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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes du jour / Des voix provenant d’un chaudron ? Étrange.
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le: Aujourd'hui à 15:30:30
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 De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) 9, le pouvoir d’apprivoisement du petit. On dit aussi le petit arrêt, apprivoiser les énergies et 50, le chaudron.
Ce H9 est composé en bas par le Ciel et le haut par le Vent ou bois. On peut représenter cet hexa 9 par la "petite voie" de la douceur et de l'humilité. La situation est limitée, modeste qui demande à être épanouie. Le H50 a un Vent-Bois en bas de l’hexagramme et le Feu en haut, outil indispensable où s’opère une transmutation de tout ce qui y est introduit.https://astropalais.forumactif.com/t1152-09-le-pouvoir-d-apprivoisement-du-petit 9, le pouvoir d’apprivoisement du petit. C’est-à-dire : apprivoiser les énergies. On dit aussi le petit arrêt et aussi pouvoir du faible. Siao Tchou.Deux trigrammes composent cet hexa: en bas le ciel et celui du haut le vent. En cet hexa, il est possible d’arrêter la dureté positive par l’humilité, la douceur malléable et l’obéissance.
Les mots : retenue – autosuffisance – préparations minutieuses – ingéniosité – empêchements mineurs – adaptabilité.
Mais aussi : XIAO : Petit, menu, mince. Peu, un peu de. Rapetisser, diminuer, s’amenuiser. XU : Faire paître, élever du bétail. Nourrir des animaux. Prendre soin de, entretenir, recueillir, supporter, tolérer.
Autres symboles : Élever de petits animaux - petit élevage - agir avec patience et douceur vis-à-vis de ce qui est petit en germe - vraiment pas beaucoup.
Le Ricci: faible rassemblement, moment où les énergies ne permettent pas de grandes réalisations.
Le ciel antérieur du H9 est le H31 l’EMOTION. Eric Baret de définir le plus simplement ce H31 : " Tout ce qui n’est pas émotion est un ajournement. " L’émotion est à vivre dans l’instant présent, comme volatile elle est. C’est une sensation éphémère qui sitôt apparue, elle s’estompe. D’autres émotions de laisser une trace durable chez des personnes mais rares sont les imprégnations profondes. Ainsi ce H9 apporte un conseil fort tuile : de ne pas forcer, ni précipiter ce qui doit éclore à son heure.  Sinon l’hexagramme nucléaire de prendre de l’importance le H38, opposition ou divergence. Les émotions d’être en mesure d’accepter les différences.
SIAO est quelque chose de très fin, encore divisé.
Cette image du travail minutieux des artisans chinois évoque la petitesse. Dans TCHOU, on voit de bas en haut : le champ qui produit une fibre végétale mise sur une quenouille, et entreposée sous un toit. C’est l’image de la connaissance acquise, de l’éducation. Sia Tchou est la petit éducation ou l’apprivoisement car l’homme de bien par la bonté et la douceur affine son pouvoir.
Sylvie Verbois donne un sens oraculaire à ce H9:
" Les terres sont verdoyantes, couvertes d’herbes ; il est temps de mener paître le petit bétail. C'est le petit commencement. Il faut débuter par quelques têtes de bétail afin de faire fructifier le patrimoine. Accumuler petit à petit. Aller à pas mesurés comme le paysan lorsqu'il se rend) à ses champs. Contenir ses énergies et ses forces. Ralentir le rythme, se freiner. Ne pas être intempestif et pressé. Ce qui est retenu et contenu : le pictogramme "champ" nous indique que deux canaux d'irrigation se croisent afin de distribuer petit à petit de l'eau. Entraver ce qui est fort comme dans un filet.../... demander de l'aide, se faire aider dans sa tâche, régler les petits détails"
En cette exposition de ce qui est petit, la situation ne donne qu'un contrôle limité. Si l'on désire d'aller de l'avant (enclencher une méditation) alors que la puissance créatrice est là, plusieurs facteurs d’évaluer les capacités à mettre toutefois sous le boisseau retarder des projets car tout ne s’emboîte pas comme on le on souhaiterait. 
On trouve l’occasion de retenir l’énergie et l'occasion de méditer autour du texte du Livre.. On trouve deux fois le mot « faste » et une fois « pas de faute ». Ce qui importe est de s’en tenir à de petites réalisations, et de ne pas « partir en campagne » c’est-à-dire planifier de grands projets. Rester en ce Yin, la réceptivité et méditer sur terre.
Si une grande force est présente, elle est retenue. Il y a des qualités typiquement Yin en ce H9. Modération, patience, souplesse d’une efficacité telle qu’elles arrivent à amadouer (les) la force Yang, d’en gommer la brutalité instinctive, à en civiliser l’aspect pulsionnel et sauvage.
Le H9 propose de surseoir à exprimer du Yang ceci par une influence discrète, efficace jusqu’à restreindre, freiner, empêcher bloquer retarder toute action significative.....comme pour attendre des jours fastes. Cela de s’effectuer par l’ action du vent qui sait domestiquer sa force. Parfois jusqu’à l’épuisement d’un cyclone.
On ne peut alors faire plus que ce que la situation le permet. Une éducation est nécessaire pour que l’élan vigoureux du yang soit apprivoisé et le changer en créativité pure.
Le Vent se trouve au-dessus du Ciel, il est alors comme le souffle du ciel. Il en exprime le rythme en sculptant la forme multiple des nuages. Il en dessine les contours en pliant l’herbe et les arbres sous son pouvoir tenace. Il en chante la puissance et la courbe en se tenant à la hauteur de sa force invisible.
C'est ainsi que l’Être de valeur imite le vent quand il est face à la colère ou l'entêtement des puissants. Comment le suivre sinon par être sous son influence, ses paroles, tel un souffle de vent apportant ses précieux messages et de parvenir à modérer les tensions. Évident conseil, maîtriser les émotions, garder un sang-froid, se montrer doux, sage, modeste et simple.
De François Jullien : " Le vent en lui-même est invisible et insaisissable, mais tout le paysage – jusqu’au moindre ondoiement de l’herbe ou de la feuille – est animé par son passage et le révèle. Présence diffuse et englobant, échappant à toute appréhension précise, mais dont l’influence est immédiatement sensible et manifeste .../..."
Ainsi fait un grand vassal, lorsque l’autorité s’emporte, le noble sait la délicatesse à adaptée à l’approche des puissants. Face à la tyrannie si prompte à s’établir, il ne tombe pas dans la nervosité ou la colère.
De ce que nous pouvons retenir de ce " pouvoir d’apprivoisement du petit " c’est être dans le « apprendre » à apprécier les périodes où l’influence est limitée et seulement ensuite de s’en servir. (voir un rapprochement avec le vide exprimé en ce chapitre 11 du Tao te king)
A cause de circonstances qui ne sont pas de votre ressort, la portée de tout ce que vous entreprenez actuellement ne peut-être expérimentée que d’une façon subtile qu’elle semble pratiquement invisible.
Apprivoiser signifie retenir, mais sans user de la force brutale et (ou) de la contrainte. La souplesse et l’adaptation sont nécessaires. Prenons l’exemple de l’araignée.
"Elle travaille inlassablement à tisser sa toile à l’insu de tous ceux qui l’entourent. Peu importe le nombre de fois où son travail est endommagé, elle se remet à l’ouvrage et le répare dès qu’elle en voit la nécessité. Elle ne remet jamais à demain ni ne cherche à attirer l’attention.
Sa force réside dans son habileté à se fondre dans l’environnement. Elle fait ce qu’elle a à faire, sans gaspiller son énergie et, quand tout le dispositif est prêt, elle est capable de demeurer totalement immobile et vigilante et d’attendre, confiante, que quelque opportunité savoureuse finisse par croiser son chemin ". de Ma Deva Padma.
Mais l’indication principale c’est qu’il y a dans cette situation du H9, une résistance non déclarée. Elle prend l’apparence de la soumission passive, alors qu’en fait elle est très active. " Accepter de persévérer, quoi qu’il advienne, est la marque d’une maturité qui ne peut naître que de l’expérience."
Un guide s’associe à ce H9, proposant en pareille circonstance de faire usage du Chaudron H50. Étrange guide. Il suffit d’adopter une alchimie intérieure bien connue par ceux qui connaissent le rituel du chaudron.
On en vient à comment utiliser son Chaudron ? Ce guide d’une vitalité phénoménale de nous faire entrevoir le cours des évolutions-transformations !
 https://astropalais.forumactif.com/t1377-50-le-chaudron En cette association d’un travail du VENT comme du Bois, il se conjugue avec le chaudron par une progression rapide ou lente qui se doit d’être maîtrisée par cet " Athanor. "
Malgré les secousses possibles par son usage. Lampe d'Aladin, baguette magique ou chaudron ne sont pas à prendre à la légère cela dépend d’une maîtrise optimale.
Le trigramme Bois est sous le trigramme Feu. Sous la flamme le bois se transforme lentement en braises puis en cendres. L’effet utile du feu est de cuire, brûler et réchauffer en symbolisme, il s’attache. Ce H50 est l’idée symbolique de la cuisson qui est la transformation par excellence. Véritable lampe d’Aladin prête à l’emploi.
Les mots : alchimie intérieure – maîtrise – renouveau spirituel – réceptacle – rajeunissement – sagesse discriminante –
Mais aussi: Vase tripode qui servait pour les offrandes et les sacrifices. Vase rond ou rectangulaire à trois ou quatre pieds pour la cuisson des aliments ou offrandes rituelles, marmite, chaudron.
Autres symboles : Chaudron – marmite – outil de communication entre les dimensions et les générations – lieu d’échange entre les morts et les vivants – une grosse casserole sur le feu – appeler le nouveau.
Le Ricci : le chaudron dans lequel les aliments se laissent se transformer pour s’élever en offrande vers le Ciel et devenir la nourriture du sage ; moment où le faible s’élève vers le fort en s’y conformant, assurant la marche vers le succès.
Le ciel antérieur du H50 est le H10. LA MARCHE celle d’une cuisson qui peut être à haut risque, elle se doit d’être respectée, veillée. Toutefois une recette peut être « ratée », et de convenir à ne plus reproduire d’erreur de cuisson
Ce H50 exprime la nature de cuire à l’aide d’un chaudron et de transformer, à l’extérieur immobile et solide, à l’intérieur dépouillée et vide.
Utiliser son "chaudron" c’est : avancer d’un pas assuré, demeurer sans inquiétude mais en n'en restant pas moins vigilant à la recette qui se transforme. Un chaman averti conseille un bon usage du Ting.
Cette association recommande (comme ayant plusieurs cordes à son arc) de se maîtriser par son " Athanor " ou de plusieurs.
Le chaudron trouve idéalement sa place par son principe éternel : il est dit que ce qui pénètre dans un chaudron en ressortira transformé, mais ne pourra plus revenir à son état antérieur. Ce qui signifie que les éléments de la situation (les échanges) subissent une transformation définitive, mais bénéfique, puisque l’objectif est d’alimenter la situation pour faire croître une patiente discipline.
Le regard de se transformer de même lorsque nous faisons une recette (culinaire par ex) dans la marmite nous y mettons les ingrédients, il y a un temps de cuisson, la surveiller et la stopper au bon moment, ensuite de procéder au partage de la recette réalisée. On procède à des échanges harmonieux, on exhale une joie, des moments agréables.
Apporter le nécessaire simplement pour changer un regard, une observation, un point de vue (pas abstrait) et de participer efficacement à l’alimentation d'une armée. Beaucoup de stratèges accordaient une importance à l'intendance.
" …/…La parole devient nourriture, forte idée, la nourriture est souffle, inspiration vitale, c’est pourquoi il convient de veiller à les mesurer, pour qu’elles soient justes, équitables et substantielles. Le sage ou la sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche, il, elle pèse ses mots, et mesure ses aliments. Modération, respectueuse de soi et des autres, des ressources et des recettes, simples principes, en principe évidents…/…" De Paco Alpi et Alain Constantin : « le Mémoire de la Mue ».
Qu’est-il nécessaire au chaudron afin de pouvoir expulser les fumées et les vapeurs symboliques qui sont dues aux transformations (qui se produisent à l’intérieur)… de la " percée " ou résolution, faut-il être résolu pour expulser tout ce qui pourrait porter préjudice à la finalité de la recette ? Ou la finalité d’une joie.
Cet outil que chacun possède et qu’il développe plus ou moins en son quotidien a été imagé dans l’ancienne Chine comme un trépied ou vase sacrificiel avec des "oreilles " pour le porter, ce chaudron a toujours été le symbole d’un événement heureux.
D’ailleurs les premiers chaudrons comportaient en leur intérieur des idéogrammes symboliques d’une haute teneur et non visibles par les personnes extérieures à la préparation. On en cachait déjà au profane une ou plusieurs " recettes " comme inscrites et visibles par celui qui aura le privilège de procéder au prochain nettoyage du chaudron.
C’est préciser la part de l’usage du chaudron qui ne doit pas devenir quotidien et d’être utilisé qu’en de grandes occasions. Il en est de même lors d'un calcul d'hexagrammes avec les baguettes ou pièces de monnaie, ce moment doit être choisi, et d’en sortir une ou plusieurs transformations.
En cette association cela permet d’occuper le mental, de laisser de côté ce qui oppresse, perturbe, isole, en résumé : accable (aller à la guerre). Et ce nouveau regard tant espéré d’advenir, de paraître, on en accepte une discipline alors !
Une citation de François Cheng d’appuyer ce qui se passe en un chaudron : " Le vrai futur est la métamorphose de tout le passé vécu. "
Ce chaudron représente une mise au monde , une expression d’une vision personnelle et de créativité qui s’élève du plus profond de son être. C’est être prêt à donner naissance à un rêve qui a pris forme en soi, il y a un certain moment et de s'inscrire en une discipline quotidienne.
Ô combien il est plus simple d’enfouir le réel que de se défaire du rêve ! Voir Matrix "résurrection."
Et pour conclure, une belle sentence : le chaudron est le symbole d’une transmutation, d’un passage à un niveau supérieur où un signe d’une progression régulière de l’harmonie qui se propage, prospère par l'usage répété de ce chaudron.
Il est question dans l’usage d’un chaudron, de pratiquer naturellement le " bon moment par excellence "
et la pratique quotidienne venant… le bon moment arrive immanquablement. Toutefois l’exploit est possible en réunion à plusieurs animés d’une même intention, d’une même confiance, autrement résumé par une harmonie commune à la multitude !
De biens beaux hexas ce jour à l'aide de son "chaudron" la réussite est à ceux qui transforment leur regard intérieur (entre autre par une discipline maîtrisée) et d'agir pour la multitude.
Entendre par ceux qui se ressemblent, en qui résonne le même son du cœur.
Développer, faire croître " son chaudron " c’est se mettre à parler avec son cœur pour le plus grand bien des situations du moment.
A chacun de découvrir ce bel "Athanor", ce chaudron céleste dans lequel se mesure l’évolution spirituelle ainsi que les choix de la vie à partager à plusieurs.
Le chaudron devient une boîte crânienne et c’est dans la tête que la marmite bouillonne. D’autres de parler du Yin d'élévation du regard !
" Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance de son chaudron. "
De cette étude, il y a une idée forte d’une maîtrise des éléments pour exprimer un grand potentiel d’une situation en expansion et pour d’autres éprouvante. Surtout si on découvre seulement l’opportunité de son chaudron.
Même qu’accablé, oppressé on se contient en toutes situations, même les plus extrêmes comme pour les avoir vécues bien auparavant et de n’être plus usantes. Gros travail du lâcher prise en question. 
Toutes les appréhensions que l’on peut avoir de la vie de s’estomper, on saute le pas, on installe en soi un grand lâcher-prise. .
Le symbolisme des trigrammes est évocateur : H9 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois). H50 : le trigramme Bois en bas est surmonté du trigramme Feu.
H9 : Le vent soufflant sous le ciel donnait le 44, rencontre, et le ciel de répandre toutes les graines avec l'aide du vent. Une pluie est attendue. Ici avec un Ciel en bas est créativité qui ne demande qu’à s’élever. Le trigramme Vent (ou bois) en haut, ne demande qu’à descendre et rejoindre le sol. Eh bien, non de rester très haut et de se mouvoir dans le ciel, viendra le temps de courber tout ce qui est à "courber" sur terre. L’apprivoisement par le petit est synonyme d’essor . Le ciel permet un réel déploiement de la créativité.
Pierre Faure d’en exprimer la Grande Image. " Ici le Vent tient en respect la puissance céleste. Exerçant sa pression et la relâchant tour à tour, il sculpte les nuages, affinant le souffle de l’unique comme pour l’apprivoiser peu à peu et le contraindre aux formes du monde.
L’Être de valeur imite le vent quand il est face à la colère ou l’entêtement des puissants. " L’Être de valeur va donc civiliser sa force et offrira à celui qui chaudronne la bonne transmission de toute métamorphose et de s’impliquer dans une véritable CREATIVITE.
H50 : Le Vent (ou bois) de se manifester et le Feu de produire la combustion, on dit que Bois et feu de s’entendre agréablement. Le bois discipline-t-il le feu ? C’est le vent qui s’en charge. L’arbre est un guide souterrain et le vent aérien, c'est harmonieux.
La terre est le centre, le cœur, le vide, où la naissance s’ébauche. Le bois est l’image de l’effort patient par lequel ce qui veut apparaître finit par prendre forme. L’arbre aussi fini par le feu. Bois sous le feu des forces se concentrent à l’intérieur, forgeant dans les profondeurs la puissance tenace qui pousse à grandir, à éclore au moment précieux d’une cuisson réussie.
Apprivoiser avec un guide qui enseigne la maîtrise d’apprivoiser, comment est-ce possible ? A rechercher en son for intérieur ? Plonger à l’intérieur d’un chaudron ? Trop étrange d’avoir la joie de " mijoter " avec les capacités nouvelles apportées par le chaudron.
De biens beaux hexas à l'aide du "chaudron" la réussite est en voie... il en ressort ......un bouillonnement… une façon d’influencer…harmonieuse. Le souffle du Ciel s’y est engouffré.
]... " /... un bouillonnement manifeste au cœur de la réceptivité , serait-elle dotée d’un grand pouvoir en celui, celle qui chaudronne ? Tel un chaman, il enseigne qu’en développant son " outil ", on en vient à parler plus avec le cœur (de manière subtilement douce) pour le plus grand bien des personnes rassemblées , en une paix partagée.
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes du jour / Voyager et se fondre en l’harmonie.
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le: Hier à 22:37:38
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 De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) 56, voyageur, nomade et 11, l’union printanière, la paix, prospérité, la force du cœur.
Le voyageur est à l'image d'un feu qui ne reste pas en place, c’est le lot quotidien de celui qui entreprend des voyages. Il se trouve souvent de passage et comme ce feu sur une montagne est un foyer en constant mouvement, ce voyageur lui aussi est en mouvement comme n’ayant pas de foyer, sa quête sera, partout où il va, d’en faire SON foyer.
Un voyageur tel un exilé se trouve hors de son territoire habituel. Sans amis ni repères, il ne connaît personne et personne ne le connaît. Il a donc besoin d’un foyer, un grand foyer. En sa condition d’éloignement, de solitude, d’incertitude et d’instabilité il ne peut compter que sur sa force intérieure et sur sa ferme volonté de poursuivre l’aventure dans laquelle il s’est engagé pour vivre en un grand foyer enfin trouvé. Puis une grande émotion de naître : une paix intérieure. 
La Voie du Ciel produit tous les êtres et les transforme selon leur nature par des voyages.
Partout le voyageur ira engager des énergies avec une grande conviction, apporter l’harmonie de manière lucide en tenant " bon " et enfin d’avancer en plein jour avec la quête de trouver sa place même dans l'épreuve des tensions exercées par la vie tumultueuse. Il va devoir faire face à des turbulences sans masquer l’objectif du voyage, garder un cap, dispenser de l’harmonie !De Christian Bobin " Nous n'habitons pas des régions, nous n'habitons même pas la terre. Le cœur de ceux que nous aimons est notre vraie demeure."Et de Nicolas Bouvier " C’est le propre des longs voyages que d’en ramener tout autre chose que ce qu’on y est allé chercher. Ainsi le guide de permettre à tout voyageur d’avancer lentement pour progresser à son rythme et sûrement. https://astropalais.forumactif.com/t1383-56-le-voyageur56, le voyageur ou vagabond. Les mots : voyage – aventure – mouvement - confrontation à l’inconnu – pèlerinage – solitude – élargissement des perspectives.
Autres symboles : Des soldats en campagne s’abritent sous des branchages – voyage – voyager – touriste (dans tous les sens du terme) – peu d’intimité.
Mais aussi : Troupe de 500 ou 1000 hommes. Brigade. Voyager, séjourner hors de chez soi, voyageur. Nombreux, une foule de. Suivre l'ordre de préséance, placer, disposer. Ensemble, en commun.
Le Ricci : Errant, moment où les êtres n’étant plus à leur place appropriée, ils cherchent un appui avec persévérance.
Le ciel antérieur du H56 est le H25 L’INATTENDU, le soudain, l’imprévu. De plus c’est le guide de ce H56 L’imprévu, comme peut l’être un voyageur qui surgit en un pays inconnu. Le soudain est le lot coutumier pour ce voyageur qui en plusieurs contrées a à faire face au spontané et s’adapter en ce pays comme aux autochtones rencontrés de manière spontanée.
Que retenir de ce voyageur qui vagabonde de ci de là et qu’il nous indique d’ ALLER par monts et vallées , pour utiliser le temps, partout où cela est nécessaire ! D’appliquer un but salutaire : entrer à l’intérieur de soi et faire retour à l’harmonie.
Saint John Perse écrivait : " Ô chercheurs de points d’eau sur l’écorce du monde Ô chercheurs, ô trouveurs de raisons pour s’en aller ailleurs. "
Lorsque vous vous sentez étranger dans un pays étranger, il est judicieux de vous souvenir que le minimum est ce qu’il y a de mieux : "garder un mode de vie simple. " Seulement là, il faudra allier ce mode de vie simple et en ces paysages rencontrés de s’affirmer en fonction de ses désirs et ses besoins. Comme parfois de bousculer mais de façon délicate, les personnes accueillantes.
Dans sa forme ancienne l’hexagramme représente « plusieurs hommes campant sous les branches dans la forêt » et à partir de là, le sens s’étend aux " hommes arrêtés temporairement dans un lieu qui n’est pas leur séjour ordinaire, soldats, marchands, voyageurs, hôtes, exilés, émigrés…" Ressentir le monde d’une autre manière, face à des gens différents, des contrées nouvelles c’est le lot quotidien de tout voyageur qui trouve en son séjour de quoi s’échapper à d’éventuels surmenages du mental.
Carol, K.Anthony et Hanna Moog en « Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos », D’y décrire le voyageur comme une personne sur le chemin de la libération et de la maturation de son vrai soi. Souvent le chemin du Yi Jing a été décrit comme un chemin solitaire où la conscience vivante parle à travers le Livre."
Le " voyage " a pour objectif d’exprimer l’unicité de la personne et si possible qu’elle colle à la nature environnante. Ainsi d’être aidé à accomplir sa destinée. Un univers de s’ouvrir au voyageur, peut-il être accablé par un guide ? Puisqu’une pleine expression de l’unicité se joue, l’intention subtile pour un voyageur averti est d’avancer sans que l’incertitude ne puisse l’envahir, " son errance devenant une quête."
Le parcours du voyageur qui s’arrache à la nuit pour découvrir le monde, le fait avancer en pleine lumière. Il fait aboutir ses aspirations en accomplissant sa quête, parfois retourner d’où l’on vient avec l’inspiration d’engager un cycle nouveau.
Est-ce ainsi de passer sans encombre par de petits pas l’épreuve d’une patience au "voyage" ? 
Un guide de convenir à sa vie de voyageur, de nomade et enfin de vivre là où il a décidé de ne plus parcourir les villes et pays, il a intégré une dimension exceptionnelle, singulière. Ensuite l’émotion de le parcourir en son être. Il a établi ou rétabli l’harmonie en soi : H11.
Des évènements fort en harmonie sont concentrés en ce guide où Yin et Yang de s’interpénétrer de tout karma, la lumière de naître en la nuit du voyageur.
https://astropalais.forumactif.com/t1338-11-la-concorde11, générer la paix ou faire prospérer, force du cœur, harmonie.Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre. Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent. Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie et son expansion.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être, conditions favorables- expansion. Mais aussi : Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Le Ricci : prospérité, développement harmonieux, moment où les contraires communiquent. Quelle bien belle image qu’un accord harmonieux entre yin et yang. Le Ciel antérieur au H11 est le H53 le progrès graduel et avancer peu à peu. C’est une prospérité réelle dont il est question qui a pour finalité les épousailles, celui du Yin avec le Yang, Ciel et Terre.H53 : Le PROGRÈS a pour modèle le mariage, qui représente l’association, l’union entre forces Yin et Yang. L’objectif du périple ne peut être atteint que par l’alliance entre l’adaptabilité dont la femme est le symbole et l’aptitude Yang à se maintenir dans une direction suivie.
D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme. En bas ; dans les 3 traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut, et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre… les deux éléments fondamentaux s’épousent étroitement en un mouvement si harmonieux qu'il est qualifié par un mot: prospérité. Contexte d’échange où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière.
On dit qu’il y a une harmonie complète et toute expansion est favorisée alors que les éléments néfastes sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
L’idéogramme chinois très belles et grandes idées sont contenues. Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ de riz) et d’eau (en bas de l’idéogramme) pour l’irriguer. C’est là le symbole de la "paix dans le travail ". Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, l’harmonie est globale.
Ciel et Terre enfin de communiquer après un très long chemin, Yin et Yang de s'unir, favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons.
Cette prospérité est liée à un moment parfait " d’épousailles " entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment riche de possibilités et de sérénité. C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires et d'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent lors de toute révolution.
Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure entre les polarités Yin et Yang au printemps. Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions s’inversent lors de la séparation automnale, sachant aussi qu’après vient le H12 et les éléments de se séparer.
La configuration finit ainsi par s’inverser : les deux figures ne sont pas seulement en opposition, elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre. Ce retournement est annoncé en plusieurs H11 et H12 ou le plus significatif le H23 et H24.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas) puis, les relations se durcissent (comme les conflits) et au fil du temps, les difficultés apparaissent, c’est les récoltes bonnes ou mauvaises.
"L’équilibre, est à la fois paisible et puissant. L’idée et sa réalisation est un patient travail. Ainsi naît l’harmonie." Paco Alpi et Alain Constantin dans "le Mémoire de la Mue".
Le symbolisme aide à prendre conscience de pérenniser en soi cette harmonie puisque après avoir déclenché un énorme, puissant éveil créatif (yang), s’ouvre un havre de paix, Terre et Ciel d’offrir des « épousailles » bienvenues.
Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme.
Le symbolisme des trigrammes est limpide. Ainsi d’échapper à l’extériorisation trop rapide des voyages incessants le voyageur de plonger en ce H11. Il sera question de dispenser l’harmonie sans retenue.
Et tout un chacun d’être prêt à regarder l’harmonie avec un œil tout neuf. Le symbolisme aide à prendre conscience de pérenniser une harmonie en soi et aux alentours.
H56 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Feu. H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre.
H56 : d’une part solidité intérieur (stabilité de la montagne) et d’autre part action rapide dirigée vers l'extérieur, s'exprime le feu, en fait c’est une prise de conscience, de ne pas connaître ni la peur ni toute inquiétude d’un voyage en préparation.
H11 : Le trigramme ciel en bas… est créativité qui ne demande qu’à s’élever. Le trigramme terre en haut, ne demande qu’à descendre et de rejoindre le sol. Ciel et terre de se rapprocher, une extrême concorde a lieu ceci d’avoir fait patienter tout voyageur en quête du nouveau. Le guide de s’approprier le déclenchement de déposer les valises pour ce voyageur.
Il est ainsi possible de s’adapter à de nouvelles structures, sous-entendu dans la famille ou une autre famille créée, un clan … et de les faire naître toutes harmonieuses.
Persévérer dans une réflexion opportune, fait qu’elle aboutit concrètement. S’approprier toutes les possibilités offertes pour concrétiser une alliance. De développer un précieux Yin avant d’exploiter ce fameux YANG.
Il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées par le Livre des Changements et d’en découvrir une belle gymnastique car de développer du Yin c'est s’approprier une bonne dose de Yang.
Rare conclusion à cette étude par une pensée d'Héraclite : " Les endormis vivent chacun dans leur monde. Seuls les éveillés ont un monde en commun."
De cette étude, il y a à apprécier les voyages et de les laisser prospérer.
A chacun d’apprécier le présent en une vision fugace, comme un vent qui se soulève puis retombe aussitôt ! De grandes décisions de voyages portent leur fruit par un apprentissage du présent.
Cette association d’évoquer: un bien beau voyage et au bout de celui-ci l’accord entre tous car l’harmonie règne et lorsque c’est le lot quotidien du voyageur suite à un long parcours, il ne fait que débuter un nouveau parcours pour " apprendre ".
Se tenir sur terre en harmonie (entre Ciel et Terre) quoique cela coûte et à la connaissance d’un chemin long ou court, il est un compagnon de route exceptionnel…...la paix qui s’installe. Le voyageur s’y attache jusqu’à se fondre avec et de vivre une grande émotion pour déployer une belle harmonie ! 
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes du jour / Des obstacles maîtrisés à plusieurs.
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le: 23 Novembre 2025 à 17:23:27
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 De C.J.-D..Javary : Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir. Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne, un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord avec la tradition confucéenne. (p162 : Grandir avec Confucius.) 39, les obstacles, l'obstruction ou l’entrave et 13, s’entendre entre tous, concorde, s’accorder aux autres, assemblée des hommes.
Le H39 est assez parlant avec Montagne et ravin, le précipice de s’ouvrir devant soi, ne serait-il pas une illusion ? Avec un guide utile pour qui l’instant présent est d’être rassemblé et s’accorder à plusieurs avec le H13. https://astropalais.forumactif.com/t1366-39-l-obstruction39, les obstacles, obstruction, entrave, empêchement.Ce H39 évoque deux avertissements: - est-ce à force de trop marcher que surviennent les obstacles ? - à quel moment devoir s’arrêter de suivre une marche, est justifié ?
Bref en cette étude encore de formidables enseignements à suivre et de s’y tenir en toute confiance.
TCHIEN implique la boiterie, l’avance difficile, et symbolise : " les difficultés de la vie " cette boiterie est bien imagée par un pied blessé.
Les mots : obstructions inattendues – frustration – difficultés – sentiments d’impuissance – lutte – découragement.
Mais aussi : Boiter, boiteux. Lent, pénible. Difficulté, malheur, souffrance, pauvreté, gêne. Orgueilleux. Arrogance. Entremetteur, mariage.
Autres symboles : Toits et fenêtres bouchées – le pied ne peut pas avancer – blocage – obstacle – boiter – volonté inadéquate – orgueil – arrogance – marche entravée – peiner – difficultés.
Le Ricci dit du H39 : obstruction, moment où la progression n’est pas possible et où il faut s’arrêter pour changer des, ses dispositions.Le ciel antérieur au H39 est le H24 LE RETOUR. Car une entrave si elle revient, c’est qu’une obstruction n’a pas été résolue définitivement, elle est de retour tel un printemps après l’hiver. Ignorer un problème l’enkyste davantage et dorénavant de reconsidérer les problèmes en amont comme s'ils avaient été endormis puis réveillés.Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Eau. C’est être face au péril et à l'arrêt. Précipice et ravin constituent ce H39, il n'est pas possible d'avancer. Tchien , est une image très jolie . Sous un abri, probablement une grange, dans la paille (plantes entreposées), un homme repose son pied blessé. Deux obstacles sont infranchissables : soit une hauteur inaccessible ou un ravin périlleux.
Comme entrée en matière quelques conseils posés par 4 traits des six du H39:
- la succession des obstacles fait que vous vous trouvez toujours avant l’accomplissement du suivant. - le besoin d’aide solidaire est nécessaire pour aplanir l’obstacle, avant qu’il ne s’accomplisse (pas d’orgueil à avoir dans la demande), - il faut réaliser une union influente avant d’essayer de surmonter l’obstacle, - il faut acquérir de l’aisance avant d’accomplir la traversée de l’obstacle.
Un obstacle, une obstruction survient toujours après une "divergence " qu’est le H38, divergence, différends ou opposition et en l’occurrence cela provient souvent du clan (H37), de la famille ou association par un de ses membres. Passé le H39, vient une délivrance le H40.
Revenons à cette entrave : "Apprendre à se tourner vers l’intérieur, à créer l’espace nécessaire au développement du sentiment, à se faire confiance. " Deirdre Bair.
Et d’entrer dans le vif du sujet de rencontrer des obstacles selon Carol K.Anthony et Hanna Moog: " Ici, le Sage décrit comment le Cosmos réagit avec amour lorsqu’une personne rencontre des obstacles sur son chemin. Tous les obstacles viennent de la non prise en compte des avertissements envoyés par le bon sens à propos d’une situation problématique.
Les premiers avertissements prennent la forme de petits obstacles, qui amène à marquer une pause, puis à consulter le Sage et les Aides nécessaires avec leur amour. Mais ici la personne poursuit son chemin. Les avertissements sont donc outrepassés par la fausse confiance de l’ego. Alors les obstacles deviennent plus sérieux, parce que la personne a créé un destin ou parce que le Sage intervient pour empêcher davantage de dommages. "
Se retirer sans chercher à régenter tout ce qui se passe au-dehors, telle serait la sagesse au moment de l’entrave ou d’obstacles d’apparaître devant soi.
Lorsque la vie s’oppose à nos projets, il y a toujours, quels que soient la colère, la tristesse ou le désappointement, une leçon à entendre et elle ne peut être entendue que si l'on accepte de faire un pas en arrière.
Prendre du recul, faire retour à soi, on calme tout volontarisme et de se donner du temps au temps et des forces insoupçonnées qui viennent à soi. Le puits, sa source, devient un modèle de patience…mais cette eau est dessus la montagne. L’eau est valorisée par les taoïstes pour la force qu’elle accumule en se situant au point le plus bas :
" Rien n’est plus souple et plus faible que l’eau, mais pour enlever le dur, rien ne la surpasse, et rien ne saurait la remplacer . " Lao-tseu.
L’obstacle qui se présente est dû à l’environnement, il ne doit rien à la volonté humaine. Parfois les difficultés ne peuvent être attaquées de front (trop de yang) mais plutôt contournées (par un yin délicat).
Une aide du guide d’apparaître par une brume qui s'installe sur une montagne. afin de voir Grand de suite. D’ailleurs l’eau sur une montagne ne permet aucune échappatoire. On s’en tient à l’option d’un arrêt face à tout précipice...comme attendant qu'une agréable Brume vienne.
H39: image de l’eau au sommet d’une montagne, c’est que dans les hauteurs, une sombre pluie de montagne qui bouche l’horizon, amplifiant les eaux qui mugissent dans le creux des ravins.
Tout alentour, la barrière abrupte des rochers qui se dressent comme pour interdire d’aller plus de l’avant. Nous faut-il avoir en mémoire le vieil adage ? : " reculer pour mieux sauter " ou se discipliner ?
Montagnes et précipices : paysage inquiétant où le chemin s’égare, où les efforts se perdent, où l’on se sent cerné par des dangers cachés comme des obsessions ou inquiétudes.
L’eau tourbillonne et la roche emprisonne. Plus on essaie de le franchir et plus l’obstacle résiste, plus on avance et plus il semble impossible d’avancer.
Lorsque la réalité s’oppose à nos projets, ce n’est pas en cherchant à s’élever mais en s’arrêtant qu’on prend de la hauteur, ce n’est pas en forçant le passage mais en prenant du recul que le regard s’élargit.
L’homme de bien calque son attitude sur les éléments en présence : il sait qu’eau et montagne se rejoignent dans leur savoir du temps. Revenir à la montagne intérieure, arrêt, silence, tranquillité. S’adjuger l’endurance de l’eau, sa profondeur, sa régularité, sa patience :
Et pour "passer" ces difficultés: ".../... l’homme de bien sait se comporter comme l’eau qui épouse les reliefs au lieu de chercher à les modifier."
Montagne et précipice, sont les difficultés et les obstacles qui rejettent l’homme sur lui-même, mais tandis que l’homme vulgaire cherche la culpabilité au dehors, chez les autres et gémit sur son destin.
L’homme supérieur recherche la faute en lui-même et, grâce à cette introspection, l’obstacle extérieur deviendra pour lui une occasion d’enrichissement et de développement intérieurs.
C’est en cela que l’on parle de renoncement aux déterminations, et les résolutions d’être temporaires, mises en pause.
Abandon, mais pour une considération plus fine de la manière de ressentir. Dédramatisation, patience, lâcher-prise sont nécessaires. Alors les difficultés se dissolvent, et l’obstacle semble être une leçon entrée dans les pages du temps.
J’aime ce que Lao tseu dit des obstacles : " Le plus tendre en ce monde domine le plus dur. Seul le rien s’insère dans ce qui n’a pas de failles "
D'ailleurs s'arrêter parfois, est utile, n'est-ce pas ? Cet arrêt imposé doit servir à préparer le moment de s'installer en l’état de réceptivité, qui ne doit pas nous échapper. Ce moment est celui où l’on n’avance pas car on ne le peut pas, ni même reculer.
Et quel hexagramme de permettre un passage en douceur de tout obstacle ? Une épreuve très belle et subtile, la vivre en s’accordant à plusieurs avec le H13. Ce guide d’éprouver à l’être humain qu’un obstacle, qu’une difficulté peuvent être acceptés et par un sentiment harmonieux, tout comme un alpiniste après avoir escaladé une montagne, arrivé au sommet, il se délecte du panorama offert à ses yeux.
https://astropalais.forumactif.com/t1340-13-union-fraternelle13, s’entendre avec tous ou la communauté des hommes.13 . T’ONG JEN. " Sans la présence d’un autre, nous ne pouvons pas devenir nous-mêmes. " De Boris Cyrulnik.
Par la méditation on s’affirme face à l’autre et d’articuler nos différences, tel est le défi à relever avec ce H13. 
S’accorder avec tous ou union avec ses proches ou ceux que nous avons rassemblés pour un but commun. Ce but commun étant plutôt une identité de vue, qui deviendra ensuite le bien commun dans l’intérêt de tous.
13 . T’ONG JEN. Ou autrement dit : la société.
T’ong est un récipient sur lequel s’adapte étroitement le couvercle : idée de "concordance" , de choses faites l’une pour l’autre. Jen est l’homme.
T’ong Jen est donc l’ensemble des " hommes en parfait accord ". On dit aussi d’être coulé dans le même moule. Un bol a son couvercle qui s'ajuste parfaitement. "Rencontre, alliance. C’est l’union qui crée l’humain, qui produit l’humain, c’est la réunion d’une femme et d’un homme qui secrètement produit la vie, et voilà un petit d’humain. Rien n’est plus lumineux, clairement. " Préambule de Paco Alpi et Alain Constantin dans "Le Mémoire de la Mue. " Sentence chinoise : L’accord entre les hommes, c’est le succès de leur pays. Dans un tel pays, toutes les difficultés seront surmontées, et les sages y atteindront leur perfection.
Les mots : gentillesse – respect mutuel – buts communs – interdépendance – accord – liens renforcés .
Mais aussi : Ensemble, en commun. Avec. Se réunir, se rassembler. Semblable, identique, le même. Union, concorde, harmonie ; Être humain, personne, les gens.
Autres symboles : L’union avec tous les êtres humains – ne faire qu’un – bols et couvercles sous le toit – convivialité.
Le Ricci : concorde et union entre les hommes, moment de la rencontre et de l’acceptation mutuelle. Le Ciel antérieur au H13 est le H26 qui représente un Ciel sous une Montagne : la retenue du Grand. Comment est-ce possible qu’une forte action céleste soit retenue pour le plus grand bien ?
Plusieurs sens représentent des situations défavorables qui alertent. États brutes, sauvages, non-domestiqués, colère, comportement compulsif, forte tension, risque de violence. La maîtrise d’une retenue dans l'action de "mordre " que l’on désir adopter est recommandée. Dès lors on se résigne à s’accorder à plusieurs pour un projet approprié, lucide, coordonné dans la retenue. Ciel et Feu réunis : s’entendre avec tous. Ainsi l’homme de bien en regroupant les hommes par catégories distingue les choses. Dans le Huainanzi ( - 139 av. JC): " Le souffle chaud du Yang en accumulation engendra le feu, et l’essence du souffle igné donna le soleil " .Ciel et Feu sont d’une même espèce, où l’ardeur et la clarté l’emportent. Le ciel engendre l’infinité des êtres, le feu est la clarté qui réside en chacun. L’élan est commun mais la forme diffère.
L’alliance du feu et du ciel, c’est le rayonnement. Lorsque de telles vigueurs s’assemblent, le vouloir est si fort que la véhémence parfois l’emporte. La tête dirige et l’œil sait, ou croit savoir. Cependant, quand les dissemblances apparaissent, gare aux prétentions du savoir personnel, gare à l’illusion de la toute-puissance !
L’homme de bien, lui, n’ignore pas que c’est par la ressemblance que les êtres se rassemblent. Mais il sait aussi que la référence commune ne suffit pas à définir chaque monde particulier. Il a donc apprivoisé les forces de la nature pour le plus grand bien de la communauté.
L’apparition simultanée de forces vigoureuses appelle distinction, répartition, organisation. L’homme de bien, régit donc ce double mouvement : l'attirance vers un même objectif et l’affirmation de chacun, aussi avec un guide de lui rappeler que l’on peut obtenir (malheureusement) l’effet inverse qui était prévu initialement voire même l’imprévu qui va en contrarier la finalité.
Carol K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage : " Le Yi King , L'Oracle de la Voie du Cosmos." " En refusant fermement de se relier à l'ego d'autrui, une personne qui suit ce qui est correct, et la "grande eau", métaphore du gouffre séparant la voie de l'ego collectif et la Voie du Cosmos, est traversée."
Ce qui est conforme au texte du Livre: "S 'ACCORDER AUX AUTRES jusqu'aux contrées sauvages: essor. Il est avantageux de franchir le grand fleuve. La constance de l'Homme Valeureux est avantageuse."
Une fois dépassés les rêves de fusion, où l’on ne parvient à se comprendre qu’avec ceux de son espèce, arrive le temps d’une nécessaire extériorisation.
Et celle-ci amène inévitablement à quitter les personnes avec qui on ne partage plus les mêmes références pour se confronter au vaste monde : on découvre alors que les autres ne s’appuient pas nécessairement sur les mêmes critères que nous. C'est ne plus partager l'ego collectif.
Lorsque l'homme de bien regroupe autour de ce qui est commun, c’est pour y voir la différence dès lors il trouve une place parmi la multitude. Ainsi la concorde ne se résume-t-elle pas à la recherche fusionnelle d’harmoniques communes? Elle devient dialogue spontané dans l’imprévu. [/color] De Pierre Faure,voyons les différents sens de " s’accorder aux autres " :1) La confrontation à une réalité différente de celle connue. 2) La difficulté de se situer face à l’autre. 3) L’abandon des espoirs fusionnels, de la recherche naïve « du tout amour sans conflit ». 4) La nécessité de l’affirmation personnelle face aux autres. 5) La reconnaissance de points de vue différents. 6) La recherche de la concorde. 7) L’apprentissage de relations harmonieuses par l’articulation des différences. " Chaque être est stimulé par ce qui lui ressemble par la forme et la catégorie[…] Quand l’accordeur de luth frappe la corde gong sur un instrument, la même corde sur un autre instrument y répond par résonance ; et quand il pince la corde jiao sur un instrument, la même corde sur un autre instrument se met à vibrer. Tel est le phénomène de l’harmonie mutuelle entre des notes semblables. "Le couvercle s’adapte exactement au récipient.
A la vue de cette communauté des hommes……qui émet de l’harmonie… entre semblables, leur faire goûter de jolies notes (blanches et noires) sans même les avoir lu auparavant promet des émotions qui n'en seront que plus fécondes.
Approchons un chef d’orchestre qui puise de belles notes à tous les musiciens présents en accord. Mozart a dit, écrit : " je mets des notes de musique ensemble et elles s’aiment ." Il a su composer de très belles musiques mais surtout d’en avoir emportées d’autres en ses mémoires infinies.
De regrouper autour de ce qui est commun, on trouve la place en l’Homme Valeureux qui excelle par son attitude à se mettre au diapason avec le spontané.
Le guide à la vue de cette communauté des hommes émettant de l’harmonie et pour se donner du cœur à l’ouvrage, apporte le conseil de " coller " à l’action du Ciel ( qui est de dissoudre, dénouer) et de la Terre qui se rejoignent (H11] puis de retourner en leur domaine.[H12].
Succession des hexagrammes : H12, l’adversité ne peut durer indéfiniment, elle appelle un temps de solidarité. H13. Et celui qui s’unit aux autres est celui vers qui les autres viennent. C’est le H14, la position élevée du Feu (passé au dessus du Ciel) fait briller la lumière au loin.
H13, s’accorder avec tous ou union avec ses proches ou ceux que nous avons rassemblés pour un but, un projet commun. C’est aussi accepter les différences en faisant entendre la sienne. C'est fréquenter autrui et de ne pas attendre que d’autres viennent nous chercher.
Ce but commun étant plutôt une identité de vue, un projet partagé, un ensemble qui retient l’attention de plusieurs devenant ensuite le bien commun dans l’intérêt de tous. Mais cela ne se fait pas sans mal.
Le guide a les moyens de vouloir sortir de son cocon car un vaste monde attend cette dissolution. Dénouer sans relâche et s’entendre avec d’autres. Dépenser des trésors d’énergie pour nous entendre à tout prix pour dénouer agréablement. L’intention subtile en cette association d’hexagrammes est de " sortir d’un cocon " par une méditation appropriée.
L’association H39 et H13 est significative de prendre du recul afin de mieux évaluer la difficulté, remettre en question l'estimation de tout obstacle et de pouvoir changer en son heure la stratégie à employer. Buter sur un obstacle et qu’une marche soit entravée, réclame une ouverture d’esprit pour y mettre fin et pourquoi pas d’envisager d’autres dispositions.
Des traits du H39 et H13 qui changent et qui ne changent pas nous nous polariserons sur les trois inchangés, les 2,3 et 5èm. Et d’y voir la concordance avec le guide H13. S’accorder Trait 5 le ministre. Texte du Livre : A qui est grandement ENTRAVE, des amis viennent.
Et parfois de trouver en l’art du souverain, d’avoir des amis qui viennent prêter leur concours. Il est bon d’adopter une position de modestie et d’écoute qui permette association et connivence, laisser venir à soi toutes les aides disponibles, de les amalgamer et de favoriser un nouveau souffle.
Le symbolisme aide à prendre conscience de pérenniser en soi, une harmonie même face à tout précipice ou ravin.
H39 ; le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Eau. H13: le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Ciel.
H39 : si la montagne et l’eau sont des difficultés naturelles, elles représentent aussi de l’inquiétude ou une menace, la montagne permet de ne pas succomber à de l’empressement, de l’impulsivité, un remue-ménage mental qui impressionne, la montagne de tempérer ce mental.
L’eau par contre peut déborder voire submerger, inonder ou transporter un limon fertile. Que choisir à franchir, la montagne ou l’eau, pourquoi pas les deux à la fois ? Retenir la goutte d’eau qui ferait déborder c’est aussi dominer le flux, (de ne pas partir à vau l’eau) ce qui permet de se ressourcer en la nature, même la plus hostile.
H13 :Le Feu se transforme d’en bas par le Ciel. On peut évoquer l’idée d’une musique jouée à plusieurs produisant des émotions puis devenir un chef d’orchestre et musicien à la fois, une symphonie de s’accorder entre tous et d’être grandiose. Aller vers les autres en un projet et si bien préparé, réussite assurée.
Précieuse est l’action si l’harmonie est présente. 
Telle est la voie qui s’offre à l’Être de valeur savoir en pareille circonstance un temps de retenue comme pour le métaboliser en son intérieur ; ainsi calmer nos émotions les plus extrêmes en pareille circonstance ou montagne et ravin peuvent être infranchissables.
Robert Van Gulik écrit à propos de l’un de ses personnages : " Sa sauvagerie primitive était tenue en respect par la noblesse de son esprit, tandis que sa violence se sublimait pour devenir un courage presque surhumain. "
Ce guide nous révèle qu’à chacun de prendre en charge les forces immatures qu’il abrite, de reconnaître et d’accepter le farouche pour le surmonter .
Nos paroles sorties de la bouche doivent être canalisées. Elles seront empruntées de vérité après en avoir été " préparées " en toute confiance . En résumé, à chacun de mesurer ses paroles comme ses actes, c’est affronter l'adversité en toute situation !
Le Yi King à tout moment nous aide à s'adapter, nous évitant aussi de sortir de nos "gonds". Pas si simple dans les relations humaines.
J’ajoute, on mène sa barque jusqu'à bon port même après la traversée d'une tempête, d’une épreuve ou de plusieurs. Comme propice à l'émergence de capacités nouvelles, d’aller vers une prise de conscience de l’émotion et la vivre tout simplement puis de s’exclamer : Quoi un obstacle ? Où ça ! Bon reprenons un peu de ce médicament appelé harmonie !
Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Dimanche 11 juillet 2021
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le: 11 Juillet 2021 à 07:37:04
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11, harmonie, paix, concorde ou prospérité et 33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.
Une première d'un titre appuyant une idée, celle de l'instant. 11, la Paix, concorde ou prospérité.Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre. Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent. Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.
Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.
Mais aussi : Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.
Autres symboles : Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.
Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent. Quelle bien belle image ce H11.http://www.thetaooracle.com/print-peace.htmImage à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre elles sont toutes à visionner sur le site.
D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme. En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.
Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut, et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre, ces deux éléments fondamentaux s’épousent la plus harmonieusement si harmonieux ce mouvement est créateur de prospérité.
On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion est favorisée alors que les éléments néfastes sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.
Une belle citation de Jean Lévi dans " Les Fonctionnaires divins" : " La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi, car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."
L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées. Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ) et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer. C’est là le symbole de la "paix dans le travail ". Est-ce la définition de gouverner ?
Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale. Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent, favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons.
Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles " entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment riche de possibilités et de tranquillité.
C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires. D'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier abord pour un jeune.
Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure entre les polarités Yin et Yang du printemps. Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions s’inversent lors de la séparation automnale.
La configuration finit ainsi par se renverser : les deux figures ne sont pas seulement en opposition, elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.
Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes. H11 et H12…ete H23 et H24. En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24). Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.
Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas) puis, les relations se durcissent (comme les conflits, d’où parfois l’intervention de gens armés) et au fil du temps, les difficultés apparaissent, d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.
D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature. Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.
"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation Qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"
Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée: " Le Sage nous apprend, dans cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord « s’éloigner » pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité. Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif, qui sont les « meneurs » du désordre. Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer. La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature, lesquelles sont responsables du désordre. Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…./… [deux phrases à retenir des versions traditionnelles.] « l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et « l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. » Version Wilhelm qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary :
" Les Souverains ainsi par leur capacité à parachever le Dao du Ciel-Terre accompagnaient l’adéquation du Ciel-Terre et aidaient ainsi au bien-être de tout le peuple. " Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication) Au sixième trait du H11: " …/…le rempart fait retour au fossé. " C.Javary et P.Faure apportent cette explication.
"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme, la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste. Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPERITE « se fane » comme l’ADVERSITE (H12) au dernier trait de l’hexagramme opposé H12…/… L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire. L’échange se sclérose et tourne au rapport de forces. Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent (5èm trait). "
Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative en ce H11 par « présage de gêne ! » C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !
Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue. Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires. C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression. Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret. C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées par le Livre des Changements, développer du Yin mais en garder très haut du Yang.
Ces périodes d’harmonie constatées sont la marque de la délicate phase de transition entre l’obscurité et la lumière, l’aube et le crépuscule, quand tout semble être à sa juste place dans le monde et que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.
De tels moments rayonnent et étincèlent de promesses. Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine. C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.
Et cette paix renvoie à des leçons apprises. On ne peut être empêché d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même et paradoxalement si tous les feux semblent être au vert, on manifeste la nécessité de faire retraite avant de changer de cycle. Le H33 est recommandé.
 Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel. Le ciel par sa nature est au-dessus. Néanmoins la montagne demeure immuable et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la dimension des actes à accomplir, d’un retrait ou de plusieurs . Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite en ne s’exposant pas.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation). Mais aussi : S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles : Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses. Après avoir duré, enduré, la manière dont notre endurance (H32) a duré… … vient le retrait.".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe mais ainsi par un retrait on abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire. On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore de la résistance en des point isolés. De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite " R.Wilhelm. Cette première phrase citée est l’une des plus prisée pour désigner une décision difficile à prendre car elle demande d’agir de manière paradoxale à l’endurance. Cela jusqu’à désarçonner l’entourage. Même des généraux lors de batailles.
Voyons l’image de ce TOUN. De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement. L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que : "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. " Et par extension un vieil adage chinois invoque par : "Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir." C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane, qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine, mais sans sévérité.
Si se tenir en retrait est devenu nécessaire face à l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation, il s’agit d’un acte volontaire car comprendre la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable. En fait le but du retrait est de conserver sa propre liberté et de ne rien se laisser imposer .
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait. Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours. Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient, de déploiement en replis, s’imposant des détours pour mieux inscrire sa course en une patiente échéance.
La montagne touche au ciel. C’est pour toucher au ciel que les ermites trouve ce lieu montagnard, idéal à s’y retirer, préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel. Par sa masse importante, elle arrête, oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte. C’est un surplomb qu’elle propose, qui mène à replacer la perspective dans le paysage, l’instant dans la saison, c’est une belle invitation à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps. Pas de mouvement sans retrait, pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour. Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN. Lorsqu’arrive le moment de se désengager de l’œuvre accomplie, l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.
Étant à lui-même sa propre référence, il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ; il ne subit pas la relation.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour, c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle" alors nous sommes parfois décontenancés et sans réaction, sinon celle de se mettre en retrait, d’autres d’écrire à l’abri.
Secouer sa torpeur, épurer son regard, rectifier sa posture, c’est comme si notre esprit avait mué… alors qu’il était oppressé. En fait c’est une transformation à vivre, une de plus, un changement par le retrait……décidé. De Confucius : " L’homme de bien connaît le juste, l’homme de peu ne connaît que le profit. " Par l’image de la montagne est toujours proposé l’exercice d’une méditation. Cela permet à tout un chacun de se découvrir ou bien de se retrouver...... se maîtriser. C’est sur le faîte d'une montagne à gravir que les vallées de la conscience sont remplies comme celles de la confiance.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance une retraite. "
Symbolisme des trigrammes, un symbolisme très fort évoquant le flux universel comme en beaucoup d’autres hexagrammes .
H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre. H33 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.
Voici une énergie yang et son complément yin, ciel et terre, ce qui produit une prodigieuse prospérité. En cette prospérité garante d’une bonne marche, une ascension se prépare, celle de la montagne et une inspiration (espérance) de voir le jour, atteindre le ciel, mais pas de suite. Seulement après un lent, patient retrait qui prépare une créativité.
Quoi de plus beau que d’aller en un pas nouveau à la construction de relations sociales nouvelles comme si déjà un immense océan était à franchir, une montagne à gravir, sortir d’une coquille, ou bien gréer un navire.
Ces H11 et H33 permettent cependant d’avancer en confiance et de toucher le ciel seulement arrivé au sommet d’une montagne.
Jolie conclusion à cette étude.
Comprendre la nécessité d’un retrait ou de prendre du recul, se détache, faire confiance au ciel ayant gardé une foi dans les changements, on demeure libre de choisir les moyens opportuns suivant les circonstances sans miroiter de grandes réussites pour l’instant.
Quand arrive l’heure du retrait, des forces se rassemblent et de songer déjà aux cycles futurs. Solidité de la montagne qui maintient à distance, aisance du ciel qui ne s’éloigne dans l’obscur que pour mieux demeurer LUMINEUX.
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Se tenir dans les divergences.
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le: 08 Juin 2021 à 12:15:15
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 38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte et 15, se tenir ou la modestie, humilité.
Cette étude du H38 et H15 apporte des informations sur l’apparition de discordes, de différents expliqués non expliqués, des points de vue divergents, certains de ne déboucher sur aucun accord et d’autres par contre de sortir par le haut après des partages opportuns. Après une décision mûrement réfléchie, acceptée et une attitude harmonieuse, se tenir..
C’est ainsi qu’en fin d’étude de ces hexas, je suis allé retrouver une très ancienne anecdote chinoise du début de notre ère. Une belle illustration à cette association avec l’exemple de Huineng devenant le 6èm patriarche de l’école Tch’an.
38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte.Le trigramme Brume est surmonté par celui du Feu. La flamme qui monte et l’humidité qui descend, opposés par nature, ces deux trigrammes évoquent le sens d’opposition, de séparation, désunion, divergence ouverte.
Les mots : points de vue opposés – différences personnelles – rupture de communication – disharmonie – malentendus – désunion.
Mais aussi : Divergence au niveau des yeux, différent, discordant, étrange, s’opposer, être en désaccord, éloigné, séparé.
Autres symboles : Œil – bigler – regard divergent – temps intermédiaire entre la fin et le début de l’année – vaincre sa peur du surnaturel – réaliser que les extrêmes sont en fait les extrémités d’un même ensemble – extérieur.
Le Ricci : opposition, moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde.
Voyons un peu l’image du H38. Le pictogramme représente à gauche le soleil vivifiant, à droite le soleil desséchant sous la figure d’un rond en paille ou en rameaux sur lequel on versait des libations puis que l’on brûlait pour le faire disparaître.
Cette figure était fréquente sur les bronzes antiques. Elle est importante car pour la première fois on montre l’opposition d’un même état : le soleil donneur de vie ou de mort.
Ces deux essences semblent s’opposer mais elles ont, en réalité, la même identité car la dualité vient d’une UNITÉ.
" Le savoir, c’est réunir ce qui est séparé, comprendre l’harmonie de la vie, même dans son aspect qui nous semble destructeur " , dit l’homme doué du Yi Jing (ou homme de bien).
La lumière est constante mais en descendant tout au long des étapes de la manifestation, son expansion la canalise, la coagule petit à petit et lui donne des aspects qui semblent différents; le sens " loucher de deux côtés à la fois " donne assez bien l’idée de la vue et de ses yeux divergents… le strabisme progresse jusqu’à la divergence d’esprit, le mental s’interroge.
Ce H38 montre la séparation des principes opposés (yin-yang) empêchant le mélange (de se réaliser) et faisant perdre à chacun d’eux son individualité première. Chacun gardant son point de vue, il y a même absence de partage pour l’instant.
La difficulté consiste à bien comprendre ce qui différencie le H38 du H39 à commencer par penser que notre point de vue n’est pas « juste » tandis que celui de l’autre serait « faux » ; c‘est la coexistence des deux qui est utile. Il ne s’agit donc pas ni de céder ni de triompher d’un adversaire. Il est plutôt question d’une opposition susceptible d’évoluer.
Souvent ce H38 vient en réponse à des situations de négociation lorsque les deux parties sont égales. En haut le trigramme feu se place au-dessus de la brume. Divergence. Ainsi l’homme de bien en assemblant (tout de même) en vient à différencier.
La brume qui s’étend sur le paysage excelle à fondre les matières et tamiser les couleurs. Tel un voile qui annule les différences, elle répand ce petit d’air d’entente qui enchante et rassemble.
Le feu est plus violent : il dévoile, il accentue les angles, il distingue les êtres qui , par lui, prennent conscience de ce qui les sépare. Et des paroles de s'enflammer, d’attacher.
Deux désirs donc, mais des allures opposées, des menées différentes : il y aura bientôt divergence entre le diaphane et le dur. Il n’est pas question de fusionner entre eau et feu comme avec le H63.
Tout individu cherchant sa place dans le monde s’efforce de se rapprocher de ce qui le ressemble. Comportement mimétique, qui stimule et rassure à la fois. Enfin je rencontre cet autre moi-même, parfaitement identique ! Mais l’illusion ne dure pas, et le mélange se défait bientôt sous les feux cruels de la réalité :
Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives écrit ceci : " Si l’autre introduit le même monde que le mien, notre monde interpersonnel sera d’emblée familier. Ce comportement mimétique crée d’emblée un monde interpersonnel heureux, car il stimule sans angoisser.
Mais cette condition du bonheur implique que l’autre soit parfaitement identique car la moindre variation crée une sensation d’étrangeté angoissante qui risque de nous faire basculer de l’extase à l’horreur en nous poussant à éliminer celui dont la minuscule différence vient de gâcher notre bonheur."L’innocence de la brume ne résiste pas longtemps à la clarté du feu. S’ensuivent des désaccords et les disputes, qui ne font pas la part entre la remontrance superficielle et le vrai différent.
Quand notre façon de penser diffère de celle d’un autre, chacun doit prendre du recul vis-à-vis du sujet de controverse pour avoir une vision d’ensemble plus nette.
Lors d’un conflit entre l’intuition et la rationalité, le plus sage est de se dégager d’abord des frictions trop rapides, de s’éloigner des points d’achoppement afin de retrouver un terrain d’entente. Pas de précipitation dans une résolution à envisager.
Cette approche intelligente de l’opposition consiste tout d’abord à le définir ce terrain neutre et ensuite s’y rencontrer.
C’est peut-être une démarche difficile à entreprendre mais, en persévérant, l’effort en vaut largement la peine car il peut apporter des bienfaits inattendus.
Et comme les difficultés de communications peuvent toujours être surmontées quand il y a un désir sincère de parvenir à l’harmonie, nous devons en premier et le premier, assouplir notre mode de pensée qui parfois est rigide.
De véritables résonances deviennent alors perceptibles, des harmoniques communes redessinent le chemin d’une unité possible. mieux : établir le domaine partagé conduit bientôt à percevoir la différence. Mais elle n’est plus un obstacle à l’entente.
Ce qui heurtait prend tout son sens, ce qui était refus de se laisser altérer apparaît peu à peu comme une nécessité au vu de chaque identité. La vision des oppositions, des différences dans le quotidien, ne peut être poussée trop loin afin qu’elle ne se transforme pas en incompréhension puisqu’elle porte en elle de l’ harmonie.
Afin de ne pas "tomber " dans une divergence stérile un guide est tout à fait approprié : l’hexagramme 15. Celui qui s'adapte en toutes circonstances.
Ce guide incontournable vise à nous faire découvrir ce qui, en nous, est opposable…. même un pouvoir, celui de dire non ! Ce guide se le permet… puisqu’il se tient en toute circonstances.  15, l’humilité, modestie ou se tenir.
Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité .
Mais aussi : Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres. Poli, humble, modeste.
Autres symboles: Parole - gerbes de céréales tenue en main - paroles ordonnées comme les tiges tenues en main - respectueux et vif.
Le Ricci : insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.
La modestie est la vertu dominante du sage. L’art de la parole juste est aussi employé par tout diplomate. Ne dit-on pas la parole est d'argent mais le silence est d'or.
En ce H15, modeste guide une image double : à gauche du caractère, la parole et, par extension, celui qui parle et qu’on écoute. Un maître. A droite une main réunit deux tiges de céréales, en fait, une botte, allusion aux travaux des champs. Donc, celui qui parle et qu’on écoute n’hésite pas à accomplir les rudes travaux.
L’humilité ou réserve enseigne à résumer ses forces et à tenir sa place. Se tenir ainsi dans et par la communication. Trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors. Toute progression, " poussée vers le haut ", sera harmonieuse car emprunte de cette humilité qui fait défaut aux " juvéniles ".
Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque, le guide apprend qu’en certaines circonstances subtiles, il est recommandé de dire : non et cela sans que nous rejetions la différence exprimée par autrui. Peut-être faut-il en ces deux hexas avoir la présence d'exprimer un non paisiblement manifesté ?
La modestie implique d’être sûr de soi. A quoi sert d’en « rajouter » lorsqu’on a une idée précise de sa valeur ? Si nous évitons de les souligner, nos talents seront plus facilement acceptés par les autres.
A cette étude des H38 et H15, il est proposé que tonnerre brume-eau, montagne et terre trouvent à s'accorder. Ils réclament cet accord disons naturellement.
Voyons les trigrammes et leur symbolisme. H38 : trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté par le trigramme Feu. H15: trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.
Il y a deux façons de s’adapter en cette association : 1) la méthode douce du lac qui fait s’estomper celle yang du feu, 2) puis celle de la stabilité de la montagne avec la fécondité de la terre. En filigrane nous avons une cohésion harmonieuse par les différences.
La montagne se met à « parler », la terre de la magnifier. Si la montagne représente une stabilité, un promontoire fait de terre, elle permet à tout un chacun d'observer tout azimut et par-dessus, une autre terre qui féconde, permet de se tenir dans le Yin. Inexprimable Yin à suivre.
D’exprimer un yin de manière humble puis d’apprivoiser à une petite échelle.
Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King... est contenu le temps de penser utile pour inspirer l’harmonie aux alentours de soi et d’agir en un déclic lors d'une divergence qui survient.
L’approche judicieuse de la brume en éloignant l'énergie du feu permet de réaliser un projet colossal d'une concorde et des chances d’aboutir . Ce H15 expose cette manière d'agir subtilement en harmonie.
On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte pour transformer les êtres et les choses ! Pour construire de nouveaux rapports harmonieux, souvent cela commence par apporter un bouquet de fleurs inattendu.
L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment d’humilité et de vibrer à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie.
Un plongeon en cette immense flux universel fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.

L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient… (celle de dire non) même avec un enthousiasme certain… il aura exprimé un non qui n’est plus dualité, puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment, paradoxalement celui de réunir les avis de chacun.
Je reproduis le début du H38, par la définition du Ricci : moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde puisque la nature nous apprend à se tenir.
Mon propos fait suite à une relecture d’un plus bel effet de la compréhension du taoïsme.
Anecdote. En Chine lors de la désignation du 6èm patriarche Tch‘an, Huineng (638-713 de notre ère) simple assistant cuisinier auteur d’un poème de quatre vers, poème devenu légendaire par la suite.
L’histoire est qu’il était temps de céder la place du 5èm patriarche dans un monastère Tch’an. Shenxiu fin lettré du monastère, proche d’accéder au patriarcat se lance et à la porte de la chambre du patriarche vieillissant, dépose le poème suivant qui doit refléter l’entendement zen.
Le corps est l’arbre de l’éveil Le cœur est comme le support d’un clair miroir Sans cesse il faut l’épousseter avec vigilance Afin de ne pas attirer les poussières du monde.
Et tous les moines de réciter par cœur ce quatrain de celui qu’ils estimaient devenir leur futur patriarche. Le lendemain certains disent deux jours après, Huineng qui ne savait pas écrire, affecté aux cuisines de se faire aider fut l’auteur d’un second quatrain remis au patriarche.
Au fondement de l’éveil il n’y a pas d’arbre. Un clair miroir, lui non plus n’a pas de support. Fondamentalement il n’y a aucun être, Où donc attirer les poussières du monde ?
Le patriarche avait compris que Shenxiu n’avait pas franchi la porte de l’Illumination et ne connaissait pas sa nature propre. Les moines eux ne le comprirent pas.
Le patriarche clandestinement remit le bol et la robe symboles de son autorité à Huineng. Cela provoqua une bronca et Huineng dut s’enfuir. Le monastère se divisa en deux. L’école du Nord qui défendit suivant la logique de son quatrain, l’éveil graduel. Et l’école du Sud qui défendit l’éveil subit.
En conclusion le Zen est comme un miroir. Le miroir n’est jamais souillé par le reflet.
Huineng étant celui qui par son humilité extrême (et illumination) a su faire comprendre au patriarche qu’il était nécessaire de se TENIR ! Huineng revint au monastère et entouré par des moines (dont Shenxiu) s’ouvrait une nouvelle ère du taoïsme zen. Ce n’est qu’après sa mort qu’il devint le 6èm patriarche Tch’an puisqu’il refusa d’en endosser le titre de son vivant.
H38 et H15 belle inspiration.
 Guy H [Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
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Au jardin des pensées et philosophies / ☯ Méditations du TAO ☯ / Re : ☯ Méditations du TAO ☯ rassemblées par Jean-Paul Bourre
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le: 02 Mai 2020 à 18:03:40
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Depuis le 30 mars, nous sommes le 2 mai 2020
Je découvre cette rubrique et vais donc la suivre doré navant !
Des événements actuels de cette pandémie, un sujet si exceptionnel fait l'objet d'une recherche parmi les chapitres du Dao de Jing.
Je l'intitule :FAUSSE ROUTE
«Les hommes sont égarés et cela dure depuis longtemps» trouve-t-on dans le Dao de jing (chap. 58, trad. Daniel Nazir).
Quelle est donc cette erreur commune à tous les hommes ? Le Dao de Jing donne quelques éléments de réponse.
- «Quand le grand Tao fut délaissé… les Etats souffrirent de la corruption, du désordre» (chap. 18, idem);
- «Lorsque le Tao fut délaissé il y eut... désordre» (chap. 38, idem);
- «Il n’est pas de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs» (chap. 46, idem);
- «Le moi est ce par quoi on a des tribulations» (chap. 13, idem).;.
- «Connaître la loi éternelle (tout retourne toujours au Dao*), c’est être éclairé; l’ignorer est un aveuglement qui rend malheureux» (chap. 16, idem).
D’où il ressort que l’erreur constante de l’homme est de se prendre pour une entité (assimilation à l’ego désirant) séparée du Tout - le Dao - par méconnaissance de soi. «Celui qui se connaît lui-même est réellement éclairé» (chap. 33, idem).
Mieux vaut donc, pour l’être humain, suivre le conseil du chapitre 41 du Dao de Jing: «Le lettré supérieur écoute la Voie et la met en pratique» (trad. James TAPP/Christine Destruhaut).
Quelle est la pratique du sage taoïste ?
Pour lui, il s’agit de «n’agir que par le non-agir» (chap. 63, trad. Rémi Mathieu).
«L’homme prend modèle sur la terre...» (chap. 25, idem).
Il est «telle une femelle» (chap. 10, idem).
Il «se place en arrière» (chap. 7, idem),
«éclairant mais non point éblouissant» (chap.58, idem).
Il «désire être sans désir» (chap. 64, idem) car «celui qui agit selon la voie diminue chaque jour» (chap. 48, idem).
Pour «retrouver» le Dao, la Voie, on pourrait résumer la pratique du daoïsme ainsi : Derrière, Dessous, Dedans.
A chacun d’y voir ce que contient le Livre et de ne pas faire fausse route en ces temps de pandémie !
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue izz871
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le: 19 Octobre 2015 à 20:19:29
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 BIENVENUE à toi izz871........
Ô grand Bern art de poster........!
Plin de belles chauses ici..........et notamment lortau graf permet de sans tendre ! Tu voua ce ke je resang !
Amitiés
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 02 Décembre 2014 à 11:28:09
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Petite info... 3 000 ans avant notre ère sous Babylone, les chiffres étant connus, l'idée du zéro était née, mais pas sous une forme......elle était née sans plus. Alors pour se satisfaire du zéro non créé, exemple l'écriture de 103... on créa le BLANC !
Un espace entre le 1 et 3.
De là à y voir que le zéro prenait forme venant du vide !
Etonnant non ?
Guy H
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La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul
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le: 01 Décembre 2014 à 11:19:06
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Bonjour TaoSeul, soulate, louates, touales, etc.....
" le rien en fait l'utilité " chapitre 11....
" Mais qui tiens la souris du grand Ordinateur Universel ? Celui qui ouvre toutes les windows ?"
Belle journée à toi Guy H
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Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Les 15 choses que vous devez abandonner pour être heureux
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le: 13 Mars 2014 à 11:16:57
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Le flux universel est amour. Ah le mot est parfois si beau que peu l'emprunte ou à qui "mieux mieux "!
Ataraxie ? Stoïcisme ? Ni l'un ni l'autre. S'attacher aux mots pourquoi pas mais parfois s'en libérer est gage d'en comprendre d'autres ! Les plus simples qui remontent jusqu'au subconscient.
Bonne réflexion à toi Moguilev, paix en retour !
Guy H
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