croyances initiales :
c’est peu à peu que l’on prend conscience des conséquences de ce qui s’est noué à la hâte.
Ainsi averti, l’Être de valeur tente de percevoir les défauts, illusions et travers avant que les effets n’en soient définitivement apparus :
il apprend, avant de s’engager, à faire la part entre exaltation éphémère et association solide, ferme.
Les mots : situation compromettante – subordination – victime de la séduction – manipulation – faible estime de soi.
Mais aussi :
Gui : revenir, rentre, retourner à. Se marier (en parlant d’une jeune fille). Rendre, restituer. Appartenir à. Annexer. Donner.
Mei : Sœur cadette. (Par extension) cousine plus jeune que soi.
Autres symboles :
Un mur – les pieds ne vont pas au-delà – une femme et les attributs représentant son pouvoir – une fille, une sœur, une cousine – une épouse et une jeune femme – retour ou apparition d’une jeune femme – désir hors norme.
Le Ricci : engagement de la cadette, mariage mal assorti, moment où les êtres n’étant pas à leur place, rien ne peut progresser.
Le ciel antérieur du H54 est le H64 Traversée pas encore accomplie
Normal qu’un tel mariage qui débute soit le dernier hexagramme du Livre
qui est aussi ce H zéro ou s'amorce le départ de tout un cycle. Il se construit un arbre généalogique par les curseurs d’une union responsable et
de partir d’un " bon pied".
Si Brume et Tonnerre donnent l’épousée, cet hexa dit " évènementiel " est imagé par deux grandes idées.
"KUEIMEI" : " Kuei " montre la fiancée
qui marche hors des murs de sa maison
afin que l’époux en prenne la main : c’est la jeune mariée.
Et "Mei " se compose d’une femme et d’un grand arbre,
symbole de la famille (arbre généalogique)
dont le dernier produit est un cadet, ici une cadette.
Keui mei est une cadette jeune mariée.
Souvent ce H54 est lié à des fiançailles, un mariage,
une union déclarée ou fusion (à assouvir ?), les deux éthers s'influencent
et se correspondent sympathiquement.
Les chinois ne disent-ils pas qu’épouser une jeune fille est la joie de l’homme,
et sa raison d’être ?
C’est toutefois ce que l’hexagramme nucléaire (le cœur de l’hexa est le 63)
suggère car il est l’harmonie parfaite
alors que certaines conséquences sont inévitables, intenables aussi pour des personnes qui sont hors harmonie.
HARMONIE.
Il est besoin de découvrir ce que l’on entend par harmonie.
Jacques .E. Deschamps dans " 64 réponses pour ouvrir sur soi
et la vie les portes de la sagesse " aux Ed.Axiome.
« Le visible ouvre nos regards sur l’invisible. »
Anaxagore.
Mille chemins menant en terre de lumière et cependant l’aveugle est le seul à les voir !
Mille remparts cernant le château de l’amour et pourtant aucun mur, pourtant aucune porte !
Mille arbres constituant la forêt du savoir et l’on n’y voit jamais que mille grains de sable !
Mille fois mille voix qui chantent la sagesse et l’on n’entend jamais que l’écho du silence !
Mille fois mille mots dans le livre du Verbe, mille fois mille mots sur mille pages blanches !
Marcher sur un chemin invisible et, pourtant, garder en son esprit le but de son voyage, boire l’eau du désert, franchir le mur sans porte, écouter le silence et le chant du silence, se taire et, se taisant, être l’écho du Verbe, voici ce que le sage ou l’enfant malhabile accomplit sans effort et sans même y penser.
Tout cela peut sembler un peu trop mystérieux.
En vérité, c’est simple : il suffit de sentir, de ne pas trop penser, d’entendre son instinct.
Pourquoi do, pourquoi mi, pourquoi blanc, pourquoi noir ?
Pourquoi le cœur bat-il quand les poumons respirent ?
Pourquoi le feu et l’eau, pourquoi l’homme et la femme ?
Une ligne brisée, deux carrés s’entrechoquent, une ligne courbée, deux cercles s’entremêlent, une sinusoïde et deux formes s’emboîtent, les contraires sont faits pour s’engendrer l’un l’autre.
Être soi, ce n’est pas s’imposer à autrui, c’est se sentir en lui et le sentir en soi.
Quand l’esprit et le cœur deviennent ennemis, on en perd le sommeil, le corps tombe malade.
Quand la cime et l’abîme ensemble se confondent, la glace fond et l’eau va nourrir l’océan.
Engendre l’harmonie du seul fait d’être soi,
Tout cela est aussi simple que RESPIRER.
Carol Anthony et Hanna Moog de citer en tout début du Jugement en leur ouvrage « Yi King ou Oracle de la Voie du Cosmos ».
" Le Sage utilise cet hexagramme pour illustrer le Principe cosmique selon lequel, si nous sommes en harmonie avec le Cosmos, celui-ci nous apporte tout ce dont nous avons besoin pour vivre."
D’où si l’harmonie n’est pas ou n’est plus et que l’on ne maîtrise pas tous les paramètres d’une situation d’union, l’Univers de ne plus répandre son Aide !
L’image du H54.
Lac ou brume du lac et sa légèreté d’être secouée par le tonnerre qui l’emporte et en déchire le voile. Ainsi l’Être de valeur apprend avant de s’engager, à faire la part entre exaltation éphémère et association solide.
Si le conseil donné est d’avoir une vision que
cette tranquillité du Lac sera perturbée par
l’agitation et l’impulsivité du Tonnerre :
alors oui, les recommandations sont utiles
pour se préoccuper de l’avenir car se laisser emporter peut
par la suite avoir une portée positive comme négative dans l’avenir.
Allons au cœur du sujet, au cœur d’un apprentissage de l’union.
1) L’impulsion satisfaite fait prendre conscience
qu’il ne faut pas s’engager plus avant.
2) L’engagement est accompli, mais la situation qui en découle est loin
de correspondre aux attentes.
3) L’impulsion seule est satisfaite, sans aller plus loin pour le moment.
4) Le désir une fois satisfait, le calme revient et tout rentre dans l’ordre.
Cette progression des évènements en ce H54 fait penser
au côté éphémère d’une première relation
qui a lieu entre des " jeunes " qui s’aiment.
Il est donc donné un conseil bien littéraire :
" l’homme de bien mesure l’éphémère
à l’aune de ce qui perdure " et non pas
rester dans " l’oubli du temps dans l’instant ".
Sans prendre garde à ce qui, peut-être, à ce moment s’enclenche.
Un présent comme éternel, qui densifie le temps et l’annule, impérieusement.
Ivresse et promesses de l’union, mais courte vue de l’ivresse !
Prémices de l’enfantement, avec pour horizon la gestation et
peut-être d’autres souffrances.
Imprudences, aveuglement ?
Comment savoir d’emblée ce qui se noue dans la passion commune
ou l’échange fervent, comment contenir ce vent de fol espoir
qui brouille l’horizon et abolit la distance ?
Cruauté du temps.
Des lendemains qui déchantent.
Des unions qui se délabrent et se vident.
Des incompréhensions qui peu à peu se révèlent.
Des défections en germe pourtant
dans l’empressement du contrat initial.
Alors la liaison devient contrainte,
avec obligation de conduire à leur terme
les conséquences de ce marché de dupes.
Tiraillements, contretemps, servitudes,
pour assumer ce qui s’est tissé dans la hâte
et prenait pour longtemps en otage comme un orage qui éclate
sans s’annoncer.
L’homme de bien n’est pas dupe des emballements du départ,
il sait qu’en menant les affaires à leur terme
se départageront
de ce qui se détériore et
ce qui trouve consistance :
ce que l’instant a suscité, c’est le temps qui en révèle
le bien-fondé et la teneur.
Le délitement et la démission ne le surprendront pas.
Mais retenant les alliances incertaines et
des positions secondaires,
il appréciera l’éphémère à sa simple mesure
sans plus en faire l’étalon d’une longue échéance.
Le H63 en hexagramme nucléaire donne à ce " mariage de la cadette "
un côté œuvre accomplie en harmonie patente.
D'où pour certains une relation enfin traversée, un ordre retrouvé.
J’ajouterai qu’à chaque fois que
l’on compromet son identité
et sa vérité, le premier symptôme
est généralement un sentiment de vide intérieur.
La citation de Robert Musil est significative pour ce H54.
" Une fois tranquillisés, les protagonistes de ce drame
ne se reconnaissent plus.
Ce qu’ils ont en commun leur échappant, ils ne voient plus
Que ce qui les sépare. "
Chacun de nous, à un moment ou à un autre,
a été déstabilisé par un puissant désir d’amour,
de sécurité ou de reconnaissance.
Nous vivons dans un monde qui encourage et
récompense l’ingéniosité et le paraître,
et qui, dans une soif de nouveauté,
vénère les tendances les plus " modes ", ou " in."
Mais vivre ainsi dans un univers de faux-semblants
empêche de mûrir et
ceux qui persistent dans cette vie factice
perdent peu à peu contact avec ce qu’ils sont réellement.
C'est ainsi perdre de vue les tenants et aboutissants.
La seule façon de mettre un terme à la douleur
de la compromission est d’accepter
de la ressentir et d’assumer sa part de responsabilité.
Ce premier pas est essentiel si l’on souhaite être soulagé
et retrouver le respect de soi-même.
De ce H54, où il y a transmission des souffles et
une continuité de l’espèce… cette impulsivité ,
maîtrisée, non maîtrisée, heureuse ou moins heureuse…
il est toujours question d’établir l’harmonie avec soi-même,
avec ses compagnons et avec la Nature.
Nous avons besoin de renforcer notre réflexion,
par une puissante dynamique
qui ressurgit alors paradoxalement il faut patienter !
Est-ce une des définitions de l'impulsivité ?
A la vue de cette impulsivité,
maîtrisé, non maîtrisée,
heureuse ou moins heureuse…
quel guide pour se donner du cœur à l’ouvrage ?
Une épreuve annoncée :
savoir se modeler, ce vent redoublé de nous faire garder un cap
dans le temps avec douceur et parfois adoucir une activité yang
autant captivante que nettoyante.

https://astropalais.forumactif.com/t1104-57-le-doux-le-penetrant-le-vent
57, le vent, le doux, le pénétrant,
adaptation sociale conforme ou se modeler, la contrainte.
Préambule par Carl Gustav Jung :
" Toutes les formes sont soumises à l’action
du temps, elles vieillissent, souffrent, s’écroulent,
à moins qu’elles ne se métamorphosent. "
En le " jugement " du livre,
sont écrites quatre phrases d’importance :
SE MODELER
Petit favorisant
Profitable d'avoir où aller
Profitable d'aller voir quelqu'un d’envergure.
Lorsqu’il s’agit de modeler, a fortiori de SE MODELER, une intervention de type Yang, vive et rapide,
est moins appropriée qu’une attitude Yin de
consentement et de disponibilité.
La phrase « rien qui ne soit profitable » au 5èm trait implique de ne pas considérer le « pourquoi » mais le « comment » !
Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente
qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……
différente de celle que l’on avait imaginé au départ.
Un mariage anticipé de prendre parfois une nouvelle tournure.
Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre.
En ce guide, il y a tout un programme parlant d'acceptation à être modelé voire contraint,
(Une alerte est précisée par le H54, d’une situation dont on est l’otage, un piège auquel on n’échappe qu’avec le temps.)
cela est profitable au tout début d’une action.
Voyons les différents sens de ce H57 :
- L’allégeance, l’acceptation, le consentement, l’adaptabilité, le moment où on se plie à une règle, obéit à une loi, se conforme à une obligation, consent à des conditions.
- Une pression répétée, une force qui s’impose de manière continue et insistante.
- Un rapport de force, où l’on cherche à se faire obéir, à faire plier.
- Le pouvoir : celui que l’on subit, celui que l’on exerce.
- Les efforts à déployer pour changer profondément la forme d’un dispositif.
- Le virage à imposer à la réalité dont j’ai hérité.
- L’intelligence, la capacité de comprendre une situation, la force de pénétration dans ce qui est caché.
Redoublement du trigramme Vent.
L’idée exprimée est d’entrer, de pénétrer et transporter.
Le supérieur se conforme à sa voie en donnant des ordres,
l’inférieur se conforme à la sienne avec le sourire.
Entrer en soi évite les combats intérieurs destructeurs.
Les mots : pénétration - approche en douceur - influence subtile mais profonde – modération – compréhension – non-violence.
Mais aussi :
XUN : soumis, docile, complaisant, humble. Céder, concéder.
Autres symboles :
Deux mains tendent un plateau sur lequel se trouvent placés des insignes honorifiques, des arcs, des sceptres – accepter les choses comme elles viennent et non pas comme on voudrait qu’elles soient – se soumettre car calculer ne change rien au sort.
Le Ricci : douce pénétration, moment où l’on progresse insensiblement sans aucune violence.
Le ciel antérieur du H57 est le H58 échanger, converser est-ce à dire que ce qui est en avant revient à l’arrière ? Une disposition légère à l’échange ouvre la porte à la bonne humeur pour rencontrer l’Être Grand, d’apporter une constance dans la réflexion.
L’Être Grand et ses conseils d’être comme l’homme qui « tombe à pic » ou la brume qui apaise.
De Carl Gustav Jung ; "Toutes les formes sont soumises à l’action du temps,
elles vieillissent, soufrent, s’écroulent,
à moins qu’elles ne se métamorphosent. "
Ce H57 incite à réfléchir et d'user de douceur.
Nous pouvons dire qu’il agit avec le tact utile/subtile, naturel comme le vent.
Seul dépend un but commun nécessitant de s’adapter parfaitement à l’environnement ambiant, à l’instant présent.
C’est une soumission volontaire mais pas inconditionnelle à dame Nature.
Dans le Jugement on trouve les mots suivants :
LA CONTRAINTE
Par le Petit, essor.
Il est avantageux d’avoir une destination.
Il est avantageux de voir l’Être Grand.
C’est avoir la capacité intérieure (nécessaire) d’admettre
qu’on n’est pas maître du jeu.]
[Aparté: Admettre cela, (passé par le crible du dialogue intérieur)
un échange lucide s’ensuit
et d’accepter que les choses ne se passent pas comme prévu.
C'est à la fois être humble et la sagesse de s’exprimer.
Le recours à un homme de bien est approprié dans le H61 et
devient l’homme de confiance dans le H57,
un homme d’envergure.
De plus l’Être de valeur, réitère ses instructions avec une constance absolue.
Le message de pénétrer tel un vent qui insiste et les formes s’infléchissent
comme toutes herbes, s’imprègne dès lors le souffle amène
à CHANGER ,courber les êtres et pénétrer l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour.
L’image de l’idéogramme est d’entrer puis suivre mutuellement.
Y figurent deux sceaux, deux mains, une table.
Voilà de quoi est composée cette image qui indique
des fonctionnaires investis d’un pouvoir (les sceaux) donnant des instructions.
Est contenue alors une délégation de pouvoir.
Claude Pipitone en son : " Yi King du thérapeute" donne un éclairage plus détaillé à cette image de deux mains qui déposent sur une table officielle,
deux sceaux de bois ou de jade , il ajoute:
" Dans l'antiquité, lors d'une cérémonie d'investiture, un sceau était remis au fonctionnaire et l'autre sceau (identique au premier) servait de preuve pour authentifier ledit fonctionnaire à une époque où les télécommunications n'existaient pas.
Le pictogramme présente ici cette idée de vérité autant que d'harmonie, de paix, de partage.
Il devient important de trouver la personne qui possède un sceau identique, celle qui me ressemble.
Le besoin de faire les choses à deux se fait sentir.
On trouve sa propre valeur à travers la relation à deux."
Ce vent répété est aussi l’image de ces rites
qui s’insinuent dans la population.
On retrouve aussi le rite d’alliance entre humain et le divin
dans la consécration du vin par le rite de la messe.
Il y a un respect des usages, des lois !
Parfois un vent violent vient emporter les évidences et balaie les modèles.
Moment critique où les règles sont caduques,
où les barrières s’estompent.
Il y a aussi le symbole du bois, qui pénètre avec lenteur à la fois en la terre et en le ciel.
Il s’adapte au vent.
Le redoublement du vent en cet hexagramme permet d'être
ni violent ni trop doux et de "coller " à la nature de ce vent
certes contraindre mais surtout transporter, modeler.
D’où si nous devons nous impliquer dans un vaste projet (comme changer un état de corruption)
il est utile d'accepter la différence (ou les différents) comme le suggère le H38 ,
l’hexa nucléaire "l’opposition" ou "divergence" .
Étant le noyau du H57, l’opposition ou différence, divergence,
deviennent constructives et de permettre
de "passer" en douceur tout propos ou sujet délicat voire controversé. Tout diplomate excelle en la matière.
« La colère n’a pas de vraie force,
elle se gonfle de vide. »
Sénèque.
De Jacques.E.Deschamps petite poésie dans " 64 réponses pour ouvrir sur soi et la vie les portes de la sagesse. " Extrait de la " Douceur".
"…/…Grand vent brise le chêne et détruit les moissons,
vent léger sent les fleurs et caresse la peau.
C’est la douceur du vent qui porte sur la terre
le pollen de la fleur et son parfum subtil.
Là où l’épée se rompt sur le roc des falaises,
l’eau creuse son chemin sans violence et sans bruit.
C’est la douceur de l’eau qui façonne les berges et
le cours sinueux des rivières paisibles.
La force du bélier court souvent à l’échec,
la douceur de l’amour ouvre toutes les portes.
La rose ne peut pas abattre les murailles
mais son parfum s’envole et ignore les murs.
La douceur d’une main efface la raideur,
la douceur d’un regard efface le chagrin et
la douceur d’un mot ouvre le cœur fermé,
tout cela est aussi simple que RESPIRER. "
Ce H57, demande à se modeler,
c’est aussi l’action de plier ou se plier.
Mouvement de contrainte certes sans se rebeller,
sans rechigner mais sans perdre de vue l'objectif et sans se décourager
pour l'atteindre.
Après s'être plié, normal que l’on se relève encore plus fort !
Le Vent dans la nature courbe les êtres et pénètre l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour,
un retour à l'ordre de s'établir.
Ainsi le sage est-il également flexible comme le bois.
Il considère le banal avec bienveillance et respecte les usages courants.
Plus, il voit dans leur continuité le signe d’un accord.
A chacun de voir à sa portée,
ce côté cyclique des saisons et le reconnaître puis par un moment de connaissance intuitive,
naît alors une intime conviction que les pérégrinations
ne font que commencer et d’être propice
A MODELER.
Ensemble ces deux hexas évoquent la situation suivante:
lorsqu'une circonstance de grande activité, d’un dynamisme hors norme
vient se heurter soit à un maelstrom,
une exubérance désinvolte,
soit à un arrêt brutal de toute explosion,
un vent bienvenu de s’imposer à ce ciel qui n’en prend pas ombrage.
Cette étude des H54 et H57, le Yi-Jing aide à tout moment
de se condenser puis d’offrir un souffle salutaire.
Le flux vital (ou souffle) poursuit un éternel chemin…
puis si l’harmonie y est plus présente,
un nouveau regard, une vue nouvelle prend corps progressivement.
C’est parfois en renversant une situation qu’un autre regard se fait jour.
A chacun d’en ressentir ces moments subtils
comme des mémoires de survenir en un regard agréable
lorsqu’il reflète un espoir, une paix, une sérénité.
Il est prêt à regarder l’harmonie avec un œil tout neuf.
Symbolisme des trigrammes.
H54 : le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H57 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas comme en haut.
H 54 : Une brume qui se diffuse accompagnée d’un fracas devient un bouleversement.
C’est de l’impulsivité pure, un embrasement tout de même fugace
et n’est pas prêt de s’arrêter. Le tonnerre de couver.
D’abord séduit par la légèreté de la brume, le tonnerre l’emporte dans ses secousses et en déchire les voiles.
La réalité apparaît alors sous un jour plus cru,
de prendre conscience des conséquences
de ce qui s’est noué à la hâte.
H57 : La stratégie du vent, du bois est de s’ancrer au sol,
Ce vent est une belle image qui incite à la mesure,
(tout comme la croissance d’un arbre)
puisqu' à l'automne les feuilles de tomber des arbres,
c'est un recommencement de les voir renaître au printemps.
Par des vents de toute nature, des changements adviennent de manière cyclique et permettent d’entrevoir différemment le présent.
Un détachement devient nécessaire, un lâcher prise bien opportun.
"L’Être de valeur, ne craint pas de se dresser au dehors pour réaliser ses aspirations,
puis de se ressourcer en lui-même comparablement avec l’arbre et la brume.
Pas d’appréhension quand il s’agit de se montrer, aucune mélancolie lors du retrait :
Ce rythme nourrit autant la force que l’aptitude à l’exprimer. "
(De Pierre Faure)
Il est question d’une constance au flux continuel, universel et d’avancer en confiance,
se touchant, ciel et terre, de garder une grande foi
dans les changements incessant Yin-Yang.
Des traits mutants du H54 dont le premier trait va retenir l'attention pour cette étude.
Des initiatives axées sur une recherche d'entente peuvent être fructueuses malgré tout vent, doux, fort ou tempête.
L'hexagramme dérivé H40 LA LIBÉRATION
d'évoquer un soulagement (peut-être le mariage,une union) ou devenir une véritable opportunité de se dégager de ce qui empêche d'avancer (par un renoncement à une union).
On ne devient plus déstabilisé (ée) par le H54 ni du H57.
Conclusion.
Qu’une transformation grandiose soit à vivre, une de plus qu’elle soit enclenchée,
il y a des jours qui donnent envie de partager non plus seul cette dynamique
d’union et de penser à briller de tous les feux.
Rendre visible l’invisible prospérité, s’enrober de confiance
car même sur le point d’arriver à un sommet, toute apogée ne nous fait pas perdre la confiance.
Ce guide nous révèle qu’à chacun de prendre
en charge les forces immatures qu’il abrite,
de reconnaître, d’accepter le farouche pour le civiliser,
et le toit de rester solide.
Connaître les transformations auxquelles nous faisons face chaque jour,
c’est prévoir et
lorsque toute les conditions sont propices au changement,
un courant de renouvellement s'installe
et de prendre à " bras-le-corps " l’harmonie à instaurer.
Toute impulsivité devenant sereine.
De cette étude, que dire…. que répéter :
" accepter les choses comme elles viennent
et non pas comme on voudrait qu’elles soient ".
Cette étude parle d’une transformation à vivre, une de plus
et les générations de se multiplier, mariage après mariage.
mais encore concubine et
57, se modeler ou contrainte, un vent redoublé.

https://astropalais.forumactif.com/t1381-54-l-epouse
54 le mariage de la cadette , jeune fille à marier
ou une situation intenable.
Le trigramme du bas est la Brume (du lac), surmonté
par celui de la Foudre ou tonnerre.
Le tonnerre vibre et l’eau frémit.
La génération des êtres signifie la transmission
des souffles et la continuité de l’espèce.
En la Grande Image d’offrir un résumé judicieux à ce H54 :
D’abord séduit par la légèreté de la brume, le tonnerre l’emporte dans ses secousses et en déchire bientôt les voiles.
La réalité apparaît alors sous un jour plus cru, voire plus cruel.
Cela se traduit chez l’être humain par les démentis sévères que le temps vient infliger aux croyances initiales :
c’est peu à peu que l’on prend conscience des conséquences de ce qui s’est noué à la hâte.
Ainsi averti, l’Être de valeur tente de percevoir les défauts, illusions et travers avant que les effets n’en soient définitivement apparus :
il apprend, avant de s’engager, à faire la part entre exaltation éphémère et association solide, ferme.
Les mots : situation compromettante – subordination – victime de la séduction – manipulation – faible estime de soi.
Mais aussi :
Gui : revenir, rentre, retourner à. Se marier (en parlant d’une jeune fille). Rendre, restituer. Appartenir à. Annexer. Donner.
Mei : Sœur cadette. (Par extension) cousine plus jeune que soi.
Autres symboles :
Un mur – les pieds ne vont pas au-delà – une femme et les attributs représentant son pouvoir – une fille, une sœur, une cousine – une épouse et une jeune femme – retour ou apparition d’une jeune femme – désir hors norme.
Le Ricci : engagement de la cadette, mariage mal assorti, moment où les êtres n’étant pas à leur place, rien ne peut progresser.
Le ciel antérieur du H54 est le H64 Traversée pas encore accomplie
Normal qu’un tel mariage qui débute soit le dernier hexagramme du Livre
qui est aussi ce H zéro ou s'amorce le départ de tout un cycle. Il se construit un arbre généalogique par les curseurs d’une union responsable et
de partir d’un " bon pied".
Si Brume et Tonnerre donnent l’épousée, cet hexa dit " évènementiel " est imagé par deux grandes idées.
"KUEIMEI" : " Kuei " montre la fiancée
qui marche hors des murs de sa maison
afin que l’époux en prenne la main : c’est la jeune mariée.
Et "Mei " se compose d’une femme et d’un grand arbre,
symbole de la famille (arbre généalogique)
dont le dernier produit est un cadet, ici une cadette.
Keui mei est une cadette jeune mariée.
Souvent ce H54 est lié à des fiançailles, un mariage,
une union déclarée ou fusion (à assouvir ?), les deux éthers s'influencent
et se correspondent sympathiquement.
Les chinois ne disent-ils pas qu’épouser une jeune fille est la joie de l’homme,
et sa raison d’être ?
C’est toutefois ce que l’hexagramme nucléaire (le cœur de l’hexa est le 63)
suggère car il est l’harmonie parfaite
alors que certaines conséquences sont inévitables, intenables aussi pour des personnes qui sont hors harmonie.
HARMONIE.
Il est besoin de découvrir ce que l’on entend par harmonie.
Jacques .E. Deschamps dans " 64 réponses pour ouvrir sur soi
et la vie les portes de la sagesse " aux Ed.Axiome.
« Le visible ouvre nos regards sur l’invisible. »
Anaxagore.
Mille chemins menant en terre de lumière et cependant l’aveugle est le seul à les voir !
Mille remparts cernant le château de l’amour et pourtant aucun mur, pourtant aucune porte !
Mille arbres constituant la forêt du savoir et l’on n’y voit jamais que mille grains de sable !
Mille fois mille voix qui chantent la sagesse et l’on n’entend jamais que l’écho du silence !
Mille fois mille mots dans le livre du Verbe, mille fois mille mots sur mille pages blanches !
Marcher sur un chemin invisible et, pourtant, garder en son esprit le but de son voyage, boire l’eau du désert, franchir le mur sans porte, écouter le silence et le chant du silence, se taire et, se taisant, être l’écho du Verbe, voici ce que le sage ou l’enfant malhabile accomplit sans effort et sans même y penser.
Tout cela peut sembler un peu trop mystérieux.
En vérité, c’est simple : il suffit de sentir, de ne pas trop penser, d’entendre son instinct.
Pourquoi do, pourquoi mi, pourquoi blanc, pourquoi noir ?
Pourquoi le cœur bat-il quand les poumons respirent ?
Pourquoi le feu et l’eau, pourquoi l’homme et la femme ?
Une ligne brisée, deux carrés s’entrechoquent, une ligne courbée, deux cercles s’entremêlent, une sinusoïde et deux formes s’emboîtent, les contraires sont faits pour s’engendrer l’un l’autre.
Être soi, ce n’est pas s’imposer à autrui, c’est se sentir en lui et le sentir en soi.
Quand l’esprit et le cœur deviennent ennemis, on en perd le sommeil, le corps tombe malade.
Quand la cime et l’abîme ensemble se confondent, la glace fond et l’eau va nourrir l’océan.
Engendre l’harmonie du seul fait d’être soi,
Tout cela est aussi simple que RESPIRER.
Carol Anthony et Hanna Moog de citer en tout début du Jugement en leur ouvrage « Yi King ou Oracle de la Voie du Cosmos ».
" Le Sage utilise cet hexagramme pour illustrer le Principe cosmique selon lequel, si nous sommes en harmonie avec le Cosmos, celui-ci nous apporte tout ce dont nous avons besoin pour vivre."
D’où si l’harmonie n’est pas ou n’est plus et que l’on ne maîtrise pas tous les paramètres d’une situation d’union, l’Univers de ne plus répandre son Aide !
L’image du H54.
Lac ou brume du lac et sa légèreté d’être secouée par le tonnerre qui l’emporte et en déchire le voile. Ainsi l’Être de valeur apprend avant de s’engager, à faire la part entre exaltation éphémère et association solide.
Si le conseil donné est d’avoir une vision que
cette tranquillité du Lac sera perturbée par
l’agitation et l’impulsivité du Tonnerre :
alors oui, les recommandations sont utiles
pour se préoccuper de l’avenir car se laisser emporter peut
par la suite avoir une portée positive comme négative dans l’avenir.
Allons au cœur du sujet, au cœur d’un apprentissage de l’union.
1) L’impulsion satisfaite fait prendre conscience
qu’il ne faut pas s’engager plus avant.
2) L’engagement est accompli, mais la situation qui en découle est loin
de correspondre aux attentes.
3) L’impulsion seule est satisfaite, sans aller plus loin pour le moment.
4) Le désir une fois satisfait, le calme revient et tout rentre dans l’ordre.
Cette progression des évènements en ce H54 fait penser
au côté éphémère d’une première relation
qui a lieu entre des " jeunes " qui s’aiment.
Il est donc donné un conseil bien littéraire :
" l’homme de bien mesure l’éphémère
à l’aune de ce qui perdure " et non pas
rester dans " l’oubli du temps dans l’instant ".
Sans prendre garde à ce qui, peut-être, à ce moment s’enclenche.
Un présent comme éternel, qui densifie le temps et l’annule, impérieusement.
Ivresse et promesses de l’union, mais courte vue de l’ivresse !
Prémices de l’enfantement, avec pour horizon la gestation et
peut-être d’autres souffrances.
Imprudences, aveuglement ?
Comment savoir d’emblée ce qui se noue dans la passion commune
ou l’échange fervent, comment contenir ce vent de fol espoir
qui brouille l’horizon et abolit la distance ?
Cruauté du temps.
Des lendemains qui déchantent.
Des unions qui se délabrent et se vident.
Des incompréhensions qui peu à peu se révèlent.
Des défections en germe pourtant
dans l’empressement du contrat initial.
Alors la liaison devient contrainte,
avec obligation de conduire à leur terme
les conséquences de ce marché de dupes.
Tiraillements, contretemps, servitudes,
pour assumer ce qui s’est tissé dans la hâte
et prenait pour longtemps en otage comme un orage qui éclate
sans s’annoncer.
L’homme de bien n’est pas dupe des emballements du départ,
il sait qu’en menant les affaires à leur terme
se départageront
de ce qui se détériore et
ce qui trouve consistance :
ce que l’instant a suscité, c’est le temps qui en révèle
le bien-fondé et la teneur.
Le délitement et la démission ne le surprendront pas.
Mais retenant les alliances incertaines et
des positions secondaires,
il appréciera l’éphémère à sa simple mesure
sans plus en faire l’étalon d’une longue échéance.
Le H63 en hexagramme nucléaire donne à ce " mariage de la cadette "
un côté œuvre accomplie en harmonie patente.
D'où pour certains une relation enfin traversée, un ordre retrouvé.
J’ajouterai qu’à chaque fois que
l’on compromet son identité
et sa vérité, le premier symptôme
est généralement un sentiment de vide intérieur.
La citation de Robert Musil est significative pour ce H54.
" Une fois tranquillisés, les protagonistes de ce drame
ne se reconnaissent plus.
Ce qu’ils ont en commun leur échappant, ils ne voient plus
Que ce qui les sépare. "
Chacun de nous, à un moment ou à un autre,
a été déstabilisé par un puissant désir d’amour,
de sécurité ou de reconnaissance.
Nous vivons dans un monde qui encourage et
récompense l’ingéniosité et le paraître,
et qui, dans une soif de nouveauté,
vénère les tendances les plus " modes ", ou " in."
Mais vivre ainsi dans un univers de faux-semblants
empêche de mûrir et
ceux qui persistent dans cette vie factice
perdent peu à peu contact avec ce qu’ils sont réellement.
C'est ainsi perdre de vue les tenants et aboutissants.
La seule façon de mettre un terme à la douleur
de la compromission est d’accepter
de la ressentir et d’assumer sa part de responsabilité.
Ce premier pas est essentiel si l’on souhaite être soulagé
et retrouver le respect de soi-même.
De ce H54, où il y a transmission des souffles et
une continuité de l’espèce… cette impulsivité ,
maîtrisée, non maîtrisée, heureuse ou moins heureuse…
il est toujours question d’établir l’harmonie avec soi-même,
avec ses compagnons et avec la Nature.
Nous avons besoin de renforcer notre réflexion,
par une puissante dynamique
qui ressurgit alors paradoxalement il faut patienter !
Est-ce une des définitions de l'impulsivité ?
A la vue de cette impulsivité,
maîtrisé, non maîtrisée,
heureuse ou moins heureuse…
quel guide pour se donner du cœur à l’ouvrage ?
Une épreuve annoncée :
savoir se modeler, ce vent redoublé de nous faire garder un cap
dans le temps avec douceur et parfois adoucir une activité yang
autant captivante que nettoyante.

https://astropalais.forumactif.com/t1104-57-le-doux-le-penetrant-le-vent
57, le vent, le doux, le pénétrant,
adaptation sociale conforme ou se modeler, la contrainte.
Préambule par Carl Gustav Jung :
" Toutes les formes sont soumises à l’action
du temps, elles vieillissent, souffrent, s’écroulent,
à moins qu’elles ne se métamorphosent. "
En le " jugement " du livre,
sont écrites quatre phrases d’importance :
SE MODELER
Petit favorisant
Profitable d'avoir où aller
Profitable d'aller voir quelqu'un d’envergure.
Lorsqu’il s’agit de modeler, a fortiori de SE MODELER, une intervention de type Yang, vive et rapide,
est moins appropriée qu’une attitude Yin de
consentement et de disponibilité.
La phrase « rien qui ne soit profitable » au 5èm trait implique de ne pas considérer le « pourquoi » mais le « comment » !
Ce n’est pas par la fermeté mais la souplesse et la répétition patiente
qu’il est possible de se vaincre soi-même ou de convaincre autrui,
puis de faire prendre à la situation une tournure nouvelle……
différente de celle que l’on avait imaginé au départ.
Un mariage anticipé de prendre parfois une nouvelle tournure.
Cela comporte un aspect contraignant qui peut décourager, voire provoquer des réactions d’incertitude et d’hésitation analogues à celles évoquées
pour un voyageur choisissant un chemin plutôt qu’un autre.
En ce guide, il y a tout un programme parlant d'acceptation à être modelé voire contraint,
(Une alerte est précisée par le H54, d’une situation dont on est l’otage, un piège auquel on n’échappe qu’avec le temps.)
cela est profitable au tout début d’une action.
Voyons les différents sens de ce H57 :
- L’allégeance, l’acceptation, le consentement, l’adaptabilité, le moment où on se plie à une règle, obéit à une loi, se conforme à une obligation, consent à des conditions.
- Une pression répétée, une force qui s’impose de manière continue et insistante.
- Un rapport de force, où l’on cherche à se faire obéir, à faire plier.
- Le pouvoir : celui que l’on subit, celui que l’on exerce.
- Les efforts à déployer pour changer profondément la forme d’un dispositif.
- Le virage à imposer à la réalité dont j’ai hérité.
- L’intelligence, la capacité de comprendre une situation, la force de pénétration dans ce qui est caché.
Redoublement du trigramme Vent.
L’idée exprimée est d’entrer, de pénétrer et transporter.
Le supérieur se conforme à sa voie en donnant des ordres,
l’inférieur se conforme à la sienne avec le sourire.
Entrer en soi évite les combats intérieurs destructeurs.
Les mots : pénétration - approche en douceur - influence subtile mais profonde – modération – compréhension – non-violence.
Mais aussi :
XUN : soumis, docile, complaisant, humble. Céder, concéder.
Autres symboles :
Deux mains tendent un plateau sur lequel se trouvent placés des insignes honorifiques, des arcs, des sceptres – accepter les choses comme elles viennent et non pas comme on voudrait qu’elles soient – se soumettre car calculer ne change rien au sort.
Le Ricci : douce pénétration, moment où l’on progresse insensiblement sans aucune violence.
Le ciel antérieur du H57 est le H58 échanger, converser est-ce à dire que ce qui est en avant revient à l’arrière ? Une disposition légère à l’échange ouvre la porte à la bonne humeur pour rencontrer l’Être Grand, d’apporter une constance dans la réflexion.
L’Être Grand et ses conseils d’être comme l’homme qui « tombe à pic » ou la brume qui apaise.
De Carl Gustav Jung ; "Toutes les formes sont soumises à l’action du temps,
elles vieillissent, soufrent, s’écroulent,
à moins qu’elles ne se métamorphosent. "
Ce H57 incite à réfléchir et d'user de douceur.
Nous pouvons dire qu’il agit avec le tact utile/subtile, naturel comme le vent.
Seul dépend un but commun nécessitant de s’adapter parfaitement à l’environnement ambiant, à l’instant présent.
C’est une soumission volontaire mais pas inconditionnelle à dame Nature.
Dans le Jugement on trouve les mots suivants :
LA CONTRAINTE
Par le Petit, essor.
Il est avantageux d’avoir une destination.
Il est avantageux de voir l’Être Grand.
C’est avoir la capacité intérieure (nécessaire) d’admettre
qu’on n’est pas maître du jeu.]
[Aparté: Admettre cela, (passé par le crible du dialogue intérieur)
un échange lucide s’ensuit
et d’accepter que les choses ne se passent pas comme prévu.
C'est à la fois être humble et la sagesse de s’exprimer.
Le recours à un homme de bien est approprié dans le H61 et
devient l’homme de confiance dans le H57,
un homme d’envergure.
De plus l’Être de valeur, réitère ses instructions avec une constance absolue.
Le message de pénétrer tel un vent qui insiste et les formes s’infléchissent
comme toutes herbes, s’imprègne dès lors le souffle amène
à CHANGER ,courber les êtres et pénétrer l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour.
L’image de l’idéogramme est d’entrer puis suivre mutuellement.
Y figurent deux sceaux, deux mains, une table.
Voilà de quoi est composée cette image qui indique
des fonctionnaires investis d’un pouvoir (les sceaux) donnant des instructions.
Est contenue alors une délégation de pouvoir.
Claude Pipitone en son : " Yi King du thérapeute" donne un éclairage plus détaillé à cette image de deux mains qui déposent sur une table officielle,
deux sceaux de bois ou de jade , il ajoute:
" Dans l'antiquité, lors d'une cérémonie d'investiture, un sceau était remis au fonctionnaire et l'autre sceau (identique au premier) servait de preuve pour authentifier ledit fonctionnaire à une époque où les télécommunications n'existaient pas.
Le pictogramme présente ici cette idée de vérité autant que d'harmonie, de paix, de partage.
Il devient important de trouver la personne qui possède un sceau identique, celle qui me ressemble.
Le besoin de faire les choses à deux se fait sentir.
On trouve sa propre valeur à travers la relation à deux."
Ce vent répété est aussi l’image de ces rites
qui s’insinuent dans la population.
On retrouve aussi le rite d’alliance entre humain et le divin
dans la consécration du vin par le rite de la messe.
Il y a un respect des usages, des lois !
Parfois un vent violent vient emporter les évidences et balaie les modèles.
Moment critique où les règles sont caduques,
où les barrières s’estompent.
Il y a aussi le symbole du bois, qui pénètre avec lenteur à la fois en la terre et en le ciel.
Il s’adapte au vent.
Le redoublement du vent en cet hexagramme permet d'être
ni violent ni trop doux et de "coller " à la nature de ce vent
certes contraindre mais surtout transporter, modeler.
D’où si nous devons nous impliquer dans un vaste projet (comme changer un état de corruption)
il est utile d'accepter la différence (ou les différents) comme le suggère le H38 ,
l’hexa nucléaire "l’opposition" ou "divergence" .
Étant le noyau du H57, l’opposition ou différence, divergence,
deviennent constructives et de permettre
de "passer" en douceur tout propos ou sujet délicat voire controversé. Tout diplomate excelle en la matière.
« La colère n’a pas de vraie force,
elle se gonfle de vide. »
Sénèque.
De Jacques.E.Deschamps petite poésie dans " 64 réponses pour ouvrir sur soi et la vie les portes de la sagesse. " Extrait de la " Douceur".
"…/…Grand vent brise le chêne et détruit les moissons,
vent léger sent les fleurs et caresse la peau.
C’est la douceur du vent qui porte sur la terre
le pollen de la fleur et son parfum subtil.
Là où l’épée se rompt sur le roc des falaises,
l’eau creuse son chemin sans violence et sans bruit.
C’est la douceur de l’eau qui façonne les berges et
le cours sinueux des rivières paisibles.
La force du bélier court souvent à l’échec,
la douceur de l’amour ouvre toutes les portes.
La rose ne peut pas abattre les murailles
mais son parfum s’envole et ignore les murs.
La douceur d’une main efface la raideur,
la douceur d’un regard efface le chagrin et
la douceur d’un mot ouvre le cœur fermé,
tout cela est aussi simple que RESPIRER. "
Ce H57, demande à se modeler,
c’est aussi l’action de plier ou se plier.
Mouvement de contrainte certes sans se rebeller,
sans rechigner mais sans perdre de vue l'objectif et sans se décourager
pour l'atteindre.
Après s'être plié, normal que l’on se relève encore plus fort !
Le Vent dans la nature courbe les êtres et pénètre l’intérieur
des situations cachées pour en remettre la forme à jour,
un retour à l'ordre de s'établir.
Ainsi le sage est-il également flexible comme le bois.
Il considère le banal avec bienveillance et respecte les usages courants.
Plus, il voit dans leur continuité le signe d’un accord.
A chacun de voir à sa portée,
ce côté cyclique des saisons et le reconnaître puis par un moment de connaissance intuitive,
naît alors une intime conviction que les pérégrinations
ne font que commencer et d’être propice
A MODELER.
Ensemble ces deux hexas évoquent la situation suivante:
lorsqu'une circonstance de grande activité, d’un dynamisme hors norme
vient se heurter soit à un maelstrom,
une exubérance désinvolte,
soit à un arrêt brutal de toute explosion,
un vent bienvenu de s’imposer à ce ciel qui n’en prend pas ombrage.
Cette étude des H54 et H57, le Yi-Jing aide à tout moment
de se condenser puis d’offrir un souffle salutaire.
Le flux vital (ou souffle) poursuit un éternel chemin…
puis si l’harmonie y est plus présente,
un nouveau regard, une vue nouvelle prend corps progressivement.
C’est parfois en renversant une situation qu’un autre regard se fait jour.
A chacun d’en ressentir ces moments subtils
comme des mémoires de survenir en un regard agréable
lorsqu’il reflète un espoir, une paix, une sérénité.
Il est prêt à regarder l’harmonie avec un œil tout neuf.
Symbolisme des trigrammes.
H54 : le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H57 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas comme en haut.
H 54 : Une brume qui se diffuse accompagnée d’un fracas devient un bouleversement.
C’est de l’impulsivité pure, un embrasement tout de même fugace
et n’est pas prêt de s’arrêter. Le tonnerre de couver.
D’abord séduit par la légèreté de la brume, le tonnerre l’emporte dans ses secousses et en déchire les voiles.
La réalité apparaît alors sous un jour plus cru,
de prendre conscience des conséquences
de ce qui s’est noué à la hâte.
H57 : La stratégie du vent, du bois est de s’ancrer au sol,
Ce vent est une belle image qui incite à la mesure,
(tout comme la croissance d’un arbre)
puisqu' à l'automne les feuilles de tomber des arbres,
c'est un recommencement de les voir renaître au printemps.
Par des vents de toute nature, des changements adviennent de manière cyclique et permettent d’entrevoir différemment le présent.
Un détachement devient nécessaire, un lâcher prise bien opportun.
"L’Être de valeur, ne craint pas de se dresser au dehors pour réaliser ses aspirations,
puis de se ressourcer en lui-même comparablement avec l’arbre et la brume.
Pas d’appréhension quand il s’agit de se montrer, aucune mélancolie lors du retrait :
Ce rythme nourrit autant la force que l’aptitude à l’exprimer. "
(De Pierre Faure)
Il est question d’une constance au flux continuel, universel et d’avancer en confiance,
se touchant, ciel et terre, de garder une grande foi
dans les changements incessant Yin-Yang.
Des traits mutants du H54 dont le premier trait va retenir l'attention pour cette étude.
Des initiatives axées sur une recherche d'entente peuvent être fructueuses malgré tout vent, doux, fort ou tempête.
L'hexagramme dérivé H40 LA LIBÉRATION
d'évoquer un soulagement (peut-être le mariage,une union) ou devenir une véritable opportunité de se dégager de ce qui empêche d'avancer (par un renoncement à une union).
On ne devient plus déstabilisé (ée) par le H54 ni du H57.
Conclusion.
Qu’une transformation grandiose soit à vivre, une de plus qu’elle soit enclenchée,
il y a des jours qui donnent envie de partager non plus seul cette dynamique
d’union et de penser à briller de tous les feux.
Rendre visible l’invisible prospérité, s’enrober de confiance
car même sur le point d’arriver à un sommet, toute apogée ne nous fait pas perdre la confiance.
Ce guide nous révèle qu’à chacun de prendre
en charge les forces immatures qu’il abrite,
de reconnaître, d’accepter le farouche pour le civiliser,
et le toit de rester solide.
Connaître les transformations auxquelles nous faisons face chaque jour,
c’est prévoir et
lorsque toute les conditions sont propices au changement,
un courant de renouvellement s'installe
et de prendre à " bras-le-corps " l’harmonie à instaurer.
Toute impulsivité devenant sereine.
De cette étude, que dire…. que répéter :
" accepter les choses comme elles viennent
et non pas comme on voudrait qu’elles soient ".
Cette étude parle d’une transformation à vivre, une de plus
et les générations de se multiplier, mariage après mariage.

Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cett