

De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
à y insérer au mieux notre action.
C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)
17 suivre et
H33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite et méditer.
Dans l’ordre de succession il est dit des 16, 17 et 18 que :
" L’enthousiasme (H16), la satisfaction ont le pouvoir de suivre (H17)
et à force d’enthousiasme (H16) on élimine le corrompu ou
les erreurs d'être corrigées. (H18). "
D’où la nécessité d’un temps de méditation par un retrait subtile, savant,
se replier en son intérieur.

https://astropalais.forumactif.com/t1344-17-l-entourage
17. Suivre ou suite. En chinois SUI, c’est presque suivre.
Le trigramme Foudre ou Tonnerre est surmonté du trigramme Brume ou Lac.
Suivre, s’adapter, conduit à la liberté.
Il y a nécessité à rechercher l’instant juste.
Le trigramme Foudre ou Tonnerre est surmonté du trigramme Brume ou Lac.
Suivre, s’adapter, conduit à la liberté.
Il y a nécessité à rechercher l’instant juste.
Les mots : loyauté – adaptabilité – coopération – confiance – fiabilité – sensibilité aux autres – service – obtention de conseils.
Mais aussi :
Suivre, se conformer à.
Suivant, selon, d’après, conformément à.
Au gré de. Au fur et à mesure…etc.
Autres symboles :
Découper de la viande de façon rituelle – se laisser glisser,
se faufiler dans les interstices – accompagner un mouvement – sans motif, sans cause, sans précédent.
Le Ricci : conformité au déroulement, moment où l’on s’insère dans le développement universel.
Impétueuse la volonté – poussée par le désir de la découverte – bataille, tâtonne, travaille les ingrédients d’une maturité futur.
Arrive un temps où l’effort n’est plus de mise, où c’est en lâchant prise que l’on trouve confiance et évolue un peu plus souplement.
Alice Miller de nous apporter une belle pensée liée à ce H17 :
" C'est dans l'accès direct et naturel à ses propres sentiments
et à ses propres désirs que l'homme trouve le soutien dont il a besoin
et surtout la source du respect qu'il éprouve pour lui-même."
Suivre les trigrammes : un " Tonnerre " le trigramme Tchen du bas
sort de la Brume le trigramme Touei du haut.
SUI est un mouvement souple, comme si le mouvement conduisait à une allure simple,
plus ouverte,
plus diffuse,
comme si l’impulsivité (du tonnerre) le cédait à cette légèreté (de la brume) qui permet aux forces de s’assembler, se rassembler.
Le texte ancien du Yi King recommande de savoir comment suivre,
si l’on veut diriger.
L’homme de bien ne craint pas l’obscurité (voiler l’ombre) car il connaît la valeur de l’abandon :
qu’après les difficultés des premières expériences survient une phase
où la conscience claire s’estompe et renonce à ses prérogatives.
Le vouloir laisse alors place à une activité plus fluide, plus relâchée, et ainsi plus entière.
Le savoir de l’homme de bien l’amène à utiliser son non-agir.
Et d'aller comme cette autre définition du H17 par Nathalie Chassériau :
« aller dans le sens du courant ! »
Alors qu’une impulsion a été donnée, suivre c’est savoir abandonner le volontarisme et laisser le mouvement se poursuivre de façon naturelle
(on peut dire) et laisser s'installer et passer l’émotion .
Faire la différence entre être emporté émotionnellement par ses propres besoins
ou d’être à l’écoute de la voix intérieure qui guide sincèrement
exigent une parfaite honnêteté et une introspection impartiale, un respect.
D’ordinaire une bonne dose d’éducation donne du courage dans la manière
de suivre.
Et c’est ce qui se produit lorsqu’un apprentissage a été mené à bien :
les éléments nécessaires ayant été intégrés,
l’activité est en mesure de s’exercer par elle-même,
sans que nous ayons davantage à intervenir.
On fait et d’exceller ensuite !
Nous ne cherchons plus à contrôler,
une confiance s'installe.
Paco Alpi et Alain Constantin en leur « Mémoire de la Mue » ajoutent :
" Après, l’orage, tumultueux,
vient la pluie, tranquillement.
Le flot s’apaise, et vient le soir.
Il est temps de songer
à trouver le repos, le plaisir et le calme.
Les choses s’enchaînent, se suivent,
et se font pas à pas.
Dans l’espace et dans le temps,
toute chose trouve sa mesure. "
Jean-François Billeter apporte une autre approche :
"L’oubli est lié à la maîtrise,
il se produit lorsque les forces profondes prennent le relais :
la conscience peut oublier de diriger les opérations
comme elle le faisait jusque-là et s’oublier elle-même."
J’aime bien ce SUIVRE il en vient même à nous donner une méthode
pour déployer nos connaissances acquises ...
puis après de nous permettre d'enseigner !
Au troisième trait une précision utile à joindre à cette étude du H17
et d'aspirer à renoncer à ce qui est inférieur :
"Il suit l’homme d’expérience, et non le petit enfant,
C’est pourquoi il trouve ce qu’il cherchait,
En conséquence. La persévérance est
certes profitable, elle conduit au succès, pas à pas."
Suivre est aussi en rapprochement avec le tout premier vol des oiseaux.
Comment apprennent-ils à voler ? En suivant un autre oiseau ?
En s’élançant dans le ciel en totale innocence ou innocence confiante ?
Voler dans le Ciel en suivant les courants du vent est comme une libération.
C’est comme savoir faire du vélo, cela ne s’oublie pas.
Le tonnerre et brume ont-ils toutes les qualités requises pour
persévérer dans le SUIVRE ?
Le tonnerre est remplacé par la montagne et la brume par le ciel
qui est à sa place.
Suivre est-ce tendre à se retirer ?H33.

https://astropalais.forumactif.com/t1360-33-le-repli
Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.
Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel.
Le ciel par sa nature est au-dessus.
Néanmoins la montagne demeure immuable
et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la
dimension des actes à accomplir,
d’un retrait ou de plusieurs .
Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit
un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite
en ne s’exposant pas.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).
Mais aussi :
S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles :
Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses.
Après avoir capté les difficultés de tout commencement, vient le retrait.
".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe
mais par un retrait
on n’abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire.
On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore
de la résistance en des point isolés.
De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite "
R.Wilhelm.
Cette première phrase citée est l’une
des plus prisée pour désigner une décision
difficile à prendre car elle demande d’agir
de manière paradoxale à l’endurance.
Cela jusqu’à désarçonner l’entourage.
Entamer un repli mais pourquoi faire ?
Voyons l’image de ce TOUN.
De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement.
L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que :
"C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "
Et par extension un vieil adage chinois invoque par :
"Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir."
C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane,
qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine,
mais sans sévérité.
Se tenir en retrait est devenu nécessaire face à
l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation.
Mais il s’agit d’un acte volontaire car comprendre
la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé
voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable.
En fait dans le but du retrait est de conserver sa propre liberté
et de ne rien se laisser imposer……même lorsqu’une union est proche.
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait.
Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours.
Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient,
de déploiement en repli,
s’imposant des détours pour mieux
inscrire sa course dans une longue échéance.
La montagne touche au ciel.
C’est pour toucher au ciel que les ermites s’y retirent,
préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside
au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel, idéal abri de terre sous le ciel.
Par sa masse importante, elle arrête,
oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte.
C’est un surplomb qu’elle propose,
qui mène à replacer la perspective dans le paysage,
l’instant dans la saison,
invite à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Et d’assurer l’avenir avec une grande responsabilité.
Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui
lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate
alors qu’un retrait est de loin la résolution idéale.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN.
Lorsqu’ arrive le moment de s’engager dans un projet,
l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite
par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.
L’homme de bien ou de valeur apprend qu’en des temps propices
au retrait il n’est pas avantageux de se lancer en de grands projets
mais de les organiser sur le papier.
Étant à lui-même sa propre référence,
il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ;
il ne subit pas la relation.
Il comprend la nécessité du recul, se détache, et fait confiance au Ciel.
Il fait remarquer que notre endurance demeure lorsqu’on est libre
de choisir les moyens opportuns suivant les circonstances et
ne pas tenter de grands démarrages spectaculaires.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle"
alors nous sommes parfois décontenancés
cependant il est bon de demeurer en confiance
puisque l'on parvient à des rituels comme tout
"chaman " communiquant avec le monde invisible.
Secouer sa torpeur,
épurer son regard,
rectifier sa posture,
c’est comme si notre esprit avait mué…
alors qu’il était oppressé.
En fait c’est une transformation à vivre, une de plus,
un changement par le retrait……décidé à s’engager plus tard.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance sous la montagne. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore,
le sens de commencer petit par un lâcher prise bienvenu et
pour un temps se mettre à l’abri, en un retrait décidé.
Le chaman devient un voyageur du temps et de l’espace.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.
Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang,
alors tout est en place, dans l’instant présent.
Une transformation à vivre, une de plus
est créatrice d’inspirations magiques,
c’est effacer les incertitudes.
De manière fluide comme la préparation de réflexions judicieuses
en l’instant présent.
Une alchimie s’impose, bien se préparer, bien mesurer.
Et pourquoi pas d’écrire, un roman, une nouvelle,
du moment que la nature s’en mêle.
Il y a une nécessité de doigté, de l’intelligence, de la responsabilité,
de la mise en ordre car la vraie force du ciel n’est pas d’outrepasser
son pouvoir
mais de s’imposer un temps de préparation,
par le repli d’où les difficultés sont apprivoisées.
" La voie se réalise à mesure que nous y cheminons ;
les choses deviennent ce qu’elles sont à mesure que nous les disons telles."
Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie
avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme.
Cette association, H17 et H33, fait apparaître 3 traits qui changent et trois autres de rester inchangés. Voyons ce H33 où la mention retraite qui apparaît cinq fois,
n'est pas mentionnée au deuxième trait.
On y décrit une entrave au mouvement qui permettrait de se dégager.
C’est là une forte opposition au changement, et donc à l’achèvement
d’un cycle précédent.
Un renversement est en cours comme une gestation qui prépare
un départ vers autre chose.
Face à des réunions d'énergies, des échanges à profusion,
on voile tous les talents potentiels contenus en soi.
C'est en quelque sorte appréhender la destinée et la faire advenir
mais bien plus tard.
Ainsi il est aisé de plonger en cette immense harmonie qui peu à peu
fait entrevoir un gage de réussite à tout ce qui germe.
De l’association de ces deux H17 et H33 :
il en ressort ceci par leur symbolisme :
H17 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Brume (du lac).
H33: le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.
Ce qui surprend est ce tonnerre en bas du H17 avec cette brume étendue de finir en harmonie.
Force est de constater qu’un tonnerre secoue, la brume lieu d'échanges et de rendre plus doux toute secousse.
Une communication propice (utile) à la fusion d’un élément peut ébranler
mais est si nécessaire à une vie nouvelle.....une brume épaisse devenant très fine
de s’imposer.
Une symbiose est perçue comme un accomplissement
par le diffuseur de brume.
Et si la brume se dissipe, une harmonie de s'amplifier en tout
suiveur-suiveuse.
Un souffle impérieux qui effraie et qui brouille les cœurs,
sans doute pour mieux en disposer......la communication si rapide,
ne doit pas nous laisser être manipulés par de belles paroles,
de plus beaux discours. C'est reconnaître alors la sincérité des paroles échangées.
H33: La montagne vaste terre imposante réduit les impulsions du tonnerre en H17.
C’est ainsi que l’Être de valeur est plus porté à économiser sa force
(provenant du ciel)
et sans la gaspiller, il trouve un refuge idéal.
Cette montagne aidée du ciel produit toutes les forces nécessaires et
de faire patienter
l’accès ultime d’un domaine grandiose une alliance de se créer.
H17 et H33 s’accordent ensemble pour devenir le portail sublime de
toute union avec l’Univers.
Et juste le temps du H33, d’entrevoir une nouvelle organisation de vie
comme un bouleversement opportun.
Connaître les transformations auxquelles nous faisons face chaque jour,
c’est prévoir et lorsque toute les conditions sont propices au changement,
un courant de renouvèlement s'installe,
qui pousse à se jeter en un flux d’harmonie et de bien être.
Le bonheur de frapper à la porte.
Suivre un temps pour s’engager et qu’un bouillonnement se manifeste
au cœur de la réceptivité n’est pas simple lorsque
l’on est usé par une impatience, mais
de parler plus avec son cœur,
et, de consommer avec son cœur
il se libère de l’harmonie et le temps de patienter n’existe plus.
La vie invite toujours à stimuler,
à inspirer et donner un cap, une ligne de conduite,
et d'accepter coûte que coûte le rôle de SUIVEUR.
SUIVRE et retrait c’est accepter de travailler avec le temps,
une maturité de s’accroître naturellement mais à l’écart
comme se mettre sous abri.
Tout un programme que de SUIVRE.
De notre marche d’en devenir plus « armée »
pour travailler sur les émotions, les ressentis, les aspirations à faire advenir.
La soumission contenue par le H17
ne produisant d'effets favorables que lorsque
nous restons en retrait ......
comme si d’être en confiance au sommet d’une montagne
entre ciel et terre apparaît une contemplation exceptionnelle,
harmonieuse.

Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]
H33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite et méditer.
Dans l’ordre de succession il est dit des 16, 17 et 18 que :
" L’enthousiasme (H16), la satisfaction ont le pouvoir de suivre (H17)
et à force d’enthousiasme (H16) on élimine le corrompu ou
les erreurs d'être corrigées. (H18). "
D’où la nécessité d’un temps de méditation par un retrait subtile, savant,
se replier en son intérieur.

https://astropalais.forumactif.com/t1344-17-l-entourage
17. Suivre ou suite. En chinois SUI, c’est presque suivre.
Le trigramme Foudre ou Tonnerre est surmonté du trigramme Brume ou Lac.
Suivre, s’adapter, conduit à la liberté.
Il y a nécessité à rechercher l’instant juste.
Le trigramme Foudre ou Tonnerre est surmonté du trigramme Brume ou Lac.
Suivre, s’adapter, conduit à la liberté.
Il y a nécessité à rechercher l’instant juste.
Les mots : loyauté – adaptabilité – coopération – confiance – fiabilité – sensibilité aux autres – service – obtention de conseils.
Mais aussi :
Suivre, se conformer à.
Suivant, selon, d’après, conformément à.
Au gré de. Au fur et à mesure…etc.
Autres symboles :
Découper de la viande de façon rituelle – se laisser glisser,
se faufiler dans les interstices – accompagner un mouvement – sans motif, sans cause, sans précédent.
Le Ricci : conformité au déroulement, moment où l’on s’insère dans le développement universel.
Impétueuse la volonté – poussée par le désir de la découverte – bataille, tâtonne, travaille les ingrédients d’une maturité futur.
Arrive un temps où l’effort n’est plus de mise, où c’est en lâchant prise que l’on trouve confiance et évolue un peu plus souplement.
Alice Miller de nous apporter une belle pensée liée à ce H17 :
" C'est dans l'accès direct et naturel à ses propres sentiments
et à ses propres désirs que l'homme trouve le soutien dont il a besoin
et surtout la source du respect qu'il éprouve pour lui-même."
Suivre les trigrammes : un " Tonnerre " le trigramme Tchen du bas
sort de la Brume le trigramme Touei du haut.
SUI est un mouvement souple, comme si le mouvement conduisait à une allure simple,
plus ouverte,
plus diffuse,
comme si l’impulsivité (du tonnerre) le cédait à cette légèreté (de la brume) qui permet aux forces de s’assembler, se rassembler.
Le texte ancien du Yi King recommande de savoir comment suivre,
si l’on veut diriger.
L’homme de bien ne craint pas l’obscurité (voiler l’ombre) car il connaît la valeur de l’abandon :
qu’après les difficultés des premières expériences survient une phase
où la conscience claire s’estompe et renonce à ses prérogatives.
Le vouloir laisse alors place à une activité plus fluide, plus relâchée, et ainsi plus entière.
Le savoir de l’homme de bien l’amène à utiliser son non-agir.
Et d'aller comme cette autre définition du H17 par Nathalie Chassériau :
« aller dans le sens du courant ! »
Alors qu’une impulsion a été donnée, suivre c’est savoir abandonner le volontarisme et laisser le mouvement se poursuivre de façon naturelle
(on peut dire) et laisser s'installer et passer l’émotion .
Faire la différence entre être emporté émotionnellement par ses propres besoins
ou d’être à l’écoute de la voix intérieure qui guide sincèrement
exigent une parfaite honnêteté et une introspection impartiale, un respect.
D’ordinaire une bonne dose d’éducation donne du courage dans la manière
de suivre.
Et c’est ce qui se produit lorsqu’un apprentissage a été mené à bien :
les éléments nécessaires ayant été intégrés,
l’activité est en mesure de s’exercer par elle-même,
sans que nous ayons davantage à intervenir.
On fait et d’exceller ensuite !
Nous ne cherchons plus à contrôler,
une confiance s'installe.
Paco Alpi et Alain Constantin en leur « Mémoire de la Mue » ajoutent :
" Après, l’orage, tumultueux,
vient la pluie, tranquillement.
Le flot s’apaise, et vient le soir.
Il est temps de songer
à trouver le repos, le plaisir et le calme.
Les choses s’enchaînent, se suivent,
et se font pas à pas.
Dans l’espace et dans le temps,
toute chose trouve sa mesure. "
Jean-François Billeter apporte une autre approche :
"L’oubli est lié à la maîtrise,
il se produit lorsque les forces profondes prennent le relais :
la conscience peut oublier de diriger les opérations
comme elle le faisait jusque-là et s’oublier elle-même."
J’aime bien ce SUIVRE il en vient même à nous donner une méthode
pour déployer nos connaissances acquises ...
puis après de nous permettre d'enseigner !
Au troisième trait une précision utile à joindre à cette étude du H17
et d'aspirer à renoncer à ce qui est inférieur :
"Il suit l’homme d’expérience, et non le petit enfant,
C’est pourquoi il trouve ce qu’il cherchait,
En conséquence. La persévérance est
certes profitable, elle conduit au succès, pas à pas."
Suivre est aussi en rapprochement avec le tout premier vol des oiseaux.
Comment apprennent-ils à voler ? En suivant un autre oiseau ?
En s’élançant dans le ciel en totale innocence ou innocence confiante ?
Voler dans le Ciel en suivant les courants du vent est comme une libération.
C’est comme savoir faire du vélo, cela ne s’oublie pas.
Le tonnerre et brume ont-ils toutes les qualités requises pour
persévérer dans le SUIVRE ?
Le tonnerre est remplacé par la montagne et la brume par le ciel
qui est à sa place.
Suivre est-ce tendre à se retirer ?H33.

https://astropalais.forumactif.com/t1360-33-le-repli
Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.
Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel.
Le ciel par sa nature est au-dessus.
Néanmoins la montagne demeure immuable
et conserve ses forces, même si elle est dominée.
La réflexion de faire retraite passe à la
dimension des actes à accomplir,
d’un retrait ou de plusieurs .
Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit
un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite
en ne s’exposant pas.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).
Mais aussi :
S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.
Autres symboles :
Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.
Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses.
Après avoir capté les difficultés de tout commencement, vient le retrait.
".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe
mais par un retrait
on n’abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire.
On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore
de la résistance en des point isolés.
De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite "
R.Wilhelm.
Cette première phrase citée est l’une
des plus prisée pour désigner une décision
difficile à prendre car elle demande d’agir
de manière paradoxale à l’endurance.
Cela jusqu’à désarçonner l’entourage.
Entamer un repli mais pourquoi faire ?
Voyons l’image de ce TOUN.
De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement.
L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que :
"C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "
Et par extension un vieil adage chinois invoque par :
"Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir."
C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane,
qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine,
mais sans sévérité.
Se tenir en retrait est devenu nécessaire face à
l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation.
Mais il s’agit d’un acte volontaire car comprendre
la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé
voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable.
En fait dans le but du retrait est de conserver sa propre liberté
et de ne rien se laisser imposer……même lorsqu’une union est proche.
Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait.
Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours.
Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient,
de déploiement en repli,
s’imposant des détours pour mieux
inscrire sa course dans une longue échéance.
La montagne touche au ciel.
C’est pour toucher au ciel que les ermites s’y retirent,
préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside
au fonctionnement des choses.
La montagne est la gardienne du ciel, idéal abri de terre sous le ciel.
Par sa masse importante, elle arrête,
oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte.
C’est un surplomb qu’elle propose,
qui mène à replacer la perspective dans le paysage,
l’instant dans la saison,
invite à percevoir l’immense boucle du temps.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Et d’assurer l’avenir avec une grande responsabilité.
Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui
lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate
alors qu’un retrait est de loin la résolution idéale.
Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN.
Lorsqu’ arrive le moment de s’engager dans un projet,
l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite
par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.
L’homme de bien ou de valeur apprend qu’en des temps propices
au retrait il n’est pas avantageux de se lancer en de grands projets
mais de les organiser sur le papier.
Étant à lui-même sa propre référence,
il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ;
il ne subit pas la relation.
Il comprend la nécessité du recul, se détache, et fait confiance au Ciel.
Il fait remarquer que notre endurance demeure lorsqu’on est libre
de choisir les moyens opportuns suivant les circonstances et
ne pas tenter de grands démarrages spectaculaires.
Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle"
alors nous sommes parfois décontenancés
cependant il est bon de demeurer en confiance
puisque l'on parvient à des rituels comme tout
"chaman " communiquant avec le monde invisible.
Secouer sa torpeur,
épurer son regard,
rectifier sa posture,
c’est comme si notre esprit avait mué…
alors qu’il était oppressé.
En fait c’est une transformation à vivre, une de plus,
un changement par le retrait……décidé à s’engager plus tard.
" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance sous la montagne. "
La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore,
le sens de commencer petit par un lâcher prise bienvenu et
pour un temps se mettre à l’abri, en un retrait décidé.
Le chaman devient un voyageur du temps et de l’espace.
Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.
Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang,
alors tout est en place, dans l’instant présent.
Une transformation à vivre, une de plus
est créatrice d’inspirations magiques,
c’est effacer les incertitudes.
De manière fluide comme la préparation de réflexions judicieuses
en l’instant présent.
Une alchimie s’impose, bien se préparer, bien mesurer.
Et pourquoi pas d’écrire, un roman, une nouvelle,
du moment que la nature s’en mêle.
Il y a une nécessité de doigté, de l’intelligence, de la responsabilité,
de la mise en ordre car la vraie force du ciel n’est pas d’outrepasser
son pouvoir
mais de s’imposer un temps de préparation,
par le repli d’où les difficultés sont apprivoisées.
" La voie se réalise à mesure que nous y cheminons ;
les choses deviennent ce qu’elles sont à mesure que nous les disons telles."
Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie
avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme.
Cette association, H17 et H33, fait apparaître 3 traits qui changent et trois autres de rester inchangés. Voyons ce H33 où la mention retraite qui apparaît cinq fois,
n'est pas mentionnée au deuxième trait.
On y décrit une entrave au mouvement qui permettrait de se dégager.
C’est là une forte opposition au changement, et donc à l’achèvement
d’un cycle précédent.
Un renversement est en cours comme une gestation qui prépare
un départ vers autre chose.
Face à des réunions d'énergies, des échanges à profusion,
on voile tous les talents potentiels contenus en soi.
C'est en quelque sorte appréhender la destinée et la faire advenir
mais bien plus tard.
Ainsi il est aisé de plonger en cette immense harmonie qui peu à peu
fait entrevoir un gage de réussite à tout ce qui germe.
De l’association de ces deux H17 et H33 :
il en ressort ceci par leur symbolisme :
H17 : le trigramme Tonnerre en bas est surmonté du trigramme Brume (du lac).
H33: le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.
Ce qui surprend est ce tonnerre en bas du H17 avec cette brume étendue de finir en harmonie.
Force est de constater qu’un tonnerre secoue, la brume lieu d'échanges et de rendre plus doux toute secousse.
Une communication propice (utile) à la fusion d’un élément peut ébranler
mais est si nécessaire à une vie nouvelle.....une brume épaisse devenant très fine
de s’imposer.
Une symbiose est perçue comme un accomplissement
par le diffuseur de brume.
Et si la brume se dissipe, une harmonie de s'amplifier en tout
suiveur-suiveuse.
Un souffle impérieux qui effraie et qui brouille les cœurs,
sans doute pour mieux en disposer......la communication si rapide,
ne doit pas nous laisser être manipulés par de belles paroles,
de plus beaux discours. C'est reconnaître alors la sincérité des paroles échangées.
H33: La montagne vaste terre imposante réduit les impulsions du tonnerre en H17.
C’est ainsi que l’Être de valeur est plus porté à économiser sa force
(provenant du ciel)
et sans la gaspiller, il trouve un refuge idéal.
Cette montagne aidée du ciel produit toutes les forces nécessaires et
de faire patienter
l’accès ultime d’un domaine grandiose une alliance de se créer.
H17 et H33 s’accordent ensemble pour devenir le portail sublime de
toute union avec l’Univers.
Et juste le temps du H33, d’entrevoir une nouvelle organisation de vie
comme un bouleversement opportun.
Connaître les transformations auxquelles nous faisons face chaque jour,
c’est prévoir et lorsque toute les conditions sont propices au changement,
un courant de renouvèlement s'installe,
qui pousse à se jeter en un flux d’harmonie et de bien être.
Le bonheur de frapper à la porte.
Suivre un temps pour s’engager et qu’un bouillonnement se manifeste
au cœur de la réceptivité n’est pas simple lorsque
l’on est usé par une impatience, mais
de parler plus avec son cœur,
et, de consommer avec son cœur
il se libère de l’harmonie et le temps de patienter n’existe plus.
La vie invite toujours à stimuler,
à inspirer et donner un cap, une ligne de conduite,
et d'accepter coûte que coûte le rôle de SUIVEUR.
SUIVRE et retrait c’est accepter de travailler avec le temps,
une maturité de s’accroître naturellement mais à l’écart
comme se mettre sous abri.
Tout un programme que de SUIVRE.
De notre marche d’en devenir plus « armée »
pour travailler sur les émotions, les ressentis, les aspirations à faire advenir.
La soumission contenue par le H17
ne produisant d'effets favorables que lorsque
nous restons en retrait ......
comme si d’être en confiance au sommet d’une montagne
entre ciel et terre apparaît une contemplation exceptionnelle,
harmonieuse.

Guy H
[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]