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13 Janvier 2025 à 07:48:53

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1  Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Le roi de savoir s’exposer et s’enraciner. le: Hier à 11:00:21


 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

55, l’abondance ou profusion et
28, l’excès et même excès de grand.


Appliquer les lois de l'univers génère l'abondance,
un sommet est atteint, c'est briller comme le soleil à midi.
L’abondance est le délicieux moment où l’on récolte les fruits d’un travail
bien fait.

C’est la moisson qui recueille tout ce qui a été semé et qui le redistribue avec prodigalité.
Le Yi Jing compare l’abondance au soleil lorsqu’il est au zénith, revigorant, enrichissant
et illuminant tout ce qu’il touche.

Et lorsqu’un tonnerre parle haut dans le ciel,
il devient une stimulation soudaine provoquant un déclic, un réveil dont les effets pourraient être incontrôlables.
 Aux risques d'une déstabilisation émotionnelle.
Un savoir-faire est alors précieux, vivre l’émotion soudaine pleinement,
 une authentique sincérité d’apparaître.
Et là, comme guide pour comprendre cette abondance débordante,
l’excès d’advenir c’est d’entrevoir résolument un excès de Grand.
Le H28 de l’expliquer.



https://astropalais.forumactif.com/t1382-55-l-abondance

55, l’abondance ou profusion est un tonnerre qui éclate au-dessus du feu.

L’union des êtres produit la perfection de la grandeur.
Le trigramme Feu est surmonté par celui de la Foudre,
cela signifie : profiter de la lumière pour se mouvoir avec intelligence.

Les mots : foisonnement – profusion – générosité – fertilité – mûrissement – récompenses – richesses intérieures – apogée – moisson.

Mais aussi :
Récolte abondante. Fertile, luxuriant, opulent. Abondant, copieux, nombreux, considérable.
Plein, replet.

Autres symboles :
Abondance – offrandes végétales dans un vase en bois destinées aux esprits – des rameaux – une montagne d’offrandes végétales – des sacs de grains.

Le Ricci parle aussi de :
Plénitude de l’abondance, moment où le développement atteint son apogée
avant de commencer à décliner.


Le ciel antérieur du H28 est le H60- la MESURE ou les limites. Qu’un point important de tenir toute la structure d’une situation soit apprécié, il est nécessaire d’avoir conscience des limites à se donner en ce Grand Excès. Faire acte de modération devient une tempérance efficace à tout excès.
Et paradoxalement les échanges avec l’extérieur (rencontres) ne sont pas nécessaires.


L’image est un sacrifice rituel à l’occasion d’une double récolte.
Il s’agit donc d’ " abondance ".
Et lorsqu’une telle abondance de richesse est là,
cela nécessite une solide capacité à éclairer et diriger.
L’abondance peut en faire " tourner la tête " à plus d’un.

Une belle citation d'André du Bouchet est explicite sur cette abondance, profusion :
Il s'agit simplement que notre soleil intérieur corresponde exactement au soleil."

Au sommet de la grandeur, le prince ne désire plus rien :
c’est le soleil à midi.
Le tonnerre couplé à l’éclair est l’image de la loi.
Un temps pour la définir, afin qu’elle soit promulguée sans l’ombre d’un doute :
c’est l’heure de mordre et unir (H21).
Un temps pour l’exercer, afin qu’elle s’applique sans la moindre faille :
c’est l’heure de la profusion qui peut devenir confusion.

Lorsque la clarté-feu (trigramme du bas) domine le mouvement (tonnerre, trigramme du haut),
 on formalise les lois.
Mais lorsque le mouvement s’appuie sur la clarté,
 l’heure est à l’application des peines.


Autre tout premier texte traduit du Yi King par Philastre qui a eu le mérite de montrer
 que la seule voie d'accès au Yi King est de s'appuyer sur les traditions.
| ".../...Profiter de la lumière et se mouvoir;
se mouvoir et pouvoir le faire avec intelligence:
c'est toujours également une voie rationnelle conduisant à la grandeur.
La lumière est propre à éclairer, le mouvement est capable d'amener à la liberté,
et peu après arrive la grandeur parfaite et florissante.


Toute autre propos singulier sur cette profusion.
 "Tout comme la végétation se renforce lorsqu’on la taille,
 c’est en tranchant dans la profusion et
en éliminant le surplus que l’on procède
 à la nécessaire régulation de la vitalité." 


Donc l’homme de bien sait se dégager de la confusion qu’entraîne l’abondance.
Conflits, entremêlements, coteries, c’est pour tenir cette prolifération en respect qu’il tranche de manière juste, qu’il condamne,
 qu’il sanctionne :
élimination foudroyante de ce qui gangrène et fait perdre le Nord.
Assumant sans état d’âme la position centrale dont le roi est l’emblème,
 il maintient le juste équilibre entre vitalité et pléthore.

Quand tout devient obscur et compliqué, seul pourra éclairer le monde
"un souverain" qui sait se référer à son " étoile intérieure ", centre caché mais toujours présent,
source sûre parce que constante. Les rites étant observés par ce roi.


 "Les rites, c’est ce qui empêche que le mal se produise,
tandis que les lois,
c’est ce qu’on applique une fois que le mal est commis."

Seu-Ma Tsien

Les SIX temps du H55 sont révélateurs d’aborder l’écologie
en des termes profonds..
1)   Équilibre momentané.
2)   Eclipse de soleil.
3)   Complication et risque d’égarement.
4)   Eclipse de soleil : obscurité mais soutien d’une force obscure.
5)   Potentiel particulièrement faste de régulation et de remise en ordre.
6)   Deuil, isolement, affliction : sortir de l’ombre, mettre fin à l’obscurité.


 " La grandeur :
l’homme récolte ce qu’il a semé.
Sa présence est recherchée, ses idées sont écoutées. ( Pas longtemps !)

Prospérité et abondance."

Sylvie Verbois dans son " Classique de la simplicité " émet
ceci comme signification qui se rapporte
 encore au monde agricole ou plutôt au monde de la nature.


L’hexagramme 55 représente une aire de culture au moment de la moisson,
tout autour d’un sol aplani sont dressées des bottes et gerbes.
Le moment est opportun pour agir.
Il convient de se rappeler que dans tout état de splendeur,
 il peut exister quelques morceaux obscurs et
 s’en souvenir au moment de l’aide est utile.


Alors rien ne doit se précipiter,
 s’attacher à sa réceptivité est d’effectuer un pas réfléchi
 avant d’en entamer un autre. L’Être de valeur sait ne pas être sous l’influence du Feu et son Tonnerre, ayant un repère fixe tourné vers la constellation de la Grande Ourse.

Et là, comme guide pour comprendre cette abondance débordante,
à cet univers tellement vaste que l’on peine à le suivre,
alors comme un coup d’accélérateur le H28 de nous conseiller

Cette une épreuve annoncée par une faille avec le H28.
De fait, on se calme, se détend avant de se projeter dans le grand excès.

Qui de plus philosophique de nous apporter un plus, que Carl Gustav Jung
En cette citation.

" L’homme doit être seul pour découvrir ce qui le porte
lorsqu’il n’est plus en état de se porter lui-même. "



https://astropalais.forumactif.com/t293-28-la-faille

28, l’excès ou l’excès de grand...ou dépassement,
 déséquilibre.


Au-dessus du trigramme Bois ou Vent se trouve le trigramme Brume (du lac).
Au milieu de 4 traits yang, de chaque côté se trouvent deux traits yin qui sont à des places extérieures, comme le milieu est en excès, les extrêmes ne peuvent supporter cette force interne, une charge trop lourde est en excès.

Les mots : stress – surcharge – épuisement – obsession – gloutonnerie – fardeau – inquiétude – point de rupture .

Mais aussi :
Da : Grand. Important, grandir. Adulte ? Noble. Aîné.
Guo : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser, outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute.
Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou tout simplement du temps.

Autres symboles :
Grand, important, déployé – traverser, franchir, aller au-delà – dépasser une limite – la grande traversée – aller au-delà de la carapace – grand mouvement de dépassement des normes – c’est l’apogée, le renversement.   
 
Le Ricci : dépassement, moment où une grande puissance surmonte les obstacles pour atteindre son but.

Le ciel antérieur du H28 est le H60- la MESURE ou les limites. Qu’un point important de tenir toute la structure d’une situation soit apprécié, il est nécessaire d’avoir conscience des limites à se donner en ce Grand Excès. Faire acte de modération devient une tempérance efficace à tout excès. Et paradoxalement les échanges avec l’extérieur (rencontres) ne sont pas nécessaires.

Le pictogramme est significatif d’un excès de yang qui donne aussi l’indication d’un dépassement et d’autres d’y voir la prépondérance de ce qui est Grand.
Une poutre faîtière d’être si lourde et de craindre, de risquer qu’elle échappe
à son poids !
Si l’excès est un poids qui devient insupportable, il réclame tant d’efforts que cela entraîne lassitude, tristesse, sentiment de combat solitaire et d’épuisement.
Cependant ce fardeau peut être supporté et supportable par tout temps.

 Premier conseil du H28 afin de n’être pas pris au dépourvu en toute action de gouverner être averti que :
"Le danger est grand.
Il faut faire preuve de qualités et d'initiatives exceptionnelles pour le surmonter.
Une position de repli est à envisager."

Voiler sa lumière est ainsi efficace en pareille situation.

Carl Gustav Jung a une belle citation concernant tout fardeau :
" L’homme doit être seul pour découvrir ce qui le porte
lorsqu’il n’est plus en état de se porter lui-même. "


L’idéogramme qui définit le caractère chinois désigne le sommet de la tête.
Un point au-delà duquel on ne peut aller – pour l’acupuncteur, ce point se situe tout en haut du crâne et se définit comme celui où toutes les énergies Yang se rassemblent.
Le terme a plus largement le sens, de sommet, cime, faîte,
et celui plus abstrait d’origine, d’essentiel, et par où s’évade l’âme du taoïste
« pour aller vaquer hors du corps » selon Wieger.

Ce H28 d’apporter sa sagesse,
 par la tête c'est-à-dire l’essentiel.
Est concentré en lui un plein de possibilités pour faire face au danger
 induit par l’image de cette poutre faîtière.
 L’enjeu est ce souffle qui vibre dans le H55, se maîtriser de la confusion le « souverain »
d’avoir un courage de se dégager d’un ancien pouvoir,
caduque car oppressant et incohérent,
afin qu’émerge un nouveau roi, jeune, compétent, relié.

Souvent c’est cet Être de valeur sachant se mettre à l’aplomb de lui-même
pour gouverner le monde.

En ce H28 on y lit les mots absence de faute et absence d’éloge.
Une poutre faîtière qui ploie au point de rupture mais qui ne s’écroule pas.
C'est possible par une maîtrise de l'interaction des deux trigrammes
vent et brume.
Explorons cette interaction.

L'action de la brume est d'envelopper, d’entourer et de diffuser aux alentours une confiance,
 l’assurance de bien faire.
 Aller dans l’abondance permet aussi d’être
 dans une créativité hors norme et de faire face idéalement à un trop-plein d’émotions.
La brume, lieu où la parole est d’une grande importance, la communication de parcourir des étendues au travers des médias.

 Le bois ou vent intervient, son action apporte souplesse, la brume d'échanger le plus haut et le plus loin possible jusqu'à un excès, incluant toutefois une fragilité.

Dans les difficultés puis dans la crainte que
le "toit" d’une confiance éclate,
 ne doit pas faire défaillir, puisqu’en nucléaire, le cœur du H28,
 il y a l’hexagramme H1, du yang hors norme,, le ciel pourvoit en bien.
 Pas de faute mais aussi pas d’éloge.

De revenir à une partie du pictogramme,
si le bec de lièvre marque une mesure qui ne peut être totalement exprimée par la bouche, il désigne en outre, il révèle une autre interprétation :
celle d’être une cupule divinatoire fraisée dans une omoplate animal.

Le chaman approchait un stylet chauffé qui faisait apparaître des craquelures.
Apparaissaient des signes interprétés yin ou yang.
L’homme qui sait lire le message du ciel, est ce chaman avec une parole sacrée, mystérieuse même et d’être dévouée au ciel, puisqu’ accompagnée par lui..

"Il y a tout en soi pour voir les débuts "porteurs" de fruits bénéfiques, prometteurs, tout un essor d’une marche d’approche
 au bon moment, au bon endroit……"


S’approcher lorsqu’une poutre faîtière est sur le point
de déséquilibrer tout un ensemble,
 est d’avancer en communiquant avec souplesse par du Yin.

Un conseil par ce H28, est apporté par Dominique Bonpaix en son « Yi Jing pour les nuls » par le premier trait explicatif, résumant ces deux hexagrammes : " C'est un moment où une attitude souple et naturelle permet de bien gérer la situation et de prévenir les excès. Il faut continuer dans ce sens sans hésitation."

C’est un moment où une aide inopinée,
avec qui l’on se trouve en affinité ou en compatibilité
 fait prendre conscience que ce qui est une délivrance ou un excès naissant
n’aboutit pas à une situation bloquante.
On voile la lumière en soi et d’exercer une diplomatie,
ainsi paraître serein, sereine.

Et d’émettre cette pensée :
Ô qu'il est bon de se libérer avec modération. "
s’accorder aux mouvements de l’univers,
 comme de s’emporter en un merveilleux
bonheur de vivre.

Le lâcher prise sait rafraîchir une vision d’ensemble du H28,
et le le cœur de s’en trouver allégé.

SEPT défis dans l’Excès DE GRAND sont à relever selon Pierre Faure :

-   Ne pas tout prendre sur ses épaules.
-   Gérer la force personnelle avec plus de souplesse et d’habileté.
-   Ne pas se laisser tétaniser par la difficulté.
-   Sortir de son isolement en acceptant du soutien.
-   Relever le défi de ce à quoi l’on prétend.
-   Donner toute sa mesure à son énergie.
-   Redéfinir son orientation et aller bravement de l’avant.


" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance et non en plein désarroi. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
 on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore
et de ne pas échapper à exprimer cette confiance d’émotions.

Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
 avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.
Le Ciel d'y pourvoir par une bienveillance.

C’est une dynamique ininterrompue et équilibrée de changements
dont la fonction consiste à réduire les excès et combler les vides.
Avec cette allégorie : aplanir les montagnes, remplir les vallées.

"Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance".
Celui qui pense à garder secret sa lumière, ne pas se croire invincible
il se tient en toutes circonstances, favorables comme défavorables.

C’est cela que de faire vivre ce Yin-Yang en soi,
on découvre petit à petit
 le devenir d’autres d’écrire l’advenir.

Aussi sachant que tout évolue comme il se doit,
de manière parfaite comme imparfaite
les forces font reprendre progressivement
confiance dans le dépassement des difficultés.

En cette étude, le Yi King aide à tout moment
de se condenser puis d’offrir un Yin salutaire.

Le flux vital (ou souffle) poursuit un éternel chemin…
 puis si l’harmonie est présente,
un nouveau regard, une vue nouvelle prend corps progressivement.

C’est parfois en renversant une situation qu’un autre regard se fait jour.


On assiste à deux jolies danses symboliques en ces trigrammes .
Le symbolisme des trigrammes.
H55 : le trigramme Feu en bas est surmonté du trigramme Tonnerre.
H28 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté
du trigramme Brume (du lac).
La danse d’un feu accompagné du tonnerre, exprime une profusion et ne demande qu’à être transportée, partagée avec générosité.
En H55 le tonnerre a sa place au sommet,
c’est le déclic sortant de terre qui surprend. Secoue cependant
il est orienté par l’action yang du ciel,
il en est dit-on " orienté ! "

En H28 : La stratégie du vent, du bois est de s’ancrer au sol, celle de la brume est de s’étendre, se propager avec aisance vers des hauteurs.
Cette brume de savoir s’exposer à l’image de l’arbre qui s’enracine cherchant l’eau du sol,
 de creuser obstinément son chemin, la brume adore s’étendre dirions-nous majestueusement comme tout arbre et d’épouser toute étendue, creux, vallées également les sommets.

"L’Être de valeur, ne craint pas de se dresser au dehors pour réaliser ses aspirations, puis de se ressourcer en lui-même comparablement avec l’arbre et la brume.
Pas d’appréhension quand il s’agit de se montrer,
un rythme nourrit autant la force que l’aptitude à l’exprimer. "

 (De Pierre Faure)

Il est question d’une constance au flux continuel, universel et d’avancer en confiance,
se touchant, ciel et terre, de garder une grande foi
dans les changements incessant  Yin-Yang.

Conclusion à cette étude ;
Qu’une profusion grandiose soit à vivre, une de plus,
 qu’elle soit enclenchée,
il y a des jours qui donnent envie de partager non plus seul cette dynamique
d’union et de penser à briller de tous les feux.

Rendre visible l’invisible prospérité, s’enrober de confiance
car même sur le point d’arriver à un sommet, toute apogée ne nous fait pas perdre la confiance.
Ce guide nous révèle qu’à chacun de prendre
 en charge les forces immatures qu’il abrite,
de reconnaître et d’accepter le farouche pour le civiliser.

Le guide, en fait n’a pas grand-chose à faire….
En cette étude si ce n’est de se maintenir dans la profusion " qui vient. "
De Tchoung tseu :
"  Le vaste Ciel ne favorisera pas ton action
 si tu agis par calcul :
 aucune ressource cachée ne viendra te seconder au moment décisif."


Une résonance est simple en ces deux hexagrammes
par deux rapprochements significatifs
tout est en réagencement
de plus la figure symbolique du roi échoit à ce souverain et de se relier à lui ,
 le réagencement d'en être favorisé.

De lire dans le H55 : ABONDANCE
Favorisant
Le Roi s’y relie.

La plénitude matérielle est comprise,
la maîtrise des richesses acquise.
Un monde (d’abondance, de pléthore)
 s’entrouvre où les consciences sont éclairées par la parole, c'est penser.
D’où cette conclusion:
" Tenir sa place en toute confiance et se limiter
à l’instant présent, même si l’on est arrivé,
 pourquoi en serait-il autrement ?"


Abondance et douceur des moments favorisant, harmonieux,
paisibles pour s’y enraciner.


 

Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels en France, cela est complètement fortuit car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire.]
2  Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Puiser en soi les fondements de la vie et y faire face. le: 11 Janvier 2025 à 16:01:16


 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne. P162 : Grandir avec Confucius.

48, le puits et
47, épuisement, creux de la vague, oppression, ou accablement.


L’échange étant parfois impossible, puiser alors en son for intérieur permet des échanges constants et ensuite d’avoir une portée efficace dans le temps.
Il y a 64 hexagrammes et seulement deux représentant un  " outil ",
le puits et le chaudron, chacun étant un récipient où l’on se rassemble pour une offrande partagée, l’eau ou le repas…nourriture et échanges sont présents.

De puiser à une source,
de fait, les souffles s’attirent, se croisent, s’unissent, se séparent.
Eau et Brume s’opposent, la brume s’impose mais il n’y a pas d’eau.



https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits

48, le puits, source de vie.

Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.

Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.

Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.
Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.

Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter ce qui vivifie sans s’épuiser.

Le Ciel antérieur du H48 est le H19, l’approche, une approche appropriée d’aller à la source, (est-ce en son enfant intérieur ?)
et Carl Gustave Jung d’avoir une belle citation de ce que l’on peut faire remonter d’une source intérieure:

" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."


Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils sur les soixante quatre autres : H48 le puits et H50 le chaudron.

Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) car en montant sans cesse le malheur doit nécessairement survenir…qui appelle au H48
  car la misère en haut doit retomber sur ce qui est bas
 de toutes les choses qui sont basses, aucune ne l’est autant
 que le puits et d’en affronter les profondeurs.
Comme après tout épuisement, une grande soif apaise.

Comme toute lumière doit se ressourcer,
 pas de temps pour se reposer,
 et se préparer à plonger en cette eau du puits !
Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.

L’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.

De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
tel un centre caché qui sécrète des liens,
il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger.

On communique (en cette oasis) avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau de bois, signe de vie.

Il y a aussi à tout point d'eau des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien.
Ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement à leur source, d’en remonter de quoi nourrir autrement les personnes patientant.

L’eau (ou toute parole claire) avant même de devenir nourriture, se diffuse déjà par la communication.

A défaut de lumière partageons l’eau de clarté.
Ma Deva Padma écrit ainsi :
 
" Boire à la source de la clarté
qui se trouve dans les profondeurs de l’être,
 c’est connaître le goût du Tao.
Il est accessible à tous ceux qui ont soif et acceptent
de plonger au cœur d’eux-mêmes pour s’y désaltérer.
Une fois que vous aurez goûté aux eaux claires de la source,
 vous y reviendrez souvent.

Elle est la source qui désaltère et rafraîchit,
celle qui coule éternellement comme une fontaine limpide
tout au long de l’existence. "


L’eau est le bien partagé de tous les êtres,
 leur ressource cachée, leur nourriture.
Le bois est la constance qui pousse à croître et à s’établir dans la forme.
Le bois est à l’intérieur : pression insistante de ce qui dure et
 par quoi on s’élève.
L’eau est au-dessus (du trigramme bois) : convergence silencieuse de ce qui travaille et qui peine.

H48. Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille symbolise aussi ce H48, c’est la division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits. Cette division est également un partage dont la seule division centrale est pour installer ce puits.

Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.

Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs ?

Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
 et l’irrigation mise en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
 qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.

Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits :
"Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]

Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village peut être déplacé »,
et les forces de ceux qui habitent le village entrant en mouvement.


De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
 (si possible égales)
le lot central étant réservé au puits ainsi l’ordre était respecté,
son appartenance partagée par tout le village était comme sanctuarisée.

Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
 encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
 où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.

Atteindre cette source, en extraire la nourriture qu’elle recèle et créer des liens sans pour autant en étaler des secrets.
Avant d’aller puiser une aide est précieuse et nécessaire.

Remonter de l’eau du puits est un bien commun.
Cependant, l’eau en bas et la brume en haut avec une constante est l’infranchissable Hexagramme 47.
Appréhender toute difficulté devient un jeu d’enfant à qui sait se concentrer
 et averti de ce côté insurmontable des épreuves, habileté et subtilité s’accordent.

"Celui qui se maîtrise lui-même détient la vraie puissance". . .

 Ce guide, paradoxalement participe à traverser
 des "tempêtes", un temps d’enfermement,
 voire d'emprisonnement provisoire, même une grosse dépression.
Une belle épreuve d’un lâcher prise, s’ancrer en soi-même après avoir puisé.

Une citation de Nietzsche dans « le Crépuscule des idoles » est appropriée à ce H47,
"Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ! "


47, accablement, épuisement, oppression, épreuve.

https://astropalais.forumactif.com/t1374-47-l-affliction

Et y a-t-il pire que  d'avoir traversé la vie sans houle et sans naufrage,
d’être resté à la surface des choses, d'avoir dansé toute une vie au bal des ombres."

Christiane Singer à lire plus loin également.

Ce H47 a été très commenté par beaucoup d’auteurs (es) c’est dire qu’il a fait l’objet de belles passes d’armes entre les écrivains, psychologues et grands penseurs sur le sujet de la dépression.
Il y a eu et il y aura donc encore beaucoup à lire.

Sujet fort propice à se comporter avec une conviction, défendre sa parole.
C’est la raison d’être de l’Être Grand nous dit le Livre.

 En la Grande Image on lit :
" De la brume mais pas d'eau : ACCABLEMENT.
Ainsi l’Être de valeur,
en faisant aboutir ses aspirations,
accomplit son mandat.

 Extrait du " Classique des mutations " de Pierre Faure.

Si la brume est au-dessus de l'eau, elle n'est pas d'une même nature ni d'un même mouvement, qu’elle soit en bas ou en brume par le haut..

Les différents sens du H47 :

Un moment où on se sent seul, abattu, démuni, à bout.
Des difficultés de communication, pouvant aller jusqu'à l'incompréhension totale.
Un contexte de désaccord compliqué, difficile à traverser, dur quand il est accompagné de luttes de pouvoir.
Une épreuve pour les convictions personnelles.
Une situation où personne ne fait de cadeau.
Une exigence démesurée, sans concessions.
Un enfermement dans ses vérités propres, que l'on peine à exprimer et à définir.


Le trigramme Eau est surmonté du trigramme Brume (du lac).
C'est un excès de la satisfaction et du péril,
réunis ils décrivent un bonheur mis en péril.

Les mots : restriction – épuisement – dépression – diminution des ressources – sentiment d’isolement – punition – confinement.

Mais aussi :
Entourer, encercler. Pauvre, à bout de ressources. Pauvreté, détresse. Difficile. Se tracasser. Souci, anxiété. Fatigue, épuisement. Avoir sommeil.

Autres symboles :
Un arbre aux racines visibles se trouve limité dans son expansion – être encerclé – un arbre en prison – fatigue – incompréhension – toucher le fond – deux arbres en prison se trouvent par hasard nez à nez.

Le Ricci : oppression, moment où, face à l’adversité, la persévérance dans l’effort permet de conduire au succès.


Le ciel antérieure du H47 est le H8 L’union, la solidarité une alliance qui est incertaine de provoquer plus qu’un malaise,
 un épuisement qui appelle à se ressourcer en son intérieur.
Comme aussi lors d’un second oracle demandé en H8 et de convenir
à prendre un chemin idéal pour tout voyageur passant par une épreuve.
Lèvres scellées
Le H47, l’épuisement ou oppression est une situation qui fait accepter
des temps maussades voire noirs (être dans le creux de la vague).
Ils sont liés à un état de délabrement, d’épuisement,
d’oppression, dépression et qui paradoxalement oui,
 sont des temps fastes, opportuns pour
l’homme de bien.
Voir plus loin le texte de Christiane Singer

Gonflé par les deux grands « porteurs » de la vie le Yang et le Yin, les désirs de réalisation manifestement sont grands mais de se heurter à des incompréhensions voire des rejets, qui ne sont pas nécessairement un drame.
 Le H46 est un élan vers le « haut » une poussée vitale,
un souffle de s’exprimer……à force une contrainte survient,
 une fatigue, un épuisement, disons bien naturel.

"…/… Présage d’ouverture pour un Être d’Envergure.
seulement ses paroles prononcées sont parfois incomprises,
c'est qu'il se recueille en son for intérieur."


Cyrille Javary écrit de façon éloquente, en début de texte sur ce H47:
"Épuisement est un moment où un difficile face à face avec autrui
place face à soi-même..."

Si le H48 est un puits, une compénétration, le H47 est un face-à-face.
Pierre Faure de préciser

Cherchons un peu dans la nature ce qui nous fait comprendre
cette citation par l’apport du contenu de ce H47.
Tout est dans la nature et si l’on s’en approche,
 Cela conduit à éveiller d’autres réponses
à tous soucis comme faire un choix.

Observer la nature à commencer par l’eau.
L’eau qui par un mouvement continuel atteint son océan et une autre eau,
 celle contenue dans la brume en fines particules d’eau d’occuper toutes étendues.
Un mouvement se discipline et trouve la force de franchir les difficultés,
recréant le lien entre le gouffre intérieur et la bouche qui l’exprime.
Une rencontre se faisant en silence par un aspect fluide, un côté spirituel
de la vie.

Jean-Philippe Schlumberger pour qui l’Accablement représente, en quelque sorte, la destruction du H45 « le Rassemblement » par mutation du second trait, il apporte un élément probant sur le plan spirituel :
 "…/…on retrouve dans le texte la mention du sacrifice rituel,
ce qui peut être traduit, dans la situation de l’Adversité, par le recours à la foi,
 à la prière ou à quelque disposition intérieure possédant la même signification."


Être en position d'isolement, d'épuisement parfois,
donne cependant les moyens de regarder autrement toutes situations
et d’entamer un pas rassurant où l'inquiétude n'a plus de prise et de revenir à une stabilisation, d’autres d’écrire de s’installer en une centralité.

Voyons la position de Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur « Yi King, l’ Oracle de la Voie du Cosmos » : " Oppresser/épuiser désigne en premier lieu les situations qui épuisent continuellement la réserve de chi , ou foprce vitale -énergie puisée dans le vrai soi et prodiguée à la naissance.

Dans des conditions normales, cette réserve s’emplit continuellement grâce au contact harmonieux de la personne avec autrui et avec la Nature, à travers ses sentiments.
Cependant le conditionnement social au cours duquel l’ego s’est développé,
 ainsi que que d’éventuelles expériences traumatisantes
ont coupé la personne de ses sentiments et de sa capacité à échanger sereinement
avec la Nature et avec autrui,ainsi qu’elle en a besoin. "


Ce H47 est difficilement abordable puisque lié à un enfermement soit abstrait ou concret.
Un état d’épuisement pour en sortir du positif, n’est pas simple à vivre
et encore moins dans une situation où tout est sous
l’aura d’un imposant besoin de se nourrir d’un enseignement supplémentaire.


".../...C'est aussi prendre le risque de se remettre totalement en question et de vérifier le bien-fondé de sa façon de voir les choses en allant puiser à la source même de son être. …...[le puits étant l’hexa suivant qui s’impose]
C'est ainsi qu'il est possible de trouver le sens véritable de ses aspirations et de donner corps à sa parole.../..."
ainsi écrit si bien Dominique Bonpaix en son ouvrage : " Le Yi Jing pour les nuls".

De Pierre Faure: "…/…la parole ou compénétration qui signifie communiquer au double sens du terme, d’abord circuler aisément, passer librement,
 ensuite pénétrer par l’intelligence, comprendre à fond.


C’est un enseignement de plus que de passer par une épreuve d’accablement, d'oppression,
la difficile prise de conscience d’un manque de vérité
oblige à faire retour sur soi
pour vérifier ses certitudes, et renforcer sa foi.
Cette situation d’accablement présente des défis à relever.

Pierre Faure de les énumérer :

-   Savoir assumer et défendre ses convictions malgré un environnement hostile.
-   Réfléchir aux raisons de l’isolement et de l’incompréhension.
-   Faire le nécessaire pour sortir par le haut d’un mauvais pas.
-   Ne pas s’enfermer dans des exigences irréalistes, prendre conscience de leur aspect exagéré, ne pas couper le lien avec les autres.
-   S’investir réellement dans ce à quoi l’on prétend, être à la hauteur de ses exigences, tout faire pour être crédible et faire passer sa parole.
-   Apprendre à modérer ses injonctions sans pour autant faire des concessions.


Seul celui qui vit le lien entre ce qu’il ressent et ce qu’il exprime,
 peut maîtriser ce qui " accable "
et de patienter aisément cela n’étant pas permis à tout un chacun,
sinon à celui qui « colle » avec les saisons.

Une autre image est l’occasion de toucher la pensée du H47,
par le pictogramme lui-même :

" Un arbre, dont les racines sont bien visibles, est entouré par un mur étanche.
L’arbre, dans la symbolique chinoise, est lié au printemps, à l’extériorisation du flux vital.
Or, cette propension est ici bloquée. C’est la non-communication avec l’extérieur.
Les racines sont alors importantes et de grandir malgré un état d’enfermement. "
Toujours de Dominique Bonpaix.

Dans le texte chinois, on fait référence à l’être d’envergure,
à de rares situations (des 64 hexas) on demande de requérir
à l’intervention directe d’un homme de parole…
et en fait de trouver déjà l’homme-femme qui peut être soi-même…
mais changé,
ou plutôt transformé-métamorphosé !

L’homme de bien ou dit d’envergure, ne déroge pas aux vérités qu’il se donne,
il découvre dès lors, sous l’exigeante contrainte dictée par les circonstances,
 le lien secret entre désir et mandat.
 Il sait que le Yin ne donne pas quelque chose de bon en paralysant
le Yang car c’est lui qui l’anime.

 Et donc, cet homme ou femme parle juste et d’émettre les mots appropriés
 même lorsqu’il est accablé, le yang l’ayant forgé dans le secret de l’harmonie.
Il n'est pas affecté par une situation contraignante d'enfermement
respirant plutôt un vent de liberté parfois dérangeant.

Sa mutation, sa parole, de confuses et incertaines qu’elles étaient,
devient pouvoir :
l’affirmer au dehors impliquait de savoir la forger
dans une forme solide et durable...malgré pour certains étant une forme menaçante.

De Jean Lévi.
" Au cœur d’une situation d’empêchement, il y a un chaos sous-jacent,
 une indétermination à même de faire évoluer ce qui est régulier,
défini ou statique. "

Puis une autre:
"Ce désordre est ce qui rend difficile d’entreprendre à l’extérieur et
 incite à ramener ses forces vers l’intérieur.
En évitant de s’extérioriser quand le désordre règne
(ou les difficultés, obstacles),
On rassemble ses énergies dans un mouvement de gestation
qui prépare les éclosions futures… "

 Citation dans le Yi Jing de C.Javary.
Tout en ce H47, incite à « SE TENIR » pour mener à bien tout ce qui doit être entrepris,
projet, idée de bien être.
De Tchoung tseu :
"  Le " vaste Ciel " ne favorisera pas ton action
 si tu agis par calcul :
 aucune ressource cachée ne viendra te seconder
 au moment décisif."


En cette association, H48 et H47,
il y a les traits 3 et 4  qui se transforment. Ce milieu de l’hexagramme H48 insiste sur le domaine de l’EAU et de son EXCÈS. Voici par les hexagrammes dérivés de belles dispositions pour entrevoir une issue favorable à un état d’accablement.

Les dérivés H29 entraînements aux abîmes et H28 l’excès de Grand.
Le premier, parle de revenir au coeur
(comme le soulignera plus loin Christiane Singer)
,
ce point central où tout est relié, que l’on franchit les gouffres.
Puis le second, exige un surcroît de force personnelle, mélange d’ancrage et de volonté nécessaire afin d’assurer le lien entre un enracinement intérieur et une exposition extérieure.

On y lit que puiser trop en soi peut mener à des calamités, surprises et déceptions
alors qu’il est bon de s’accorder avec d’autres.

De cette étude,
il y a une idée forte d’une maîtrise de soi après avoir puisé à une source,
 et en l'apparition d'un fort désarroi, on se trouve des ressources face au souci, à l’épuisement, la détresse,l’enfermement, l’isolement, la dépression . Lèvres scellées
 Le guide requiert d’avoir réellement foi en des ressources nouvelles.

Les trigrammes ont un symbolisme très fort.
H48 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas surmonté du trigramme Eau.
H47 : le trigramme Eau est surmonté du trigramme Brume (du lac).

H48. Un seau en bois remontant de l’eau, image trop simple et au figuré,
on remonte la vie mais encore faut-il descendre en un puits
 (au préalable nettoyé),
à cette source inconnue de tout quidam.
Cela secoue l’entendement humain,
y descendre certes mais pour en remonter quoi ?
Du Yang, du Yin ? Les deux !

H47 :Que vient faire cette eau agitée par de la brume ?
 Une danse de plus comme une dépression ?
La brume qui s’élève a tôt fait de s’évaporer et l’humidité de s’épuiser :
expression légère, à laquelle manque la profondeur de l’eau.
Elle n’inquiète plus car pas découragé par les difficultés, on renforce son courage en trouvant en soi les ressources nécessaires pour réaliser ses objectifs.

Schlumberger d’écrire:" Au point le plus bas, lorsqu’on attend plus rien,
une forme de sérénité très particulière devient possible."
 Pas simple.

Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle", apparaissent tout type de catastrophe naturelle, de calamité sans cesse dans le cours des existences humaines face à ses situations accidentelles dont le sens nous échappe.

A souhait est proposé en cette étude,
autant d’éveil que de méditation pour cela
un outil principal, le puits d’être Source .

Alors d’aller à la SOURCE est une première étape, y faire le plein d’harmonie,
la seconde étape impose à l’Être de valeur de pénétrer le cœur du peuple
 et l’encourager dans ses efforts pour extraire de son environnement naturel
la nourriture qu’elle recèle.
Un collectif de s’organiser et de progresser s’extirpant peu à peu de l’obscurité et de la confusion,
 il se prend en main et s’expose sans crainte, assumant clairement son intelligence et ses talents.

C’est tout de même par une grande confiance que tout un chacun puise autant d’eau que de paroles, en ce qui progresse.
" …/…La parole est nourriture, forte idée, la nourriture est souffle, inspiration vitale, c’est pourquoi il convient de veiller à les mesurer, pour qu’elles soient justes, équitables et substantielles."

 Le sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche spontanément,
pourquoi en serait-il oppressé ?
Sa sagesse lui a permis d’être au diapason de toute expansion qui surgit de son seau, de son saut.

A-t-on assez bu en la source ? Lèvres scellées
A-t-on assez vu en profondeur sa nature ?
L’importance du plongeon en l'immense flux universel,
procure une vue limpide des choses telles qu’elles sont réellement
dans notre vie, notre mental.
A cette association de ces hexagrammes 48 et 47,
une pensée peut accabler, fatiguer mais la marche de l’univers est ainsi faite.
La traversée de tout accablement permet tout de même de s’approcher d’un rivage…lentement, durablement.
 On comprend les causes des états de délabrement de telle situation.

La réceptivité de chacun est donc mise à l’épreuve,
il suffit d’en tirer parti, de progresser en soi et faire naître un potentiel de capacités jusque là inexploitées, en sommeil.

De ces deux hexas où l'infranchissable et le franchissable sont confrontés,
au prix d’être noyé de connaissances,
et au prix d’épreuves fatigantes voire accablantes,
un conseil émerge.
 
Un accord se réalise où la patience permet d’exprimer de l’harmonie si forte
que, ne dit-on pas qu’elle est une conduite de sagesse.
Cette combinaison indique qu'il ne faut pas être surpris
qu’une solution existe.

Et d’entrer dans un espace où il n’y a ni jugement, ni critique.
Nous entrons depuis cette source dans l’espace de la compassion et de l’amour,
un amour si grand qu’il a la capacité de dissoudre les douleurs et les peines du passé. Lèvres scellées

Puiser une eau claire, la remonter des profondeurs et de la voir
exposée au grand jour en paroles.
 Serait-ce des réflexions qui ont fait leur chemin en la nuit ?
Et les choses de n’être plus tues !

A chacun de voir à sa portée, comment restaurer les équilibres par une action de puiser
avec mesure et partager
 voici de quoi composer
pour longtemps :
des paroles avec un pouvoir d’être disséminées au grand jour à des distances.
Et d’écrire un livre.
Toute sagesse permet quoique étant enfermé, d’être au diapason de toute expansion qui surgit et si cela se fait au plus mauvais moment quoique cela coûte de demeurer en harmonie et d'autres d'écrire :
 de rester en l'amour que chacun, chacune possède.
Déployer de l’amour est la parade à ce H47 Lèvres scellées

La plus belle conclusion à cette étude provient de Christiane Singer et son ultime message de circonstance, in extenso
mais subtilement long comme témoignage. A l’approche d’une fin, de son épuisement suite à une maladie elle écrit:
" C'est du fond de mon lit que je vous parle - et si je ne suis pas en mesure de m’adresser à une grande assistance, c'est à chacun de vous - à chacun de vous, que je parle au creux de l’oreille.
Quelle émotion !

Alors ce dont je veux vous parler c’est tout simplement de ce que je viens de vivre. Ma dernière aventure. Deux mois d’une vertigineuse et assez déchirante descente et traversée et d’aboutir à une souffrance.
Avec surtout le mystère de la souffrance.
 J’ai encore beaucoup de peine à en parler de sang-froid.
 Je veux seulement l’évoquer. Parce que c’est cette souffrance qui m’a abrasée, qui m’a rabotée jusqu’à la transparence. Calcinée jusqu’à la dernière cellule.

Je vous le jure. Quand il n’y a plus rien, il n’y a que l’Amour.
 Il n’y a plus que l’Amour. Tous les barrages craquent.

L’amour n’est pas un sentiment, c'est la substance même de la création.
 Et c’est pour en témoigner finalement que j’en sors parce qu’il faut sortir pour en parler. Comme le nageur qui émerge de l’océan et ruisselle encore de cette eau !
C’est un peu dans cet état d’amphibie que je m’adresse à vous.
On ne peut pas à la fois demeurer dans cet état, dans cette unité où toute séparation est abolie et retourner pour en témoigner parmi ses frères humains
Il faut choisir.

Je croyais jusqu’alors que l’amour était reliance, qu’il nous reliait les uns aux autres. Mais cela va beaucoup plus loin !
Nous n’avons pas même à être reliés : nous sommes à l’intérieur les uns des autres. C’est cela le mystère.
C’est cela le plus grand vertige.

Au fond je viens seulement vous apporter cette bonne nouvelle :
 de l’autre côté du pire t’attend l’Amour.
Il n’y a en vérité rien à craindre.
Oui, c’est la bonne nouvelle que je vous apporte.


Avec cette capacité d’aimer - qui s’est agrandie vertigineusement - a grandi la capacité d’accueillir l’amour, cet amour que j’ai accueilli, que j’ai recueilli de tous mes proches, de mes amis, de tous les êtres que, depuis une vingtaine d’années, j’accompagne et qui m’accompagnent - parce qu’ils m’ont certainement plus fait grandir que je ne les ai fait grandir.

Et subitement toute cette foule amoureuse, toute cette foule d’êtres qui vous portent !
Il faut être abattu comme un arbre (tel l’arbre en ce pictogramme chinois H47) pour libérer autour de soi une puissance d’amour pareille.
Une vague. Une vague immense.

 Tous ont osé aimer, sont entrés dans cette audace d’amour.
En somme, il a fallu que la foudre me frappe pour que tous autour de moi enfin se mettent debout et osent aimer.
Debout dans le courage et dans leur beauté. Oser aimer du seul amour qui mérite ce nom et du seul amour dont la mesure soit acceptable : l’amour exagéré.
L’amour démesuré. L’amour immodéré.

Alors, amis, entendez ces mots que je vous dis là comme un grand appel à être vivants, à être dans la joie et à aimer immodérément.
Tout est mystère. "

Vivre ces instants "comme ils viennent
un temps pour puiser, un temps pour remplir,
boire et apaiser une soif d’échanger ou de ne pas échanger.
Paroles et silences de s’échanger pour longtemps dans l’amour
Lèvres scellées

Ces instants précieux (comme ceux de Christiane) de les avoir fait " remonter "
 (telles des mémoires akashiques)
le guide demande en ces instants de travailler la réceptivité en soi,
de la travailler à la racine de soi-même c'est-à-dire dans le cœur.
Lieu où tout s’épanouit et d'y puiser du bonheur,
 le partager agréablement
en plein jour en ce site
partager une récolte abondante de l’arbre à cœur.


 

Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
3  Au jardin des pensées et philosophies / Hexagrammes à lire / Grand excès, enseigner sans se lasser. le: 10 Janvier 2025 à 20:27:56

 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

  28, l’excès ou grand excès voire aussi et
19, l'approche, se pencher sur ce qui vient ou approcher conjointement.


Cette association parle d’un excès de poids devenant insupportable
mais tout de même de favoriser
par une énergie universellement connue SUIVRE.
- dans le H28, l’idée est une poutre faîtière proche de la rupture.
- dans le H19, l’idée est qu’une approche est une réponse spontanée à notre humilité et à notre sincérité.
résumé: personne ne peut résister aux situations excessives et qu'une solution heureuse va bénéficier à toute personne qui s'approche de l'harmonie.


Un aspect à citer avant cette étude, le mot Grand (en ce H28 grand excès).
P.Faure et C.Javary d’apporter la mention suivante :
Une formule mantique classique indique les mots:
il est avantageux d'avoir une destination.


Dans le " Jugement du H28 " est ajouté
 le profitable d’avoir où aller,
c’est-à-dire garder son cap sans se déboussoler par une prolifération d’événements.
Sans risque de fléchir, l'énergie doit circuler, se diffuser, s'épanouir,
ce qui suppose de ne pas rester inerte à supporter ce qui pèse sans réagir."
,
c'est dire ce que l’Être de valeur d’y être investi sans crainte
puisqu’il emploiera une sérénité ainsi par la pensée de ne pas en sortir
 de cette sérénité.

En cette étude c'est de se donner du CŒUR à l’ouvrage.
Vaincre tout excès fait entrevoir en plein jour que l’on peut se montrer rayonnant et paradoxalement cette apogée d’être l’occasion d'honorer ce qui vient et de garder un cap.



https://astropalais.forumactif.com/t1355-28-la-faille

28, l’excès, l’excès de grand ou seuil critique, déséquilibre ou passer la mesure.

Da Guo .
Le trigramme Vent ou Bois est surmonté du trigramme Brume, Lac.
Deux traits yin enserrent quatre traits yang.
Il y a donc excès de grandeur mais les extrêmes ne peuvent supporter cette force.

Les mots : stress – surcharge – épuisement – obsession – gloutonnerie – fardeau – inquiétude – point de rupture.

Mais aussi :
Da  : Grand. Important, grandir. Adulte. Noble. Aîné.
Guo  : traverser, franchir, aller au-delà, dépasser, surpasser,
outrepasser, passer au travers, trop, excès, transgression, faute.
Opérateur grammatical marquant le passage d’une limite ou tout simplement du temps.

Autres symboles :
Grand, important, déployé – traverser, franchir, aller au-delà – dépasser une limite – la grande traversée – aller au-delà de la carapace – grand mouvement de dépassement des normes – c’est l’apogée, le renversement. 

Le Ricci : dépassement, moment où une grande puissance surmonte les obstacles pour atteindre son but.
Le ciel antérieur du H28 est le H47 l’ ACCABLEMENT ou épuisement, fatigue, ce H47 n’est pas nécessairement un drame, c’est une épreuve bénéfique qui doit passer par un paroxysme évident.
 Paradoxalement une fin d’accablement, un temps de désarroi d’arriver à s’adoucir et de ce GRAND EXCÈS d’intégrer ses effets négatifs et pouvoir les atténuer jusqu’à les effacer.


Dans l’excès, le yang passe la mesure .
Un poids excède la norme et menace l’ensemble de la structure. (P.Faure et C.Javary).
L’image est en deux parties.
A gauche, un homme, les bras et jambes grands écartés, signifie " grand ".
Ce terme, dans le Yi Jing, est lié au Ciel et au yang.

Au centre de l’image, trois traces dessinées au-dessus d’un pied, donnant l’idée générale du mouvement.
A droite un trou (ressemblant à une bouche) est surmonté de lignes courbes.
Le sens global du H28 par tous ces caractères énoncés de l’image
 est de " passer à travers ",
d’ "aller au-delà ", de " dépassement."
Par un excès de yang.

Voici les différents sens de l’Excès de Grand :
1)   Un fardeau, une surcharge sclérosante, une exigence démesurée.
2)   Un poids intérieur : sensation de tristesse, de solitude, de blocage.
3)   Une grande force personnelle, mais qui peine à s’exprimer.
4)   Le sentiment de ne pas pouvoir faire face.
5)   Un trop plein à décharger.
6)   La nécessité de ne pas rester inerte.
7)   L’opportunité de déployer sa force.


 Si l’excès est un fardeau, il est supporté et supportable et
 comme le H1, l’élan créatif en est l’hexagramme nucléaire c’est un poids supplémentaire
qui permet des actions fécondes et donc de surmonter parfois l’insupportable. Lèvres scellées

On avance l’idée que le yang est à bout de souffle. Cependant les ressources sont disponibles si l’on fait sienne cette citation appropriée de Carl Gustav Jung :
" L’homme doit être seul pour découvrir ce qui le porte
lorsqu’il n’est plus en état de se porter lui-même."
Lèvres scellées

Un flux universel d'être.   Lèvres scellées

La poutre faîtière soutient une structure, elle la pièce maîtresse de la charpente, le lieu où toute la force est condensée.
Elle subit une pression si pesante et apparemment si insurmontable qu’elle est sur le point de rompre. Pour certains thérapeutes, psy et autres d’y voir en cette métaphore, une structure sur le point de s’effondrer, ou une personne près de perdre sa volonté de continuer dans la vie.

Lorsque la brume submerge les arbres, il faut revenir aux qualités que ces deux éléments symbolisent.
- Savoir s’exposer telle la brume qui se propage avec aisance (trigramme du haut).
- Savoir s’enraciner, tel le bois qui creuse obstinément son chemin dans la terre puis par ses branches dans le ciel.

La solution est toute trouvée par le guide H52 qui porte en lui un conseil de n’être pas écartelé entre ces deux tendances.

Et le " nucléaire " du H28 est le est le UN, une énergie extrêmement yang
qui ne demande qu’à se renforcer ,
" d’où avoir une destination.
Essor."

 nous dit le " Jugement ".

Potentiellement la métaphore possède plusieurs significations mais principalement la volonté humaine.
La principale fonction de la volonté selon Carol Anthony et Hanna Moog,
chez une personne est de restaurer et de maintenir son harmonie avec le Cosmos.
Cette volonté est aussi traitée en H34.
« Volonté » est le terme qui désigne la totalité de la conscience du psychisme exprimée en tant qu’énergie.

Une autre qualité est liée à ce H28,
 c’est la prépondérance du grand qui est très proche du H26,
grand apprivoise où il est écrit :
 " Profitable de passer le grand fleuve.

L’idéogramme qui définit le caractère chinois désigne le sommet de la tête.
Un point au-delà duquel on ne peut aller – pour l’acupuncteur, ce point se situe tout en haut du crâne et se définit comme celui où toutes les énergies Yang se rassemblent et correspond aux
cent réunions, bai hui
Energies qui se rassemblent et par où s’évade l’âme du taoïste
 « pour aller vaquer hors du corps. » (Léon Wieger)

Ce sommet de la tête est la place du Chakra couronné et celle du Cordon d'Argent.
Le terme a plus largement le sens de sommet, cime, faîte d’un toit.
Et celui plus abstrait d’origine, d’essentiel.
Mais une autre définition d’image apporte un petit plus au sens du fardeau.

Un homme et trois pas.
Cet homme marque des pas, il avance.
Sa bouche est déformée par un bec de lièvre : en effet,
 il est gêné dans sa communication avec autrui,
 mais pas dans la liberté de ses mouvements.

Il peut entreprendre une action, mais il faiblit car son fardeau est important et
il se sent comme sur une arête du toit dont le milieu est fort,
 mais les extrémités sont faibles.
Cependant, s’il ne voit pas trop grand et ramène les choses à leur juste valeur,
 il trouvera une voie praticable qui le satisfera.

Et son fardeau n’en sera qu’allégé, en cette association avec le H52,
un abri de permettre à se poser une simple question :
par quoi on commence ? Un voyage ? Lèvres scellées

C’est en cela que le Yi King invite
 à demeurer seul, de fuir le monde sans chagrin et
de ne pas avoir peur de la solitude pour décider seul.
(Le H52 c’est se mettre à l’abri mais être aux aguets.)

Il est écrit dans la « grande image » :
" La brume submerge les arbres
GRAND  EXCES
l’être accompli (ou de valeur) ainsi
en s’établissant dans la solitude ne s’inquiète pas
(se dresse seul sans crainte)
en se ressourçant depuis une montagne.
(se retire du monde sans tristesse)."


Grand Excès.
Bois en bas et Brume (ou lac) en haut.
Le bois est force d’enracinement, la brume aptitude à l’échange.
Le mouvement de l’un, tel celui des racines, est un renforcement intérieur ;
 le mouvement de l’autre, tel celui des brouillards matinaux,
 est une expression tournée vers le dehors.

Désir d’affirmation, qui exige de la force mais entraîne
souvent des complications avec l’entourage ;
désir de communication, qui apporte un soulagement
 mais voile parfois les repères intérieurs.
Les tiraillements entre intérieur et extérieur induisent de premières difficultés.

Cette double aspiration peut se révéler pesante,
 ou égarer, ou même paralyser :
la forme symétrique de l’hexagramme donne une idée
 de la tétanisation que risque d’entraîner l’écartèlement
entre ces deux tendances.

Il faudra, pour éviter l’immobilisme,
 calquer son attitude sur ce double mouvement
  se rappeler que le bec de lièvre du marcheur,
ne l’empêche pas de poursuivre sa route
 mais le gêne au niveau de la communication.

Alors d’une part, il ne faut pas craindre de s’ériger seul sur ses références propres et de se manifester ;
d’autre part, savoir se retirer pour renforcer ses convictions
 lorsqu’elles ne rencontrent pas l’écho espéré au dehors.

C’est ce va-et-vient souple entre ces deux attitudes
qui nourrit la force nécessaire à ce moment de passage.
Dans ce fardeau à porter, à supporter, voyons l’attitude de l’homme de bien.
Il ne démarrera plus au " quart de tour. "

Il n’éprouve pas d’inquiétude ni ne succombe à la tristesse :
 la sensation de solitude pas plus que la nécessité du retrait
 ne lui font perdre sa direction.

Comme l’indique l’image de la poutre caractéristique de cet hexa,
c’est le moment où l’on doit ressentir le point où
les forces sont unifiées,
afin de pouvoir à la fois aller de l’avant et s’enraciner
 dans ses convictions propres.
 L’homme de bien ou sage a de l’expérience, il demeure en éveil.

S’exprimer, se renforcer : promouvoir ces deux pentes de la capacité personnelle
 est d’une grande exigence, mais savoir en soutenir le poids
tout en gardant sa fluidité permet d’accomplir
 la traversée sans se laisser submerger.
C’est pressentir les limites à atteindre jusqu’à l’infranchissable et que le clan n’en soit pas affecté.


"  Le dragon est puissant et pourtant il se cache.
Il ne change pas selon l’époque.
Il ne réalise pas son œuvre en fonction du renom.
Il se retire du monde sans tristesse.
On ne le voit pas et cela ne l’attriste pas.
Lorsqu’il est joyeux, il passe à l’action ;
 lorsqu’il est anxieux il se met à l’écart. "

Extrait de : Le Dit du savoir.

Un guide s’associe à ce H28, il propose en pareille circonstance
de s’approcher en donnant libre cours à tout ce qui cherche à naître avec le H19.

L’ Approche permet d'entrevoir une approche ferme.
Des nuages épais mais pas de pluie dès lors en ce guide
on donne libre cours à ce qui cherche à naître.
Pierre Faure d’écrire en son  Classique des Mutations :
" …/… telles sont les manifestations propres au temps ébouriffé de l’ APPROCHE. "

C’est un mouvement dynamique et de se pencher sur ce qui vient.
Ce qui cherche à se déployer… comme l’enseignement du Livre !



https://astropalais.forumactif.com/t1346-19-la-serviabilite

 19 , l’Approche ou gouverner ou
" Montée de la puissance, moment où une force positive va de l’avant "
comme l’inspiration.


Le trigramme du bas est la brume ou lac et celui du haut est la terre.
C’est la symbolique du rivage. La terre au-dessus de l’eau provoque l’image de  surveillance.


Les mots :
Avancée – accueil chaleureux – conditions prospères – influence accrue – optimisme –détente – venue .

Mais aussi :
Abaisser ses regards sur, inspecter.
Daigner venir, honorer de sa visite. Approcher de, arriver, sur le point de, etc.

Autres symboles :
Un personnage aux bras grands ouverts – veille, protège, s’incline vers – trois ustensiles, trois bouches, le peuple.

Le Ricci : montée de la puissance, moment où une force positive va de l’avant.

Le ciel antérieure au H19 est le H59 et des
 " nœuds  de se défaire "
Tout se disperse et va à vau-l’eau cependant
les barrières de se défaire puis de nouveaux horizons se profilent, s’approchant,
 se fluidifiant.


" De sa main m’est venu tout l’inattendu, tout le vivant.
C’est cet enfant que je sens en moi comme source éternelle de jeunesse."
Lèvres scellées
Carl Gustav Jung d'aller au cœur de l’ APPROCHE et de décrire au travers de cette citation les manifestations propres
au temps ébouriffé de l’ APPROCHE, à savoir :
vitalité, effervescence, ébullition, sollicitations, stimuli…


Et pour gouverner nous devons nous approcher du peuple,
de ces voix qui viendraient en nous.
Approcher c’est se pencher avec bienveillance
 sur ce qui s’éveille pour l’aider à grandir (ici son Yin).

C’est comme l’image des deux trigrammes :
La terre (en haut de l’hexa) délimite la brume du lac (en bas).
Cette humidité dit-on l’enrichit et lui permet de nourrir
 toutes les créatures sans limites.
De même, le sage enseigne aux autres sans compter et nourrit l’être intérieur.

S’approcher est un moment de vitalité exubérante et plein de promesses
 s’il est accueilli avec sollicitude
afin que les énergies neuves et fraîches
puissent se renforcer par l’échange avec des forces disponibles.

L’approche porte à donner libre cours à ce qui cherche à naître, et de tels élans se déploient d’autant mieux lorsqu’ils sont accompagnés et canalisés dans des actions suivies.
Toutefois si prometteuse quand elle jaillit, cette belle énergie est appelée à subir la loi du temps et finira par s’amenuiser.

Ce, ces guides ne seraient-ils pas
comme ces jardiniers qui s’imprégnent de la terre féconde en chaque saison, puis à l’automne d’être en mesure d’engranger avant l’hiver.

De François Jullien.  "  L’influence du Sage :
 efficience trop subtile et trop progressive pour être perceptible
 et qui agit en autrui comme une incitation
 à la fois indirecte et infinie,
de sorte que celui-ci se transforme
 de lui-même et spontanément.
…/…Efficience trop subtile pour être concrètement
appréhendée, pénétrant autrui de façon diffuse et à son insu,
et si discrètement assimilable
qu’autrui l’éprouve spontanément comme sienne. "


" Ô qu'il est bon de jardiner (et récolter) en toute confiance. "…
comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
 avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers.
Aux mouvements du Yin naissant puis au Yang d’être activé.
On renverse ainsi le Ciel et la terre de l’hexagramme H12.

Une méditation s’impose avec l' APPROCHE
c'est en fait y voir dans le quotidien qu'à tous moments
(avec un peu de réflexion) la saison Yin en profusion de s’installer doucement.
Cette terre est dense, omniprésente son pouvoir Yin est hors norme
il resplendit sur terre. Il féconde toute élévation, le pouvoir de la terre est infini.

A cette association de ces H28 - H19
nous pouvons émettre cette pensée:
" Ô qu'il est bon de s’approcher des gens et de s’en nourrir. "
" puisqu’il se mijote quelque chose ".... comme un enseignement.

Symbolisme des trigrammes.
H28 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Brume (du lac).
H19: le trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté du trigramme Terre.

H28 : Un vent stagnant, une brume qui s’élève, d’où l’idée d’un flottement intérieur.
C’est aussi ne pas voir et entendre ce qui n’est pas,
l’appréhension d’un état hors norme, en excès.
Le vent comme la brume disparaissant,
apparaît souvent un manque de contrôle de soi,
 la poutre faîtière en soi bien trop pesante.
Lorsque la brume submerge les arbres, il faut revenir aux qualités premières de ces deux symboles.
Savoir s’exposer, ET savoir s’enraciner.
La montagne redoublée de favoriser ces objectifs.
 
La réflexion à avoir est qu’en toute dynamique,
une énergie se concentre puis se libère
et induit la rencontre avec un danger menaçant.
Une poutre faîtière de rompre pas forcément
si l’on persévère « à faire pause » paradoxalement.

H19 : Une Brume au sommet du H28 passe à la base de ce H19.
Une brume qui se laisse couvrir par une terre. Elle enseigne sans compter
sans éprouver un épuisement.
La brume, est une communication qui n’est plus sujette à une régulation mais d’exprimer un yin bienfaiteur à l’excès. La terre , elle d’offrir un vaste champ pour étendre la brume, belle approche.

Le guide est une nourriture fluidique (comme en tous les hexagrammes
où la Brume s’exprime et d'être captée ou pas par les baguettes d’achillée du Yi king),
exprimée par la bouche puis de pratiquer la parole harmonieuse.
Être prévoyant , au lieu de " chercher les nourritures terrestres ",
pense le Yi King,

"mieux vaudrait assimiler les nourritures célestes".

 Cette étude d’inviter à percevoir de s’accorder avec en point de mire : l’harmonie.
 De revenir en ce temps de Grand Excès,
 des déséquilibres ou turbulences produits par une démesure yang.
Ce yang est comme à bout de souffle  cependant les ressources sont disponibles. En l’idéogramme H28 il y a trois pas, on les retrouve aussi dans le H17. C’est un signe de mouvement, ces trois pas d’inscrire la progression de ce mouvement de la terre au ciel.

Le paradoxe est qu’il en découle une manifestation idéale, un flux porteur
de favoriser des opportunités sans avoir fait un plan pour les faire advenir.
On garde foi en suivant.

Et ainsi le chaman d’approcher un stylet chauffé de faire apparaître des craquelures sur une carapace de tortue ou un omoplate d’animal.
Il lisait le message du ciel et sa parole devenait sacrée mais aussi mystérieuse.

 Cette étude d’inviter à percevoir de s’accorder avec en point de mire : l’harmonie  de revenir en ce temps de Grand Excès,
 des déséquilibres ou turbulences de produire de bonnes opportunités.

Associés ces deux hexagrammes proposent
par une hauteur de vue, de demeurer au diapason
de l’expression Yin-Yang, l’invisible Yin qui contribue
à harmoniser la vie et d’exprimer l’unicité.

On engrange entre ciel et terre du Yin
pour modérer tout excès de yang, démarrer doucement façon Yin.

Le poids d’un excès ne fait plus peur car arrivé à son paroxysme,
toute situation mue !

 Puisque "  L’homme de bien ne gouverne pas par la force
mais par la droiture et la bienveillance.
Telle la brume symbole d’échange,
il est à l’écoute des paroles et des arguments.
Tel le vent symbole d’influence,
il s’emploie à persuader et s’abstient de naviguer dans l’Excès.

Adepte de l’art de réguler,
il se place au centre, là où les choses se rejoignent,
 il se place au cœur, là où elles sont ressenties…/… "


Pierre Faure dans : " Le Yi Jing par lui-même ".

Ceci n’est possible que dans une attitude réceptive
bien entendu car si fermé soit-on intérieurement
comment pouvoir alors entendre le conseil du jour ?


 A cette étude pour conclure la simple formule:
Trouver la paix de l’âme
 pas à pas, en soi et pourquoi pas en l’autre. Lèvres scellées
Associer un grand excès avec l'approche
c'est en fait y voir dans le quotidien qu'à tous moments
 notre « fardeau » peut s’en trouver léger !
Dès lors un art de vivre de s’installer en celui,
 celle qui vit en paix.
Lèvres scellées



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était (quoique), complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.[ce
4  Au jardin des échanges / Au jour le jour... / haïku du jour le: 09 Septembre 2023 à 20:53:24
Un haïku
C'est où quoi
et comment
En un coup
On est Soi
Et content.


G H
5  Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Re : Dimanche 11 juillet 2021 le: 12 Juillet 2021 à 11:04:52
Izazen

fort justement ce clip correspond au "coeur" du sujet .
Merci infiniment.


Guy H
6  Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Dimanche 11 juillet 2021 le: 11 Juillet 2021 à 07:37:04

11, harmonie, paix, concorde ou prospérité et
33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.


Une première d'un titre appuyant une idée, celle de l'instant.




11, la Paix, concorde ou prospérité.

Le trigramme Ciel est surmonté du trigramme Terre.
Les éthers du ciel et de la terre s’unissent et s’harmonisent.
Nous sommes dans l’émerveillement de l’harmonie.

Les mots : harmonie – équilibre- perfection- stabilité – sentiment de bien-être- conditions favorables- expansion.

Mais aussi :
Grand, éminent. Suprême, extrême. Très. Paisible. Excessif, fastueux, prodigue.

Autres symboles :
Fluidité – extrême – de l’eau coule entre les mains – fluidité et stagnation alternent naturellement.

Le Ricci : prospérité – développement harmonieux, moment où les contraires communiquent.


Quelle bien belle image ce H11.

http://www.thetaooracle.com/print-peace.htm

Image à visionner sur le site de Ma Deva Padma, puis cliquer sur sample cards et ouvrir la carte Peace ou une toute autre
elles sont toutes à visionner sur le site.

D’abord visualiser les deux éléments qui composent cet hexagramme.
En bas ; dans les trois traits du bas, que des traits Yang, se trouve l’image du Ciel
et en haut dans les trois traits yin, c’est l’image de la Terre.

Comme la nature du Ciel et son mouvement est d’aller vers le haut,
 et la nature de la Terre a son mouvement de s’enfoncer en terre,
ces deux éléments fondamentaux s’épousent la plus harmonieusement si harmonieux ce mouvement est créateur de prospérité.

On dit qu’il y a une harmonie complète et tout expansion
est favorisée alors que les éléments néfastes
sont refoulés naturellement et rien ne favorise leur développement.

Une belle citation de Jean Lévi dans  " Les Fonctionnaires divins" :

  " La seule conformité aux rythmes saisonniers le métamorphose en roi,
car il accomplit par ce seul geste un acte de gouvernement."


L’idéogramme chinois très beau, enseigne de grandes idées.
Un homme en haut dispose de ses deux mains pour cultiver (son champ)
 et d’eau ( en bas de l’idéogramme) pour l’ irriguer.
C’est là le symbole de la  "paix dans le travail ".
Est-ce la définition de gouverner ?

Quand le grand et le petit vont devant l’un de l’autre, c’est l’harmonie générale.
Ciel et Terre communiquent, les rapports de force Yin et Yang s'interpénètrent,
 favorisant la floraison de tout ce qui pousse à travers les saisons.

Cette prospérité qui est liée à ce moment parfait " d’épousailles "
 entre ces deux éléments forts, est décrite comme un moment
riche de possibilités et de tranquillité.

C'est gouverner les éléments Yin et Yang, les plus opposés et complémentaires.
D'œuvrer face aux forces de méditation qui s’engagent n’est pas perçu au premier abord pour un jeune.

Le conseil donné par le H11 est un parfait équilibre qui s’instaure
 entre les polarités Yin et Yang du printemps.
Le cycle poursuit son déroulement jusqu’à ce que les positions
s’inversent lors de la séparation automnale.

La configuration finit ainsi par se renverser :
 les deux figures ne sont pas seulement en opposition,
elles sont le retournement et l’aboutissement l’une de l’autre, comme avec les H23 et H24.

Ce retournement est annoncé dans chacun des deux hexagrammes.
 H11 et H12…ete H23 et H24.
En résumé dans l’usure (H23) est liée une mutation importante
et la prospérité en est l’aboutissement en retour. (H24).
Si l’on use de trop de discipline on obtient l’effet inverse que celui qui était recherché à l’initial.

Prospérité est un contexte d’échange, où la rencontre entre
 Ciel et Terre permet l’exubérance printanière (un peu de folie ne nuit pas)
puis, les relations se durcissent
 (comme les conflits, d’où parfois l’intervention de gens armés)
 et au fil du temps, les difficultés apparaissent,
 d’où des récoltes bonnes ou mauvaises.

D’où des considérations de ce que l’homme a fait de la nature.
Pierre Rhabi apporte une tonalité à la prospérité sur cette planète.

"Un jour, il nous faudra bien répondre à notre véritable vocation
Qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes !"


Carol.K.Anthony et Hanna Moog en leur ouvrage " Yi King l’Oracle de la Voie du Cosmos" cernent le problème lié à une prospérité débridée:
" Le Sage nous apprend, dans cet hexagramme, que le « petit » doit tout d’abord « s’éloigner » pour que le « grand » puisse approcher, sous la forme d’harmonie, de paix et de prospérité.
Le « petit » désigne ici les idées de base, ou prémisses, inventées par l’ego collectif, qui sont les « meneurs » du désordre.
Nous sommes guidés afin de les identifier, puis de les éliminer.
La première d’entre elles est l’idée que les humains sont spéciaux au sein de la création et que l’univers tourne autour d’eux. Cette idée de base a généré la « bande de gazon » de croyances erronées sur la Nature, lesquelles sont responsables du désordre.
 Ironiquement, les versions traditionnelles de cet hexagramme considèrent ces croyances comme des vérités ancestrales, alors que c’est précisément sur elles que l’ego collectif fonde son autorité pour établir et maintenir sa domination sur la Nature et la société…./…

[deux phrases à retenir des versions traditionnelles.]
 « l’homme à pour destinée de représenter la volonté du ciel et de la terre » et
« l’homme a pour tâche d’ordonner la Nature. »
Version Wilhelm qui devient dans la « brique rouge » de C.Javary :

  " Les Souverains ainsi
par leur capacité à parachever
le Dao du Ciel-Terre
accompagnaient l’adéquation
du Ciel-Terre
et aidaient ainsi au bien-être de tout
le peuple. "

 
Et cela débouche sur une antique citation (énigmatique qui nécessite une explication)
Au sixième trait du H11:

  " …/…le rempart fait retour au fossé. "
C.Javary et P.Faure apportent cette explication.

"A ce niveau (de la prospérité), comme souvent au niveau de sortie d’un hexagramme, la situation bascule et un mouvement de repli se manifeste.
Après avoir culminé à la ligne précédente, la PROSPERITE « se fane » comme l’ADVERSITE (H12) au dernier trait de l’hexagramme opposé H12…/…
L’interaction entre souffles créatif et réceptif cesse de se produire.
L’échange se sclérose et tourne au rapport de forces.
Les relations se transforment en rigidités défensives symbolisées par
 le rempart, dont l’écroulement évoque une retombée
à la mesure de la position élevée atteinte au stade précédent (5èm trait). "


Cela se termine (cette prospérité) par une appréciation mantique négative en ce H11
 par « présage de gêne ! »
 C'est si peu dire lorsque l'écologie est au cœur de cette gêne !

Toutefois, un nouvel espoir est né, la paix est la bienvenue.
Le cycle du temps met en valeur le bien-fondé et l’unité des contraires.
C'est ce qui guide de ne pas faire d’effort pour surmonter une oppression.
Persévérer dans une réflexion fait qu’elle aboutit au concret.
C’est qu’il est bon de méditer à propos de situations paradoxales présentées
 par le Livre des Changements,
développer du Yin mais en garder très haut du Yang.

Ces périodes d’harmonie constatées
sont la marque de la délicate
 phase de transition entre l’obscurité et la lumière,
 l’aube et le crépuscule,
quand tout semble être à sa juste place dans le monde et
que l’on expérimente un sentiment profond de bien-être et de liberté.

De tels moments rayonnent et étincèlent de promesses.
Le Ciel se manifeste sur Terre et la vie semble divine.
C'est un moment de grande fluidité entre créativité et réceptivité.

Et cette paix renvoie à des leçons apprises.
On ne peut être empêché
 d’être inspiré à donner le meilleur de soi-même et
paradoxalement si tous les feux semblent être au vert,
on manifeste la nécessité de faire retraite avant de changer de cycle.
Le H33 est recommandé.



Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.

Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel.
Le ciel par sa nature est au-dessus.
Néanmoins la montagne demeure immuable
et conserve ses forces, même si elle est dominée.

La réflexion de faire retraite passe à la
dimension des actes à accomplir,
d’un retrait ou de plusieurs .
Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit
un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite
en ne s’exposant pas.

Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).
Mais aussi :
S’enfuir, s’échapper.
Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.

Autres symboles :
Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.

Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses.


Après avoir duré, enduré, la manière dont notre endurance (H32) a duré… … vient le retrait.
".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe
 mais ainsi par un retrait
on abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire.
 On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore
 de la résistance en des point isolés.
De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite "
 
R.Wilhelm.
Cette première phrase citée est l’une
des plus prisée pour désigner une décision
 difficile à prendre car elle demande d’agir
de manière paradoxale à l’endurance.
Cela jusqu’à désarçonner l’entourage.
Même des généraux lors de batailles.

Voyons l’image de ce TOUN.
De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement.
L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que :

  "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "

Et par extension un vieil adage chinois invoque par :
"Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir."

C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane,
qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine,
 mais sans sévérité.

Si se tenir en retrait est devenu nécessaire face à
 l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation,
 il s’agit d’un acte volontaire car comprendre
 la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé
 voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable.
En fait le but du retrait est de conserver sa propre liberté
et de ne rien se laisser imposer .

Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait.
Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours.
Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient,
de déploiement en replis,
 s’imposant des détours pour mieux
 inscrire sa course en une patiente échéance.

La montagne touche au ciel.
C’est pour toucher au ciel que les ermites trouve ce lieu montagnard,
idéal à s’y retirer,
préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside
au fonctionnement des choses.

La montagne est la gardienne du ciel.
Par sa masse importante, elle arrête,
oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte.
C’est un surplomb qu’elle propose,
qui mène à replacer la perspective dans le paysage,
 l’instant dans la saison,
c’est une belle invitation à percevoir l’immense boucle du  temps.

Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
 pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.

Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui
lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate.

Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN.
Lorsqu’arrive le moment de se désengager de l’œuvre accomplie,
 l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite
par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.

Étant à lui-même sa propre référence,
 il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ;
 il ne subit pas la relation.

Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle"
alors nous sommes parfois décontenancés et sans réaction,
sinon celle de se mettre en retrait, d’autres d’écrire à l’abri.

Secouer sa torpeur,
épurer son regard,
rectifier sa posture,
c’est comme si notre esprit avait mué…
alors qu’il était oppressé.
En fait c’est une transformation à vivre, une de plus,
un changement par le retrait……décidé.
 De Confucius :

" L’homme de bien connaît le juste,
l’homme de peu ne connaît que le profit. "


Par l’image de la montagne
est toujours proposé l’exercice d’une méditation.
Cela permet à tout un chacun de se découvrir ou bien de se retrouver......
se maîtriser.
C’est sur le faîte d'une montagne à gravir que les vallées
 de la conscience sont remplies comme celles de la confiance.

" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance une retraite. "

Symbolisme des trigrammes,
un symbolisme très fort évoquant le flux universel
comme en beaucoup d’autres hexagrammes .

H11 : le trigramme Ciel en bas est surmonté du trigramme Terre.
H33 : le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.

Voici une énergie yang et son complément yin, ciel et terre, ce qui produit
une prodigieuse prospérité.
En cette prospérité garante d’une bonne marche, une ascension se prépare,
celle de la montagne et une inspiration (espérance) de voir le jour, atteindre le ciel,
mais pas de suite.
Seulement après un lent, patient retrait qui prépare une créativité.

Quoi de plus beau que d’aller en un pas nouveau
à la construction de relations sociales nouvelles
comme si déjà un immense océan était à franchir,
une montagne à gravir,
sortir d’une coquille,
ou bien gréer un navire.

Ces H11 et H33 permettent cependant d’avancer en confiance
et de toucher le ciel seulement arrivé au sommet d’une montagne.

Jolie conclusion à cette étude.

Comprendre la nécessité d’un retrait ou de prendre du recul, se détache,
faire confiance au ciel ayant gardé une foi dans les changements,
on demeure libre de choisir
les moyens opportuns suivant les circonstances
sans miroiter de grandes réussites pour l’instant.

Quand arrive l’heure du retrait,
 des forces se rassemblent et de songer déjà aux cycles futurs.
Solidité de la montagne qui maintient à distance,
aisance du ciel qui ne s’éloigne dans l’obscur
que pour mieux demeurer  LUMINEUX.


Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
7  Au jardin des pensées et philosophies / Questionnements et réponses sur les hexagrammes du jour / Se tenir dans les divergences. le: 08 Juin 2021 à 12:15:15



38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte
et 15, se tenir ou la modestie, humilité.


Cette étude du H38 et H15 apporte des informations sur l’apparition de discordes, de différents expliqués non expliqués, des points de vue divergents,
 certains de ne déboucher sur aucun accord et
d’autres par contre de sortir par le haut après des partages opportuns.
Après une décision mûrement réfléchie, acceptée et une attitude harmonieuse, se tenir..

C’est ainsi qu’en fin d’étude de ces hexas, je suis allé retrouver une très ancienne anecdote chinoise du début de notre ère. Une belle illustration à cette association avec l’exemple de Huineng devenant le 6èm patriarche de l’école Tch’an.



38, l’opposition, divergence ou discorde ouverte.

Le trigramme Brume est surmonté par celui du Feu.
La flamme qui monte et l’humidité qui descend, opposés par nature,
ces deux trigrammes évoquent le sens d’opposition, de séparation, désunion, divergence ouverte.

Les mots : points de vue opposés – différences personnelles – rupture de communication – disharmonie – malentendus – désunion.

Mais aussi :
Divergence au niveau des yeux, différent, discordant, étrange, s’opposer, être en désaccord, éloigné, séparé.

Autres symboles :
Œil – bigler – regard divergent – temps intermédiaire entre la fin et le début de l’année – vaincre sa peur du surnaturel – réaliser que les extrêmes sont en fait les extrémités d’un même ensemble – extérieur.

Le Ricci : opposition, moment où les forces contraires se complètent mutuellement dans une action féconde.


Voyons un peu l’image du H38.
Le pictogramme représente à gauche le soleil vivifiant,
à droite le soleil desséchant sous la figure d’un rond en paille
ou en rameaux sur lequel on versait des libations
puis que l’on brûlait pour le faire disparaître.

Cette figure était fréquente sur les bronzes antiques.
Elle est importante car pour la première fois
 on montre l’opposition d’un même état :
le soleil donneur de vie ou de mort.

Ces deux essences semblent s’opposer
mais elles ont, en réalité,
la même identité car la dualité vient d’une UNITÉ.

"  Le savoir, c’est réunir ce qui est séparé,
 comprendre l’harmonie de la vie,
même dans son aspect qui nous semble destructeur "
,
dit l’homme doué du Yi Jing (ou homme de bien).

La lumière est constante mais en descendant tout au long des étapes de la manifestation, son expansion la canalise,
 la coagule petit à petit et lui donne des aspects qui semblent différents;
 le sens " loucher de deux côtés à la fois "
 donne assez bien l’idée de la vue et de ses yeux divergents…
le strabisme progresse jusqu’à la divergence d’esprit, le mental s’interroge.

Ce H38 montre la séparation des principes opposés (yin-yang)
empêchant le mélange (de se réaliser) et
 faisant perdre à chacun d’eux son individualité première.
Chacun gardant son point de vue, il y a même absence de partage pour l’instant.

La difficulté consiste à bien comprendre ce qui différencie le H38 du H39 à commencer par
penser que notre point de vue n’est pas « juste »
tandis que celui de l’autre serait « faux » ;
c‘est la coexistence des deux qui est utile. Il ne s’agit donc pas ni de céder
ni de triompher d’un adversaire.
Il est plutôt question d’une opposition susceptible d’évoluer.

Souvent ce H38 vient en réponse à des situations de négociation lorsque les deux parties sont égales.
En haut le trigramme feu se place au-dessus de la brume. Divergence.
Ainsi l’homme de bien en assemblant (tout de même) en vient à différencier.

La brume qui s’étend sur le paysage excelle à fondre les matières
 et tamiser les couleurs.
Tel un voile qui annule les différences,
 elle répand ce petit d’air d’entente qui enchante et rassemble.

Le feu est plus violent : il dévoile, il accentue les angles,
il distingue les êtres qui , par lui,
prennent conscience de ce qui les sépare.
Et des paroles de s'enflammer, d’attacher.

Deux désirs donc, mais des allures opposées, des menées différentes :
 il y aura bientôt divergence entre le diaphane et le dur.
Il n’est pas question de fusionner entre eau et feu comme avec le H63.

Tout individu cherchant sa place dans le monde s’efforce
 de se rapprocher de ce qui le ressemble.
Comportement mimétique, qui stimule et rassure à la fois.
Enfin je rencontre cet autre moi-même, parfaitement identique !
Mais l’illusion ne dure pas, et le mélange
 se défait bientôt sous les feux cruels de la réalité :

Boris Cyrulnik dans Les Nourritures affectives écrit ceci :

" Si l’autre introduit le même monde que le mien,
notre monde interpersonnel sera d’emblée familier.
Ce comportement mimétique crée d’emblée
un monde interpersonnel heureux,
car il stimule sans angoisser.

Mais cette condition du bonheur implique
 que l’autre soit parfaitement identique
car la moindre variation crée une sensation d’étrangeté angoissante
qui risque de nous faire basculer de l’extase
 à l’horreur en nous poussant à éliminer
celui dont la minuscule différence vient de gâcher notre bonheur."


L’innocence de la brume ne résiste pas longtemps à la clarté du feu.
S’ensuivent des désaccords et les disputes,
qui ne font pas la part entre la remontrance superficielle et le vrai différent.

Quand notre façon de penser diffère de celle d’un autre,
 chacun doit prendre du recul vis-à-vis du sujet de controverse
 pour avoir une vision d’ensemble plus nette.


Lors d’un conflit entre l’intuition et la rationalité,
le plus sage est de se dégager d’abord des frictions trop rapides,
 de s’éloigner des points d’achoppement afin de retrouver un terrain d’entente.
Pas de précipitation dans une résolution à envisager.

 Cette approche intelligente de l’opposition consiste tout d’abord à le définir
 ce terrain neutre et ensuite s’y rencontrer.

C’est peut-être une démarche difficile à entreprendre mais, en persévérant,
l’effort en vaut largement la peine car il peut apporter des bienfaits inattendus.

Et comme les difficultés de communications peuvent toujours être surmontées
quand il y a un désir sincère de parvenir à l’harmonie,
nous devons en premier et le premier, assouplir notre mode de pensée
qui parfois est rigide.

De véritables résonances deviennent alors perceptibles,
 des harmoniques communes redessinent le chemin d’une unité possible.
mieux : établir le domaine partagé conduit bientôt à percevoir la différence.
Mais elle n’est plus un obstacle à l’entente.

Ce qui heurtait prend tout son sens,
ce qui était refus de se laisser altérer apparaît peu à peu
comme une nécessité au vu de chaque identité.
La vision des oppositions, des différences dans le quotidien,
ne peut être poussée trop loin afin qu’elle ne se transforme pas
en incompréhension puisqu’elle porte en elle de l’ harmonie.

 Afin de ne pas "tomber " dans une divergence stérile un guide est tout à fait approprié : l’hexagramme 15.
Celui qui s'adapte en toutes circonstances.

Ce guide  incontournable vise à nous faire découvrir ce qui,
 en nous, est opposable…. même un pouvoir, celui de dire non !
Ce guide se le permet… puisqu’il se tient en toute circonstances.



15, l’humilité, modestie ou se tenir.

Les mots : modération – humilité – simplicité – absence de prétention – respect de soi – sincérité – respectabilité .

Mais aussi :
Respectueux. Qui cède volontiers aux autres. Qui se met au-dessous des autres. Poli, humble, modeste.

Autres symboles:
Parole - gerbes de céréales tenue en main - paroles ordonnées comme les tiges tenues en main - respectueux et vif.

Le Ricci : insuffisance, moment où le manque tend à être comblé.


La modestie est la vertu dominante du sage.
L’art de la parole juste est aussi employé par tout diplomate.
Ne dit-on pas la parole est d'argent mais le silence est d'or.

En ce H15, modeste guide une image double :
à gauche du caractère, la parole et, par extension,
celui qui parle et qu’on écoute.
Un maître.
A droite une main réunit deux tiges de céréales,
 en fait, une botte,
 allusion aux travaux des champs.
Donc, celui qui parle et qu’on écoute n’hésite pas à accomplir
les rudes travaux.

L’humilité ou réserve enseigne à résumer
ses forces et à tenir sa place.
Se tenir ainsi dans et par la communication.
Trouver l’équilibre entre le dedans et le dehors.
Toute progression, " poussée vers le haut ",
sera harmonieuse car emprunte de cette humilité qui fait défaut
aux " juvéniles ".

Entre la réserve et l’affirmation, entre l’excès et le manque,
 le guide apprend qu’en certaines circonstances subtiles,
 il est recommandé de dire :  non
 et cela sans que nous rejetions
la différence exprimée par autrui.
Peut-être faut-il en ces deux hexas avoir la présence d'exprimer
 un non paisiblement manifesté ?

La modestie implique d’être sûr de soi.
A quoi sert d’en « rajouter » lorsqu’on a une idée précise
 de sa valeur ?
Si nous évitons de les souligner, nos talents seront plus facilement acceptés par les autres.


A cette étude des H38 et H15,
il est proposé que tonnerre brume-eau, montagne et terre trouvent à s'accorder.
Ils réclament cet accord disons naturellement.

Voyons les trigrammes et leur symbolisme.
H38 : trigramme Brume (du lac) en bas est surmonté par le trigramme Feu.
H15: trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Terre.

Il y a deux façons de s’adapter en cette association :
1) la méthode douce du lac qui fait s’estomper celle yang du feu,
2) puis celle de la stabilité de la montagne avec la fécondité de la terre.
En filigrane nous avons une cohésion harmonieuse par les différences.

La montagne se met à « parler », la terre de la magnifier.
Si la montagne représente une stabilité, un promontoire fait de terre,
elle permet à tout un chacun d'observer tout azimut et par-dessus,
 une autre terre qui féconde,
 permet de se tenir dans le Yin.
Inexprimable Yin à suivre.

D’exprimer un yin de manière humble puis d’apprivoiser à une petite échelle.

Et en plusieurs textes d’autres hexagrammes du Yi King...
est contenu le temps de penser utile pour inspirer l’harmonie
 aux alentours de soi et d’agir en un déclic lors d'une divergence qui survient.

L’approche judicieuse de la brume en éloignant l'énergie du feu permet de réaliser
 un projet colossal d'une concorde et des chances d’aboutir . Ce H15 expose cette manière d'agir subtilement en harmonie.

On émet l’idée de procéder avec une conviction très forte
pour transformer les êtres et les choses !
Pour construire de nouveaux rapports harmonieux,
souvent cela commence par apporter un bouquet de fleurs inattendu.

L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient…
(celle de dire non)
il aura exprimé un non qui n’est plus dualité,
puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment d’humilité et de vibrer à l’écho de cet ordre naturel appelé Harmonie.

Un plongeon en cette immense flux universel
 fait retrouver une parole sereine... dans un éternel chemin de changements.



L’humble connaît cette phrase et l’utilise à bon escient…
(celle de dire non)
 même avec un enthousiasme certain…
 il aura exprimé un non qui n’est plus dualité,
puisqu’il l’aura exprimé avec un grand sentiment,
paradoxalement celui de réunir les avis de chacun.

Je reproduis le début du H38, par la définition du Ricci :
moment où les forces contraires se complètent mutuellement
dans une action féconde puisque la nature nous apprend à se tenir.

Mon propos fait suite à une relecture d’un plus bel effet de la compréhension du taoïsme.

Anecdote.
En Chine lors de la désignation du 6èm patriarche Tch‘an,
Huineng (638-713 de notre ère) simple assistant cuisinier auteur d’un poème de quatre vers,
poème devenu légendaire par la suite.

L’histoire est qu’il était temps de céder la place du 5èm patriarche dans un monastère Tch’an.
Shenxiu fin lettré du monastère, proche d’accéder au patriarcat se lance et à la porte de la chambre du patriarche vieillissant, dépose le poème suivant qui doit refléter l’entendement zen.

Le corps est l’arbre de l’éveil
Le cœur est comme le support d’un clair miroir
Sans cesse il faut l’épousseter avec vigilance
Afin de ne pas attirer les poussières du monde.

Et tous les moines de réciter par cœur ce quatrain de celui qu’ils estimaient devenir leur futur patriarche.
Le lendemain certains disent deux jours après, Huineng qui ne savait pas écrire, affecté aux cuisines de se faire aider fut l’auteur d’un second quatrain remis au patriarche.

Au fondement de l’éveil il n’y a pas d’arbre.
Un clair miroir, lui non plus n’a pas de support.
Fondamentalement il n’y a aucun être,
Où donc attirer les poussières du monde ?

Le patriarche avait compris que Shenxiu n’avait pas franchi la porte de l’Illumination et ne connaissait pas sa nature propre. Les moines eux ne le comprirent pas.

Le patriarche clandestinement remit le bol et la robe symboles de son autorité à Huineng.
Cela provoqua une bronca et Huineng dut s’enfuir.
Le monastère se divisa en deux.
L’école du Nord qui défendit suivant la logique de son quatrain, l’éveil graduel.
Et l’école du Sud qui défendit l’éveil subit.

En conclusion le Zen est comme un miroir.
Le miroir n’est jamais souillé par le reflet.

Huineng étant celui qui par son humilité extrême (et illumination)
a su faire comprendre au patriarche qu’il était nécessaire de se TENIR !
Huineng revint au monastère et entouré par des moines (dont Shenxiu) s’ouvrait une nouvelle ère du taoïsme zen. Ce n’est qu’après sa mort qu’il devint le 6èm patriarche Tch’an puisqu’il refusa d’en endosser le titre de son vivant.


H38 et H15 belle inspiration.



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit se serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
8  Au jardin des pensées et philosophies / Vos inspirations personnelles ou autres et poèmes / Re : François Cheng le: 07 Avril 2021 à 20:26:16
Hou la la !

Que de belles images ajoutées d'un poème savoureux ......
encore encore !

Et d'accompagner ces mots et images d'une pensée subtile à partager.

Merci Izazen !

Guy H
9  Au jardin des pensées et philosophies / ☯ Méditations du TAO ☯ / Re : ☯ Méditations du TAO ☯ rassemblées par Jean-Paul Bourre le: 02 Mai 2020 à 18:03:40
Depuis le 30 mars, nous sommes le 2 mai 2020

Je découvre cette rubrique et vais donc la suivre doré navant !

Des événements actuels de cette pandémie, un sujet si exceptionnel fait l'objet d'une recherche parmi les chapitres du Dao de Jing.

Je l'intitule :



FAUSSE ROUTE

«Les hommes sont égarés et cela dure depuis longtemps»
 trouve-t-on dans le Dao de jing (chap. 58, trad. Daniel Nazir).

Quelle est donc cette erreur commune à tous les hommes ?
Le Dao de Jing donne quelques éléments de réponse.

- «Quand le grand Tao fut délaissé… les Etats souffrirent de la corruption, du désordre»
(chap. 18, idem);

- «Lorsque le Tao fut délaissé il y eut... désordre»
 (chap. 38, idem);

- «Il n’est pas de plus grande erreur que de vouloir satisfaire ses désirs» (chap. 46, idem);

- «Le moi est ce par quoi on a des tribulations» (chap. 13, idem).;.

- «Connaître la loi éternelle (tout retourne toujours au Dao*),
 c’est être éclairé; l’ignorer est un aveuglement qui rend malheureux»

(chap. 16, idem).

D’où il ressort que l’erreur constante de l’homme est de se prendre pour une entité (assimilation à l’ego désirant) séparée du Tout - le Dao - par méconnaissance de soi.
«Celui qui se connaît lui-même est réellement éclairé» (chap. 33, idem).

Mieux vaut donc, pour l’être humain, suivre le conseil du chapitre 41 du Dao de Jing:
«Le lettré supérieur écoute la Voie et la met en pratique»
 (trad. James TAPP/Christine Destruhaut).

Quelle est la pratique du sage taoïste ?

Pour lui, il s’agit de «n’agir que par le non-agir» (chap. 63, trad. Rémi Mathieu).

 «L’homme prend modèle sur la terre...» (chap. 25, idem).

 Il est «telle une femelle» (chap. 10, idem).

Il «se place en arrière» (chap. 7, idem),

«éclairant mais non point éblouissant» (chap.58, idem).

 Il «désire être sans désir» (chap. 64, idem)
 car «celui qui agit selon la voie diminue chaque jour» (chap. 48, idem).

Pour «retrouver» le Dao, la Voie,
 on pourrait résumer la pratique du daoïsme ainsi :
Derrière, Dessous, Dedans.

A chacun d’y voir ce que contient le Livre et de ne pas faire fausse route
 en ces temps de pandémie !

Guy H



10  Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Quand ça va trop vite... le: 28 Mars 2020 à 11:33:32
" nous avons profondément besoin de vivre à notre rythme "

11  La vie du site / Aux présentations / Re : Anniversaires le: 21 Mars 2020 à 12:40:05
J'adore les pandas

Guy H
12  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue Licorne le: 21 Mars 2020 à 12:39:01
COUCOU   Licorne…

heureux de ta présence en ces lieux
  tellement il y a à découvrir !



Guy H
13  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue Pepi le: 22 Octobre 2017 à 14:50:30
Bien venue  Pepi


J'ajoute Pepi tôt c'est mieux que tard.... Lèvres scellées


14  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue izz871 le: 19 Octobre 2015 à 20:19:29
 Souriant

BIENVENUE à toi izz871........

Ô grand Bern art de poster........!

Plin de belles chauses ici..........et notamment lortau  graf
permet de sans tendre ! Tu voua ce ke je resang !

Amitiés 

15  Au jardin des échanges / Au café du jardin / Re : à tous :-) le: 25 Décembre 2014 à 10:25:33
Merci Izazen

Les fêtes, les fêtes... chaque jour est une fête !
OUI c'est possible.

Bonnes fêtes !

Guy H
16  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul le: 02 Décembre 2014 à 11:28:09
Petite info...
3 000 ans avant notre ère sous Babylone, les chiffres étant connus,
l'idée du zéro était née,
mais pas sous une forme......elle était née sans plus.
Alors pour se satisfaire du zéro non créé,
exemple l'écriture de 103... on créa
le BLANC !

Un espace entre le 1 et 3.

De là à y voir que le zéro prenait forme venant du  vide !

Etonnant non ?

Guy H
17  La vie du site / Aux présentations / Re : Bienvenue TaoSeul le: 01 Décembre 2014 à 11:19:06
Bonjour TaoSeul, soulate, louates, touales, etc.....

" le rien en fait l'utilité "  chapitre 11....

" Mais qui tiens la souris du grand Ordinateur Universel ?
Celui qui ouvre toutes les windows ?"

Belle journée à toi  Guy H
18  Au jardin des pensées et philosophies / Textes à méditer / Re : L'Amour selon Osho le: 21 Juillet 2014 à 09:42:13
 
Puiser en soi ces phrases concrètes,
 puiser en soi la nature des mots,
 ensuite que d'harmonie échangée !

Du bonheur pour la journée !

 Guy H
19  Au jardin des échanges / Psychologie / Re : Les 15 choses que vous devez abandonner pour être heureux le: 13 Mars 2014 à 11:16:57
Le flux universel est amour.
Ah le mot est parfois si beau que peu l'emprunte
ou à qui "mieux mieux "!

Ataraxie ? Stoïcisme ? Ni l'un ni l'autre.
S'attacher aux mots pourquoi pas mais
 parfois s'en libérer est gage d'en comprendre d'autres !
Les plus simples qui remontent jusqu'au subconscient.

Bonne réflexion à toi Moguilev, paix en retour !

Guy H
20  La vie du site / Aux présentations / Re : Anniversaires le: 04 Mars 2014 à 11:07:13
Merci à toi Mogui !  Vais de ce pas boire une Leffe  Moguilev !

belle journée à toi !

Guy H
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