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03 Octobre 2023 à 08:16:39

Izazen  |  Messages récents
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 le: Aujourd'hui à 00:25:26 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H




De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

17 suivre et
H33, nécessité du retrait stratégique ou faire retraite et méditer.


Dans l’ordre de succession il est dit des 16, 17 et 18 que :
" L’enthousiasme (H16), la satisfaction ont le pouvoir de suivre (H17)
et à force d’enthousiasme (H16) on élimine le corrompu ou
 les erreurs d'être corrigées. (H18). "

D’où la nécessité d’un temps de méditation par un retrait subtile, savant,
se replier en son intérieur.



https://astropalais.forumactif.com/t1344-17-l-entourage

17. Suivre ou suite.  En chinois SUI, c’est presque suivre.

Le trigramme Foudre ou Tonnerre est surmonté du trigramme Brume ou Lac.
Suivre, s’adapter, conduit à la liberté.
Il y a nécessité à rechercher l’instant juste.

Le trigramme Foudre ou Tonnerre est surmonté du trigramme Brume ou Lac.
Suivre, s’adapter, conduit à la liberté.
Il y a nécessité à rechercher l’instant juste.

Les mots : loyauté – adaptabilité – coopération – confiance – fiabilité – sensibilité aux autres – service – obtention de conseils.

Mais aussi :
Suivre, se conformer à.
Suivant, selon, d’après, conformément à.
 Au gré de. Au fur et à mesure…etc.

Autres symboles :
Découper de la viande de façon rituelle – se laisser glisser,
 se faufiler dans les interstices – accompagner un mouvement – sans motif, sans cause, sans précédent.

Le Ricci : conformité au déroulement, moment où l’on s’insère dans le développement universel.


Impétueuse la volonté – poussée par le désir de la découverte – bataille, tâtonne, travaille les ingrédients d’une maturité futur.
Arrive un temps où l’effort n’est plus de mise, où c’est en lâchant prise que l’on trouve confiance et évolue un peu plus souplement.

Alice Miller de nous apporter une belle pensée liée à ce H17 :
" C'est dans l'accès direct et naturel à ses propres sentiments
et à ses propres désirs que l'homme trouve le soutien dont il a besoin
et surtout la source du respect qu'il éprouve pour lui-même."


Suivre les trigrammes : un " Tonnerre " le trigramme Tchen du bas
sort de la Brume le trigramme Touei du haut.

SUI est un mouvement souple, comme si le mouvement conduisait à une allure simple,
 plus ouverte,
 plus diffuse,
comme si l’impulsivité (du tonnerre) le cédait à cette légèreté (de la brume) qui permet aux forces de s’assembler, se rassembler.

Le texte ancien du Yi King recommande de savoir comment suivre,
 si l’on veut diriger.
L’homme de bien ne craint pas l’obscurité (voiler l’ombre) car il connaît la valeur de l’abandon :
qu’après les difficultés des premières expériences survient une phase
où la conscience claire s’estompe et renonce à ses prérogatives.

Le vouloir laisse alors place à une activité plus fluide, plus relâchée, et ainsi plus entière.
Le savoir de l’homme de bien l’amène à utiliser son non-agir.
Et d'aller comme cette autre définition du H17 par Nathalie Chassériau :
« aller dans le sens du courant ! »

Alors qu’une impulsion a été donnée, suivre c’est savoir abandonner le volontarisme et laisser le mouvement se poursuivre de façon naturelle
(on peut dire) et laisser s'installer et passer l’émotion .

Faire la différence entre être emporté émotionnellement par ses propres besoins
ou d’être à l’écoute de la voix intérieure qui guide sincèrement
 exigent une parfaite honnêteté et une introspection impartiale, un respect.

D’ordinaire une bonne dose d’éducation donne du courage dans la manière
de suivre.
Et c’est ce qui se produit lorsqu’un apprentissage a été mené à bien :
 les éléments nécessaires ayant été intégrés,
 l’activité est en mesure de s’exercer par elle-même,
 sans que nous ayons davantage à intervenir.
On fait et d’exceller ensuite !

Nous ne cherchons plus à contrôler,
 une confiance s'installe.
Paco Alpi et Alain Constantin en leur « Mémoire de la Mue » ajoutent :
" Après, l’orage, tumultueux,
vient la pluie, tranquillement.
Le flot s’apaise, et vient le soir.
Il est temps de songer
à trouver le repos, le plaisir et le calme.
Les choses s’enchaînent, se suivent,
et se font pas à pas.
Dans l’espace et dans le temps,
toute chose trouve sa mesure. "


Jean-François Billeter apporte une autre approche :

"L’oubli est lié à la maîtrise,
il se produit lorsque les forces profondes prennent le relais :
la conscience peut oublier de diriger les opérations
comme elle le faisait jusque-là et s’oublier elle-même."


J’aime bien ce SUIVRE il en vient même à nous donner une méthode
pour déployer nos connaissances acquises ...
puis après de nous permettre d'enseigner !

Au troisième trait une précision utile à joindre à cette étude du H17
et d'aspirer à renoncer à ce qui est inférieur :
"Il suit l’homme d’expérience, et non le petit enfant,
C’est pourquoi il trouve ce qu’il cherchait,
En conséquence. La persévérance est
certes profitable, elle conduit au succès, pas à pas."


Suivre est aussi en rapprochement avec le tout premier vol des oiseaux.
Comment apprennent-ils à voler ? En suivant un autre oiseau ?
En s’élançant dans le ciel en totale innocence ou innocence confiante ?
Voler dans le Ciel en suivant les courants du vent est comme une libération.

C’est comme savoir faire du vélo, cela ne s’oublie pas.

Le tonnerre et brume ont-ils toutes les qualités requises pour
 persévérer dans le SUIVRE ?
Le tonnerre est remplacé par la montagne et la brume par le ciel
qui est à sa place.

Suivre est-ce tendre à se retirer ?H33.


https://astropalais.forumactif.com/t1360-33-le-repli

Nécessité du retrait stratégique ou faire retraite.

Le trigramme Montagne est surmonté du trigramme Ciel.
Le ciel par sa nature est au-dessus.
Néanmoins la montagne demeure immuable
et conserve ses forces, même si elle est dominée.

La réflexion de faire retraite passe à la
dimension des actes à accomplir,
d’un retrait ou de plusieurs .
Guidé par la manière d’inciter autrui, cela induit
un cycle naturel des choses, nouveau, celui de faire retraite
en ne s’exposant pas.
Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
 pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.

Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.

Les mots : départ à point nommé – lâcher prise – repli – réévaluation – retrait – conseil de s’en aller sans la moindre hésitation (de la situation).

Mais aussi :
S’enfuir, s’échapper. Se cacher, se dérober, disparaître. Tromper.

Autres symboles :
Le porcelet qui s’enfuit ou se cache à l’approche du danger – reculer – s’enfuir – se cacher – céder – se retirer.

Le Ricci : retraite, moment de recul qui permet de l’emporter sur les forces adverses.


Après avoir capté les difficultés de tout commencement, vient le retrait.

".../...Non pas un sauve-qui-peut qui s’installe
 mais par un retrait
on n’abandonne pas purement et simplement le champ de bataille à l’adversaire.
 On lui rend plutôt l’avance difficile en manifestant encore
 de la résistance en des point isolés.
De cette manière on prépare déjà la contre-offensive dans la retraite "
 
R.Wilhelm.

Cette première phrase citée est l’une
des plus prisée pour désigner une décision
 difficile à prendre car elle demande d’agir
de manière paradoxale à l’endurance.
Cela jusqu’à désarçonner l’entourage.
Entamer un repli mais pourquoi faire ?

Voyons l’image de ce TOUN.
De droite à gauche, un sanglier au clair de lune marche lentement.
L’idée suggérée est celle de "dissimulation" dans le sens que :

  "C’est dans une vie sans éclat que le petit réussit. "

Et par extension un vieil adage chinois invoque par :
"Mieux vaut attendre longtemps pour s’unir que mal s’unir."
C’est ce qui est contenu dans la manière d’agir d’un chamane,
qui s’applique à s’éloigner des hommes inférieurs sans haine,
 mais sans sévérité.

Se tenir en retrait est devenu nécessaire face à
 l’arrivée d’éléments perturbateurs dans la situation.

 Mais il s’agit d’un acte volontaire car comprendre
 la loi d’une telle retraite active n’est pas aisé
 voire même pour des stratèges militaires, c’est inacceptable.
En fait dans le but du retrait est de conserver sa propre liberté
et de ne rien se laisser imposer……même lorsqu’une union est proche.

Sous le Ciel il y a la Montagne… retrait.
Le ciel est la fermeté par qui le monde suit son cours.
Son mouvemente est fluide ; il s’éloigne et revient,
de déploiement en repli,
 s’imposant des détours pour mieux
 inscrire sa course dans une longue échéance.

La montagne touche au ciel.
C’est pour toucher au ciel que les ermites s’y retirent,
préférant au contact des hommes la proximité de ce qui préside
au fonctionnement des choses.

La montagne est la gardienne du ciel, idéal abri de terre sous le ciel.
Par sa masse importante, elle arrête,
oblige à la hauteur qui voudrait s’aventurer par-delà cette porte.
C’est un surplomb qu’elle propose,
qui mène à replacer la perspective dans le paysage,
 l’instant dans la saison,
invite à percevoir l’immense boucle du  temps.

Ainsi par le retrait, l’homme de bien connaît le temps.
Pas de mouvement sans retrait,
 pas d’expire sans inspire, pas d’aller sans retour.
Il sait que, dans le pas en arrière, un en avant prend son élan.
Et d’assurer l’avenir avec une grande responsabilité.

Et donc l’homme de bien se voit confronté à l’homme de peu qui
lui est dans l’incapacité à voir au-delà de la circonstance immédiate
alors qu’un retrait est de loin la résolution idéale.

Nous arrivons à un point cruciale de la situation TOUN.
Lorsqu’ arrive le moment de s’engager dans un projet,
 l’homme de bien ne se laisse pas dicter sa conduite
par ceux que leur intérêt et leur petitesse aveugle.

L’homme de bien ou de valeur apprend qu’en des temps propices
au retrait il n’est pas avantageux de se lancer en de grands projets
mais de les organiser sur le papier.


Étant à lui-même sa propre référence,
 il sait garder son orientation sans perdre sa stabilité ;
 il ne subit pas la relation.
Il comprend la nécessité du recul, se détache, et fait confiance au Ciel.
Il fait remarquer que notre endurance demeure lorsqu’on est libre
de choisir les moyens opportuns suivant les circonstances et
ne pas tenter de grands démarrages spectaculaires.

Connaître les transformations auxquelles chacun fait face chaque jour,
c’est prévoir mais lorsque la puissance céleste s’en "mêle"
alors nous sommes parfois décontenancés
cependant il est bon de demeurer en confiance
 puisque l'on parvient à des rituels comme tout
"chaman " communiquant avec le monde invisible.

Secouer sa torpeur,
épurer son regard,
rectifier sa posture,
c’est comme si notre esprit avait mué…
alors qu’il était oppressé.

En fait c’est une transformation à vivre, une de plus,
un changement par le retrait……décidé à s’engager plus tard.

" Ô qu'il est bon d’accomplir en pleine confiance sous la montagne. "

La vie devient une opportunité de découvrir un sens caché en soi,
 on parvient à s'approcher de ce que vit en tout chaman qui s'ignore,
le sens de commencer petit par un lâcher prise bienvenu et
pour un temps se mettre à l’abri, en un retrait décidé.

Le chaman devient un voyageur du temps et de l’espace.

Comme s’approchaient si près de la nature les Rois d’antan
 avec un art de s’accorder aux mouvements de l’univers…
c’est la condition d’une croissance pérenne.

 Ô combien l’univers est bien fait entre ce yin et ce yang,
 alors tout est en place, dans l’instant présent.

Une transformation à vivre, une de plus
 est créatrice d’inspirations magiques,
c’est effacer les incertitudes.
De manière fluide comme la préparation de réflexions judicieuses
 en l’instant présent.
Une alchimie s’impose, bien se préparer, bien mesurer.
Et pourquoi pas d’écrire, un roman, une nouvelle,
du moment que la nature s’en mêle.

Il y a une nécessité de doigté, de l’intelligence, de la responsabilité,
de la mise en ordre car la vraie force du ciel n’est pas d’outrepasser
son pouvoir
mais de s’imposer un temps de préparation,
par le repli d’où les difficultés sont apprivoisées.

" La voie se réalise à mesure que nous y cheminons ;
 les choses deviennent ce qu’elles sont à mesure que nous les disons telles."


Pas simple de prendre conscience à se conduire en harmonie
 avec le Tout cosmique qui s'imprègne en tout hexagramme.

Cette association, H17 et H33, fait apparaître 3 traits qui changent et trois autres de rester inchangés. Voyons ce H33 où la mention retraite qui apparaît cinq fois,
n'est pas mentionnée au deuxième trait.

On y décrit une entrave au mouvement qui permettrait de se dégager.
C’est là une forte opposition au changement, et donc à l’achèvement
 d’un cycle précédent.
Un renversement est en cours comme une gestation qui prépare
 un départ vers autre chose.


Face à des réunions d'énergies, des échanges à profusion,
 on voile tous les talents potentiels contenus en soi.
C'est en quelque sorte appréhender la destinée et la faire advenir
mais bien plus tard.

Ainsi il est aisé de plonger en cette immense harmonie qui peu à peu
fait entrevoir un gage de réussite à tout ce qui germe.

De l’association de ces deux H17 et H33 :
 il en ressort ceci par leur symbolisme :

H17 : le trigramme Tonnerre en  bas est surmonté du trigramme Brume (du lac).
H33: le trigramme Montagne en bas est surmonté du trigramme Ciel.

Ce qui surprend est ce tonnerre en bas du H17 avec cette brume étendue de finir en harmonie.
Force est de constater qu’un tonnerre secoue, la brume lieu d'échanges et de rendre plus doux toute secousse.
Une communication propice (utile) à la fusion d’un élément peut ébranler
 mais est si nécessaire à une vie nouvelle.....une brume épaisse devenant très fine
 de s’imposer.

Une symbiose est perçue comme un accomplissement
par le diffuseur de brume.
Et si la brume se dissipe, une harmonie de s'amplifier en tout
suiveur-suiveuse.

Un souffle impérieux qui effraie et qui brouille les cœurs,
sans doute pour mieux en disposer......la communication si rapide,
 ne doit pas nous laisser être manipulés par de belles paroles,
de plus beaux discours. C'est reconnaître alors la sincérité des paroles échangées.

H33: La montagne vaste terre imposante réduit les impulsions du tonnerre en H17.
C’est ainsi que l’Être de valeur est plus porté à économiser sa force
(provenant du ciel)
et sans la gaspiller, il trouve un refuge idéal.

Cette montagne aidée du ciel produit toutes les forces nécessaires et
 de faire patienter
 l’accès ultime d’un domaine grandiose une alliance de se créer.
 H17 et H33 s’accordent ensemble pour devenir le portail sublime de
toute union avec l’Univers.

Et juste le temps du H33, d’entrevoir une nouvelle organisation de vie
comme un bouleversement opportun.

Connaître les transformations auxquelles nous faisons face chaque jour,
c’est prévoir et lorsque toute les conditions sont propices au changement,
 un courant de renouvèlement s'installe,
 qui pousse à se jeter en un flux d’harmonie et de bien être.
Le bonheur de frapper à la porte.

Suivre un temps pour s’engager et qu’un bouillonnement se manifeste
au cœur de la réceptivité   n’est pas simple lorsque
l’on est usé par une impatience, mais
de parler plus avec son cœur,
et, de consommer avec son cœur
 il se libère de l’harmonie et le temps de patienter n’existe plus.

La vie invite toujours à stimuler,
 à inspirer et donner un cap, une ligne de conduite,
et d'accepter coûte que coûte le rôle de SUIVEUR.

SUIVRE et retrait c’est accepter de travailler avec le temps,
une maturité de s’accroître naturellement mais à l’écart
comme se mettre sous abri.

Tout un programme que de SUIVRE.
De notre marche d’en devenir plus « armée »
pour travailler sur les émotions, les ressentis, les aspirations à faire advenir.

La soumission contenue par le H17
ne produisant d'effets favorables que lorsque
nous restons en retrait ......
comme si d’être en confiance au sommet d’une montagne
 entre ciel et terre apparaît une contemplation exceptionnelle,
 harmonieuse.




Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]


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 le: Hier à 19:56:45 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H
   
 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

32 la durée ou constance, endurer et
20, la contemplation - méditation, regard ou modèle.


Commentaires comme préambule à ces deux hexas :
cet hexa " évènementiel " indique une constance accompagnée d’un
 guide évoquant l’ultime sommet d’où le regard sur la constance des émotions est changé.
Et encore ceci :
" Les êtres et les choses s’assemblent, grandissent, avancent.
L’image symbolique du Bois qui naît en terre,
de s’élever sans cesse signifie employer la force.

En « l’IMAGE » il est fait mention
de l’Être de valeur ou Être Grand qui grâce à sa conduite envers les émotions,
de s’élever au grand, de s’entraîner à s’en libérer. Le regard fera tout.

De Tchouang-tseu une perception du H20 assez juste :
"Redresse ton corps, unifie ta vision et l’accord céleste viendra.
Rentre ton intelligence, unifie ta tenue et l’activité merveilleuse viendra se loger en toi."




https://astropalais.forumactif.com/t1359-32-le-mariage

32, la durée, endurer ou permanence, constance, mariage
et même maîtrise des émotions.


 Ce H32 a le trigramme Vent en bas surmonté
 du trigramme Tonnerre , mariage mouvementé du vent et tonnerre :
harcèlement mutuel, pressions alternées, relations orageuses
 et traversée compliquée.

L’Etre de valeur de ne pas se laisser emporter par les remous, courageusement face aux éléments désordonnés il tient le gouvernail sans flancher.
Il intègre les mouvements à l’orientation qu’il a décidé, et il la maintient ,
comme de n’être pas affecté par une, voire des motions.

SEUL (des 64 hexas) en ce H32 apparaît par la Grande Image le terme changement.
Ce qui ajoute qu’à se laisser balloter par le vent
 il faut savoir évoluer sans se perdre,
d’où changer pour ne pas se perdre en ce flux universel.
 
Les mots : constance – continuité – endurance – persévérance – maturité – renforcement – stabilité – engagement profond.

Mais aussi:
Ordinaire, habituel, quotidien, coutumier, durable, constant, continu, permanent, persévérer.

Autres symboles :
Un bateau engagé entre deux rives et un cœur qui bat – avoir le cœur bien accroché pendant la traversée – persévérance – tenir quoiqu’il advienne – se maintenir – quotidien – habituel – durer – longtemps.

Le Ricci : Pérennité, moment où les échanges
 entre le fort et le faible s’effectuent favorablement et assurent la continuité du développement.

" Permanence ne veut pas dire fixité.
Une chose fixe ne saurait perdurer. "

Cheng Yi.


C’est le seul hexagramme nommé à l’aide du signe du cœur,
 désigne tout ce qui se rapporte à la pensée et à l’émotion,
ce qui induit leur maîtrise.

L’ENDURANCE ou constance, c’est la détermination (nous dit Pierre Faure) qui anime le cœur quand on est confronté aux difficultés d’une longue traversée,
 c’est la constance qui permet de persévérer dans une même direction,
 c’est l’aptitude à trouver un second souffle, tenir le cap.

Si le nom de cet hexagramme s’écrit avec le signe du cœur c’est qu’ici plus qu’ailleurs
 sont conviés la force intérieure, l’opiniâtreté et le courage.

Tsheng Tse d’apporter un autre élément profond lié à la permanence :
 la culpabilité.
"La permanence qui peut être accompagnée de la liberté d’action constitue l’absence de culpabilité ; s’il y a permanence sans qu’elle puisse exister par la liberté, ce n’est plus la voie rationnelle de la possibilité de la permanence, et cela constitue l’existence de la culpabilité.
Exemple, la constance de l’homme (de bien) doué dans la pratique du bien, c’est la voie rationnelle qui comporte la permanence ; la persistance de l’homme inférieur dans le mal, c’est la voie rationnelle qui fait perdre la possibilité de la permanence."


Belle image chinoise en ce H32, à gauche un cœur, et,
 par extension, les sentiments ou émotions.
A droite une barque, sorte de bac qui assure
une liaison entre deux rives, c’est un va-et-vient
constant (on peut aussi dire entre Ciel et Terre).

Et d’y voir systole et diastole du muscle cardiaque,
tant que ce cœur est en action de rive en rive, il avance dans la vie !

Nous avons en ce H32 une belle définition :
la constance des sentiments, endurance et constance.

Comme les chinois place le siège
de la pensée dans cette viscère qu’est le cœur,
 c’est des sentiments qui en  "sortent "
et de les explorer en ce H32.
Savoir qu’avant toute explication détaillée,
 il faut citer les textes des 6 traits.


1)  Agir, au maximum, mais seulement de temps à autre, ne mène à rien.
2)  L’inconstance consolide l’erreur.
3)  La constance prévient l’erreur.
4)  Un homme inconstant est comme une chasse sans gibier.
5)  A chacun ses vertus, qui doivent être constantes : celles de l’homme ne sont pas celles de la femme.
6)  La constance est le contraire de l’effort.


A ces avertissements est contenu un mode
de perception de ce qui est juste et bénéfique.
La durée c’est traverser (voir la barque)
 différentes périodes sans dommages
 et surtout en s’adaptant à chacune d’elles, la, les difficultés proviennent souvent
d’un temps incertain comme un endroit aussi plus qu’incertain,
défavorable.


Le H30 est le comment une émotion prend naissance,
 le H31 est un examen de l’ émotion ", disons comme décortiquée,
 " à vivre en l'instant présent" comme elle apparaît,
puis en ce H32, est évoqué après avoir enduré les émotions
 la maîtrise finale à toute émotion, vaincue.


De cette maîtrise acquise, un point névralgique est défini.
Ces mots habileté, constance, éveil et patience d’œuvrer à l’aide du guide H60.

Tonnerre et Vent mêlés donnent la constance,
ainsi l’homme de bien se tient droit sans changement
dans son orientation.
Turbulences, secousses, remue-ménage,
 malmené comme au milieu d’une traversée éprouvante,
l’homme se tient droit dans l’orage,
retient son cœur qui chavire,
surveille les remous qui voudraient l’emporter.
Courageusement il se dresse face aux éléments et tient le gouvernail sans flancher.
C’est savoir se modeler sur la vague sans perdre sa direction.

D’un côté, c’est le Tonnerre, le seigneur du mouvement,
 qui agite et entraîne, pressé de découvrir et tourné vers l’ailleurs
 (tel un voyageur).
De l’autre, c’est le Vent, la force qui ordonne,
 qui retient et rabat, qui par son insistance fini par faire plier.

Mouvement vers le dehors, pression vers l’intérieur,
des courants qui s’opposent mais se complètent aussi :
 par un enracinement patient,
 les impulsions se changent en force plus intense ,
 comme s'il se forgeait un art du second souffle,
 comme s'il se pensait là, le pouvoir de durer.


" Accepter de persévérer quoiqu’il advienne,
est la marque d’une maturité, et la mettre en pratique
tout en canalisant les ardeurs. "


Précision subtile de ce H32 par Carol K.Anthony et Anna Moog en leur ouvrage
 « Yi King, l‘Oracle de la Voie du Cosmos »
" Cet hexagramme décrit comment le Cosmos accomplit l’évolution constante de sa conscience,
et comment, par transformation, métamorphose, il crée des états durables.
Les galaxies en sont un exemple flagrant.

La « durée » caractérise les Principes d’harmonie du Cosmos,
lois sous-jacentes et immuables qui gouvernent le mouvement de toutes choses
 dans la Réalité cosmique.
Ces Principes d’harmonie sont les lois suprêmes, qui supplantent
 celles conçues par les humains."


Et donc en ce H32, des défis sont à relever à commencer par :

-  Apprendre à tenir compte du facteur temps.
-  Se tenir à ses décisions et à ses projets.
-  Œuvrer au quotidien sans se lasser.
-  Maintenir son cap sans se laisser endormir par la routine.
-  Prendre les dispositions nécessaires pour sortir d’une situation sclérosante.
-  Renouveler sa motivation et trouver un second souffle.
-  Discerner s’il y a avantage ou non à persévérer dans la direction établie.


Ce H32 émet d’emblée trois conseils très simples et directs pour appréhender le H20.Retenir l’impulsivité de toute émotion,
assouplir la rigidité,
 freiner l’agressivité.


En la DIXIEME AILE, le caractère JIU du H32
représentait à l’origine
 " un homme ralenti dans sa marche par une espèce de traîne "
,
d’où la notion de lenteur, de durée.
Il signifie longtemps, durable, permanent, ce qui est là
de longue date, ancien,

et veut dire également attendre.

" Accepter de persévérer quoiqu’il advienne,
est la marque d’une maturité, mettons la en pratique
tout en canalisant les ardeurs. "


Et quel guide alors de parfaire cette maîtrise des émotions ?
Faut-il ne rien faire pour les maîtriser ?
Se maîtrisent-elles d’elles-mêmes ?
La seule réponse est de se doter d’une méditation, un "aller" vers le Soi.
Entrer en une intériorité en soi avant de passer en une belle maitrise des émotions.

C’est l’hexagramme dit " retourné " H31, l’Émotion qui nous apporte une extrême réalité de ce qu’il se passe en ce cœur, les H31 et H32, traitent du cœur de belle manière par, (Pierre Faure en son dernier ouvrage)
Analyser ces deux hexagrammes est facile,
Dans " L’Émotion " le cœur est instantanément touché, il s’agit d’intégrer les mouvements qui l’agitent, dans " l’Endurance ", il faiblit, et il faut le renforcer, reprendre courage, trouver un second souffle.
Dans l’un, c’est la griserie, dans l’autre, la grisaille.


Le guide H20, est approprié à cette constance, à ce cap qu’il faut maintenir cela s’opère en prenant de la hauteur, élargir sa vision des choses comme si on s’élevait sur une montagne pour profiter d’un point de vue dégagé.
C’est un temps dédié à l’observation et l’approfondissement, un pas en arrière par lequel s’offre une vue d’ensemble sur le paysage suscité par une émotion.

Avec ce guide créer une distanciation, tels ces automnes où l’on prend conscience de ce qui a été accompli afin de mieux s’en détacher.
Ce H20 est associé au mois d’octobre dans le calendrier, où l’on ressent aussi l’insuffisance du regard habituel.

A chacun d’en ressentir ces moments subtils de la vie et d’accomplir une destinée toute proche.


Ce guide H20 devient une belle invitation à installer en soi
un regard neuf.

De Tolkien.
" Elle était jeune et pourtant ne l’était pas.
Le savoir et l’intelligence habitaient son regard, comme chez ceux et celles qui ont connu tout ce qu’apportent les années. "


Est proposé de regarder autrement que par le mental.
Une méditation est-elle possible depuis une hauteur ?

Cette citation de nous donner une belle perception d’un lâcher-prise.
“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi,
mais sa floraison.”

“ Whisper in the dark.”.Felicia Simion.


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20, la contemplation, regard ou modèle.  KUAN.

https://astropalais.forumactif.com/t1347-20-l-observation-objective

Le trigramme Terre est surmonté du trigramme Vent,
le vent court sur la terre atteignant et touchant toute chose.
C’est faire courir aussi le regard, l’observation.

Les mots : obtention d’une vision d’ensemble – observation libre d’attachements – compréhension accrue – solitude –
intégration grâce à la réflexion.

Mais aussi :
Regarder au loin, observer d’un lieu élevé. Contempler, examiner. Parcourir et visiter un pays. Aspect, vue, apparence. Juger, conjecturer, deviner. Conception, point de vue, idée. Faire voir, faire connaître, instruire, informer.
Lieu élevé d’où l’on peut voir de loin, belvédère.
Monastère, temple taoïste.

Autres symboles : une chouette – l’œil capable de voir dans le noir – le regard de la chouette –
regarder l’invisible de la situation – contempler – observer – un monastère – un belvédère.

Ricci : perception de l’invisible,
 moment où l’on saisit
 l’influx des énergies cachées .


Cet hexagramme est particulièrement
imagé par les traits (Yin et yang)
 deux traits yang surmontent 4 yin.
 Voici une tour,
de laquelle on peut voir au loin et d’où
également depuis le lointain,
cette tour sert de repère dans la direction à prendre.

Comme dans le passé les habitations ne cachaient pas les églises,
elles étaient vues de loin, de leur observation servait à reconnaître le chemin à suivre.

Autre image par l’idéogramme, à gauche,
 est celle d’un héron, oiseau criard portant une aigrette.
C’est un animal grave et digne et
l’idéogramme qui représente cet animal,
lui donne deux bouches comme pour inciter
 sur sa voix dont la puissance attire la femelle.

A droite un œil est immense, placé sous un homme
qui fait effort pour voir au-dessus de la foule et
cet immense œil montre que l’homme est fasciné et attiré
 … peut-être par l’envie.
 KUAN est
" la dignité que l’on regarde."

Regarder ce qui survient est une double vision si j’ose dire.
 Il est dit, tout le monde regarde et de voir le visible comme l'invisible.

Mais les uns regardent dans l’attente de quelque chose et
les autres à la recherche du moyen d’obtenir ce quelque chose.
Dans tous les cas ce n’est pas au présent
 qu’il faut conjuguer l’objectif mais au futur.

Cela réclame aussi d’avoir une attitude grave, réfléchie dans la contemplation,
où chaque geste aura un sens et des conséquences. Faire du Taï Chi Chuan ?

L’objet ou le but visé (dans cet hexa) doit occuper
tout notre esprit et rien ne doit le distraire
 s’il l’on veut réussir. Ici ce n’est pas la réalisation
ou le but qui sont importants, mais ce qui les précède,
une harmonie à établir pour démarrer un projet.

On va donc servir de point de mire à des regards
et agir en conséquence, être attentif aux moindres actes.
On devient un modèle regardé à son tour.


Élargir la vision parce qu’au "Cœur"
  du H20 se trouve  le H23,
 l’éclatement, l’usure, un travail de sape.

Et si une vision nouvelle aurait-elle besoin d’abord
que l’ancienne s’effondre , de voler en éclats.
Comme si le temps de la disparition
 (de l’ancienne vision) est propice à l’élévation du regard.
C’est là que l’on se libère d’une vision surannée
d’un « vieux vêtement ».

Ce H20 a une importance particulière
 car il plonge le regard,
celui de tous les jours et
 manifestement d’aller au cœur de ce qui survient.
Cela interroge sur toute intervention spontanée et de la savoir pourquoi pas programmée,
prévue. Cela change notre regard et d’y voir une synchronicité plutôt qu’un hasard.

Le Ricci de rappeler cette perception de l’invisible,
 moment où l’on saisit l’influx des énergies cachées .


Ces réflexions mènent au cœur d'un regard
 porté sur le quotidien,
le moment est venu de réfléchir à la vie en harmonie,
de prendre du recul par rapport à l’activité et à l’emprise d’un esprit affairé,
 et d’expérimenter la nature profonde d’un détachement serein.

François Roustang écrit ceci sur le regard :

" Lorsqu’on fixe un objet, on supprime l’environnement
dans lequel il se situe. Mais alors il devient impossible de voir.
Le rapport de la figure au fond est nécessaire pour qu’il y ait
perception ; si le fond est effacé, la figure l’est aussi. "


C'est un avertissement du Yi Jing que cette association H32 et H20.
Associés, ces deux hexagrammes impliquent
qu'arrivé à  la maîtrise des émotions (enfin), on déverrouille son cœur
par un nouveau mode de pensée
une nouvelle vision, un apprentissage oublié parfois de revenir.

Cela permet aussi de se contenir en toutes situations même les plus problématiques
par un regard différent que l’habituel. Un regard original-différend.

Le « Fou ou mat » du tarot se dit voilà;
" pourquoi je porte un masque, les défis en moi
je les regarde autrement que tous."

Une méditation parvient au cœur : tenir bon en toute traversée d’une forte émotion.

Regardons de plus près l’interaction des trigrammes.
H32 et H20, association de deux hexagrammes dont
l’un prépare à (se) rendre constant
l’autre, d’inviter à changer le REGARD avant d’accomplir en toute constance.

En fait nos capacités en paroles seront prêtes à être déployées
au moment opportun.
L’insuffisance du regard habituel produit la plupart du temps de reporter sur le présent des impressions passées : "nous percevons moins que nous ne devinons d’après ce que nous savons déjà. "

Telle est la subtilité de cette association.

Et en ces H32 et H20, le rôle des trigrammes est clair :
H32 : le trigramme Vent (ou bois) en bas est surmonté du trigramme Tonnerre
H20 : le trigramme Terre en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois).

H32 : Le vent s’accompagnant du tonnerre puis autour d'une brume d’ajouter sa puissance, sa confiance,
aux fins de stabiliser les élans dynamiques du tonnerre.
 
Une constance ou flux continuel, universel d’apporter une contrepartie
à tout emballement possible.
Emballement d’un cœur sensible, passionnel et de vouloir franchir des étapes par impatience,
la démesure est remise en question en cette étude.

H20: Le vent (ou bois) en base (H32) a progressé et sur une terre s’être alimenté par celle-ci. Il en grandi afin de voir loin et encore plus haut, le vent lui en a été son cap, de courber les herbes sur terre et de se relever ensuite.

Le Vent (ou bois) passe de la base (H32) au sommet (H20) c’est aussi le symbole du bois car après une croissance lente, constante,
 l’arbre vient à s’ériger fièrement par l’effet de sa sève passant de terre à l’air.

L’arbre de progresser avec le temps, par tout temps qu’il pleuve ou qu’il fasse soleil.
Tout arbre d’agir ainsi, puiser petit à petit des ressources profondes et d'accumuler des forces nécessaires pour s’élever de terre.

" En s’asseyant dans le silence, détendu et confortable,
observant simplement la respiration et les pensées,
 on vide l’esprit et les tensions qui affectent le bien-être.
Le souffle de prendre un rythme juste, sa place d’investir tout l’être.

Quand une pensée qui captive, l’attention s’élève,
on respire alors calmement, cette tension se relâche et
l’on revient à la neutralité.
C’est la forme de méditation la plus simple et elle fonctionne."


Pour construire de nouveaux rapports harmonieux,
il y a une manière idéale de se tenir auprès de ceux,
celles qui demandent de l’aide, une transformation interne est cependant nécessaire.
Dès lors un enracinement ou ancrage profond (comme l’arbre en terre) a lieu.

En ce Livre des changements ou mutations,
manifestement est suggéré à chacun de faire naître les choses de l’intérieur
puis d’échanger des paroles, des actions, des expériences sur toute émotion
en résumé :
 c'est le savoir-faire en la parole juste, chacun la possède par une connaissance intuitive.
Le regard de le conserver " au bon moment, au bon endroit."
Belle histoire d’un regard.



Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels,
 et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 3 
 le: 30 Septembre 2023 à 19:57:26 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H

 


De C.J.-D..Javary :
Le Yi Jing n’est pas un livre de sorts, il ne prédit pas l’avenir.
Il analyse l’organisation du moment présent de manière à nous aider
 à y insérer au mieux notre action.

C’est fondamentalement un guide de stratégie de la vie quotidienne,
un manuel d’aide à la prise de décision et c’est en cela qu’il est en plein accord
avec la tradition confucéenne.
(p162 : Grandir avec Confucius.)

48, le puits et
59, dissolution, décanter, dénouer.


De puiser à une source,
de fait, les souffles s’attirent, se croisent, s’unissent pour nourrir.
Quoi de plus normal par un accueil chaleureux d’une intensité yin et yang,
qu'une situation de dénouer s’impose.



https://astropalais.forumactif.com/t273-48-le-puits

48, le puits, source de vie.

Le trigramme Bois soulève celui de l’Eau, c’est le puits.
Le bois pénètre au fond de l’eau et la remonte en surface.

Les mots : quête de la vérité – sagesse – vision – connaissance intuitive – retour à la source – accès au fond des choses.

Mais aussi :
Puits. En bon ordre, régulièrement. Terrain carré divisé en neuf parties égales, comme le caractère Jing.

Autres symboles :
Le puits et ses huit familles - un terrain divisé en neuf parties égales avec le puits au centre - l'espace vide autour duquel s'organise la vie - organisation, ordre et partage des taches - pénétrer, communiquer, traverser librement.

Le Ricci : le puits, moment où il faut descendre dans les profondeurs où il faut capter ce qui vivifie sans s’épuiser.


Le Livre présente seulement deux hexagrammes-outils.
H48 le puits H50 le chaudron.
Succession des hexas : le H47 l’accablement ou épuisement a fait suite
à une trop grande élévation (H46) qui appelle au H48 d'affronter les profondeurs du puits. Après tout épuisement, une grande soif apaise.

Comme toute lumière doit se ressourcer,
 pas de temps pour se reposer,
 et se préparer à plonger en cette eau du puits !Il n’y a rien à créer mais de puiser et entretenir ce puits.
Le puits est une structure collective à garder intacte comme une corne d’abondance à préserver.

Carol K.Anthony et Hanna Moog apportent un plus à la phrase du livre :
" ils vont et viennent et puisent au puits ", indique que le Yi King est une source sûre de nourriture, auprès de laquelle on peut aller et venir librement. Qu’une personne « puise au puits » dépend entièrement de son libre arbitre.
 C’est une source sûre, car y puiser requiert de
« se tourner vers l’intérieur » afin de découvrir ce qui est harmonieux et
 ce qui ne l’est pas. "


Soit on pense dans sa vérité intérieure, soit dans celles des traditions
et la pensée de ses ancêtres.


Le puits symbolise plus largement le centre autour duquel se met en place un réseau de relations, de communication, de solidarité qui permet une saine circulation du vivant.

Depuis tous les temps, l’eau, c’est le sentiment d’une appartenance commune pour tous.
De plus en ce lieu, le puits où tout le monde vient y puiser son eau quotidienne,
est un centre caché qui sécrète des liens,

il y a un pouvoir manifeste avant de puiser, celui d’échanger,
on communique avec tous ceux qui viennent aussi puiser,
attendant leur tour de plonger leur seau (de bois) signe de vie.

En tout point d'eau, des personnes qui attendant leur tour,
palabrent et de communiquer sur tout et de rien, ils puisent en eux
avant même de puiser concrètement.

L’eau (ou toute parole) va devenir nourriture et se diffuse déjà dans la communication.

A défaut de lumière partageons l’eau de clarté….
mettre en place une circulation régulée des flux à partir de ce point central que représente le puits, d’en faire le « cœur énergétique » d’une distribution généreuse, harmonieuse, ordonnée.

Ma Deva Padma d’écrire ainsi :
 
" Boire à la source de la clarté
qui se trouve dans les profondeurs de l’être,
 c’est connaître le goût du Tao.
Il est accessible à tous ceux qui ont soif et acceptent
de plonger au cœur d’eux-mêmes pour s’y désaltérer.
Une fois que vous aurez goûté aux eaux claires de la source,
 vous y reviendrez souvent.

Elle est la source qui désaltère et rafraîchit,
celle qui coule éternellement comme une fontaine limpide
tout au long de l’existence. "


L’eau est le bien partagé de tous les êtres,
 leur ressource cachée, leur nourriture.
Le bois est la constance qui pousse à croître et à s’établir dans la forme.
Le bois est à l’intérieur : pression insistante de ce qui dure et
 par quoi on s’élève.
L’eau est au-dessus (du trigramme bois) : convergence silencieuse de ce qui travaille et qui peine.

Rober Fisher de faire un rapprochement avec un pommier :
"Ce pommier est beau, épanoui et porte des fruits qu’il donne librement.  Il fait exactement ce que les pommiers sont supposés faire,
 il réalise son potentiel au bénéfice de tous. "


H48. Le puits, son image est symbolisée par un treuil et son bâti.
Tout peut changer de place, excepté le puits,
le plus précieux des biens dans un village.
Une grille composée de deux traits horizontaux et deux verticaux, symbolise aussi ce H48, une division de parcelles de terrains et au milieu le puits qui ne sera plus déplacé, on peut déplacer un village mais pas le puits.
Cette division est également un partage dont la seule parcelle centrale est
réservée pour installer ce puits.

Le but du puits est d’être utile aux êtres, il détient la Source de la Vie.
Comme l’eau monte dans la plante et lui permet de se développer.
Elle s’élève cette eau de même le long du puits
pour se répandre à l’extérieur.

Ainsi la vie se propage-t-elle
au dehors tout en gardant le lien avec les profondeurs ?
Une quête de vérité pour dénouer est lancée.

Dans la société humaine, l’eau ne devient pas nourriture sans effort.
Le travail des hommes est nécessaire
pour que les puits soient construits
 et toutes irrigations mises en place.
Le puits est ainsi le symbole de l’organisation collective
 qui semble avoir prévalu dans l’ancienne Chine.

Marguerite de Surany en « Le perpétuel devenir » apporte un plus à ce puits :

"Dans l’antiquité on s’établissait autour d’un puits et l’on partageait les lots de terrain qui l’entouraient entre huit familles.
Huit étant le nombre symbolique de l’équilibre cosmique.
[chiffre emblématique en Chine]
Le puits est le symbole de la permanence de la forme :
« on ne déplace pas le puits » et
« il ne perd pas et ne gagne rien », disent les textes.
Par contre, « le hameau ou village lui peut être déplacé »,
et voici les forces de ceux qui habitent le village d’entrer en mouvement.


De plus si les lots en un village étaient divisés en neuf parties
 (si possible égales) avec une place réservée au puits
on dit que l’ordre est respecté, la place du puits dans le village est comme sanctuarisée.

Si l’eau est donc le sentiment d’une appartenance commune –
 encore faut-il transformer cette intuition en communauté effective.
Tout pays est comme un corps dont les forces œuvrent en symbiose,
 où chaque être a sa place
en tant que source et soutien pour les autres.

Pourquoi ne pas atteindre cette source dans un but d’harmoniser une union en devenir ?
Le guide parle d’une avancée positive, et sous le H59, dénouer toute situation
problématique se trouve être une priorité.

“ L’abandon à soi n’est pas l’abandon de soi, mais sa floraison.”
“ Whisper in the dark.”.Felicia Simion.

C’est parfois en renversant une situation qu’un autre regard se fait jour pour aboutir à dénouer.
Eau et Vent de se jouer du H59.



https://astropalais.forumactif.com/t1102-59-la-dissolution-la-dispersion

59 la dispersion, dissolution ou dénouer.

Le trigramme Vent agit sur l’Eau, une belle symbolique de la dispersion ou désunion naturelle, désintégration.

" Le but de la désintégration positive est le développement
d’une personnalité unique,
qui est une création,
un ajustement à des valeurs supérieures. "

 Guy Corneau.

Les mots : négativité diffuse – rétablissement de l’harmonie – circulation – revitalisation – dissolution des divisions – éclaircissement.

Mais aussi :
Dissoudre, séparer, disperser, répandre, grossi (en parlant des eaux d’un fleuve).
Fonte des glaces. Inondation.

Autres symboles :
La montée des eaux – la fonte des glaces – la crue – deux mains tenant un vase rituel – séparer – dissoudre – disperser – un rituel de purification par l’eau.

Le Ricci : dispersion, moment où les faibles, disséminés partout,
 agissent en accord avec l’élément fort.


Dans cette image HOUAN, nous avons à droite,
 un homme sur le toit de sa maison évitant les voleurs qui la pillent.
L’eau à gauche, est symbole de dispersion.
Il y a une autre interprétation, celle d’un homme
qui monte sur son toit au cours d’une inondation
 et des mains se tendent pour le sauver.
Un ancien pictogramme dessine un cours d’eau tourbillonnant et des mains avec le bruit figuré de la respiration.

D’une façon ou d’une autre HOUAN est la
"dissipation des biens"
,
c’est également lié à un temps de difficultés, de dispersion, de séparation, de changement où l’on serait vite débordé sans une attention extrême.

Et ce H59 est propice aux difficultés engendrées par le temps et parfois des causes profondes d’usures.

Autre image approchant ce Houan et la dissipation des biens,
 dans le tarot l’arcane majeur 12, avec le Pendu qui disperse ses deniers.

Ayant grimpé les six niveaux de l'arbre, le Pendu
dut donc apprendre à connaître ces six niveaux :physiques-matériel-végétatif-animal-mental-causal et le sixième, purement spirituel.
 Presque souriant même pendu il est, et de découvrir les situations inversées.

Ainsi ce « Pendu » devenant "initié" est une illustration par le Tarot des différents niveaux de conscience. Les "initiés" avaient une telle connaissance
des profondeurs de l’être
qu’ils savaient que cet état n’était pas vécu d’une manière spirituelle exclusivement
 mais aussi dans sa projection physique, matérielle.

Cette dissipation des biens est donc la bienvenue.
Comme un bon apprentis-sage.

Le tout se fait dans une ambiance mouvante mal définie
(l’image de l’eau coulant et celle des deniers de tomber).
D’où, il faut savoir mener sa barque
avec une vigilance accrue par de précieuses parfois spontanées.

Le Yi King pense qu’on a les reins assez solides
 pour traverser le péril que représente
 un  "grand cours d’eau" ‘ ou grandes eaux et
il ajoute: " avantage de la pureté."

Si la force du vent se déchaîne au-dessus des eaux, quand la tempête sévit et
disloque les formes établies et brouille les cœurs, il faut des hommes qui,
tels des Rois d’antan, soient capables de créer des points de convergence,
 des lieux où rétablir le contact avec les esprits se fait,
 de demander l’aide du Souverain d’en haut.

Cheng Yi d’écrire :" Aux moments de dispersion et de désunion, il faut des actes susceptibles de ramener le cœur des hommes pour réunir ce qui est séparé : offrir des sacrifices à l’être suprême et établir des temples aux mânes des ancêtres.

On dit également que la montée des eaux,
 si elle reste raisonnable,
est favorable car elle nettoie les saletés accumulées
le long des canaux et dans les rigoles.
Et lorsqu’elle se retire, elle laisse toujours un limon fertile.

Si les trigrammes sont le vent qui court au-dessus de l’eau, cela peut-être une tempête qui s’amorce.
Les flots se soulèvent, les bourrasques se succèdent :
 dislocation, délitement, déperdition, séparation.
Moment idéal pour se débarrasser d'une trop grande abondance de biens.

Ce H59 a la capacité de dissoudre,
de disperser pour faire prospérer l’harmonie.
Quelle idée !
Pourquoi pas ? Lorsque les gens ne communiquent plus sinon qu’au travers d’un smartphone,
 leurs relations se compliquent et de souffrir ensuite
(les différents réseaux sociaux d’être complices).

Dissoudre toutes les rigidités qui étaient en place
 durant un certain temps, devient nécessaire
 exigeant beaucoup de patience, de tact.
Choisir nos mots prononcés est un art surtout lors d’une émotion.

Ce H59 la " dispersion ou dénouer "
aide à prendre conscience
 qu’il y a des difficultés dont la communication véhicule.
Cette prise de conscience est la première étape
 vers la restauration d'une harmonie perdant sa cohésion.

Ensuite nous pouvons apporter la phrase appropriée spontanément sans avoir trop eu à réfléchir……
tel un dénouement, ceci en bonne compagnie.


En toute méditation tout s’accroît…… même l’harmonie.
Il y a abondance et besoin de la gérer.
Comme par une danse du vent au-dessus de l’eau, l’eau n’est plus figée,
 elle reprend sa liberté d’action, elle coule en un cours harmonieux.

Cette force du vent de se déchaîner au-dessus des eaux, quand la tempête vient disloquer les formes établies et brouiller les cœurs, il faut des hommes qui,
tels des Rois d’antan,
 soient capables de créer des points de convergence, des lieux où rétablir le contact avec les esprits, de demander l’aide du Souverain d’en haut.

   L'étude, tous les jours un peu plus
   
le Tao, tous les jours un peu moins
de moins en moins jusqu'au non-agir comme alimentation.

L’association H48 et H59 est significative
de mûrir un nouveau cycle et d’avoir été à la source, le vent de nous y inspirer.
Et d’associer la source avec dénouer
c'est en fait y voir dans le quotidien qu'à tous moments
(avec un peu de réflexion) la saison Yin en profusion va doucement s’installer.

De cette association H48 et H59
les trigrammes ont un symbolisme très fort.

H48 : le trigramme Vent (ou bois) est en bas surmonté du trigramme Eau.
H59 : le trigramme Eau en bas est surmonté du trigramme Vent (ou bois).

H48. Un seau en bois remontant de l’eau, image trop simple et au figuré,
on remonte la vie mais encore faut-il descendre en un puits
 (au préalable nettoyé),
à cette source inconnue de tout quidam.

Cela secoue l’entendement humain,
y descendre certes mais pour en remonter quoi ?
Du Yang, du Yin ? Les deux !
Le puits est un modèle d’une profondeur nourricière qui fait écrire à Gaston Bachelard : " Le même souvenir sort de toutes les fontaines. "

H59 :  L’Eau d’avoir été soulevée par le Bois (ou vent) se retrouve inversée.
Que vient faire cette eau agitée par un vent ? Une danse de plus ?
De fait, l’eau peut être trouble puis de devenir limpide, la méditation le permet.

Lorsque le bois remonte l’eau, c’est l’image du puits,
 en ce H59 cette eau se trouve en dessous du bois, du vent,
 gelée en hiver la saison du printemps la défige, le vent l’y aide.
Cette eau monte dans l’arbre par ses racines, elle va établir progressivement la vie de l’arbre.

Toutefois un vent peut être fort devenir un souffle impérieux
qui effraie et qui brouille les cœurs,

sans doute pour mieux en disposer et harmoniser toute situation.

Toute communication en notre temps si rapide (les réseaux sociaux par exemple),
ne doit pas nous laisser être manipulés par de belles paroles,
les plus beaux atours , les plus beaux ornements portés,
transportés par ci par là.

Comme tous changements adviennent de manière cyclique, ils permettent d’entrevoir différemment le présent, le guide apporte un détachement ?
Il devient nécessaire, un lâcher prise opportun.

" Tenir sa place en toute confiance et se limiter
à l’instant présent, même si l’on est arrivé,
 pourquoi en serait-il autrement ?"


Il est dit que le sage à la rigueur
n’a d’autres ancrage que sa force personnelle,
d’autre souci que de maintenir la direction qui l’affermit.
L’intelligence du guide tel un puisatier expert, sait se mettre au service du neuf,
afin d’en nourrir et d’en partager sa ferveur.
Il dénoue avec un extrême talent.

A souhait est proposé en cette étude,
autant d’éveils remontés du puits pour organiser un projet ou plusieurs
et surtout dénouer.
 
Car tous les éléments utiles sont là, l’outil principal, le puits.
(Ou bien ce Livre Yi Jing.)
Avec cette recommandation apportée par ce H59 :
si d’aller à la SOURCE est une première étape où l’on a fait le plein d’harmonie, une seconde étape d’être marquée par un présage faste,
favorable pour décanter toute situation.

Ceci n’est possible que dans une attitude réceptive
bien entendu, car si fermé soit-on intérieurement,
comment pouvoir alors entendre le conseil du jour ?
Puiser et partager de l’harmonie !

Tout de même une grande confiance s'installe à tout un chacun qui puise autant d’eau que de paroles, en ce qui vient.
" …/…La parole est nourriture, forte idée, la nourriture est souffle, inspiration vitale, c’est pourquoi il convient de veiller à les mesurer, pour qu’elles soient justes, équitables et substantielles."

 Le sage veille à ce qui entre et sort de sa bouche spontanément,
pourquoi en serait-il oppressé ?
Sa sagesse lui a permis quoique étant enfermé, d’être au diapason de toute situation qui surgit de son seau, de son saut.

A-t-on assez plongé en la source ?
L’importance du plongeon en l'immense flux universel,
implique de fait une parole sereine
pour déclencher un élan de créativité,
 d’émotions et pourquoi pas de profonds changements ou bouleversements.

Puiser une eau claire, la remonter des profondeurs et de la voir
exposée au grand jour en paroles et en modération.
 Serait-ce des réflexions qui ont fait leur chemin en la nuit ?
Et les choses de n’être plus tues !

Gaston Bachelard de nous donner une citation comme conclusion à cette étude
" Où est notre première souffrance ?
C’est que nous avons hésité à dire.
Elle est née dans les heures où nous avons entassé en nous des choses tues."


Ainsi de les avoir fait « remonter »,
le guide demande à travailler la réceptivité en soi,
de la travailler à la racine de soi-même c'est-à-dire dans le coeur.
Lieu où tout s’épanouit, lieu ou dénouer est un jeu d’enfant.
Alors s’il faut puiser le bonheur, en une belle approche de le partager
 agréablement au grand jour.

Comme récolter à souhait d'un arbre des cœurs.


 

Guy H

[Aparté : A signaler qu'il n'y a aucun rapprochement à des événements actuels, et si cela était, complètement fortuit cela serait, car les baguettes utilisées apportent chaque jour des hexagrammes de manière aléatoire pour cette étude.]

 4 
 le: 09 Septembre 2023 à 20:53:24 
Démarré par Guy H - Dernier message par Guy H
Un haïku
C'est où quoi
et comment
En un coup
On est Soi
Et content.


G H

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